Pendant la fête de Souccot, une joie intense régnait à Jérusalem, et particulièrement dans le Temple. C'était le temps de Sim'hat Beth Hachoéva. Dans cette période, on versait de l'eau sur l'autel avec le vin qui, habituellement, y était seul offert. La joie était alors immense. Le Talmud nous rapporte que les plus grands Sages venaient y prendre part, dansant toutes les nuits pendant la semaine de fête, se contentant de sommeiller sur l'épaule d'un ami quand le besoin en devenait pressant. On pouvait voir aussi les maîtres du temps jongler avec des torches allumées. Personne n'aurait manqué cette célébration. Tous, hommes, femmes et enfants, venaient voir et ressentir cette allégresse sans pareille, tant par sa profondeur que par sa sainteté. Bien sûr, tout cela était, là aussi, lié à l'existence du Temple. Pourtant, cette joie porte également en elle un sens éternel.
« Celui qui n’a pas vu la joie de Sim’hat Beth Hachoéva n’a pas vu dejoiedesavie.»
(Traité Souccah Chapitre 5 Michna 1 )
Aujourd'hui, elle est célébrée dans le monde entier, chaque jour de Souccot car elle a un pouvoir particulier. Il faut noter qu'à l'époque du Temple, cette joie se manifestait dehors. Aujourd'hui, elle éclate toujours à l'extérieur. Les Juifs se rassemblent et se réjouissent, dansant et chantant, non seulement dans la synagogue mais aussi dans le domaine public. C'est ainsi que la joie, porteuse de paix et d'espoir, concerne chacun et transforme la rue même en un lieu de sainteté. Un grand pouvoir, pour le plus grand bonheur de tous.