Semaine 24

  • Kora’h
Editorial
Quel temps pour le travail ?

Combien de temps l’homme doit-il travailler ? Combien d’heures par jour, par semaine, par mois ou par an ? Combien d’années dans le cours de sa vie ? A partir de quand et jusqu’à quand ? Ce sont là des questions presque cruelles – et elles résonnent aujourd’hui avec une acuité accrue dans le débat social. Cruelles, elles ne peuvent que l’être car elles décrivent, avec une exactitude parfaite, la réalité de l’existence dans un monde matériel contraint. Elles nous disent que la vie est aussi une forme de renoncement à la gratuité des choses, que rien ne peut s’obtenir sans labeur préalable et que celui-ci peut être perçu comme long, difficile ou fastidieux. Elles nous obligent ainsi à nous interroger sur la finalité de nos actions. L’homme ne travaille-t-il que pour sa subsistance et le but ultime ne peut-il être que de le libérer de cette obligation ? Ou tout cela a-t-il un autre sens ? Disons-le en d’autres termes : la fin du temps travaillé – pour cause de retraite, de vacances etc. – est-elle la seule recherche possible ?
Et si l’on donnait au concept «travail» une signification plus large ? Et si celui-ci devait d’abord se traduire par la notion d’effort, d’œuvre majeure réalisée sur le monde qui nous entoure ? Comme un processus de transformation dont l’homme est l’acteur inconturnable. Nos Sages enseignent une idée fondatrice : «L’homme est né pour le labeur.» Pourtant, ce n’est pas d’une sorte de condamnation qu’il s’agit. C’est bien plus une invitation qui est ainsi donnée. Car le travail est d’abord une manière de donner un sens à ce que l’on touche. Dans la mesure où il transforme le monde, il est, de ce fait même, un moteur pour l’élévation de l’homme. On note souvent que l’homme qui arrête brutalement toute activité perd largement le contact social, que, replié peu à peu sur lui-même, il finit par perdre tout goût à la vie. Cette observation est également vraie au niveau spirituel. Se retirer, renoncer ne peuvent être des notions juives. C’est la vie qui est en jeu et elle doit être poursuivie. C’est le lien avec D.ieu qui doit être maintenu et renforcé.
D’une certaine façon, on peut dire que l’expression «vie active» est, par essence, un pléonasme tant il est vrai que, pour mériter le beau nom de «vie», elle doit nécessairement être animée, justement «active». Car l’immobilité – ou l’accent mis sur le repos – renvoie à son contraire. Peut-être est-il venu le beau temps du travail ? Il est celui de la joie d’agir, de construire, en soi et dans le monde. Il est celui où, sous nos yeux, entre nos mains, le monde change par nos œuvres. Y a-t-il une définition plus complète d’un service de D.ieu authentique ? Comme le repos du Chabbat succède au labeur de la semaine, c’est ce travail-là que couronnera le temps du «Chabbat éternel», celui de Machia’h.
Etincelles de Machiah
Plus que l’observation directe

Le prophète Isaïe décrit (11 :9) le jugement que rendra Machia’h : “Il ne jugera pas selon la vue de ses yeux et ne fera pas de remontrances selon ce qu’entendent ses oreilles”.
Cette description fait référence au jugement destiné à déterminer qui se relèvera lors de la résurrection des morts. Or, le président de ce tribunal sera le Machia’h lui-même qui, contrairement à un juge ordinaire, ne se contentera pas de ce qu’il observera pour juger. Il verra et ressentira les facteurs qui ont conduit l’homme à commettre des fautes. Il saura peser le poids de la vie d’exil menée par les Juifs. Il intercèdera en leur faveur et recherchera leurs mérites, relevant qu’ils n’ont jamais fauté volontairement : ils ont seulement été incapables de maîtriser leur mauvais penchant.
(d’après Likouteï Dibourim, vol. II, p.644) H. N.
Vivre avec la Paracha
Kora’h : Le fossé de la vie

Kora’h, dont le dramatique défi lancé contre l’autorité de Moché et Aharon est relaté dans notre Paracha, représente l’idée même du conflit et de la discorde. Le Talmud affirme que lorsque la Torah désire nous prévenir contre les graves conséquences de la dispute et de la désunion, elle nous instruit : «Ne sois pas comme Kora’h…»
Le Talmud relate que le grand Sage, Rabbi Méir déduisait la nature d’une personne d’après son nom. Cela s’applique également, déclarent les Cabalistes, à toutes les créatures, objets et phénomènes. Car les lettres de l’alphabet hébraïque qui forment un nom définissent la «forme» et le caractère de son âme, de la force divine qui leur donne existence et vitalité.
Il en va de même pour le nom «Kora ‘h». Les trois lettres hébraïques de ce nom dessinent le contour du conflit, les différentes manières dont l’harmonie de la création divine peut être brisée et corrompue.

Le monde : un «hé».
Si l’âme de chaque créature individuelle est contenue dans les lettres qui composent son nom, la forme intérieure de la réalité créée en tant qu’entité est celle de la lettre «hé». Nos Sages le déduisent du verset « Voici les chroniques des cieux et de la terre quand ils furent créés» (Beréchit 2 :3) Le mot hébreu «Behibar’am» (quand ils furent créés) peut aussi être lu «be-hé ber’am » : «avec un ‘hé’, Il les créa», ce qui implique que «D.ieu créa le monde avec la lettre «hé».
La lettre «hé»comporte trois lignes : une ligne supérieure horizontale qui forme le «toit» de la lettre et deux lignes verticales, une à gauche et une à droite, qui en forment les murs ou les «jambes».La jambe droite est reliée à l’extrémité droite du toit et descend jusqu’à la ligne inférieure. La jambe gauche longe le côté gauche du «hé» mais n’est pas reliée au toit, laissant un espace. Les trois lignes du «hé» représentent trois dimensions ou royaumes de notre réalité : la ligne supérieure : la pensée, la ligne de droite, la parole et la ligne de gauche : l’action.
Nous nourrissons tous dans notre esprit un monde idéal : un monde défini par nos instincts les plus purs et notre connaissance du potentiel de bien et de perfection investi par le Créateur. Il s’agit là de la dimension de la réalité «pensée», représentée par la ligne supérieure du «Hé».
La «parole» qui est le moyen d’exprimer cette vision pour nous et pour nos semblables, est la ligne droite du «Hé». En étudiant, enseignant et communiquant les idéaux contenus dans le monde de la pensée, nous créons un monde de paroles qui tire la ligne sainte et spirituelle du haut vers le bas, dans la dimension plus concrète de la parole.
La jambe gauche est l’ «action». Il s’agit de notre interaction avec le monde physique pour le former et le transformer, en accord avec la vision que nous en possédons dans notre esprit, pour en faire une réalité concrète. Mais une différence existe entre la parole et l’action, ce qui se manifeste par la différence entre les deux lignes verticales du «hé».
Dans le domaine de la parole, nous pouvons forger une réalité qui est une extension directe de ce qui habite notre pensée. Mais quand nous tentons d’appliquer nos idéaux dans le monde de l’action, nous rencontrons un «fossé» entre l’idéal et le réel. Nous agissons dans un monde matériel, nous le transformons mais tôt ou tard, nous rencontrons de la résistance, une rupture irréparable entre notre vérité intérieure et la réalité extérieure. Ce fossé fait partie intégrante de la réalité. C’est ce qu’expliquent nos Sages quand ils disent que D.ieu créa le monde dans la forme du «hé» : ce fossé est réel. Il ne s’agit pas d’une projection de nos déficiences personnelles. Mais il a été mis en place par le Créateur du monde qui désirait que cette brèche entre la pensée et l’action soit un trait réel et inévitable de notre existence. Car c’est précisément cette tension entre l’idéal et le réel qui mène à l’accomplissement et en dernier ressort à l’harmonie dans notre vie.

Le réaliste
Les trois lettres qui forment le mot «Kora’h» : «kouf», «réch» et «‘hét» ressemblent par leurs formes à la lettre «hé». Le «kouf» est un «hé» dont la jambe de gauche descend en dessous de la ligne, le «réch» est un «hé» auquel il manque la jambe de gauche et le «‘hèt» est un «hé» qui n’a pas d’espace par rapport au toit.
Apparemment, il semble que ce soient des lettres plus «harmonieuses» : le désaccord entre la pensée et la parole, d’une part, et la pensée et l’action, de l’autre, est résolu ou du moins peut prendre son cours naturel. En réalité, il s’agit de tout le contraire : ces lettres forment le mot «kora’h», l’essence même du conflit et de la désunion. Car chacune de ces lettres est une distorsion de la lettre «hé», une corruption de la manière dont D.ieu désire que nous percevions Sa Création et y agissions.
La première perception erronée est celle de l’ «ultra réaliste». Non seulement cette personne reconnaît le fossé entre la pensée et l’action mais elle l’accepte. Son monde est un «kouf», un monde dans lequel la jambe gauche plonge sous la surface délimitée par les autres lignes. «Bien sûr que j’ai des idéaux, avance cette conception, je possède ma vérité intérieure ; je sais ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Mais c’est là le monde que j’habite dans mes pensées. Je ne suis pas assez naïf pour croire qu’elles peuvent s’appliquer dans le monde de l’action, dans la dure réalité de la vie. Il existe deux domaines qu’un fossé infranchissable sépare. Mes convictions resteront toujours les mêmes mais je sais que la pensée est toujours plus élevée que l’action.»

Deux idéalistes
A l’autre extrême nous trouvons l’ «ultra idéaliste». C’est un homme qui, s’il n’arrive pas à réaliser, dans le monde et sans interruption, ses idéaux, préfère se retirer complètement. A quoi sert de vivre dans un monde qui ne fait que, au meilleur des cas, abîmer nos principes les plus élevés ?
Sa réponse au fossé entre l’idéal et la réalité est d’enlever complètement sa «jambe» gauche et consacrer toutes ses énergies et ses ressources aux mondes des pensées et des paroles. Cette réalité qu’il habite a la forme du «réch», un monde à deux dimensions : celles de la théorie et du discours, un monde qui ne se préoccupe pas de l’état du monde matériel.
La troisième corruption du «hé» est le «‘hét» qui représente une forme plus subtile mais pas moins destructrice d’idéalisme. Plutôt que de le désavouer, la jambe gauche du «‘hét» nie le fossé, clamant qu’il n’existe aucune séparation réelle entre les différents règnes de la création de D.ieu. Le monde matériel n’est pas moins sacré que le spirituel, les actes ne sont pas moins purs que les mots. Les deux jambes sont reliées de manière égale à la ligne supérieure et peuvent apporter de la même façon les idéaux dans leurs réalités respectives.
Le problème de ce point de vue est qu’il manque de clairvoyance en ce qui concerne le monde de l’action. L’on s’y satisfait trop facilement. Alors que le «réch» pense que les pensées et les mots peuvent remplacer les actes, le «‘hét» s’aveugle en pensant que les paroles et les mots sont des actions ou que des actes symboliques suffisent à transformer le monde.

La tension
Une véritable harmonie dans la vie ne peut être atteinte qu’en reconnaissant, en transformant et en agissant avec la dissonance intérieure entre la pensée et l’action. Si nous nous laissons piégés par le fossé, nous finissons avec un «kouf», un monde matériel qui a glissé sous la ligne (c’est-à-dire dans le royaume du mal) et s’est départi des principes sur lequel il est fondé. Si nous nous échappons du fossé et de tout ce qui est en-dessous, nous finissons avec un «réch», un monde qui manque de sa dimension «vraie» et importante. Si nous ignorons le fossé, nous finissons avec un «‘hét», un paradis insensé où rien n’a changé et rien n’a été obtenu sauf dans notre propre imagination. Parce qu’ils échouèrent à agir dans un monde forgé par leur Créateur, chacune de ces approches de Kora’h aboutirent finalement au chaos et au conflit.
Par ailleurs, la perspective de la vie du «hé» est la formule pour une véritable harmonie durable. Elle définit le monde de l’action détaché de ceux des pensées et de la parole mais néanmoins confiné dans les frontières qu’ils délimitent. En d’autres termes, le fossé entre l’idéal et le réel existe mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas transformer le monde matériel par nos actions et le mettre aux normes des idéaux que nous contemplons et propageons. Car c’est notre connaissance de la distance entre ce que nous sommes et ce que nous devrions être qui suscite notre prise de conscience et fait de nous des partenaires productifs dans le projet divin pour la Création.
Le Coin de la Halacha
Coutumes liées au jour de la Hilloula du Rabbi le 3 Tamouz (cette année mardi 15 juin 2010)

Le Rabbi avait fixé un certain nombre de coutumes à respecter à l’occasion de la Hilloula de son beau-père, le Rabbi précédent. Ce sont ces mêmes coutumes qui ont été reprises pour le 3 Tamouz. En voici quelques-unes :
• On allumera une bougie de vingt-quatre heures depuis lundi soir 14 juin.
• Pendant chacune des trois prières du jour, on allumera cinq bougies devant l’officiant.
• Le matin, on donnera de la Tsedaka (charité), au nom de chacun des membres de sa famille, pour une institution du Rabbi.
• On consacrera un moment dans la journée pour parler du Rabbi et de sa grande Ahavat Israël (amour du prochain) à sa famille et son entourage.
• On étudiera les chapitres de Michnayot correspondant aux lettres qui constituent le nom du Rabbi.
• On étudiera les enseignements du Rabbi.
• On rédigera un «Pane», «Pidyone Néfech», une lettre de demande de bénédictions (en y précisant les prénoms et les prénoms des mamans de chacun) qui sera lue sur le Ohel du Rabbi.
N° de fax du Ohel : 00 1718 723 44 44
N° de fax du Beth Loubavitch : 01 45 26 24 37
Adresse du Ohel : 226-20 Francis Lewis Blvd – Cambria Heights, New York 11411
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
De Recit de la Semaine
Le Rabbi savait… avant même qu’ils ne soient écrits !

Il était plutôt tard, ce soir-là, quand le téléphone sonna au domicile de Rav Yosef Yits’hak Belinov à Bnei Brak. Quand il reçoit un appel à une heure aussi tardive, c’est le signal d’une urgence. Jamais Rav Belinov ne s’était attendu à entendre l’histoire qu’on allait lui raconter…
On était au mois d’Elloul, le dernier mois de l’année, celui où on a l’habitude de faire vérifier Téfiline et Mezouzot. En tant que Rav du Ma’hone Stam, Rav Belinov étudie toutes les questions relatives à ce sujet et décide de la cacherout – ou non – de ces objets de culte.
Un jour, un jeune ‘Hassid de Sanz se présenta : un Sofer (scribe) avait détecté un problème avec la lettre «Tsadik» de l’un des parchemins de ses Téfiline de Rabbénou Tam. Rav Belinov prit le parchemin, l’étudia soigneusement : il fut enclin à le déclarer non-cachère.
Cependant, comme il s’agissait d’un problème religieux complexe, il ne désirait pas en décider d’emblée et indiqua plutôt qu’il était tout à fait déconseillé de continuer à porter ce parchemin en l’état. Le jeune homme en ressentit une grande souffrance morale et demanda s’il lui était possible de porter plainte contre le Sofer qui avait écrit ce parchemin. Rav Belinov le regarda encore une fois attentivement et suggéra de prendre conseil auprès d’un certain spécialiste en la matière afin d’établir avec certitude que le défaut datait bien du moment de l’écriture (et non de l’usage ultérieur ou de la pliure) et seulement après avoir effectué cette vérification, il serait possible d’adresser des reproches au Sofer.
Très triste à l’idée que, jusqu’à présent, il avait sans doute mis des Téfiline «problématiques» et non de la meilleure qualité, le jeune homme remercia Rav Belinov et partit.
Cette nuit, à une heure aussi tardive qu’inhabituelle, ce jeune homme rappela Rav Belinov à son domicile. Il se présenta, rappela qu’il était venu dans la journée au Ma’hone Stam, s’excusa de téléphoner si tard mais sa voix bouleversée par l’émotion indiquait qu’il avait quelque chose d’important à déclarer : «Comme vous êtes un ‘Hassid de Loubavitch, je dois le reconnaître : votre Rabbi était au courant de tout !»
Intrigué, Rav Belinov tendit l’oreille et écouta attentivement : «Je vous parle maintenant de la maison de mon père : je suis venu spécialement chez lui pour lui rapporter la nouvelle déplaisante que les Téfiline de Rabbénou Tam qu’il m’avait offertes n’étaient pas valables. Quand je lui ai expliqué que le défaut était probablement un «Le’hat’hila», un problème qui datait déjà du moment de l’écriture du parchemin, je remarquai qu’il pâlissait. Pendant un instant, il resta silencieux, apparemment bouleversé par ce qu’il entendait de ma bouche. Il ferma longuement les yeux puis déclara d’une voix empreinte d’émotion : «Oye ! Le Rabbi de Loubavitch m’avait pourtant averti de les vérifier !» « Que veux-tu dire ? » demandai-je, choqué et essayant de comprendre ce qui arrivait.
Mon père raconta alors qu’en 1990, peu avant ma Bar Mitsva, il avait eu le privilège de se rendre à la synagogue du 770 Eastern Parkway, quand le Rabbi distribuait, le dimanche matin, des dollars à remettre à la Tsedaka (charité). Quand il passa devant le Rabbi, il demanda une bénédiction pour notre famille et, en particulier, pour moi puisque j’allais bientôt célébrer ma Bar Mitsva.
Le Rabbi m’adressa un large sourire et précisa : «Assurez-vous de bien faire vérifier ses Téfiline de Rabbénou Tam !»
Mon père fut un peu déstabilisé : il ne comprenait pas le sens des paroles du Rabbi puisque, dans notre communauté, la coutume des ‘Hassidim de Sanz est de ne mettre les Téfiline de Rabbénou Tam qu’après le mariage. C’est ce qu’il se permit de répondre au Rabbi qui continua alors : «Dans ce cas, vérifiez à ce moment-là ses Téfiline de Rabbénou Tam !»
Ce fut les derniers mots que mon père entendit de la bouche du Rabbi car il fut bien vite poussé vers la sortie par la foule des gens qui faisaient la queue derrière lui.
Les années passèrent et je me suis marié. Mon père avait complètement oublié toute l’affaire. Quand je suis venu ce soir lui raconter que mes Téfiline de Rabbénou Tam étaient problématiques pour ne pas dire pire et que ceci datait probablement du moment-même de l’écriture, cela lui a fait l’effet d’un coup de tonnerre en plein soleil : il se revit clairement devant le Rabbi de Loubavitch lui annonçant de façon quasi-prophétique seize ans auparavant : «Vérifiez à ce moment-là ses Téfilinesde Rabbénou Tam !»
«Maintenant je comprends tout !» reconnut mon père tout en exprimant sa grande peine et ses profonds regrets.
Mais ce qui nous étonnait le plus était cette question lancinante : «Comment le Rabbi savait-il que les Téfiline seraient problématiques seize ans avant même qu’ils ne soient écrits ? C’est absolument incroyable, ne trouvez-vous pas ?» conclut-il d’une voix émue. « C’est vrai ! Le Rabbi voyait vraiment très loin, dans l’espace et dans le temps !»

Michoel Leib Dobry
traduit par Feiga Lubecki