Editorial
Sur le chemin du 10 ChevatLe temps passe, les mois s’envolent sans qu’aucune interruption puisse marquer leur cours. Pourtant, certains jours demeurent. Ils sont comme des fermes points d’ancrage dans l’éphémère des choses. Sur eux, il est possible de construire une vie ou un monde.
C’était le 10 Chevat, il y a 58 ans. La nouvelle avait retenti avec la puissance des événements qui bouleversent toute existence paisible: Rabbi Yossef Its’hak, le précédent Rabbi, avait quitté ce monde. Au-delà du caractère dramatique contenu dans cette nouvelle, chacun savait que l’action de Rabbi Yossef Its’hak avait radicalement changé le cours des choses. L’éducation juive avait retrouvé sa vigueur et, en ces temps de détresse, le judaïsme paraissait renaître. Tous commençaient à sentir de nouveau un certain bonheur d’être juif.
En ce 10 Chevat, l’action entreprise ne pouvait s’interrompre. Chacun ressentait que s’ouvrait une nouvelle époque pour poursuivre, approfondir et élargir cette oeuvre. Le Rabbi allait en être la continuation. De fait, dès qu’il accepta la charge qui lui était confiée, les domaines d’intervention se multiplièrent. Aucun Juif ne devait être laissé à l’écart de l’héritage du judaïsme. Il en allait de la responsabilité de tous. Commença alors le temps des grandes avancées. D’enseignements profonds en demandes d’action, de campagnes de Mitsvot en messages adressés à tous, le Rabbi prit la tête de nouveaux développements.
Avec un recul de 58 années, chacun mesure l’ampleur des changements. A une judaïté qui s’interrogeait sur son devenir a succédé un judaïsme conscient de l’importance du message qu’il porte. A une culture juive en déshérence a succédé une connaissance mise à la portée de tous. Sans doute est-ce un signe des temps, et la traduction concrète de ce long effort, que les cours de Torah se soient multipliés et que le nombre des traductions en français ne cesse de grandir.
Il importe de prendre conscience que nous sommes les héritiers de ce dynamisme et que, de ce fait, nous devons être les porteurs de cet enthousiasme. Certes, beaucoup reste encore à accomplir et l’action entreprise ne saurait souffrir aucun relâchement. Cependant, nous savons que devant nous continue le chemin qui nous fut indiqué dès le 10 Chevat. Il nous appartient, très simplement, de le poursuivre. Chacun porte en tête et en cœur le but à atteindre. La tradition lui a, de toujours, donné un nom: la venue de Machia’h.
Etincelles de Machiah
La “non-attente”A propos de la venue de Machia’h, le Talmud enseigne qu’elle interviendra “alors qu’on ne l’attend pas” (Sanhedrin 97a). Cette expression est interprétée de manières diverses, en voici un sens plus profond :
La venue de Machia’h doit être préparée pendant le temps de l’exil, c’est-à-dire un temps où, précisément, on “n’attend pas” la Délivrance, où la préoccupation de l’immense lumière de la nouvelle ère est mise de côté. Lorsqu’on en vient à illuminer ces endroits les plus obscurs, cet état de choses où règnent la “non-attente” et l’antithèse absolue de la lumière de Machia’h, alors le descendant de David arrive.
(d’après un commentaire du Rabbi de Loubavitch,
Chabbat Parchat Matot-Masseï 5713) H.N.
Vivre avec la Paracha
Bechala'h : Le chant de MiryamEt Miryam, la prophétesse... prit le tambourin dans sa main; et toutes les femmes la suivirent avec des tambourins et des danses. Et Miryam les appela: Chantez pour D.ieu... (Chemot 15: 20-21)
Nous ne chantons pas quand nous avons peur, quand nous sommes désespérés, endormis ou après un repas trop lourd. Nous chantons quand nous nous rapprochons de quelqu'un que nous aimons, quand nous espérons des temps meilleurs, quand nous célébrons un accomplissement ou attendons une révélation.
Nous ne chantons pas quand nous sommes contents de nous. Nous chantons quand nous aspirons à quelque chose ou quand nous avons goûté à la joie et grimpons dans les cieux.
Le chant est une prière, l'engagement de s'élever au-dessus des petitesses de la vie et d'adhérer à la source. Le chant est la quête de la Rédemption.
Le Midrach relate dix chants importants dans l'histoire d'Israël, dix occasions où notre expérience de la rédemption trouva son expression dans la mélodie et les paroles. Les neuf premiers furent les chants qui retentirent la nuit de l'Exode d'Egypte (Yichayahou 30:29), le Cantique de la Mer (Chemot15:1-21), le Chant du puits (Bamidbar 21:17-20), le chant de Moché quand il eut accompli l'écriture de la Torah (Devarim 31-32), le chant par lequel Yehochoua arrêta le soleil (Yehochoua 10:12-13), le chant de Dvorah (Choftim 5), le chant du roi David (Chmouël II :22), le chant d'inauguration du Beth Hamikdach (Tehillim 30) et le Cantique des Cantiques du Roi Chlomo, exprimant l'amour entre le marié Divin et son épouse Israël (Chir Hachirim).
Le dixième chant, poursuit le Midrach sera le Chir Hadach, le "nouveau chant" de la Rédemption ultime, une Rédemption qui sera entière et absolue, une Rédemption qui annihilera toute la souffrance, l'ignorance, la jalousie et la haine de la surface de la terre. Une Rédemption qui prendra de telles proportions que l'impatience qu'elle suscite et la joie qu'elle apporte requièrent un "chant nouveau", un vocabulaire musical tout à fait original, pour pouvoir capturer la voix de l'ultime aspiration des Créations.
Le "Chant de la Mer"
Le chant de Rédemption le plus célèbre des dix est Chirat Hayam, le "Chant de la mer" chanté par Moché et les enfants d'Israël quand ils eurent traversé la Mer Rouge. Nous récitons ce chant chaque jour dans nos prières du matin et le lisons publiquement à la synagogue deux fois par an: le septième jour de Pessa'h (l'anniversaire du miracle de la Mer Rouge) et un Chabbat d'hiver, dans le cours des lectures hebdomadaires de la Torah, un Chabbat qui se distingue donc avec le nom: Chabbat Chirah, le "Chabbat du Chant".
Le "Chant de la Mer" glorifie D.ieu pour la rédemption miraculeuse d'Israël quand Il ouvrit la Mer Rouge pour eux et noya les Egyptiens qui les poursuivaient. Il exprime le désir d'Israël que D.ieu les guide vers leur pays et repose Sa présence sur eux dans le Saint Temple. Il se conclut avec une référence à la Rédemption ultime quand "D.ieu règnera à jamais".
En fait, "le chant de la Mer" présente deux versions, une version masculine et une version féminine. Quand Moché et les Enfants d'Israël eurent chanté leur chant, "Miryam la prophétesse, la sœur de Moché, prit le tambourin dans sa main; et toutes les femmes suivirent avec des tambourins et des danses. Et Miryam les appela: "Chantez à D.ieu, car Il est le plus Saint; le cavalier et son cheval, Il les a jetés dans la mer..."
Les hommes chantèrent puis les femmes chantèrent, jouèrent du tambourin et dansèrent. Les hommes chantèrent leur joie devant la délivrance, chantèrent leur aspiration à une rédemption encore plus parfaite mais quelque chose manquait. Une dimension que seule une femme pouvait apporter.
Le sentiment et la foi
Miryam, la sœur aînée de Moché et d'Aharon, suscita et dirigea ce "Chant de la mer", Miryam qui avait été appelée "amertume" (mar en hébreu signifie "amer") parce qu'au moment de sa naissance, le Peuple Juif était entré dans la phase la plus difficile de l'exil égyptien, Miryam qui, lorsque le nourrisson Moché avait été placé dans une corbeille, sur le bord du Nil, "se tenait, l'observant pour voir ce qu'il adviendrait de lui" (Chemot 2:4).
Car c'était Miryam qui, avec son puits profond de sentiment féminin, éprouva dans toute sa réalité l'amertume de l’exil. Ce fut Miryam, avec son aptitude féminine à l'endurance, à la persévérance et à l'espoir, qui se tint, seule, pour observer la petite vie tendre qui fuyait dans une corbeille au bord de la rivière monstrueuse. Et ce fut encore elle, dont la vigilance devant ce qui allait devenir et devant sa mission envers son peuple, qui ne faillit jamais.
L'image de cette jeune femme cachée dans l'épaisseur des buissons au bord du fleuve, animée par l'espoir de la rédemption, persévérant en dépit de l'amertume de l’exil dans son cœur, n'est pas sans évoquer l'image d'une autre Matriarche qui observe: Ra'hel. Comme le Prophète Yirmiahou le décrit, c'est Ra'hel qui, dans sa tombe solitaire sur le chemin de Beth Lé’hem à Jérusalem, pleure sur la souffrance de ses enfants en exil. C'est elle, plus que les Patriarches ou les leaders d'Israël, qui ressent la profondeur de notre douleur. C'est son intervention devant D.ieu qui, après que la leur ait échoué , apporte la Délivrance.
Miryam et son chœur apportèrent au "Chant de la Mer" l'intensité du sentiment et de la profondeur de la foi spécifiques aux femmes. Leur expérience de l'amertume de l'exil avait été beaucoup plus intense que celle des hommes et pourtant leur foi avait été plus forte et plus durable. Ainsi, leur aspiration à la rédemption avait été beaucoup plus poignante. Et c'est également pour cette raison que leur joie, lorsque celle-ci se réalisa, et leur aspiration à ce qu'elle soit définitive s'exprimèrent avec encore plus d'intensité par les tambourins et les danses.
Aujourd'hui
Le grand Cabbaliste, Rabbi Its'hak Louria (le Ari Zal) écrit que la dernière génération avant la venue de Machia'h sera la réincarnation de la génération de l'Exode.
Aujourd'hui, alors que nous nous tenons au seuil de la Rédemption ultime, ce sont à nouveau les femmes, dont le chant est le plus poignant, dont le tambourin est le plus porteur d'espoir, dont la danse est la plus joyeuse, dont l'aspiration pour la venue de Machia'h est plus forte que celle des hommes, qui sont porteuses de la mélodie de la Rédemption.
Le Coin de la Halacha
Qu’est-ce que Tou Bichevat ?Le 15 («Tou») du mois juif de Chevat est un jour particulier : il est un des quatre «Roch Hachana» (début de l’année), en l’occurrence le Roch Hachana des arbres. On ne récite pas la prière de Ta’hanoune (supplication).
Ce mardi 22 janvier 2008, on mangera davantage de fruits, en particulier des fruits qui font la fierté de la terre d’Israël : blé, orge, raisin, figue, grenade, olive et datte. On s’efforcera également de manger des caroubes ainsi que des fruits nouveaux. On n’oubliera pas de réciter les bénédictions adéquates avant et après manger.
On aura soin de prélever la «Terouma» et le «Maasser» des fruits provenant d’Israël.
On se renseignera auprès des autorités rabbiniques compétentes en ce qui concerne les lois de la Chemita.
La Torah compare l’homme à un arbre des champs : lui aussi est supposé produire des fruits, c’est-à-dire des Mitsvot, des bonnes actions. De même que le fruit peut produire des arbres qui produiront des fruits etc…, de même nos Mitsvot entraînent d’autres Mitsvot, encouragent d’autres Juifs à assumer leur judaïsme, à retrouver leurs racines et à s’enraciner dans un sol riche d’étude de la Torah et de pratique des Mitsvot. C’est ainsi que le peuple juif se perpétue, se développe et produira d’autres fruits.
À Tou Bichevat, nous mangeons des fruits, nous «produisons» des fruits, nous plantons des graines de bonnes actions.
F. L.
De Recit de la Semaine
Le début d’une extraordinaire amitiéNombreux sont ceux qui peuvent témoigner que, quand ils ont besoin d’aide, le Rabbi est toujours là pour les guider et les bénir dans tout ce dont ils ont besoin, même plus de douze ans après la date fatidique du 3 Tamouz 1994… Le Rabbi n’abandonne pas ceux qui ont confiance en lui et, en particulier, ses «Chlou’him», les émissaires qu’il a envoyés aux quatre coins du monde afin d’amener chaque Juif à réaliser son identité juive.
Rav Yossi Marozov est un de ces émissaires, basé à Cleveland (Ohio). Plus particulièrement, il s’occupe du «Friendship Circle», une association caritative originale. De fait, les médias ont largement parlé de cette organisation qui regroupe des adolescents – particulièrement en Amérique du Nord – qui les forme et qui les envoie passer une ou deux heures par semaine dans une famille bien particulière, une famille dont l’un des enfants est handicapé. Quel que soit le handicap, ces familles sont heureuses que leur enfant soit pris en charge quelques heures par des jeunes de quatorze à dix-huit ans qui jouent, chantent et même étudient avec eux. Plus de quatre mille adolescents se proposent ainsi pour suivre une formation psychopédagogique qui leur permet de mieux aider leurs protégés. Tous les dimanches et parfois pendant les vacances, ils se rendent dans les familles pour soulager les parents mais surtout pour jouer avec leurs amis et leur prodiguer beaucoup de soins et d’amour.
En plus de l’avantage évident que ressentent les enfants handicapés et leurs parents, les jeunes volontaires qui se prêtent à cette expérience en retirent une certaine maturité et un sens des valeurs juives essentielles : l’amitié, l’envie de donner ainsi que l’importance de la prière, de l’étude, du chant et des histoires.
De temps en temps, ces jeunes bénévoles se rassemblent durant plusieurs jours afin d’améliorer leur relation avec les enfants et devenir encore plus performants.
«Cela fait déjà quelques années que notre organisation recherche un bâtiment dans lequel concentrer nos activités qui ne cessent de s’étendre. Il y a deux ans, une occasion rêvée s’est présentée : en effet une organisation juive active depuis cent trois ans s’acharnait à préserver la culture et la langue yiddish et leur local abritait également des artistes et des écrivains.
Par chance, j’entretiens de très bonnes relations avec le président de cette association. Un jour, il m’informa qu’il avait été décidé de vendre le bâtiment qui abritait ses activités. Je connaissais bien cette bâtisse et je savais qu’elle correspondait exactement à ce que je recherchais pour mes jeunes du Cercle de l’Amitié.
De plus, il était très bien situé : bref, l’endroit idéal. «Tu sais que je t’aime bien, me dit le Président. Et je fournirai tous les efforts possibles pour que tu puisses acquérir ce bâtiment à un prix raisonnable !». Effectivement, il m’indiqua un prix bien inférieur à celui que j’avais prévu.
L’étape suivante était d’obtenir l’accord de tous les membres du conseil d’administration. D’autres organisations avaient proposé des offres de rachat en faisant jouer leurs relations mais finalement, à ma grande satisfaction, le Conseil décida à l’unanimité de me vendre le bâtiment.
Unanimité… Enfin presque…
Comme je l’ai signalé, les membres de cette association étaient loin d’apprécier – c’est un euphémisme ! – notre orientation ‘hassidique. C’était grâce à ma très bonne relation avec le président et donc grâce à son lobbying en ma faveur que l’affaire avait abouti. Cependant, deux membres actifs de cette association – un couple de retraités – n’avaient pas admis cette décision. Et, de fait, ils tentèrent par tous les moyens de faire stopper «la catastrophe» et, jusqu’au dernier moment, ils cherchèrent à persuader leurs collègues de ne pas céder le local à un mouvement si opposé à leur philosophie, à leur vision du progrès et du modernisme.
Mais comme l’affaire fut conclue malgré leurs efforts, ils quittèrent la réunion en claquant la porte. Ils avaient même transmis une lettre de démission, ne pouvant supporter que leur association bien aimée se soit ainsi suicidée, selon leur conception du monde. C’est donc grâce à leur démission que l’unanimité s’était faite au sein du conseil d’administration afin d’attribuer ce bâtiment à Loubavitch.
Bien que leur opposition n’ait pas eu d’effet sur la décision finale, il n’empêche que leur démission avait jeté un froid et nous laissait une impression pénible : ces personnes comptaient parmi les notables de la ville et gardaient une certaine influence dans la communauté. C’est pourquoi je décidai de prendre l’avion et de me rendre à New York pour demander auprès du tombeau du Rabbi une bénédiction pour la finalisation de la transaction et pour un détail pratique «mineur» : l’obtention des fonds nécessaires…
J’arrivai au Ohel, 226 Francis Lewis Boulevard à Queens et écrivis une longue lettre : je racontais comment, grâce à D.ieu, j’avais pu obtenir la permission d’acheter le bâtiment qui nous permettrait de développer nos activités, je mentionnai avec une certaine peine le couple qui s’était opposé à la décision ; je demandai au Rabbi sa bénédiction pour la suite de cette entreprise : les travaux à réaliser et la récolte des fonds nécessaires.
En tout, je ne restai que trois ou quatre heures à New York et, immédiatement après cette visite au Ohel, je me remis en route pour l’aéroport. Malgré tous mes efforts, j’arrivai juste à temps pour le décollage.
Ma carte d’embarquement me désignait un siège installé au milieu d’une rangée de trois. Mes deux voisins – un de chaque côté – étaient un homme et une femme assez âgés. Un bref coup d’œil me permit de remarquer qu’il y avait encore bien d’autres places libres dans l’avion. Je signalai donc à ces personnes que je ne désirais pas les déranger et que j’allais m’installer ailleurs. L’homme soupira de soulagement et s’écria : «A dank G-t !» («D.ieu merci» en yiddish).
«Vous parlez yiddish ? remarquai-je, étonné. Donc vous êtes juif et nous pouvons discuter ensemble !»
Je m’assis à côté de lui. Il se présenta : je faillis m’évanouir : non, je ne connaissais pas les visages mais ce nom… ! Bien sûr que je le connaissais ! C’était justement le couple qui s’était opposé à la vente du bâtiment à ces «ennemis, fanatiques d’un autre âge etc…». Je me présentai à mon tour et ce furent eux qui ressentirent visiblement un choc. De fait, eux aussi avaient entendu parler de moi !
Je fis de mon mieux pour passer du choc à une conversation courtoise et amicale. Durant le vol, je leur racontai mes activités, l’utilité du «Cercle de l’Amitié» et son efficacité auprès de ces enfants «spéciaux», avec des anecdotes touchantes et bien réelles.
Petit-à-petit, l’ambiance entre nous se réchauffa.
Au début, l’homme m’avait averti qu’il ne croyait pas en D.ieu. Mais quand l’avion atterrit, je lui demandai quelle explication logique il pouvait apporter à notre rencontre «accidentelle».
«On dirait après tout, qu’il existe quelque chose…» murmura-t-il…
De fait, cette rencontre fortuite s’avéra n’être que le début d’une longue amitié, sincère et extraordinaire.
Actuellement, ce couple est devenu l’un de nos principaux supporters, qui soutient à fond les actions de notre Cercle de l’Amitié et qui a d’ailleurs offert une contribution appréciable pour l’achat du bâtiment…
Arié Samit
Kfar Chabad
traduit par Feiga Lubecki