Semaine 45

  • Noa’h
Editorial
Retour au monde

Nous voici donc de retour ! Le mois de Tichri nous a entraîné dans une sorte d’au-delà du temps et du monde. Il nous a fait vivre des expériences inconnues jusque là. Il nous a emporté en un royaume où seule la préoccupation du spirituel importe. C’est ainsi qu’il nous a donné des forces nouvelles et que nous nous sentons aujourd’hui pleins d’une énergie que rien ne pourrait dompter. Pourtant tout cela doit prendre fin. Le cycle des choses a repris son cours pour ainsi dire naturel et le texte de la Torah même semble nous rappeler comme tout décidément recommence. Cet instant est, dès lors, crucial : saurons-nous passer d’un temps de merveilles à ce qui paraît n’être comparativement que routine quotidienne ? En d’autres termes, peut-on garder en cœur et en tête le sens du prodige quand la matérialité du monde fait sentir tout son poids ? Décidément, y a-t-il un avenir après les fêtes de Tichri et alors que le mois s’est bien achevé ?

Une telle question est loin d’être purement rhétorique. C’est que la vie ne peut se dispenser d’un projet, d’une direction qui permette de savoir comment la construire jour après jour. Les fêtes que nous venons de vivre ne peuvent donc rester de simples et agréables souvenirs ; elles doivent être des composants majeurs de notre nouvelle conscience, jusqu’à nous donner les moyens et nous indiquer les chemins d’une avancée infinie.

On a raison de dire que le texte de la Torah et le défilement de son cycle annuel nous donnent toujours de précieuses leçons. On a sans doute également raison de penser que, si l’occurrence de telle histoire dans ce cycle semble parfois le pur effet du hasard, cela n’est vrai qu’à nos yeux qui ont bien du mal à voir la réalité profonde des choses. C’est justement cette semaine que retentit dans toute les synagogues l’épopée de Noé : le Déluge. Une histoire fantastique : l’immoralité, la perte de soi et la disparition de l’humanité dans les eaux déchaînées du ciel et de la terre pour faire place à un nouveau commencement. Mais le Déluge n’est pas seulement la narration d’un événement antique, il est aussi histoire de notre temps. Le Déluge qui emporte tout sur son passage n’est-il pas ainsi la figure du vacarme du monde qui efface l’essentiel, comme les eaux recouvrirent la création ? Le Déluge n’est-il pas une image de la fin de la sérénité rayonnante qui a marqué le mois de Tichri ? Si c’est bien le cas, le remède est connu : l’arche. En hébreu, cela se dit « Téva », un terme qui peut aussi se traduire par « mot ». Entrer dans l’arche n’est plus que trouver refuge dans un bateau, c’est embarquer dans les mots : ceux de la prière et de l’étude.

Au-dehors, le déluge gronde ? Le monde refuse de faire silence ? Il entend réoccuper la place dont les fêtes l’avaient chasser ? C’est dans les mots que tient notre réponse, ceux de l’éternel Peuple du Livre.
Etincelles de Machiah
Les Mitsvot du temps de Machia’h

Faisant référence à l’époque messianique, le Talmud (traité Nida 61b) enseigne : « Les Mitsvot seront annulées dans les temps futurs ». Lorsqu’on sait que le texte de la Torah souligne, par ailleurs, l’éternité absolue des commandements, on ne peut que s’interroger sur le sens de cette phrase.

En fait, elle signifie que les Mitsvot, au niveau spirituel où elles existent aujourd’hui, seront comme « inexistantes » par rapport aux révélations infinies du temps de Machia’h. Aussi, l’effet spirituel qui découle de notre accomplissement actuel est, lui, infiniment supérieur à celui qui sera produit par ce même accomplissement aux temps messianiques.
(D’après Hemchè’h 5672, vol.III, p.1279)
Vivre avec la Paracha
Noa’h

«Et D.ieu parla à Noa’h et à ses fils avec lui en ces termes : «Ce sera un signe de l’alliance que Je fais entre Moi et vous et toute créature vivante qui est avec vous, pour toutes les générations» (Beréchit 9 : 8-15).

«Mon arc-en-ciel, J’ai mis dans le monde… Quand l’arc-en-ciel sera perçu dans le nuage, Je me rappellerai Mon alliance… Plus jamais les eaux ne seront un déluge qui détruira toute chair» (Beréchit : 9 :8-15).

L’arc-en-ciel est, bien sûr, un phénomène naturel. Des rayons de soleil passent au travers de gouttelettes d’eau suspendues dans l’atmosphère; qui reflètent la lumière, livrant le spectre de couleurs qu’elle contient et les disposant dans un arc qui traverse le ciel emprunt d’humidité.

Et pourtant, avant le Déluge, ce phénomène atmosphérique n’avait jamais lieu. Quelque chose dans l’interaction entre l’humidité de l’atmosphère de la terre et la lumière émanant du soleil empêchait l’apparition d’un arc-en-ciel. Ce n’est qu’après le Déluge que furent mises en place par Le Créateur les dynamiques qui créent ce phénomène, comme signe de Sa nouvelle alliance avec Sa création.

Le spirituel et le matériel constituent deux aspects d’une même réalité. Le changement dans la nature physique de l’interaction entre l’eau et la lumière reflète une différence spirituelle plus profonde entre les mondes pré et post diluviens et la différence qui en émerge dans la manière dont D.ieu gère un monde corrompu.

Des différences antithétiques
Un examen du récit que donne la Torah des vingt-deux premières générations de l’histoire révèle deux différences essentielles entre le monde antédiluvien et le monde postdiluvien.
Les générations précédant le Déluge jouissaient d’une vie prolongée. Nous rencontrons des personnages qui vivaient leur huitième, neuvième, voire dixième centenaire (Métouchélah (Mathusalem), parvint à 969 ans ; son père Lémè’h atteignit 777 ans et Noa’h lui-même vécut jusqu’à 950 ans).
Le Zohar explique que c’était une ère de bienveillance divine, dans laquelle la vie, la santé et la prospérité s’écoulaient d’En-Haut librement et inconditionnellement.
A la suite du Déluge, nous observons clairement le déclin de la longévité humaine. Dans l’espace de dix générations, Avraham est qualifié de «vieux» alors qu’il n’est âgé «que» de cent ans.
La seconde différence semble repousser, voire contrer la première: après le Déluge, le monde gagna une stabilité et une permanence dont il ne jouissait pas auparavant. Avant le Déluge, l’existence même du monde dépendait de son comportement moral. Quand l’humanité se désintégra en corruption et en violence, Dieu dit à Noa’h : «La fin de toute chair est venue devant Moi, car la terre est remplie de violence entre eux ; voici, Je vais les détruire, eux et la terre».
Mais après le Déluge, les cycles de la vie et de la nature ne peuvent plus risquer l’extinction quand l’homme s’éloigne de la voie de son D.ieu. Le monde d’après le Déluge est un monde dont l’existence est garantie, un monde désiré par Son Créateur quelle que soit son attitude, qu’elle soit conforme ou non à Sa volonté.
Et le garant de cette assurance, le symbole de cette nouvelle stabilité est l’arc-en-ciel.

Un monde opaque
Avant le Déluge, le rôle de l’homme dans la création consistait principalement à «réagir» à l’implication de D.ieu dans le monde. Le flot de vitalité divine dans le monde était abondant et sans condition, permettant à l’être humain d’atteindre de grandes élévations matérielles et spirituelles. Mais ces accomplissements ne résultaient que de l’acceptation de l’homme de ce qui lui était attribué d’En-Haut, plutôt que des fruits de ses propres initiatives. Ainsi, une fois atteint par la corruption, une fois qu’il se fut éloigné de son Maître et eut désavoué sa relation avec Lui, il perdit la base de son existence. Quand l’homme cessa de répondre, le monde ne ressentit plus le besoin de son Créateur.
Après le Déluge, D.ieu imprégna le monde d’un nouveau potentiel : le potentiel de créer. Il accorda la possibilité d’utiliser ce qui était attribué d’En-Haut, de le développer, de l’étendre et d’en grandir. L’homme peut, à présent, non seulement absorber l’implication divine dans sa vie mais aussi en libérer les potentiels d’une façon nouvelle et sans précédent.
Un tel monde est, dans nombre d’aspects, un monde plus faible que celui qui est entièrement soutenu par la grâce divine. Il est plus indépendant et donc plus facilement sujet aux limites et à la mortalité de la nature humaine. C’est la raison pour laquelle la longévité humaine diminua dans les générations qui suivirent le Déluge. Mais, en dernière analyse, un tel monde est plus durable : même s’il perd de vue son origine et son dessein, il conserve l’aptitude à se réhabiliter et à restaurer sa relation avec son Créateur. Parce qu’il possède un potentiel indépendant pour se renouveler lui-même, il peut toujours réveiller ce potentiel, même s’il a été effacé ou s’il est resté endormi pendant plusieurs générations.

Une humidité qui s’élève
L’arc-en-ciel est le phénomène naturel qui illustre ce nouvel ordre postdiluvien. L’humidité s’élève de la terre pour former des nuages et des gouttelettes de pluie qui saisissent la lumière du soleil. Une substance moins raffinée ne ferait qu’absorber la lumière; mais la pureté et la transparence de ces gouttes leur permettent de concentrer et diriger les rayons qu’elles captent de telle manière qu’ils révèlent toutes les couleurs implicites dans chaque rayon du soleil.
Le monde antédiluvien ignorait l’arc-en-ciel. Il n’y avait rien en lui qui pouvait s’élever d’en-bas pour agir avec ce qui était reçu d’En-haut et le développer. Telle était sa nature spirituelle. En conséquence, les conditions nécessaires pour qu’apparaisse un arc-en-ciel n’existaient pas, l’humidité ne pouvait qu’être absorbée mais non réfléchir la lumière du soleil.
Ne possédant aucun potentiel en lui-même, ce monde n’avait plus aucune raison d’être quand il cessa de recevoir l’influence divine d’En-Haut. Alors vint le Déluge. Les pluies qui détruisirent un monde corrompu le purifièrent également, laissant, quand elles furent asséchées, un nouveau monde d’une nouvelle nature : un monde qui s’élève pour rencontrer et transformer ce qui lui est offert; un monde dont la transparence et le raffinement peuvent développer les cadeaux qu’il reçoit en un éventail de couleurs et de lumière nouveau et original. Ainsi l’arc-en-ciel atteste la nouvelle maturité du monde, son aptitude à finalement se relever de ses erreurs présentes et à reconstruire sa relation avec son Créateur.
Le Coin de la Halacha
Le coin de la Hala’ha

Comment vérifie-t-on l’absence d’insectes sur les feuilles de salades ?

Les feuilles de salade attirent beaucoup d’insectes, qu’il est bien entendu interdit de consommer selon les lois de la cacherout. Aussi bien les feuilles que les tiges et le trognon risquent d’être infestés.
Auparavant, on conseillait de faire tremper ces légumes dans du vinaigre ou de l’eau salée. Ceci contribue à tuer les insectes mais, de fait, ils restent accrochés et on risque donc de ne pas les enlever. C’est pourquoi on préconise actuellement de faire tremper les feuilles (après les avoir détachées une par une) dans de l’eau complétée par du liquide à vaisselle : en effet celui-ci a la particularité de décoller la graisse des assiettes et saura donc dégager les insectes ayant prise sur les feuilles de salade.
Voici comment on procède :
On détache les feuilles une par une et on les fait tremper au moins trois minutes dans de l’eau additionnée de liquide à vaisselle.
Dans le cas d’une salade romaine, dont les feuilles sont relativement droites et plates, on éponge chaque feuille, des deux côtés. Cette opération est considérée comme satisfaisante, l’examen minutieux par la suite n’étant envisagé que pour se rassurer.
On passe chaque feuille, des deux côtés et dans chaque pli, sous un fort jet d’eau.
On vérifie chaque feuille devant une source lumineuse : ainsi on peut distinguer clairement ce qui bouge ou ce qui s’accroche : il convient alors de se débarrasser de ces insectes par un jet d’eau du robinet : la feuille débarrassée de ces «hôtes» peut alors être consommée.

F. L. d’après Rav Yosef Ginsburgh
De Recit de la Semaine
Grâce à elle…

Pour la plupart des gens, les vols de longue durée représentent des heures d’ennui qu’ils occupent à lire ou à dormir. Pour moi, cela représente l’occasion idéale de faire mettre les Téfilines à d’autres Juifs. Dès qu’on peut se passer des ceintures de sécurité, je me lève et passe à travers les rangées de voyageurs, pour proposer à chaque Juif de mettre les Téfilines.
Cela fait vingt ans que j’agis ainsi et j’ai de nombreuses histoires à raconter mais en voici une qui m’est arrivée récemment.
Je voyageais sur El Al, de New York vers Israël. Je commençais par l’arrière de l’avion et avançais avec mes Téfilines avec d’assez bons résultats : près de quinze hommes avaient déjà accepté de les mettre à ma demande et je n’étais qu’à la moitié de l’avion.
C’est alors que je rencontrai Jacob. A cinq rangées de l’avant, il était assis entre deux passagers assoupis. Plongé dans la lecture d’un magazine, il était bien habillé mais semblait encore de la génération précédente : petit, ramassé, âgé de 70 ans au moins, bien rasé, chauve, la chemise ouverte avec une médaille « ‘Hay » pendue à une fine chaîne dorée…
Il remarqua mon apparition, leva les yeux de son journal tandis que je lui proposai mes Téfilines comme je l’avais fait avec tous les autres avant lui. Mais il ne répondait pas : peut-être ne parlait-il pas anglais ? J’essayais en hébreu mais il ne réagissait toujours pas.
J’avais envie de m’éloigner : peut-être n’était-il pas dans son état normal ou pas juif (ce qui me semblait hautement improbable) et je décidai de lui donner une dernière chance, en russe (une langue dont je connais environ dix mots…). Encore une fois il ne réagit pas. En souriant, je lui dis au revoir et continuai mon chemin.
Soudain, il s’écria en anglais avec un fort accent européen : «Non ! Je ne mettrai pas les Téfilines ! Jamais !»
Mais c’était comme s’il se parlait à lui-même, pas à moi. Je me retournai dans sa direction : «Non, je n’ai rien contre vous monsieur le rabbin, mais je ne les mettrai pas. Vous pouvez demander à n’importe qui, à ‘Holon, là où j’habite. Même le grand-rabbin là-bas sait qui est Yaakov P. : quand il m’aperçoit, il traverse la rue pour me serrer la main. J’aide les gens, c’est normal. Beaucoup de gens, mais je ne mettrai pas les Téfilines. Après ce que j’ai passé dans les camps Auschwitz, Birkenau… je me suis juré que je me remettrai plus jamais les Téfilines !»
Il avait prononcé ces mots avec tant de conviction que je pouvais voir dans ses yeux ce par quoi il était passé et – pour avouer la vérité – je ne me sentais pas la force de discuter.
Je tentai de garder le sourire alors que des larmes se formaient au bord de mes yeux : je l’assurai que je ne lui en voulais pas et lui souhaitai un bon voyage. «Ce n’est pas contre vous !» m’assura-t-il encore une fois. Nous nous sommes serrés la main et je continuai avec d’autres personnes, plus réceptives. J’oubliai tout cet épisode.
Finalement, j’arrivai aux premières rangées où se trouvait un couple âgé.
Je leur demandai s’ils étaient juifs et, fort de leur réponse positive, proposai à l’homme de mettre les Téfilines. Il sourit… et refusa. Se tournant vers sa femme, il commenta son geste : «Je crois que la dernière fois que je les ai mis, c’était pour ma Bar Mitsva, il y a environ soixante ans…»
Elle me regarda, le regarda, regarda les Téfilines et suggéra : «Alors pourquoi ne pas les remettre aujourd’hui, Max ?»
En plaisantant, j’ajoutai : «De toute manière, vous n’avez rien d’autre à faire actuellement, n’est-ce pas ? Et cela ne vous coûte rien !»
Il secoua plusieurs fois la tête pour dire non et regarda encore sa femme. Elle semblait dire : «Pourquoi pas ?» et finalement, il se leva, feignant avoir été vaincu par ses arguments. Il retroussa sa manche gauche, me laissa lui enrouler les lanières sur son bras où figurait son numéro tatoué à jamais et sa tête, répéta les bénédictions et le «Chema» puis me remercia chaleureusement. C’était la première fois qu’il les mettait depuis soixante ans et cette expérience lui avait plu.
Soudain, sa femme remarqua : «Vous deviez les mettre à Jack ! Lui avez-vous demandé ? Il est assis un peu plus loin. Oh, le voici !»
Effectivement, Yaakov, le survivant de la Shoah qui avait refusé les Téfilines auparavant, apparut derrière eux.
«Jack, s’écria-t-elle, sais-tu ce que Max vient de faire ? Ce rabbin vient de lui mettre les Téfilines et il en est tout content ! Tu devrais le faire aussi !»
Elle me le présenta : «Monsieur le rabbin, c’est Jack. Lui et nous avons traversé l’horreur des camps ensemble. Nous sommes de bons amis».
Pendant ce temps, Jack – Yaakov était en proie à un intense combat intérieur : «Je ne les mettrai pas ! Max les a mis ? Mais pas moi !»
«Allez ! Vas-y ! Oublie tout cela, dit-elle enthousiaste. Max en est content, quel est ton problème ? Ce rabbin est si sympathique ! Fais-le pour lui !»
«C’est vrai, dis-je prudemment. J’ai fait tout le voyage depuis Kfar ‘Habad pour vous proposer de mettre les Téfilines !»
Jack suait à grosses gouttes, il avait presque le tournis tant les pensées se bousculaient dans son esprit : «Je ne peux pas, j’en ai fait le vœu ! Jamais !» répétait-il de façon un peu naïve.
C’était le moment de vérité.
Il regardait les Téfilines comme s’il souhaitait qu’ils disparaissent mais je restai là à le fixer intensément jusqu’à ce qu’il finisse par murmurer : «Bon, si cela vous fait plaisir…»
Je l’aidai à mettre les Téfilines, lui dis les phrases à répéter en évitant de regarder son visage mais… J’en étais sûr : au bout de quelques secondes, je l’entendis renifler s’essouffler puis pleurer tandis qu’il tentait de répéter les mots qu’il connaissait certainement depuis son enfance. Il était en larmes.
Ses amis n’avaient pas l’air impressionnés. Cela faisait soixante ans qu’ils pleuraient et cela ne les affectait plus.
Je lui offris un mouchoir, il se moucha, s’essuya les yeux ; je l’aidai à enlever les Téfilines. La dame regarda son mari et leur ami et déclara en me regardant : «C’était une double Bar Mitsva ! Je suppose que vous êtes heureux !»
Je compris l’allusion et entonnai un chant joyeux : «Am Israël ‘Hay» «Le peuple juif est vivant !» tout en prenant par la main les deux «jeunes» Bar Mitsva et nous avons dansé tous les trois dans le couloir de l’avion pendant une longue demi-minute tandis qu’elle frappait des mains avec les autres passagers…

Rav Tuvia Bolton
www.ohrtmimim.org
Traduit par Feiga Lubecki