Roch Hachana : un Chabbat pour une année
C’est toujours avec une émotion presque palpable que nous voyons venir Roch Hachana. Ce n’est pas simplement le changement d’année sur nos calendriers ou le sens de la fête qui en est la cause. Il y a ici comme l’expression d’un lien profond et essentiel avec notre Créateur qui révèle toute sa puissance. Et c’est lui qui, aujourd’hui, nous conduit et nous inspire. Roch Hachana constitue, d’une certaine manière, des retrouvailles, avec ce que nous avons de plus profond, avec la source même de notre vie. Qu’on le qualifie de « grand jour », de « jour du jugement » ou de toute autre appellation appropriée, il est d’abord ce grand rendez-vous qui donne toute sa couleur à l’année qu’il ouvre. « Tête de l’année », il en est décidément la clé et infuse tous les jours qui suivent d’une puissance nouvelle et insurpassée.
Cela signifie également que chaque Roch Hachana, outre son importance générale, possède sa qualité propre. Cette année, relevons que son premier jour arrive un Chabbat, et ce n’est pas un événement anodin. Le Chabbat est ce jour différent que nous retrouvons à la fin de chaque semaine. Jour où le travail cesse parce qu’à ce moment c’est toute la création qui s’élève spirituellement, c’est tout ce qui la constitue, créature humaine comprise, qui entre dans un rapport supérieur avec D.ieu. Celui qui vit le Chabbat le ressent invariablement : une forme de sainteté imprègne la journée et cela est sensible, pour peu que l’on s’en préoccupe. Que Roch Hachana, le début de toute chose, s’ouvre un Chabbat lui ajoute une dimension encore plus haute. Tout se passe comme si l’on entrait dans une « année de Chabbat », une année tout entière que conduit cette relation particulière avec le spirituel.
Cela est si vrai que le commandement essentiel de la fête, la sonnerie du Chofar, autour de laquelle tournent le rituel du jour et sa portée, est suspendue le premier jour du fait du Chabbat et ne retentira que le deuxième. Bien sûr, la Hala’ha, la loi juive, expose les raisons de cette abstention mais, compte tenu de l’importance de cette cérémonie, qui concrétise le couronnement de D.ieu comme « Roi de l’univers », comment est-il possible de s’en dispenser ? C’est que, répondent nos Maîtres, le Chabbat lui-même en tient lieu. A sa manière, il nous fait pénétrer sur un autre plan, comme dans un autre monde. Il nous appartient alors de nous y engager. Car l’année qui commence sera grande et belle, autant que nos rêves et nos espoirs.
Attachés à notre Créateur, pénétrés du son du Chofar au deuxième jour de la fête, entrant de plain-pied dans le mois de Tichri qui s’ouvre alors, tels les enfants qui s’adressent à leur Père, nous Lui demandons de bénir ce temps qui vient et d’accorder à tous une année bonne et douce, comme un Chabbat éternel.
L’esprit et le cœur
La ‘Hassidout explique les gains spirituels immenses de notre descente en exil. C’est ainsi qu’il est écrit (Isaïe 12 : 1) : « Je Te remercierai D.ieu car Tu as été en colère contre moi ». Lorsque Machia’h viendra, les Juifs remercieront D.ieu de les avoir envoyés en exil car, alors, ils verront toutes les élévations spirituelles que cela aura permis.
Cependant, en même temps, cette conscience ne doit pas atténuer notre profond désir de quitter cet exil. Pour cela, il faut proclamer, avec la plus grande sincérité, « car dans Ton salut nous espérons tout le jour ».
En fait, ce sont ces deux attitudes, l’une de conscience et l’autre d’émotion, qu’il nous faut avoir en parallèle constamment.
(d’après un commentaire du Rabbi de Loubavitch,
veille de Hochaana Rabba 5744)
Nitsavim-Vayélè’h
La Paracha Nitsavim comporte certains des principes fondamentaux de la foi juive.
L’unité d’Israël : nous nous tenons tous devant D.ieu, depuis les chefs de tribu jusqu’aux puiseurs d’eau.
La Rédemption future : l’exil et la désolation seront suivis de la réunion de tous sur la terre de nos pères.
La pratique de la Torah : elle nous est accessible, elle est proche de nous et nous avons la capacité de nous y adonner.
Le libre-arbitre : devant nous sont la vie et le bien, la mort et le mal. Marchons dans les voies de D.ieu, gardons Ses commandements, choisissons la vie.
La Paracha Vayélè’h relate les événements du dernier jour de la vie de Moché sur cette terre. Il transfère sa gouvernance à Yehochoua et écrit un rouleau de la Torah qu’il confie aux Léviim afin qu’ils le conservent dans l’Arche de l’Alliance.
On y lit la Mitsva du Hakhel : au cours de la fête de Souccot, lors de l’année qui suit celle de la Chemita, le Peuple entier se réunira au Saint Temple où le Roi lira la Torah.
La Paracha s’achève avec la prédiction que le peuple se détournera de D.ieu qui cachera Sa face mais également avec la promesse que les mots de la Torah ne seront pas oubliés par ses descendants.
Se tenir fermement debout et s’élever encore plus haut
Combien de portions la Torah contient-elle ? La réponse dépend de la manière dont on en fait le compte. Si nous devions séparer toutes les parties de la Torah en sections différentes, on arriverait à un total de 54. Cependant, le nombre communément accepté est de 53. En fait, le mot hébreu Gan, « jardin », a pour valeur numérique 53, ce qui fait allusion au statut de la Torah : celui d’un véritable jardin.
Dès lors, comment envisager cette divergence ?
En réalité, il n’y a que 53 parties. Dans la Paracha de cette semaine, les parties Nitsavim et Vayélè’h sont habituellement combinées, comme c’est le cas pour cette année, parce qu’elles ne forment, dans leur essence, qu’une seule et même Paracha. Cependant, il arrive que certaines années, cette Paracha soit séparée en deux portions.
Quand Roch Hachana tombe un Chabbat, comme c’est le cas cette année, ou bien un jeudi, la partie de la Torah reste entière et n’est pas divisée. Ce n’est que lorsque Roch Hachana tombe un lundi ou un mardi qu’il est nécessaire de la diviser en deux lectures.
La raison la plus évidente de cette séparation tient au fait que lorsque nous célébrons Roch Hachana un lundi ou un jeudi, il nous reste plus de Chabbat à marquer que de portions de la Torah. Force nous est donc de séparer en deux la Paracha Nitsavim-Vayélè’h.
Quand Roch Hachana est Chabbat, nous lisons la portion spécifique de la Torah qui parle de cette fête et non la portion hebdomadaire.
De la même façon, si Roch Hachana est jeudi, Yom Kippour aura lieu Chabbat et la partie de la Torah sera une lecture spécifique à ce saint jour et non la portion de la semaine. Il s’avère donc que dans ces cas précis, il reste exactement le nombre de lectures requis et qu’il n’est aucunement besoin de séparer une Paracha en deux.
Cependant, il nous faut tenter de comprendre la dimension spirituelle de tout ce qui précède. En outre, il nous faut aussi éclaircir le fait que c’est précisément Nitsavim et Vayélè’h que l’on sépare en deux.
Se tenir fermement debout
Nitsavim ne signifie pas seulement « se tenir debout ». Le sens en est « se tenir fermement et victorieusement ». Le mot hébreu pour « se tenir » est « Omdim ». Dans un contexte spirituel, la différence entre « Omdim » et « Nitsavim » fait écho à la différence entre une personne qui s’est battue toute sa vie pour surmonter ses faiblesses et développer des traits de caractère sains, mais qui reste encore vulnérable, et celle qui a atteint son but avec succès et se tient confortablement dans sa nouvelle position, après avoir triomphé de ses déficiences.
Toutefois, même lorsque l’on a atteint le statut de « Nitsavim », il nous faut prendre conscience que l’on ne peut rester sur place. Non seulement y a-t-il toujours lieu de s’améliorer, mais il nous faut également entreprendre un nouveau voyage et aspirer à grandir encore. C’est ainsi que se présente la seconde section de la Paracha dont le nom « Vayélè’h » signifie « et il s’est mis en route », indiquant que Moché, malgré les réalisations phénoménales de sa vie, prit conscience, le jour de sa mort, qu’il devait continuer à s’élever vers de nouveaux niveaux de plus en plus hauts.
Une pause occasionnelle
En dépit du fait que cet enseignement puisse concerner tout un chacun, il se peut que pour certains, ou dans certaines occasions, il ne soit pas possible de faire une transition immédiate entre la posture de Nitsavim, se tenir fermement debout, et l’avancée de Vayélè’h. Dans certaines situations, plutôt rares, nous avons besoin de faire une pause entre nos réalisations et le besoin d’aller encore de l’avant.
Quand Roch Hachana ou Yom Kippour tombent un Chabbat, comme cette année, nous n’avons pas besoin de « partager » la Paracha car le Chabbat lui-même rend possible d’intérioriser rapidement les nouveaux niveaux spirituels que nous venons d’atteindre et d’être prêts à continuer le voyage. Chabbat est également un jour de repos dans le sens où la résistance normale, que nous ressentons à l’égard de sujets spirituels, est neutralisée. C’est ainsi que nous n’avons pas la nécessité d’ajouter d’énergie supplémentaire pour maintenir le statut que nous venons de gagner. Nous pouvons passer facilement au mode de progression continue.
En revanche, au cours de ces années où à la fois Roch Hachana et Yom Kippour ont lieu des jours de semaine ordinaires, s’élever au sommet devient beaucoup plus difficile. Il nous faut affronter les distractions du « quotidien ». Il nous faut nous lancer dans une bataille pour maintenir notre équilibre. Quand les Jours Saints se passent un Chabbat, jour de repos et de délice, nous sommes dotés d’une assistance Divine pour rester abrités au sommet de la montagne. La route est paisible et revigorante. L’on peut aisément atteindre le niveau suivant car aucune crainte de rétrograder du niveau, auquel on vient de se hisser, ne nous perturbe.
L’Ère Messianique a été désignée comme l’Ère de Chabbat. Six millénaires se sont écoulés depuis Adam et ‘Hava, six millénaires qui correspondent aux six jours de la semaine. L’Ère Messianique, qui coïncidera avec le septième millénaire, correspond donc au Chabbat de la création. L’une des implications de cette correspondance est que, quelle que soit la hauteur à laquelle nous pouvons parvenir, nous ne devons jamais craindre de faire marche arrière. Chaque jour, à l’Ère Messianique, sera un jour de Nitsavim et Vayélè’h, tout ensemble. Nous nous tiendrons fermement sur le territoire nouvellement conquis de la victoire spirituelle et nous serons simultanément capables de nous envoler vers de nouveaux sommets supérieurs.
C’est ainsi que cette année, lorsque nous célébrerons Roch Hachana, Chabbat, nous sera donné un exemple de ce à quoi la vie ressemblera à l’Ère du Machia’h.
Que nous soyons tous inscrits et scellés pour une bonne et douce année ! Chana Tova Oumetouka.
Qu’est-ce que les Seli’hot ?
Les Seli’hot sont des prières de supplications qui rappellent les besoins de l’homme mais aussi sa petitesse et ses faiblesses. En récitant les Seli’hot, un Juif procède à une introspection approfondie qui lui permet d’aborder la nouvelle année avec la crainte, l’humilité mais aussi l’assurance et la joie requises.
Dans les communautés ashkénazes et ‘hassidiques, on commence à réciter les Seli’hot à partir du samedi soir précédant (d’au moins quatre jours) la fête de Roch Hachana : cette année samedi soir 9 septembre 2023 vers 1h 45. Puis on dit les Seli’hot, à partir du lundi 11 septembre jusqu’au vendredi 15 septembre, avant la prière du matin. On aura au préalable récité les « bénédictions du matin » ainsi que les bénédictions de la Torah.
On s'efforcera de lire les Seli’hot en présence de dix hommes adultes (plus de treize ans) afin de pouvoir prononcer le Kaddich.
Si possible, on reste debout pendant les Seli’hot, au moins lorsqu’on prononce les « Treize Attributs de Miséricorde » et le « Vidouï » (confession des fautes). Celui qui ne prie pas avec un Minyane (dix hommes) ne prononce ni les « Treize Attributs » ni les prières en araméen.
L’officiant s’enveloppe d’un « Talit » (châle de prière). S’il fait encore nuit, il ne prononcera pas la bénédiction : il serait alors préférable qu’il emprunte un Talit à un ami ou à la synagogue.
L’endeuillé (durant les sept premiers jours) ne sort pas de chez lui et ne peut donc aller à la synagogue pour les Seli’hot, excepté la veille de Roch Hachana (vendredi 15 septembre) où les Seli’hot sont particulièrement longues.
Une éducation clandestine
Né en 1938 à Krementchoug (Ukraine), Reb Natan Kanelsky n’avait que deux ans quand il vit son père enrôlé de force dans l’Armée Rouge. Le soldat fut capturé et retenu prisonnier mais parvint à s’enfuir et arriva en terre d’Israël. Il aurait voulu retourner voir sa famille restée en URSS mais il était évident qu’il serait considéré comme déserteur et envoyé immédiatement dans les camps en Sibérie. Ce n’est que bien plus tard que sa famille apprit qu’il était encore vivant.
Il fallut donc s’organiser comme tant d’autres durant la guerre : fuir les combats, subsister en temps de famine mais aussi et surtout préserver un minimum de vie juive et transmettre la tradition à la jeune génération. Le jeune Natan arriva ainsi à l’âge de dix ans à Tachkent, en Ouzbékistan, là où vivaient de nombreux ‘Hassidim. Il étudia dans le ‘Héder (école juive) avec cinq autres élèves : « C’était dangereux ; on était en 1947 et, si un policier arrivait et nous surprenait ainsi à ne pas fréquenter l’école publique, les parents et le professeur risquaient d’être arrêtés, jugés, exilés ou pire encore. La solution ? On glissait au policier quelques pièces et il nous laissait tranquillement étudier sans nous dénoncer ». Le ‘Héder dut néanmoins fermer et le jeune Natan partit étudier dans la maison de Rav Zalman Leib Estulin, tous les jours, de 9 heures à 18 heures. « Souvent j’étais le seul élève, parfois un élève plus âgé venait se joindre à nous après son travail : il étudiait déjà la Guemara avec Tossafot alors que je n’étudiais que Rachi. Rav Estulin était un véritable ‘Hassid. Il ne m’enseigna pas que des connaissances, il m’apprit à devenir un bon Juif, avec des récits, des chants, des traditions… ».
Staline mourut en 1953 en plein procès des Blouses Blanches et Natan se souvient très bien du jour où il apprit la nouvelle, quand les Juifs d’URSS purent enfin respirer un peu mieux, sans cette terrible tension et ces menaces incessantes de pogromes. En 1958, Natan fut convoqué par le KGB qui lui proposa, ni plus ni moins, de devenir un espion à son service. Natan refusa vigoureusement de signer les papiers qu’on lui tendait et, sur le conseil de Rav Estulin, s’enfuit à Moscou. Dans la capitale soviétique, il prit conseil auprès de Rav Avraham Yehochoua Heshel Twersky : tout le temps de l’entrevue, la radio fonctionnait à tue-tête, afin que nul ne puisse distinguer leurs paroles et les enregistrer (c’est ainsi que fonctionnait le régime soviétique et ses espions). Rav Twersky lui conseilla de ne pas avoir peur et de retourner à Tachkent. Là, il fut remarqué par Rav Leizer Naness, celui qu’on avait surnommé Subbota (Chabbat) car il avait passé vingt ans !!! au Goulag en Sibérie sans profaner Chabbat ! Rav Naness proposa à Natan de se marier avec la fille d’un de ses amis, Ra’hel Léa Butershvili. Auparavant, il avait écrit une lettre au Rabbi de Loubavitch pour demander sa permission d’enclencher ce Chidou’h (rencontre en vue d’un mariage). La lettre fut d’abord envoyée en Israël puis, de là, transmise au Rabbi à New York. La réponse arriva en langage codé comme il était malheureusement nécessaire afin de ne mettre personne en danger : « Grand-père – c’est-à-dire le Rabbi – accepte la proposition et donne sa bénédiction ». Ce n’est qu’après cette réponse que les deux jeunes gens furent présentés l’un à l’autre et ils se marièrent trois mois et demi plus tard, en juillet 1960.
Après la naissance de leur fils Morde’haï, un nouveau défi attendait Reb Natan et son épouse : comment assurer son éducation juive ? « Chaque jour, quand je me rendais à mon travail, je réfléchissais à son éducation. A l’époque, nous avions déjà connaissance du livre Hayom Yom que le Rabbi avait édité, avec ses éphémérides et ses conseils ‘hassidiques, en particulier la directive du 22 Tévet : « De même qu’il est obligatoire d’après la Torah de mettre les Téfilines tous les jours, de même il est une obligation de réfléchir chaque jour au moins une demi-heure à l’éducation des enfants et de tout mettre en œuvre pour qu’ils suivent la voie de la Torah. » Je ne cessais d’y penser. J’eus la chance, les premières années, de trouver pour notre Morde’haï un professeur particulier, Rav Berel Rickman qui avait étudié dans la même classe que le Rabbi à Yekatrinoslav sous la direction de Rav Chnéour Zalman Vilenkin. Lui aussi avait été emprisonné au Goulag et en était revenu très affaibli mais animé d’une foi ‘hassidique inébranlable. Tout allait donc bien ; cependant, à l’âge de sept ans, il devenait obligatoire d’amener Morde’haï à l’école laïque ! Je ne pouvais m’y résoudre : non seulement il serait obligé d’y aller aussi le Chabbat et les jours de fête mais, de plus, on lui enseignerait toutes sortes d’idées contraires à la Torah. Au début, je « m’arrangeais » avec un docteur qui attesta que l’enfant ne pouvait pas, pour des raisons médicales, aller à l’école. Mais cet arrangement ne put pas durer très longtemps. Je me résolus alors à cacher Morde’haï dans la cave en annonçant autour de moi que l’enfant se trouvait maintenant à Samarkand. Rav Rickman venait chez nous en cachette pour lui enseigner tandis que je travaillais dur pour entretenir ma famille et la sienne. La nuit, j’allais me promener avec Morde’haï dans la cour afin qu’il prenne un peu d’air frais. Parfois, la police venait vérifier et perquisitionner la maison mais l’enfant avait appris à se cacher dans la cave dès qu’il entendait des « invités » suspects.
En 1962, Reb Natan Kanelsky et toute sa famille purent enfin s’installer en Israël et retrouver le père de Reb Natan. Et voyager à New York pour rencontrer le Rabbi.
38 ans après son départ d’URSS, Reb Natan est retourné, plein d’appréhension, en Russie, pour la Brit Mila de son petit-fils : en effet, entretemps, son deuxième fils, Meir, était devenu Chalia’h, émissaire du Rabbi à Moscou.
« Même aujourd’hui, soupire Reb Natan, nous avons besoin de faire preuve de dévouement pour le judaïsme, sans doute autrement, de dévouement pour l’éducation des enfants. A l’époque du communisme, il était évident que les parents étaient les seuls responsables de l’éducation de leurs enfants. Actuellement, on se décharge trop facilement sur les écoles et autres mouvements de jeunesse etc. Ce n’est pas correct. La responsabilité personnelle des parents doit, de nos jours aussi, être engagée pleinement. Réfléchir chaque jour au moins une demi-heure à l’éducation des enfants – comme je l’ai fait moi-même quand il n’y avait aucune structure en URSS – c’est une obligation encore plus importante de nos jours. Même actuellement, nous devons nous consacrer entièrement à cette tâche, avec un dévouement au moins aussi grand qu’à l’époque et encore davantage ! ».
Mendy Kurtz – Kfar Chabad N° 2015
Traduit par Feiga Lubecki