Samedi, 20 janvier 2024

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Editorial

 10 Chevat : du bilan au projet

10 Chevat, soixante-quatorze ans plus tard. Ce pourrait être un titre, une annonce ou un slogan. C’est cette semaine et c’est tout un programme. Il y a soixante-quatorze ans, le précédent Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, quittait ce monde. Son gendre, le Rabbi, prenait alors sa succession. Il y a soixante-quatorze ans, le monde était bien différent de celui qui forme, aujourd’hui, notre cadre de vie. Nous étions en 1950 et le peuple juif, après les horreurs de la Shoa, commençait à peine sa reconstruction. Nul n’était certain de l’avenir du judaïsme et encore moins de sa pérennité. Beaucoup se demandaient pourquoi et comment ils étaient encore en vie. Rabbi Yossef Its’hak, arrivé en Amérique en 1940, avait d’emblée entrepris l’œuvre novatrice : aller à la rencontre de chacun, sans préalable ni exclusive, lui tendre la main, lui donner un chemin d’accès vers notre éternel héritage commun – la vie juive, le judaïsme.

En 1950, nul ne le savait encore, une autre époque allait commencer. Le gendre du précédent Rabbi, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, assuma alors ce rôle essentiel. Sans s’arrêter sur les étapes du changement, chacun peut le constater par lui-même : les temps ont bien changé. Partout où nos yeux se portent, le judaïsme a retrouvé droit de cité. Où que nous allions, des représentants du mouvement loubavitch donnent un sens aux mots « bonheur et fierté d’être juif ». Si on voulait résumer cette évolution rapide en une expression, il faudrait dire que nous avons vu là le « temps de la reconstruction ». Après le désespoir, il y a eu l’espoir, comme une renaissance.

Et à présent ? Les grands anniversaires sont traditionnellement l’occasion de bilans. Chacun s’empresse alors de mesurer le chemin parcouru. Pour nous, Juifs, qui, parce que pénétrés d’un passé puissant et signifiant, vivons encore plus dans l’avenir que dans le présent, il s’agit bien moins de bilan que d’attente, bien moins d’inventaire que de projet. Nous sommes conscients que nous vivons un temps qui peut sembler porteur d’incertitudes – matérielles et spirituelles – un temps paradoxal, à la fois de dureté et d’instabilité. Nous sommes aussi conscients, car le 10 Chevat nous le montre et nous en donne la force, qu’au-delà de tout cela, la voie de la construction s’étend au devant de nous et qu’elle culmine dans le plus bel édifice qui soit : le troisième Temple que le Messie édifiera.

Etincelles de Machiah

 Les clés de la Délivrance

On a coutume de dire que chaque Juif peut, individuellement, hâter la venue de Machia’h. C’est ce qu’indique l’enseignement de Maïmonide (Michné Torah, Hil’hot Techouva 3: 4): « Il a accompli une Mitsva, il a fait pencher lui-même et le monde entier du côté du mérite et a causé pour lui et eux la délivrance et le salut ». Comment la simple action d’un Juif peut-elle avoir un tel effet ?

C’est que l’étude de la Torah, la pratique des commandements réduisent l’impureté du monde. C’est cela qui hâte la venue du jour où la prophétie de Zacharie (13 :2) s’accomplira : « Je chasserai l’esprit d’impureté de la terre ». Ces actions révèlent aussi le bien et la sainteté dans le monde, précipitant ainsi la réalisation de la promesse (Isaïe 11 :9) : « Et la terre sera pleine de la connaissance de Dieu ».

(D’après Likouteï Si’hot, vol. II, p. 594)

Vivre avec la Paracha

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Les trois dernières plaies accablent l’Égypte : une armée de sauterelles dévorent les cultures et la végétation ; une obscurité épaisse, palpable enveloppe le pays et tous les premiers-nés de l’Égypte sont tués aux environs de minuit, le 15 du mois de Nissan.

D.ieu ordonne la première Mitsva au Peuple d’Israël : celle d’établir un calendrier basé sur le renouvellement de la lune. Les Hébreux sont également enjoints d’apporter une « offrande pascale » à D.ieu : un agneau ou un chevreau doit être abattu et son sang aspergé sur les jambages ou les linteaux de chaque demeure des Hébreux, pour que D.ieu « passe par-dessus » ces foyers quand Il viendra tuer les premiers-nés égyptiens. La viande rôtie de l’offrande sera consommée en cette nuit avec la Matsa (pain non levé) et les herbes amères.

La mort des premiers-nés finit par briser la résistance du Pharaon et il renvoie littéralement les Enfants d’Israël de sa terre. Ils doivent s’en aller dans une telle hâte que leur pâte n’a pas le temps de lever et les seules provisions qu’ils emportent sont ce pain non levé. Avant de partir, ils demandent à leurs voisins égyptiens de leur remettre de l’or, de l’argent et des vêtements, réalisant ainsi la promesse faite à Avraham que ses descendants quitteraient l’Egypte avec de grandes richesses.

Les Enfants d’Israël reçoivent le commandement de consacrer tous les premiers-nés et de célébrer chaque année l’anniversaire de l’Exode, en se débarrassant de tout le levain en leur possession pendant sept jours et de raconter leur rédemption à leurs enfants. Ils sont également enjoints de mettre les Tefilines sur le bras et la tête, en souvenir de l’Exode et de leur engagement à D.ieu.

Les deux fonctions de la neuvième plaie

La neuvième plaie, la plaie de l’obscurité, reste la plus énigmatique des Dix plaies. Si l’on considère que les plaies devenaient de plus en plus pénibles, la neuvième ne paraît pas à sa place ici. La huitième plaie, celle des sauterelles, avait détruit toutes les réserves alimentaires, ce qui devait résulter en une famine généralisée. D’autres plaies présentaient également des menaces vitales ou destructrices pour l’infrastructure. Par contre, la neuvième plaie ne causa que de la peur et de l’anxiété. Pourquoi donc fut-elle gardée pour être l’avant-dernière ?

Rachi semble avoir anticipé cette question. Il explique que cette plaie avait deux fonctions. Tout d’abord, durant la plaie de l’obscurité, les Hébreux purent examiner toutes les possessions des Égyptiens. Quand ils leur demandèrent, par la suite, de leur donner leur or, leur argent et leurs vêtements, suivant la requête de D.ieu, les Égyptiens prétendirent ne rien avoir à donner. Les Hébreux purent alors déclarer qu’ils avaient vu tout ce qu’ils possédaient et qu’ils connaissaient leurs cachettes.

Cette plaie était donc nécessaire pour aider les Juifs à emporter avec eux la richesse d’Égypte, lors de leur départ, comme cela avait été promis par D.ieu à Avraham.

Rachi explique que la plaie de l’obscurité avait également pour but d’aider les Juifs à enterrer ceux qui refusaient de quitter l’Égypte et avaient péri, pour cacher cette tragédie aux Égyptiens.

Ces deux explications soulèvent de sérieuses questions.

Tout d’abord, pourquoi était-il nécessaire que les Hébreux qui refusaient de sortir d’Égypte meurent ? Leur refus était-il un crime si grave qu’ils méritèrent la mort ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas simplement être laissés derrière et continuer à servir d’esclaves aux Égyptiens ?

Quant à la première explication, elle nous interroge également : pourquoi était-il si important que les Hébreux voient les trésors de l’Égypte durant cette plaie ? Il est sûr que si D.ieu voulait qu’ils partent avec la richesse de l’Égypte qu’ils méritaient comme paiement pour leurs décades d’esclavage et de tortures, D.ieu aurait pu trouver un autre moyen pour forcer les Égyptiens à s’acquitter de leur dette. Pourquoi fallait-il passer par cette étape ?

Enseigner aux Juifs à tenir leur rôle

La raison pour laquelle les Hébreux, qui avaient refusé d’être libérés, moururent n’était pas une punition mais la conséquence de ce qu’ils étaient.

Le Maharal de Prague (éminent Cabaliste du XVIème siècle) déclare qu’à partir de l’Exode, les Juifs deviennent foncièrement libres. Un Juif, dans la constitution même de son être, ne peut être véritablement asservi à quiconque. Cela va contre sa nature et son essence même. La liberté a été programmé dans le psychisme juif au moment de la sortie d’Égypte.

Pour un Juif, se jeter dans l’esclavage, une fois que l’énergie dynamique de l’Exode a été lancée, est un acte autodestructeur. Aussi, les Juifs qui insistaient pour rester esclaves, s’autodétruisaient eux-mêmes.

L’exil : une façade

Tel était le premier message transmis au moment de notre libération. Un Juif doit savoir qu’il est, dans son essence, une personne libre dont l’existence n’appartient qu’à D.ieu seul. Un Juif ne peut tolérer aucun autre maître.

Il est sûr que les Juifs furent, par la suite, soumis à de nombreuses périodes d’exil et de servitude. Cependant, aucun des « maîtres » des Juifs n’ont jamais pu exercer le contrôle sur l’esprit profond qui les anime.

Et le message porté à l’époque de l’Exode d’Égypte était qu’un Juif ne doit ni ne peut jamais s’accommoder d’être en exil. La liberté constitue son essence.

Le seul choix qui nous est proposé est d’être libres en Juifs ou de cesser d’exister.

Le Machia’h est vrai

Pour traduire ce message en termes concrets : l’Exode nous instruit sur l’attitude que nous devons adopter face au fait que nous sommes en exil. Il nous inspire également avec l’espoir de la Rédemption imminente par le Machia’h. Ce n’est qu’alors que la vérité sur notre existence comme peuple libre sera visible aux yeux de tous. Un Juif doit prendre conscience que le Machia’h et la Rédemption sont bien réels et que notre situation en exil n’est qu’une façade, un statut temporaire.

Rassembler les trésors

Mais l’autre explication de la plaie de l’obscurité transmet un message encore plus profond. Nous fûmes enjoints d’observer les maisons égyptiennes pour y trouver tous les trésors cachés, en prélude à ce qu’ils nous les remettent. Cela signifie que même si nous sommes toujours en exil et que nous attendons avec impatience la libération future, nous devons avoir conscience de deux éléments.

Tout d’abord, l’exil n’est pas qu’une période d’attente passive pour la Rédemption. L’exil est le moment où nous semons les graines qui fleuriront dans le futur. L’exil est la période où nous amassons les trésors qui seront totalement perceptibles aux yeux du monde, à l’Ère Messianique.

D’autre part, la liberté n’est pas seulement l’absence de servitude et de souffrance.

La liberté, dans le sens profond du mot, est le moment où nous rassemblons tous les trésors, matériels et spirituels, que nous avons produits en exil, par notre dur labeur, nos Mitsvot, notre étude de la Torah et nos sincères prières et que nous les prenons avec nous en pénétrant dans la période de la Rédemption. Non seulement nous ne pouvons demeurer derrière mais mêmes ces trésors ne doivent pas rester.

Non seulement est-il important que nous sachions que nous sommes un peuple intrinsèquement libre et que nous n’avons qu’un seul et véritable Maître, mais aussi que la liberté est une expérience totalement positive et enthousiasmante, à laquelle nous devons aspirer de toutes nos forces, quand bien même nous jouissons de la liberté relative et provisoire de l’exil.

Nous attendons avec impatience le Machia’h et la Rédemption autant pour l’expérience positive et les trésors qu’il apportera que pour la fin des souffrances et des douleurs de l’exil.

Le Coin de la Halacha

 Est-il important de s’habiller en conformité avec le milieu qu’on fréquente ?

Certains estiment que l’habillement n’est qu’une nécessité extérieure et n’a pas d’importance.

Il n’en est rien. Un proverbe exprime cela : « L’habit fait la personne ». Ceci est d’ailleurs écrit dans la Guemara (Chabbat 113b) : Rabbi Yo’hanane appelait ses vêtements : « Ceux qui m’honorent » car il ressentait que ses vêtements ajoutaient à son honneur.

Nos Sages mentionnent que D.ieu a délivré nos ancêtres de l’esclavage d’Égypte (entre autres) parce qu’ils n’avaient pas changé leur manière de s’habiller. Effectivement, tout au long de l’histoire, les Juifs ont prêté attention à cela. Même si les habits changeaient en fonction de l’époque et du climat, on reconnaissait les Juifs par leur façon de s’habiller.

L’importance du vêtement est flagrante dans le cas des uniformes. Les soldats, policiers, juges ou même employés de certaines compagnies revêtent un uniforme particulier. Ceci permet de les reconnaître mais ceci est aussi important pour eux : ils ressentent alors que leur position les différencie et s’identifient mieux à leur fonction et leur responsabilité.

Nous aussi, les Juifs, nous remplissons une fonction honorifique, nous sommes un peuple avec des responsabilités particulières et ceci doit se traduire dans notre façon de nous habiller qui nous aide à assumer ce statut.

De plus, le Rambam (Maïmonide) mentionne qu’il convient de s’habiller correctement pour la prière ; les ‘Hassidim veillent particulièrement à mettre un chapeau, une chemise sur le sous-vêtement et le Talit Katane ainsi qu’une ceinture.

(d’après Rav Yehouda Butman – Si’hat Hachavoua N° 1931)

Le Recit de la Semaine

 Le secret de l’os « Louz »

Visite à Auschwitz avec trois générations de descendants

Rav Nissan Mangel est né à Kosice en Slovaquie. En 1944, avec ses parents et sa sœur aînée, il fut arrêté par les Nazis et déporté depuis Bratislava. Il fut d’abord envoyé au camp de travail de Sered puis à Auschwitz où il fut sélectionné par le sinistre Dr Josef Mengele pour devenir le cobaye de ses horribles expériences.

Il fut envoyé à Birkenau, Mauthausen, Melk et Gunskirchen d’où il fut libéré en 1945 après avoir survécu à la Marche de la Mort quand les Nazis fuyaient devant l’avance des armées alliées, traînant avec eux des rescapés à bout de force, sans leur donner ni à manger ni à boire.

Près de 80 ans plus tard, le garçon qui survécut est retourné en Europe, avec sa femme, ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants – en tout une centaine de personnes. Certains venaient d’Ohio, Floride, Colorado, New Jersey, Montréal, Sao Paulo et Israël.

La première étape fut la ville de Lancut – Lantzut en yiddish – qui était autrefois un centre de la vie ‘hassidique. Ensuite Lyzensk, là où vécut et fut enterré le célèbre Rabbi Elimélè’h, auteur du livre Noam Elimélè’h. Rav Mangel est un descendant de ce Rabbi et, pour toute la famille, ce fut une sorte de retour aux sources, dans le passé ‘hassidique de plusieurs générations. L’étape suivante fut Cracovie, avec une visite du quartier juif historique et la célèbre synagogue du Ramo.

Le jeudi, le groupe arriva à Auschwitz et posa pour la photo sur les rails qui mènent devant le portail tristement connu avec les mots cyniques « Arbeit Macht Frei » - le travail rend libre. Cette photo impressionnante de Rav Mangel avec une centaine de ses descendants a circulé sur tous les réseaux sociaux et a été publiée dans de nombreux journaux de par le monde. Cette photo a aussi été sélectionnée pour figurer dans la Bibliothèque de la Reagan Library en Californie. Tout en posant pour la photo, les membres de la famille chantèrent le chant composé par Rav Mangel sur les paroles des Psaumes : « Hodou Lachem » - Louez D.ieu Qui nous a permis d’arriver à ce moment. Tout en marchant dans le camp, Rav Mangel désignait les différents bâtiments, les chambres à gaz, les ruines des fours crématoires, les baraquements où les déportés étaient entassés. Il raconta à sa famille ses souvenirs de l’enfer.

Mais il n’évoqua pas que les souffrances, il rappela aussi les grands miracles et les événements inexpliquables qui permirent la libération de certains des détenus.

« Chacun connaît le grand miracle qui arriva à notre ancêtre Avraham sauvé de la fournaise ardente dans laquelle l’avait précipité le tyran Nimrod en Mésopotamie. Moi aussi, déclara Rav Mangel, j’ai été sauvé de la fournaise ardente, en particulier quand j’ai croisé la route de l’ « Ange de la Mort d’Auschwitz », Dr Mengele, déjà tout au début, à notre descente du train, lors de la première sélection. Il était assis, décontracté, fumant un cigare, alors que nous étions épuisés, angoissés et affamés. D’un geste de la main, il désignait qui allait vers une vie d’esclavage et qui allait vers la mort immédiate. J’avais dix ans, j’étais petit et maigre mais j’ai prétendu que j’avais 17 ans. Il éclata d’un rire sardonique et commenta : « Je sais que tu n’as pas dix-sept ans mais si tu y tiens, va avec ton père ! ». C’est ainsi que j’ai continué avec mon père vers ceux qui étaient envoyés au camp de travail et non vers les fours crématoires ».

A cet endroit où Josef Mengele le sélectionna pour marcher vers la vie et non vers la chambre à gaz, Rav Mangel récita la bénédiction : « Chéassa Li Ness Bamakom Hazé », remerciant D.ieu qui lui avait fait un miracle dans cet endroit.

La situation actuelle en Israël donne un autre relief à cette visite pourtant prévue de longue date. Une fois de plus, « ils se lèvent contre nous pour nous exterminer » comme nous le rappelons chaque année le soir de Pessa’h, « mais le Saint Béni soit-Il nous sauve de leurs mains » et nous savons avec certitude que cette fois aussi, D.ieu nous sauvera.

Rav Mangel – qui est devenu un érudit, un traducteur, un auteur et un conférencier mondialement reconnu – raconte qu’il est écrit dans le Midrach Rabba que l’empereur Adrien demanda à Rabbi Yehochoua ben ‘Hanania comment D.ieu fera revivre les morts dans le monde à venir. De fait, sa question était : si D.ieu recrée de nouvelles personnes, ce ne sera donc pas les mêmes personnes qui sont décédées : or, les Sages emploient l’expression « résurrection des morts » ce qui implique que les morts eux-mêmes vont revivre !

Rabbi Yehochoua ben ‘Hanania répondit : ils revivront à partir de l’os appelé Louz. Il s’agit d’un petit os de la colonne vertébrale qui est éternel et à partir duquel D.ieu recréera le corps. Adrien s’étonna : D’où le savait-il ? Rabbi Yehochoua demanda qu’on lui apporte un os Louz. Il tenta de le moudre sans succès, de le jeter dans le feu mais il ne brûla pas, de le faire bouillir mais il ne put le dissoudre, de l’écraser avec un marteau qui se brisa mais le Louz resta intact.

J’étais dans les camps d’extermination, à Auschwitz et ailleurs, là où des millions de Juifs furent brûlés. Il y eut des jours où les morts se comptaient par milliers. Mais même le feu le plus puissant ne pouvait détruire l’os nommé Louz. Un Juif forcé par les Nazis à s’occuper des fours crématoires m’a raconté que, dans les cendres, il y avait toujours un petit os qui ne brûlait pas !

A l’époque, quand il m’avait raconté cela, je ne comprenais pas ce que cela signifiait. Mais au bout de quelques années, quand j’ai étudié ce Midrach, j’ai réalisé qu’il s’agissait certainement de l’os Louz. Et c’est à partir de cet os que les millions de Juifs assassinés parce que juifs vont renaître à la vie ».

L’Chaim N° 1805

Traduit par Feiga Lubecki

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