Sur le chemin de crête
Il existe plusieurs chemins qui permettent, chacun à sa manière, de continuer d’avancer. Certains suivent commodément les creux des vallées, d’autres alternent les montées et les descentes. Et il en est qu’on appelle des chemins de crête. Ils peuvent sembler difficiles d’accès mais ceux qui les empruntent ne connaissent que les sommets. Ces chemins-là sont aussi ceux du temps. Certes, chaque jour est précieux, chacun est irremplaçable car chacun apporte des moments nouveaux et des expériences sans prix. Dans le service de D.ieu, la seconde qui passe est toujours un véritable don, ou mieux une mission à mener à bien. Cependant, être sur les sommets permet à l’évidence de voir mieux et plus loin.
Nous sommes entrés dans un de ces chemins privilégiés. En entrant dans le mois d’Adar, tout à coup, nous avons ressenti profondément comme l’atmosphère changeait. Puis, jour après jour, nous avons progressé, conduits par ce sentiment merveilleux qu’est la joie. Celle-ci a culminé le jour de Pourim et, brisant toutes les limites comme c’est son pouvoir, elle ne nous a pas laissés inchangés. La « délivrance de Pourim » n’a pas été un vain mot. Elle nous a effectivement délivrés de nos errements et de nos pesanteurs, de tous ces véritables ennemis spirituels qui, comme le Haman historique, ne rêvent que de nous voir disparaître.
Une fois Pourim conclu, nous nous gardons bien de redescendre des sommets où notre chemin nous a conduits jusqu’ici. Bien au contraire, le calendrier juif nous indique la route : Nissan, notre prochain port, est déjà en vue. La sortie d’Egypte, et aussi celle de notre Egypte personnelle et intérieure, est juste au-devant de nous. Avec cette nouvelle période, la liberté entonne son chant éternel et glorieux et celui-ci résonne dans notre tête dès à présent. Un véritable défi nous est ici lancé. Saurons-nous passer de la délivrance de Pourim à celle de Pessa’h, ou, si l’on veut, saurons-nous entrer dans le temps de la Liberté majeure ?
A cette question, Pourim a déjà répondu car c’est toujours le même chemin de crête que nous suivons. La joie vécue et emmagasinée en nous nous porte toujours plus loin. Et avec d’autant plus d’enthousiasme qu’un espoir sans limites nous soutient. Cette liberté essentielle que nous conquérons jour après jour, par notre vie quotidienne au cœur du monde, nous conduit à l’ère de toute liberté, celle de Machia’h. En fait, tout se passe comme si nous n’allions jamais descendre de ce chemin des hauteurs. Sachons voir où nous allons car c’est vers le sublime qu’il nous porte. Notre vie possède déjà tout son sens, il nous revient de l’exprimer. C’est toute la beauté du monde qui dépend ici de chacun.
L’amour du prochain : une atmosphère nouvelle
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Lev. 19 : 18) C’est là un commandement qui incombe, depuis toujours, au Peuple juif. Les Pirkeï Avot nous l’enseignent également sous cette forme : « Sois des disciples d’Aharon : aime la paix, poursuis la paix, aime les créatures et approche-les de la Torah ».
Cette idée est particulièrement essentielle en notre temps alors qu’approche la Délivrance qui nous fera sortir de cet exil, conséquence d’une haine fratricide. Il nous appartient aujourd’hui de passer à l’étape suivante, de sentir, dès à présent, l’atmosphère nouvelle d’amour du prochain qui apparaîtra avec la venue de Machia’h. En la vivant maintenant, alors que nous sommes encore en exil, nous hâterons l’avènement du nouveau temps.
(D’après un commentaire du Rabbi de Loubavitch
Chabbat Parachat Matot Massei 5751)
Vayakhel
Moché réunit le peuple d’Israël et réitère le commandement d’observer le Chabbat. Il transmet alors les instructions de D.ieu concernant la construction du Michkan (le Tabernacle). Le peuple fait don, en abondance, des matériaux requis, apportant de l’or, de l’argent et du cuivre, de la laine teinte en bleu, violet et pourpre, des poils de chèvres, du lin tissé, des peaux de bêtes, de la laine, du bois, de l’huile d’olive, des herbes et des pierres précieuses. Moché doit leur demander de cesser leurs dons.
Une équipe d’artisans au cœur sage construit le Michkan et son mobilier (comme cela a été décrit dans les Parachiot précédentes : Terouma, Tetsavé et Ki Tissa) : trois couches pour les couvertures du toit, 48 panneaux muraux plaqués d’or et 100 socles d’argent pour les fondations, la Paro’hèt (voile) qui sépare les deux chambres du Sanctuaire et le Massakh (écran) pour le devant, l’Arche et son couvercle avec les Chérubins, la Table et ses Pains de Proposition, la Menorah à sept branches avec son huile tout spécialement préparée, l’autel d’or et les encens qui y sont brûlées, l’huile d’onction, l’autel extérieur pour les offrandes que l’on doit brûler et tout son équipement, les cintres, les poteaux, et les socles de fondation pour la cour et enfin le bassin et son piédestal, fait de miroirs de cuivre.
Le travail passif
« Six jours le travail sera fait ; mais le septième jour il y aura pour vous un jour saint, un Chabbat des Chabbat pour D.ieu… »
Il n’est pas dit : « Six jours vous travaillerez » mais « six jours le travail sera fait ». Cette forme passive suggère que, même pendant les six jours de la semaine, quand le Juif peut et doit travailler, il doit s’occuper et non se préoccuper de ses entreprises matérielles.
C’est ainsi que la ‘Hassidout interprète le verset (Psaumes 128 :2), « si tu consommes le travail de tes mains, tu seras heureux et ce sera bien pour toi ». Ce qu’implique ici le Roi David, nous disent les Maîtres ‘hassidiques, c’est que le travail dans lequel s’engage l’individu dans sa quête d’une subsistance (pour que « tu consommes ») ne doit être accompli que « de tes mains », une activité déployée par l’extérieur de l’homme et non une implication intérieure. Ses « mains » et ses « pieds » doivent le servir dans ses entreprises matérielles alors que ses pensées et ses sentiments restent attachés aux choses divines. Il s’agit du même concept que l’on retrouve dans le verset « six jours le travail sera fait ». L’on ne fait pas son travail ; il est fait, comme par lui-même. Le cœur et l’esprit sont ailleurs et ce ne sont que les facultés pratiques de la personne qui se trouvent engagées dans le travail.
Les Juifs travaillent non pour « gagner leur vie » mais pour façonner « un réceptacle » qui leur permettra de recevoir les bénédictions divines. C’est là le sens du verset de la Torah : « Et l’Eternel te bénira dans tout ce que tu feras ». L’homme n’est pas sustenté par ses propres efforts mais par la bénédiction de D.ieu, Qui désire toutefois que Sa bénédiction se réalise par « tout ce que tu fais ». Le travail de l’homme lui apporte un conduit naturel pour la bénédiction divine de la subsistance et il doit sans cesse se rappeler que ce n’est rien de plus qu’un canal. Par ses mains, il le prépare, mais son esprit et son cœur doivent rester concentrés sur la source de la bénédiction.
La ‘Hassidout va encore plus loin. En fait, l’homme ne devrait pas du tout avoir l’autorisation de travailler. Car de D.ieu, il est dit : « Je remplis les cieux et la terre » et « La terre entière est remplie de Sa gloire ». La réponse adéquate à l’omniprésence de D.ieu devrait être une passivité absolue. Agir autrement nous rendrait coupables de ce que le Talmud appelle « faire des gestes devant le roi ». Si un homme se tenant devant le roi fait n’importe quoi d’autre que de lui vouer toute son attention, il risque sa vie. Ainsi ce n’est que parce que la Torah elle-même le permet, voire le commande, que le travail est permis et désirable.
Mais aller au-delà de l’implication recommandée par la Torah, au-delà du simple fait de faire un « réceptacle » serait en premier lieu montrer un manque de foi dans l’origine divine de la subsistance.
Pekoudeï
On procède au décompte de l’or, l’argent et le cuivre donnés par le peuple pour la fabrication du Michkan. Betsalel, Aholiav et leurs assistants fabriquent les huit habits sacerdotaux : le tablier, le pectoral, le manteau, la couronne, le chapeau, la ceinture et les pantalons, selon les instructions communiquées par Moché dans la Paracha Tétsavé.
Le Michkan est achevé et tous ses composants sont présentés à Moché qui l’érige et l’oint avec la sainte huile d’onction. Il initie à la prêtrise Aharon et ses quatre fils. Une nuée apparaît au-dessus du Michkane, signifiant que la Présence divine est venue y résider.
Les fondations en argent
La Paracha Pekoudeï s’ouvre sur l’énumération des différents matériaux offerts par le peuple d’Israël pour l’édification du Michkane, le Sanctuaire portatif qui abritait la Présence Divine dans le camp des Juifs, durant leur voyage dans le désert.
Ces dons incluaient de l’or pour les ustensiles du Michkane (la Ménorah, l’Arche etc.) et le placage de ses murs, de l’argent utilisé pour les socles de fondation dans lesquels les panneaux des murs étaient insérés, du cuivre utilisé pour la fabrication de l’Autel et du Bassin d’Ablutions etc., quinze matériaux en tout.
Pour quatorze de ces quinze matériaux, chaque Juif donnait ce qu’il choisissait et combien il désirait. Le type et les montants donnés ne dépendaient que des ressources et de la générosité des individus qui faisaient ces dons. L’unique exception était l’argent utilisé pour les fondations du Michkane. Ici, D.ieu avait commandé que chacun donne exactement la moitié d’un Chékel d’argent : « le riche ne donnera pas plus et le pauvre ne donnera pas moins » (Chemot 30:15).
Chaque personne est différente de l’autre : nous différons par notre intellect, notre caractère, nos talents et notre sensibilité. Mais nous sommes tous égaux à la base de notre relation avec D.ieu, notre engagement profond pour Lui. Ainsi, alors que nous contribuons chacun à la fabrication des différents composants du Sanctuaire selon nos aptitudes individuelles, nous donnons tous la même quantité d’argent qui permettra de construire les fondations. En ce qui concerne les fondations de la relation entre nous et D.ieu, le riche ne peut donner plus et le pauvre ne peut donner moins puisque nous possédons tous de manière égale cet engagement intrinsèque.
C’est sur ces fondations que nous construisons chacun notre édifice individuel, une résidence pour D.ieu faite de nos talents, nos aptitudes et nos ressources spécifiques. Les fondations constituent la partie la plus basse, la moins visible de l’édifice. Parfois elles sont enfouies, invisibles, dans le sol. Mais ce sont les fondations d’argent d’un engagement absolu et immuable qui sont la base et le support de tout le reste.
Qu’est-ce que la Matsa Chmourah ?
En hébreu, « Chmourah » signifie « gardée » et ce terme décrit parfaitement ce qu’est cette Matsa. La farine utilisée pour sa fabrication est gardée, protégée de tout contact avec de l’eau, depuis le moment de la moisson. En effet, si elle venait à être mouillée, elle pourrait lever et devenir impropre à la consommation pendant Pessa’h.
Ces Matsot sont rondes, pétries à la main et ressemblent à celles que les enfants d’Israël consommèrent lorsqu’ils quittèrent l’Egypte. Elles sont cuites en moins de dix-huit minutes sous stricte surveillance rabbinique, afin de s’assurer qu’elles ne puissent en aucune façon augmenter de volume et devenir levain pendant la fabrication. La Matsa Chmourah doit être utilisée pendant les deux nuits du Séder, c’est-à-dire mercredi soir 5 avril et jeudi soir 6 avril 2023, en particulier pour les trois Matsot posées sur le plateau. Chaque convive à la table du Séder mangera de la Matsa Chmourah. Certains ont la coutume d’en consommer pendant toute la fête.
Le Zohar appelle la Matsa Chmourah : l’aliment de la Foi et l’aliment de la Guérison.
Il n’est pas nécessaire d’avoir terminé son ménage de Pessa’h pour acheter les Matsot ; il suffira de les stocker à l’abri de tout ‘Hamets et de toute humidité.
(d’après Chéva’h Hamoadim – Rav Shmuel Hurwitz)
Taïwan, vous connaissez ?
Au cœur de la capitale de Taïwan, tout près de la Chine, se dresse maintenant un Beth ‘Habad, centre communautaire flambant neuf qui a coûté des millions de dollars. C’est Jeffrey Schwartz qui a financé en grande partie cette construction de toute beauté.
En 2018, avant la crise du coronavirus, Rav Shlomi Tabib avait tissé des liens avec les autorités taïwanaises et avait obtenu qu’on octroie à la communauté juive un terrain. Le bâtiment qui s’y trouvait devait être rénové mais Rav Tabib savait à qui s’adresser : Jeffrey, un riche homme d’affaires dont les bureaux se dressaient non loin de là. Celui-ci n’avait pas été enthousiaste quand on lui avait proposé d’aider à la construction d’un Mikvé (bain rituel) mais la taille imposante du nouveau projet sembla l’intéresser davantage au point qu’il demanda à ce que le nouveau bâtiment soit appelé à son nom.
Tout allait donc pour le mieux quand, soudain, Jeffrey qui était marié à une femme non-juive, eut une « idée » qu’il estima géniale : unir dans cette construction toutes les « tendances » du judaïsme de l’île, donc les Juifs réformés avec les Loubavitch. Rav Tabib se montra beaucoup moins enchanté et même très froid : « Nous ne pouvons pas travailler ensemble ! Les bases de nos communautés sont absolument différentes et, avec la meilleure volonté du monde, cela nous est impossible ».
Jeffrey réfléchit : il aimait bien le Chali’ah, Rav Tabib et voulait l’aider ; il aimait se rendre dans son oratoire provisoire pour les grandes fêtes et pour son anniversaire. Mais il entretenait un rêve : unir les deux composantes juives de Taipei - malgré l’opposition de Rav Tabib. Celui-ci demanda à son ami Rav Kantor de Thaïlande de venir l’aider à convaincre Jeffrey. Rav Kantor raconta à Jeffrey que, le premier janvier 2000, le journal New York Times avait consacré sa Une à une page imaginaire du 1er janvier 2100. A côté d’articles plus ou moins farfelus (les robots devraient-ils avoir le droit de vote ou encore un reportage sur la vie de terriens sur la planète mars), on trouvait, dans un coin de la page, les horaires d’allumage des bougies de Chabbat ! Quand on avait demandé au directeur du journal – un Catholique d’origine irlandaise – ce qui l’avait poussé à introduire cet entrefilet, il avait répondu qu’il n’avait évidemment aucun moyen d’imaginer ce qui se passerait d’ici cent ans, mais il était sûr d’une chose : il y aurait des femmes et des filles juives qui allumeraient les bougies de Chabbat ! « Si nous voulons construire l’avenir, conclut Rav Kantor, nous devons agir suivant le judaïsme authentique, celui qui a perduré durant des générations et qui se perpétuera encore durant des siècles ! Ce n’est que grâce à un judaïsme sans compromission avec la Hala’ha, la loi juive, que notre peuple survivra comme il a survécu depuis des milliers d’années ! ».
Jeffrey fut impressionné.
Mais pas pour longtemps.
Quelques temps plus tard, il se rendit aux États-Unis avec sa femme et ses enfants pour rendre visite à sa mère. Il lui raconta qu’il avait décidé de financer un nouveau Beth ‘Habad à Taipei ; sa mère n’apprécia pas du tout cette idée et convoqua un rabbin réformé pour qu’il persuade son fils que le mouvement Loubavitch était une « secte » extrémiste : « de plus, ajouta l’homme, vos enfants ne seront même pas admis dans cette structure puisque leur mère n’est pas juive ! ».
Cet argument-massue eut raison de Jeffrey qui téléphona à Rav Tabib : il demanda tout de go s’il était vrai que ses enfants n’étaient pas considérés comme juifs et Rav Tabib (qui, jusque-là, avait pensé que Jeffrey connaissait ce point sensible de la Hala’ha) confirma qu’effectivement, ces enfants n’étaient pas juifs. Abasourdi, Jeffrey annula immédiatement son engagement pour la construction d’un centre dans lequel ses enfants ne seraient pas considérés comme juifs.
Le chantier fut donc interrompu car les autres donateurs éventuels n’étaient pas en mesure de combler cette non-participation. Le cœur gros, Rav Tabib savait néanmoins qu’il valait mieux vivre avec la vérité et resta en contact amical avec Jeffrey.
Le 27 janvier 2019, la Rabbanit Tabib participait à New York au Congrès International des Chlou’hot, les femmes envoyées aux côtés de leurs époux aux quatre coins du monde pour diffuser les valeurs juives. Pendant ce temps, son mari participait à Taipei aux commémorations du Souvenir de la Shoah, aux côtés de la cheffe du gouvernement taïwanais et d’autres personnalités. On l’invita à réciter des prières et il s’avança vers le micro, vêtu de son costume sombre pour chanter les supplications traditionnelles de E-L Malé Ra’hamim avec la mélodie si poignante qui rappelle les souffrances de six millions de Juifs exterminés en Europe. Tous l’écoutaient avec déférence, tête baissée.
Jeffrey était là lui aussi. Deux semaines plus tard, il téléphona à Rav Tabib et l’invita dans son bureau.
- Tu pries parfois ? demanda Jeffrey.
- Bien sûr ! rétorqua le Rav, surpris.
- Et tu pries fort, je veux dire… avec ferveur ? insista Jeffrey.
- Mais oui ! La prière est un moment très important pour tout demander à D.ieu.
- Alors laisse-moi t’annoncer que ta prière a été entendue ! J’étais présent à la cérémonie et je t’ai vu prier en hébreu, alors qu’aucun des participants ne connaissait cette langue. Tous les notables du gouvernement étaient là et je me suis demandé ce qu’un homme comme toi faisait là. Et alors j’ai compris. J’ai compris que si je recherche dans mon ordinateur le mot « juif », on me proposera un homme habillé comme toi, avec barbe, Tsitsit, Kippa et chapeau. C’est ainsi qu’on représente un Juif et je me suis dit : je me définis comme juif mais est-ce que je représente un Juif typique ? Je t’ai regardé et je me suis dit : c’est toi qui es un exemple d’un Juif et c’est à toi qu’un Juif doit ressembler !
Sache que j’ai rassemblé ma famille après la cérémonie et que j’ai annoncé à mes enfants non-juifs : je suis juif mais les Juifs ne me ressemblent pas, ils ressemblent au rabbin, au rabbin du mouvement Loubavitch. C’est pourquoi je veux construire un Centre Communautaire pour les Juifs qui y apprendront comment se conduire en Juifs !
Cette fois-ci, je ne mettrai aucune condition, tu pourras construire comme tu veux, suivant les principes de la Hala’ha. Je ne me mêlerai que de l’aspect extérieur, je veux que ce centre soit aussi magnifique que possible ! Où en êtes-vous avec la construction ?
- Euh… le fait est que nous avons été obligés de tout arrêter !
- Signez tous les contrats nécessaires, je paierai ! promit Jeffrey.
Effectivement, Jeffrey paya plus de 16 millions de dollars et, malgré le corona qui freina l’économie mondiale, l’île de Taïwan continua de fonctionner presque normalement grâce à la vigilance du gouvernement. Rav Tabib a ainsi pu inaugurer officiellement en février 2023 le nouveau centre ‘Habad en présence de nombreux représentants des autorités et surtout de ses « collègues » et voisins, émissaires du Rabbi en Chine, en Thaïlande, au Laos, au Cambodge, au Vietnam…
Mena’hem Cohen - Kfar Chabad N° 1998
Traduit par Feiga Lubecki