Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
20 Sivan 5785 / 06.16.2025
Lois relatives au meurtrier et à la protection de la vie : Chapitre Treize
« Si tu rencontres le bœuf de ton ennemi ou son âne égaré, ramener tu le lui ramèneras. Lorsque tu verras l’âne de celui que tu hais ployer sous sa fardeau, t’abstiendras-tu de l’aider ? Aider tu l’aideras » (Ex. 23, 4-5).
« Tu ne (pourras) pas voir l’âne de ton frère ou son bœuf tombant sur le chemin et t’en dérober. Relever, tu relèveras avec lui » (Deut. 22, 4).
1. Qui rencontre son ami en chemin, dont l’animal ploie sous son fardeau, que le fardeau soit adapté à l’animal ou soit supérieur à la charge [que l’animal peut supporter], c’est une mitsva que de le décharger, et cela constitue un commandement positif, ainsi qu’il est dit [Ex. 23, 5] : « aider tu l’aideras ».
2. On ne doit pas décharger [l’animal] et abandonner son propriétaire dans la panique ; plutôt, on doit l’aider à relever [l’animal] et à recharger son fardeau [correctement], ainsi qu’il est dit [Deut. 22, 4] : « relever tu relèveras avec lui » ; cela est un autre commandement positif. Et si l’on abandonne [le propriétaire de l’animal] dans la panique sans décharger et recharger [l’animal], on manque à un commandement positif et on transgresse un commandement négatif, ainsi qu’il est dit [Ibid.] : « tu ne verras pas l’âne de ton frère [… tomber en chemin] ».
3. Serait-il un cohen, si l’animal [de son prochain] ploie [sous son fardeau] dans un cimetière, il ne doit pas se rendre impur [en entrant au cimetière] pour celui-là, de la même manière qu’il ne doit pas se rendre impur pour restituer un objet perdu.
De même, si c’est un vieillard, qui n’a pas l’habitude de charger ni de décharger [un animal], puisque cela n’est pas de sa dignité, il [en] est exempt.
4. Telle est la [règle] générale : quiconque aurait chargé et déchargé [l’animal] s’il lui appartenait, est tenu de charger et décharger [l’animal] qui appartient à autrui. Et si c’est un [homme] pieux, qui agit au-delà de la limite [c'est-à-dire de l’exigence] de la loi, [quand] il voit l’animal d’autrui ployer sous une charge de paille ou de roseaux, ou ce qui est semblable, il décharge et charge [l’animal] avec lui, serait-il même le nassi [du Grand Sanhédrine].
5. S’il a déchargé et rechargé [l’animal d’autrui] et que l’animal tombe à nouveau, il est tenu de charger et de décharger encore une fois, même cent fois, ainsi qu’il est dit : « aider tu aideras », « relever tu relèveras » . C’est pourquoi, il doit marcher à petits pas avec lui jusqu’à [une distance d’]une parasange [après l’avoir aidé à recharger], à moins que le propriétaire du fardeau ne lui dise : « Je n’ai plus besoin de toi ».
6. À partir de quand a-t-on l’obligation de charger et décharger [l’animal d’autrui] avec lui ? Dès qu’on l’aperçoit [à une distance suffisamment proche pour que cette] vue soit comme une rencontre, car il est dit : « Lorsque tu verras », et il est dit : « quand tu rencontreras ». Et quelle est cette distance ? Les Sages ont évalué : dès qu’il y a entre eux [une distance inférieure ou égale à] 266 coudées et deux tiers de coudée, soit un septième et demi [2/15] d’un mil. S’il est plus loin de lui [que cette distance], il n’a pas d’obligation à son égard.
7. C’est une mitsva de la Thora que de décharger avec lui gratuitement. Mais recharger [l’animal] est une mitsva [pour laquelle] on peut percevoir un salaire. De même, lorsque l’on accompagne [l’animal sur une parasange après l’avoir rechargé], on a [droit à] un salaire [pour cela].
8. Si l’on trouve l’animal de son ami ployant [sous sa charge], bien que le propriétaire [de l’animal] ne soit pas avec son animal, c’est une mitsva que de décharger et de recharger [l’animal], ainsi qu’il est dit : « aider tu aideras », « relever tu relèveras », quoi qu’il en soit [c’est-à-dire que le propriétaire soit présent ou non].
S’il en est ainsi, pourquoi est-il dit « avec lui » ? [Pour enseigner que] si le propriétaire de l’animal est là, et s’en va s’asseoir, disant à celui qu’il rencontre : « Etant donné qu’une mitsva t’incombe, si tu désires décharger [l’animal] tout seul, décharge[-le] », il est exempt [de le faire], ainsi qu’il est dit : « avec lui ». Mais si le propriétaire de l’animal est un vieillard ou un malade, celui qui le rencontre est tenu de charger et de décharger [l’animal] tout seul.
9. [Dans un cas où] l’animal appartiendrait à un gentil et le fardeau à un juif, si le gentil conduit son animal, on n’a pas d’obligation à son égard . Et sinon [si c’est le juif propriétaire du fardeau qui conduit l’animal d’un gentil], on est tenu de décharger et de charger [à nouveau l’animal], à cause de la souffrance d’un juif.
De même, si l’animal appartient à un juif et le fardeau à un gentil, on est tenu de décharger et de charger [l’animal], du fait de la souffrance du juif.
En revanche, [dans le cas d’]un animal et d’un fardeau qui appartiendraient à un gentil, on n’a l’obligation de s’en occuper que du fait du ressentiment [qu’il pourrait nourrir à l’égard des juifs s’ils ne l’aidaient pas] .
10. [Dans le cas d’un convoi d’ânes conduits par leurs] âniers, si les jambes de l’un d’eux sont vacillantes, ses collègues n’ont pas le droit de prendre le devant et s’en aller [en le laissant tout seul]. S’il tombe, ses collègues ont le droit de s’en aller .
11. [Dans le cas d’]un [âne] chargé et un [autre âne] chevauché [par une personne], si le chemin est trop étroit [pour qu’ils puissent marcher côté à côte], on fait passer l’âne chargé avant l’âne chevauché. Si l’un est chargé et l’autre libre, on fait passer l’âne chargé avant l’âne libre. Si l’un est chevauché et l’autre libre, on fait passer l’âne chevauché avant l’âne libre. Si tous deux ont une charge, [ou] tous deux sont chevauchés, [ou] tous deux sont libres, les deux âniers ou cavaliers font un compromis entre eux.
12. De même, [dans les cas suivants :]
Deux bateaux [doivent] passer [un passage étroit] et se rencontrent [l’un en face de l’autre, si bien que] s’ils passent tous deux en même temps, ils sombreront [tous les deux], mais s’[ils y vont] l’un après l’autre [c'est-à-dire que l’un attend que l’autre ait pu passer], ils pourront passer.
Deux ânes montant une pente élevée [comme la pente de Beit ‘Horone, chemin étroit et abrupt bordé de part et d’autre de profondes vallées et où il est impossible de tourner] se rencontrent [si bien que] s’ils passent tous deux en même temps, ils tomberont, et s’[ils passent] l’un après l’autre [c'est-à-dire que l’un recule jusqu’à un endroit suffisamment large pour les deux et laisse passer l’autre], ils pourront monter.
Comment procèdent-ils [les matelots ou les âniers] ? [Dans le cas où l’un est] chargé et [l’autre n’est] pas chargé, celui qui n’est pas chargé est repoussé [et doit reculer] pour [laisser passer] celui qui est chargé. Si l’un est proche et l’autre loin, celui qui est proche est repoussé [et doit reculer] pour [laisser passer] celui qui n’est pas proche. Si tous deux sont lointains ou proches, ou [tous deux sont] chargés, étant donné qu’ils sont tous dans la même difficulté, impose un arbitrage entre eux, et ils s’offrent une rétribution l’un à l’autre. A propos de cela et de ce qui est semblable, il est dit [Lév. 19, 15] : « tu jugeras ton prochain avec droiture. »
13. Si l’on rencontre deux individus, l’un [dont l’animal] ploie sous sa charge, et l’autre a [déjà] déchargé [son animal] mais n’a pas trouvé quelqu’un pour [le] recharger avec lui, il est une mitsva de décharger [l’animal qui en a besoin] en premier lieu, pour [éviter] la souffrance des êtres vivants, et ensuite, on charge [l’animal].
Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si tous deux individus sont des ennemis ou des amis. Mais si l’un est un ennemi et l’autre un ami, il est une mitsva d’[aider] tout d’abord son ennemi à recharger, afin de plier son [propre] mauvais penchant.
14. L’ennemi mentionné dans la Thora n’est pas des nations du monde ; plutôt, c’est un juif.
Comment un juif peut-il avoir pour ennemi un [autre] juif, alors que l’Ecriture dit [Lév. 19, 17] : « Tu ne haïras pas ton frère en ton cœur » ?
Les Sages ont dit : par exemple, il voit autrui seul commettre une transgression et l’avertit, mais celui-ci ne se rétracte pas, il est une mitsva de le haïr jusqu’à ce qu’il se repente, et revienne de sa mauvaise [conduite]. [Toutefois,] bien qu’il ne se soit pas encore repenti, si on le trouve en panique avec sa charge, il est une mitsva de charger et décharger [l’animal] avec lui, et ne pas le laisser penché vers la mort, de crainte qu’il s’attarde pour [préserver] son argent [ses biens qu’il ne veut pas abandonner], et qu’il en vienne à un danger [à la merci des bandits]. [Or,] la Thora a attaché de l’importance à la vie des juifs, qu’ils soient méchants ou justes, étant donné qu’ils sont attachés à D.ieu et ont foi en les principaux [articles de] foi, comme il est dit : « Dis-leur, par ma vie, dit le Seigneu-r, D.ieu, je ne souhaite pas que le méchant meure, mais qu’il renonce à sa voie et qu’il vive ».
Fin des lois relatives au meurtrier et à la protection de la vie humaine, avec l’aide de D.ieu
Fin du onzième livre, le livre des dommages
Ses [groupes de] lois sont au nombre de cinq, et ses chapitres [au nombre de] soixante-deux
Lois relatives aux dommages matériels : quatorze chapitres.
Lois relatives au vol (guenéva) : neuf chapitres.
Lois relatives au vol (gzéla) et à l’objet perdu : dix-huit chapitres.
Lois relatives à qui cause un préjudice corporel ou physique : huit chapitres.
Lois relatives au meurtrier et à la protection de la vie humaine : treize chapitres.
Ainsi se termine et se conclut le onzième livre. Béni Soit D.ieu qui porte concours.
« Tu ne (pourras) pas voir l’âne de ton frère ou son bœuf tombant sur le chemin et t’en dérober. Relever, tu relèveras avec lui » (Deut. 22, 4).
1. Qui rencontre son ami en chemin, dont l’animal ploie sous son fardeau, que le fardeau soit adapté à l’animal ou soit supérieur à la charge [que l’animal peut supporter], c’est une mitsva que de le décharger, et cela constitue un commandement positif, ainsi qu’il est dit [Ex. 23, 5] : « aider tu l’aideras ».
2. On ne doit pas décharger [l’animal] et abandonner son propriétaire dans la panique ; plutôt, on doit l’aider à relever [l’animal] et à recharger son fardeau [correctement], ainsi qu’il est dit [Deut. 22, 4] : « relever tu relèveras avec lui » ; cela est un autre commandement positif. Et si l’on abandonne [le propriétaire de l’animal] dans la panique sans décharger et recharger [l’animal], on manque à un commandement positif et on transgresse un commandement négatif, ainsi qu’il est dit [Ibid.] : « tu ne verras pas l’âne de ton frère [… tomber en chemin] ».
3. Serait-il un cohen, si l’animal [de son prochain] ploie [sous son fardeau] dans un cimetière, il ne doit pas se rendre impur [en entrant au cimetière] pour celui-là, de la même manière qu’il ne doit pas se rendre impur pour restituer un objet perdu.
De même, si c’est un vieillard, qui n’a pas l’habitude de charger ni de décharger [un animal], puisque cela n’est pas de sa dignité, il [en] est exempt.
4. Telle est la [règle] générale : quiconque aurait chargé et déchargé [l’animal] s’il lui appartenait, est tenu de charger et décharger [l’animal] qui appartient à autrui. Et si c’est un [homme] pieux, qui agit au-delà de la limite [c'est-à-dire de l’exigence] de la loi, [quand] il voit l’animal d’autrui ployer sous une charge de paille ou de roseaux, ou ce qui est semblable, il décharge et charge [l’animal] avec lui, serait-il même le nassi [du Grand Sanhédrine].
5. S’il a déchargé et rechargé [l’animal d’autrui] et que l’animal tombe à nouveau, il est tenu de charger et de décharger encore une fois, même cent fois, ainsi qu’il est dit : « aider tu aideras », « relever tu relèveras » . C’est pourquoi, il doit marcher à petits pas avec lui jusqu’à [une distance d’]une parasange [après l’avoir aidé à recharger], à moins que le propriétaire du fardeau ne lui dise : « Je n’ai plus besoin de toi ».
6. À partir de quand a-t-on l’obligation de charger et décharger [l’animal d’autrui] avec lui ? Dès qu’on l’aperçoit [à une distance suffisamment proche pour que cette] vue soit comme une rencontre, car il est dit : « Lorsque tu verras », et il est dit : « quand tu rencontreras ». Et quelle est cette distance ? Les Sages ont évalué : dès qu’il y a entre eux [une distance inférieure ou égale à] 266 coudées et deux tiers de coudée, soit un septième et demi [2/15] d’un mil. S’il est plus loin de lui [que cette distance], il n’a pas d’obligation à son égard.
7. C’est une mitsva de la Thora que de décharger avec lui gratuitement. Mais recharger [l’animal] est une mitsva [pour laquelle] on peut percevoir un salaire. De même, lorsque l’on accompagne [l’animal sur une parasange après l’avoir rechargé], on a [droit à] un salaire [pour cela].
8. Si l’on trouve l’animal de son ami ployant [sous sa charge], bien que le propriétaire [de l’animal] ne soit pas avec son animal, c’est une mitsva que de décharger et de recharger [l’animal], ainsi qu’il est dit : « aider tu aideras », « relever tu relèveras », quoi qu’il en soit [c’est-à-dire que le propriétaire soit présent ou non].
S’il en est ainsi, pourquoi est-il dit « avec lui » ? [Pour enseigner que] si le propriétaire de l’animal est là, et s’en va s’asseoir, disant à celui qu’il rencontre : « Etant donné qu’une mitsva t’incombe, si tu désires décharger [l’animal] tout seul, décharge[-le] », il est exempt [de le faire], ainsi qu’il est dit : « avec lui ». Mais si le propriétaire de l’animal est un vieillard ou un malade, celui qui le rencontre est tenu de charger et de décharger [l’animal] tout seul.
9. [Dans un cas où] l’animal appartiendrait à un gentil et le fardeau à un juif, si le gentil conduit son animal, on n’a pas d’obligation à son égard . Et sinon [si c’est le juif propriétaire du fardeau qui conduit l’animal d’un gentil], on est tenu de décharger et de charger [à nouveau l’animal], à cause de la souffrance d’un juif.
De même, si l’animal appartient à un juif et le fardeau à un gentil, on est tenu de décharger et de charger [l’animal], du fait de la souffrance du juif.
En revanche, [dans le cas d’]un animal et d’un fardeau qui appartiendraient à un gentil, on n’a l’obligation de s’en occuper que du fait du ressentiment [qu’il pourrait nourrir à l’égard des juifs s’ils ne l’aidaient pas] .
10. [Dans le cas d’un convoi d’ânes conduits par leurs] âniers, si les jambes de l’un d’eux sont vacillantes, ses collègues n’ont pas le droit de prendre le devant et s’en aller [en le laissant tout seul]. S’il tombe, ses collègues ont le droit de s’en aller .
11. [Dans le cas d’]un [âne] chargé et un [autre âne] chevauché [par une personne], si le chemin est trop étroit [pour qu’ils puissent marcher côté à côte], on fait passer l’âne chargé avant l’âne chevauché. Si l’un est chargé et l’autre libre, on fait passer l’âne chargé avant l’âne libre. Si l’un est chevauché et l’autre libre, on fait passer l’âne chevauché avant l’âne libre. Si tous deux ont une charge, [ou] tous deux sont chevauchés, [ou] tous deux sont libres, les deux âniers ou cavaliers font un compromis entre eux.
12. De même, [dans les cas suivants :]
Deux bateaux [doivent] passer [un passage étroit] et se rencontrent [l’un en face de l’autre, si bien que] s’ils passent tous deux en même temps, ils sombreront [tous les deux], mais s’[ils y vont] l’un après l’autre [c'est-à-dire que l’un attend que l’autre ait pu passer], ils pourront passer.
Deux ânes montant une pente élevée [comme la pente de Beit ‘Horone, chemin étroit et abrupt bordé de part et d’autre de profondes vallées et où il est impossible de tourner] se rencontrent [si bien que] s’ils passent tous deux en même temps, ils tomberont, et s’[ils passent] l’un après l’autre [c'est-à-dire que l’un recule jusqu’à un endroit suffisamment large pour les deux et laisse passer l’autre], ils pourront monter.
Comment procèdent-ils [les matelots ou les âniers] ? [Dans le cas où l’un est] chargé et [l’autre n’est] pas chargé, celui qui n’est pas chargé est repoussé [et doit reculer] pour [laisser passer] celui qui est chargé. Si l’un est proche et l’autre loin, celui qui est proche est repoussé [et doit reculer] pour [laisser passer] celui qui n’est pas proche. Si tous deux sont lointains ou proches, ou [tous deux sont] chargés, étant donné qu’ils sont tous dans la même difficulté, impose un arbitrage entre eux, et ils s’offrent une rétribution l’un à l’autre. A propos de cela et de ce qui est semblable, il est dit [Lév. 19, 15] : « tu jugeras ton prochain avec droiture. »
13. Si l’on rencontre deux individus, l’un [dont l’animal] ploie sous sa charge, et l’autre a [déjà] déchargé [son animal] mais n’a pas trouvé quelqu’un pour [le] recharger avec lui, il est une mitsva de décharger [l’animal qui en a besoin] en premier lieu, pour [éviter] la souffrance des êtres vivants, et ensuite, on charge [l’animal].
Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si tous deux individus sont des ennemis ou des amis. Mais si l’un est un ennemi et l’autre un ami, il est une mitsva d’[aider] tout d’abord son ennemi à recharger, afin de plier son [propre] mauvais penchant.
14. L’ennemi mentionné dans la Thora n’est pas des nations du monde ; plutôt, c’est un juif.
Comment un juif peut-il avoir pour ennemi un [autre] juif, alors que l’Ecriture dit [Lév. 19, 17] : « Tu ne haïras pas ton frère en ton cœur » ?
Les Sages ont dit : par exemple, il voit autrui seul commettre une transgression et l’avertit, mais celui-ci ne se rétracte pas, il est une mitsva de le haïr jusqu’à ce qu’il se repente, et revienne de sa mauvaise [conduite]. [Toutefois,] bien qu’il ne se soit pas encore repenti, si on le trouve en panique avec sa charge, il est une mitsva de charger et décharger [l’animal] avec lui, et ne pas le laisser penché vers la mort, de crainte qu’il s’attarde pour [préserver] son argent [ses biens qu’il ne veut pas abandonner], et qu’il en vienne à un danger [à la merci des bandits]. [Or,] la Thora a attaché de l’importance à la vie des juifs, qu’ils soient méchants ou justes, étant donné qu’ils sont attachés à D.ieu et ont foi en les principaux [articles de] foi, comme il est dit : « Dis-leur, par ma vie, dit le Seigneu-r, D.ieu, je ne souhaite pas que le méchant meure, mais qu’il renonce à sa voie et qu’il vive ».
Fin des lois relatives au meurtrier et à la protection de la vie humaine, avec l’aide de D.ieu
Fin du onzième livre, le livre des dommages
Ses [groupes de] lois sont au nombre de cinq, et ses chapitres [au nombre de] soixante-deux
Lois relatives aux dommages matériels : quatorze chapitres.
Lois relatives au vol (guenéva) : neuf chapitres.
Lois relatives au vol (gzéla) et à l’objet perdu : dix-huit chapitres.
Lois relatives à qui cause un préjudice corporel ou physique : huit chapitres.
Lois relatives au meurtrier et à la protection de la vie humaine : treize chapitres.
Ainsi se termine et se conclut le onzième livre. Béni Soit D.ieu qui porte concours.