Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
7 Tichri 5785 / 10.09.2024
« À Toi j’offrirai un sacrifice de reconnaissance, et je proclamerai le nom de l’Eterne-l »
(Psaumes 116,17)
Neuvième Livre, le Livre des Sacrifices
Ses [ensembles de] lois sont au nombre de six et en voici le détail :
Lois du sacrifice Pascal
Lois de l’offrande de la fête
Lois des premiers-nés.
Lois des [fautes] involontaires
Lois de ceux auxquels il manque l’expiation
Lois de la substitution
Lois du Sacrifice Pascal
Elles comprennent seize commandements, quatre commandements positifs et douze commandements négatifs, dont voici le détail :
1. égorger le sacrifice Pascal en son temps
2. ne pas le sacrifier alors qu’il reste du levain
3. ne pas laisser les parties sacrifiées passer la nuit
4. égorger le second sacrifice Pascal
5. manger la chair du sacrifice avec du pain azyme et des herbes amères la nuit [veille] du quinze [Nissan]
6. manger le second sacrifice Pascal avec du pain azyme et des herbes amères la nuit [veille] du quinze du second mois [le mois d’Iyar]
7. ne pas le consommer mi-cru ou bouilli
8. ne pas sortir la viande du sacrifice Pascal en-dehors du groupe
9. qu’un apostat n’en mange pas
10. qu’un [non juif] résident [ayant accepté ses commandements] et un [non juif] employé n’en mangent pas
11. qu’un incirconcis n’en mange pas
12. ne pas briser un os
13. ne pas briser un os du second sacrifice Pascal
14. ne pas en laisser jusqu’au matin
15. ne pas laisser [de la chair] du second sacrifice Pascal au matin
16. ne pas laisser de la chair de l’offrande de la fête du quatorze [Nissan] jusqu’au troisième jour
Et l’explication de ces commandements est présentée dans les chapitres qui suivent.
Chapitre Premier
1. Il est un commandement positif d’égorger le sacrifice Pascal le quatorze du mois de Nissan après la mi-journée. Et on n’abat que des agneaux ou des boucs mâles d’un an [c'est-à-dire dans leur première année, cf. lois sur la cérémonie des sacrifices ch. 1 § 11]. Et les hommes comme les femmes sont astreints à ce commandement.
2. Celui qui a négligé ce commandement intentionnellement, [de sorte que] la journée du quatorze [Nissan] est passée sans qu’il ait offert son sacrifice, alors qu’il n’était ni impur, ni dans un lieu lointain, est passible de retranchement. Et s’il a manqué [à ce commandement] par inadvertance, il est exempt.
3. On n’égorge le sacrifice Pascal que dans l’enceinte [du Temple] comme les autres offrandes. Même lorsque les autels improvisés étaient autorisés, on n’offrait pas de sacrifice Pascal sur un autel privé. Et quiconque offre le sacrifice Pascal sur un autel privé se voit infliger la flagellation, ainsi qu’il est dit : « tu ne pourras pas immoler le sacrifice Pascal dans l’une de tes portes » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ceci est une mise en garde concernant celui qui immole [le sacrifice Pascal] sur un autel improvisé, même lorsque les autels improvisés sont permis.
4. L’abattage du sacrifice Pascal se fait après la mi-journée. Et si on l’a fait avant la mi-journée, il est invalide. On ne l’abat qu’après le sacrifice quotidien de l’après-midi ; après avoir brûlé l’encens de l’après-midi et après avoir arrangé et allumé les lampes, on commence à abattre les sacrifices Pascal jusqu’à la fin de la journée. Et si on a immolé [un sacrifice Pascal] après la mi-journée avant le sacrifice quotidien de l’après-midi, cela est valide. [Dans un tel cas,] une personne remuera le sang [recueilli] du sacrifice Pascal [afin qu’il ne coagule pas] jusqu’à l’aspersion du sang du sacrifice quotidien, puis, le sang du sacrifice Pascal sera aspergé. Et si le sang du sacrifice Pascal a été aspergé avant le sang du sacrifice quotidien, cela est valide.
5. Celui qui égorge le sacrifice Pascal en son temps en ayant le volume d’une olive de levain en sa possession se voit infliger la flagellation, ainsi qu’il est dit : « tu ne sacrifieras pas sur le levain le sang de mon sacrifice » ; [c'est-à-dire] qu’il ne faut pas sacrifier le sacrifice Pascal alors qu’il reste du levain. Cela concerne celui qui égorge [le sacrifice] comme celui qui fait aspersion du sang ainsi que celui qui brûle les parties sacrifiées ; si l’un d’eux ou l’un des membres du groupe qui consomment ce sacrifice Pascal a en sa possession le volume d’une olive de pain au moment de l’offrande [du sacrifice], il se voit infliger la flagellation et le sacrifice Pascal est valide.
6. Le sang du sacrifice Pascal doit être versé [et non aspergé] une fois en face du soubassement [c'est-à-dire sur la paroi inférieure de l’autel qui est au-dessus du soubassement, ce qui exclut la paroi Est et la paroi Sud]. Une fois son sang versé, on le dépèce et on déchire son ventre. On extrait les parties sacrifiées et on brûle ces graisses de chaque sacrifice séparément. Le propriétaire du sacrifice prend son sacrifice Pascal avec sa peau, l’apporte chez lui à Jérusalem le grille et le mange le soir.
7. Celui qui a laissé de côté les parties sacrifiées et ne les a pas brûlées de sorte qu’elles sont devenues invalidées par la nuit transgresse un commandement négatif, ainsi qu’il est dit : « et la graisse de Mon offrande de fête ne passera pas la nuit jusqu’au matin ». Bien qu’il ait transgressé, il ne se voit pas infliger la flagellation car cela [la transgression de ce précepte] n’implique pas d’acte.
8. On peut brûler les graisses des sacrifices Pascal toute la nuit jusqu’à l’aube. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Lorsque le 14 [Nissan] tombe un chabbat, car les graisses du [des sacrifices offerts le] chabbat peuvent être offertes un jour de fête [qui suit]. Mais si le 14 [Nissan] tombe un jour de semaine, on ne brûle pas les graisses [des sacrifices offerts] en semaine un jour de fête.
9. Les sacrifices Pascal sont égorgés en trois groupes, ainsi qu’il est dit : « ils l’égorgeront, toute la communauté de l’assemblée d’Israël » ; [trois termes sont mentionnés :] « communauté », « assemblée » et « israël » et il ne doit pas y avoir moins de trente personnes dans chaque groupe.
10. S’il y a en tout cinquante personnes, trente personnes entrent en premier lieu et égorgent [leurs sacrifices Pascal]. Puis, dix personnes sortent et dix personnes entrent. Puis, dix personnes sortent de nouveau et dix personnes entrent.
11. S’il y a moins de cinquante personnes, ils n’égorgent pas de sacrifice Pascal a priori. Et s’ils l’ont tous offert de concert, cela est valide. Comment se déroule l’abattage [des sacrifices Pascal] ? Le premier groupe entre jusqu’à ce que l’enceinte [du Temple] soit remplie et l'on ferme les portes de l’enceinte, et ils [toutes les personnes du premier groupe] commencent à offrir leurs sacrifices Pascal. Et aussi longtemps qu’ils égorgent et offrent [leurs sacrifices Pascal], les lévites récitent le Halel. Et s’ils terminent le Halel avant que le groupe ait terminé d’offrir [les sacrifices Pascal], ils recommencent. Et s’ils n’ont pas le temps de terminer d’offrir, [ils récitent] une troisième fois [le Halel], et ils n’ont jamais [eu le temps de réciter] trois fois [le Halel en entier].
12. À chaque lecture, on sonne trois sonneries avec des trompettes : une tékia, une téroua et une tékia ; étant donné qu’il [le sacrifice Pascal] n’est pas accompagné de libations pour que l’on sonne au moment des libations, on sonne au moment de l’abattage.
13. Les cohanim se tiennent en lignes avec des coupes d’argent et d’or à la main ; [il y a] une rangée [de cohanim qui porte] seulement [des coupes] d’argent, et [il y a] une rangée [de cohanim qui porte] seulement [des coupes] d’or. Ils n’étaient pas mélangés [les cohanim qui portaient les coupes d’or et les cohanim qui portaient les coupes d’argent] de manière [à être disposés] plus joliment. Les coupes n’avaient pas de fond afin qu’on ne les pose pas, ce qui causerait la coagulation du sang [qui deviendrait ainsi invalide].
14. Quand l’abatteur égorge [l’animal] et que le cohen reçoit [le sang], il le donne à son voisin, et celui-ci à un autre, afin que beaucoup de personnes participent à [l’accomplissement du] commandement, jusqu’à ce que le sang arrive chez le cohen qui se trouve à proximité de l’autel. Il verse une fois [le sang sur la paroi inférieure] en face du soubassement et reçoit une pleine coupe [de sang], puis, rend la [coupe] vide [de manière à former une chaîne]. On suspend [alors l’animal] et on le dépèce entièrement, on le déchire et on presse ses entrailles [en les trouant au moyen d’un couteau] de façon à en retirer les excréments et la substance [collée aux intestins]. On extrait les parties sacrifiées que l’on met dans un récipient, on les sale et le cohen les brûle sur l’autel. Comment procède-t-on pour suspendre [l’animal] et [le] dépecer ? Il y avait des clous de métal fixés aux murs et aux poutres sur lesquels on suspendait et on dépeçait [l’animal]. Et pour quiconque ne trouvait pas de place pour suspendre [son sacrifice], il y avait des bâtons fins et lisses à disposition ; il mettait [un bâton] sur son épaule et sur l’épaule de son voisin, et il suspendait [l’animal] et [le] dépeçait.
15. Une fois qu’ils [les membres du premier groupe] ont terminé d’offrir [leurs sacrifices Pascal], on ouvre les portes de l’enceinte et le premier groupe sort et le second rentre. [Puis,] le second [groupe] sort et le troisième [groupe] entre. La cérémonie [des sacrifices Pascal] du second [groupe] et du troisième [groupe] se déroule de la même manière que celle [des offrandes] du premier [groupe]. Une fois que le troisième [groupe] a terminé [d’offrir ses offrandes Pascal] et qu’il est sorti, on nettoie l’enceinte [du Temple].
16. Si le quatorze [Nissan] tombe un chabbat, la cérémonie le chabbat se déroule de la même façon qu’en semaine, et on nettoie l’enceinte le chabbat, car les interdits de chvout ne sont pas appliqués dans le Temple, même pour ce qui n’est pas nécessaire au service. Les interdits de chvout sont autorisés dans le Temple.
17. On n’apporte pas son sacrifice Pascal chez soi le chabbat ; plutôt, [les membres du] premier groupe sortent avec leurs sacrifices Pascal et s’assoient sur l’esplanade du Temple, [les membres du] second [groupe] sortent avec leurs sacrifices Pascal et s’assoient dans le Heïl et [les membres du] troisième [groupe] se tiennent à leur place dans l’enceinte, tous attendent jusqu’à l’issu du chabbat et chacun rentre chez lui avec son sacrifice Pascal.
18. L’abattage du sacrifice Pascal, l’aspersion de son sang, le fait de presser ses entrailles [à l’aide d’un couteau] et la combustion de ses graisses repoussent le chabbat, puisqu’il n’est pas possible de les faire avant le chabbat étant donné qu’ils ont un temps déterminé, ainsi qu’il est dit : « en son temps ». Par contre, le fait de le chevaucher ou l’apporter [à la main] de l’extérieur de la limite [chabbatique], et de couper sa plaie avec un ustensile ne repousse pas le chabbat, parce qu’il est possible [de faire cela] avant le chabbat. Et s’il est possible de couper sa verrue à la main le chabbat, on peut le faire. Et si elle est sèche, on peut la couper même avec un ustensile, car aucun [interdit de] chvout n’est appliqué dans le Temple. Et de même, le griller et nettoyer ses intestins ne repoussent pas le chabbat, parce qu’il est possible de faire cela après le chabbat.
19. S’il a oublié et n’a pas apporté de couteau, il ne doit pas l’apporter le chabbat [en passant par un domaine public ou un carmelit] ; plutôt, il le pose entre les cornes de l’agneau ou dans sa laine et fouette celui-ci jusqu’à ce qu’il l’apporte dans l’enceinte [du Temple] et il le consacre [l’agneau comme sacrifice Pascal] à cet endroit. Et bien qu’il [enfreigne ainsi l’interdit de] conduire un âne le chabbat, il conduit [l’animal] de manière anormale, et cela est permis pour le [l’accomplissement du] commandement. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? S’il n’a pas encore consacré son sacrifice Pascal et n’a pas déclaré expressément : « ceci est mon sacrifice Pascal ». Mais s’il l’a consacré, il ne doit pas apporter le couteau sur lui, parce qu’il [enfreint ainsi l’interdit de] faire un travail avec des animaux consacrés. Et pourquoi [les sages] ont-ils autorisé de consacrer son sacrifice Pascal le chabbat ? Étant donné qu’il [ce sacrifice] a un temps déterminé, il est permis de le consacrer le chabbat. Et de même, un homme peut consacrer son sacrifice pour la fête le jour de la fête sans craindre [que cela soit interdit].
20. Quant on abat un sacrifice Pascal et qu’il se trouve avoir un défaut ou être tréfa, on en abat un autre, que ce soit un jour de semaine ou le chabbat. Même s’il y en a cent, on les égorge l’un après l’autre jusqu’à ce qu’il y en ait un qui soit valide ou jusqu’à la tombée de la nuit [si aucun n’est valide ; dans ce cas] on est repoussé au second Pessa’h, parce que l’on est dans un cas de force majeure.
Neuvième Livre, le Livre des Sacrifices
Ses [ensembles de] lois sont au nombre de six et en voici le détail :
Lois du sacrifice Pascal
Lois de l’offrande de la fête
Lois des premiers-nés.
Lois des [fautes] involontaires
Lois de ceux auxquels il manque l’expiation
Lois de la substitution
Lois du Sacrifice Pascal
Elles comprennent seize commandements, quatre commandements positifs et douze commandements négatifs, dont voici le détail :
1. égorger le sacrifice Pascal en son temps
2. ne pas le sacrifier alors qu’il reste du levain
3. ne pas laisser les parties sacrifiées passer la nuit
4. égorger le second sacrifice Pascal
5. manger la chair du sacrifice avec du pain azyme et des herbes amères la nuit [veille] du quinze [Nissan]
6. manger le second sacrifice Pascal avec du pain azyme et des herbes amères la nuit [veille] du quinze du second mois [le mois d’Iyar]
7. ne pas le consommer mi-cru ou bouilli
8. ne pas sortir la viande du sacrifice Pascal en-dehors du groupe
9. qu’un apostat n’en mange pas
10. qu’un [non juif] résident [ayant accepté ses commandements] et un [non juif] employé n’en mangent pas
11. qu’un incirconcis n’en mange pas
12. ne pas briser un os
13. ne pas briser un os du second sacrifice Pascal
14. ne pas en laisser jusqu’au matin
15. ne pas laisser [de la chair] du second sacrifice Pascal au matin
16. ne pas laisser de la chair de l’offrande de la fête du quatorze [Nissan] jusqu’au troisième jour
Et l’explication de ces commandements est présentée dans les chapitres qui suivent.
Chapitre Premier
1. Il est un commandement positif d’égorger le sacrifice Pascal le quatorze du mois de Nissan après la mi-journée. Et on n’abat que des agneaux ou des boucs mâles d’un an [c'est-à-dire dans leur première année, cf. lois sur la cérémonie des sacrifices ch. 1 § 11]. Et les hommes comme les femmes sont astreints à ce commandement.
2. Celui qui a négligé ce commandement intentionnellement, [de sorte que] la journée du quatorze [Nissan] est passée sans qu’il ait offert son sacrifice, alors qu’il n’était ni impur, ni dans un lieu lointain, est passible de retranchement. Et s’il a manqué [à ce commandement] par inadvertance, il est exempt.
3. On n’égorge le sacrifice Pascal que dans l’enceinte [du Temple] comme les autres offrandes. Même lorsque les autels improvisés étaient autorisés, on n’offrait pas de sacrifice Pascal sur un autel privé. Et quiconque offre le sacrifice Pascal sur un autel privé se voit infliger la flagellation, ainsi qu’il est dit : « tu ne pourras pas immoler le sacrifice Pascal dans l’une de tes portes » ; par tradition orale, ils [les sages] ont appris que ceci est une mise en garde concernant celui qui immole [le sacrifice Pascal] sur un autel improvisé, même lorsque les autels improvisés sont permis.
4. L’abattage du sacrifice Pascal se fait après la mi-journée. Et si on l’a fait avant la mi-journée, il est invalide. On ne l’abat qu’après le sacrifice quotidien de l’après-midi ; après avoir brûlé l’encens de l’après-midi et après avoir arrangé et allumé les lampes, on commence à abattre les sacrifices Pascal jusqu’à la fin de la journée. Et si on a immolé [un sacrifice Pascal] après la mi-journée avant le sacrifice quotidien de l’après-midi, cela est valide. [Dans un tel cas,] une personne remuera le sang [recueilli] du sacrifice Pascal [afin qu’il ne coagule pas] jusqu’à l’aspersion du sang du sacrifice quotidien, puis, le sang du sacrifice Pascal sera aspergé. Et si le sang du sacrifice Pascal a été aspergé avant le sang du sacrifice quotidien, cela est valide.
5. Celui qui égorge le sacrifice Pascal en son temps en ayant le volume d’une olive de levain en sa possession se voit infliger la flagellation, ainsi qu’il est dit : « tu ne sacrifieras pas sur le levain le sang de mon sacrifice » ; [c'est-à-dire] qu’il ne faut pas sacrifier le sacrifice Pascal alors qu’il reste du levain. Cela concerne celui qui égorge [le sacrifice] comme celui qui fait aspersion du sang ainsi que celui qui brûle les parties sacrifiées ; si l’un d’eux ou l’un des membres du groupe qui consomment ce sacrifice Pascal a en sa possession le volume d’une olive de pain au moment de l’offrande [du sacrifice], il se voit infliger la flagellation et le sacrifice Pascal est valide.
6. Le sang du sacrifice Pascal doit être versé [et non aspergé] une fois en face du soubassement [c'est-à-dire sur la paroi inférieure de l’autel qui est au-dessus du soubassement, ce qui exclut la paroi Est et la paroi Sud]. Une fois son sang versé, on le dépèce et on déchire son ventre. On extrait les parties sacrifiées et on brûle ces graisses de chaque sacrifice séparément. Le propriétaire du sacrifice prend son sacrifice Pascal avec sa peau, l’apporte chez lui à Jérusalem le grille et le mange le soir.
7. Celui qui a laissé de côté les parties sacrifiées et ne les a pas brûlées de sorte qu’elles sont devenues invalidées par la nuit transgresse un commandement négatif, ainsi qu’il est dit : « et la graisse de Mon offrande de fête ne passera pas la nuit jusqu’au matin ». Bien qu’il ait transgressé, il ne se voit pas infliger la flagellation car cela [la transgression de ce précepte] n’implique pas d’acte.
8. On peut brûler les graisses des sacrifices Pascal toute la nuit jusqu’à l’aube. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Lorsque le 14 [Nissan] tombe un chabbat, car les graisses du [des sacrifices offerts le] chabbat peuvent être offertes un jour de fête [qui suit]. Mais si le 14 [Nissan] tombe un jour de semaine, on ne brûle pas les graisses [des sacrifices offerts] en semaine un jour de fête.
9. Les sacrifices Pascal sont égorgés en trois groupes, ainsi qu’il est dit : « ils l’égorgeront, toute la communauté de l’assemblée d’Israël » ; [trois termes sont mentionnés :] « communauté », « assemblée » et « israël » et il ne doit pas y avoir moins de trente personnes dans chaque groupe.
10. S’il y a en tout cinquante personnes, trente personnes entrent en premier lieu et égorgent [leurs sacrifices Pascal]. Puis, dix personnes sortent et dix personnes entrent. Puis, dix personnes sortent de nouveau et dix personnes entrent.
11. S’il y a moins de cinquante personnes, ils n’égorgent pas de sacrifice Pascal a priori. Et s’ils l’ont tous offert de concert, cela est valide. Comment se déroule l’abattage [des sacrifices Pascal] ? Le premier groupe entre jusqu’à ce que l’enceinte [du Temple] soit remplie et l'on ferme les portes de l’enceinte, et ils [toutes les personnes du premier groupe] commencent à offrir leurs sacrifices Pascal. Et aussi longtemps qu’ils égorgent et offrent [leurs sacrifices Pascal], les lévites récitent le Halel. Et s’ils terminent le Halel avant que le groupe ait terminé d’offrir [les sacrifices Pascal], ils recommencent. Et s’ils n’ont pas le temps de terminer d’offrir, [ils récitent] une troisième fois [le Halel], et ils n’ont jamais [eu le temps de réciter] trois fois [le Halel en entier].
12. À chaque lecture, on sonne trois sonneries avec des trompettes : une tékia, une téroua et une tékia ; étant donné qu’il [le sacrifice Pascal] n’est pas accompagné de libations pour que l’on sonne au moment des libations, on sonne au moment de l’abattage.
13. Les cohanim se tiennent en lignes avec des coupes d’argent et d’or à la main ; [il y a] une rangée [de cohanim qui porte] seulement [des coupes] d’argent, et [il y a] une rangée [de cohanim qui porte] seulement [des coupes] d’or. Ils n’étaient pas mélangés [les cohanim qui portaient les coupes d’or et les cohanim qui portaient les coupes d’argent] de manière [à être disposés] plus joliment. Les coupes n’avaient pas de fond afin qu’on ne les pose pas, ce qui causerait la coagulation du sang [qui deviendrait ainsi invalide].
14. Quand l’abatteur égorge [l’animal] et que le cohen reçoit [le sang], il le donne à son voisin, et celui-ci à un autre, afin que beaucoup de personnes participent à [l’accomplissement du] commandement, jusqu’à ce que le sang arrive chez le cohen qui se trouve à proximité de l’autel. Il verse une fois [le sang sur la paroi inférieure] en face du soubassement et reçoit une pleine coupe [de sang], puis, rend la [coupe] vide [de manière à former une chaîne]. On suspend [alors l’animal] et on le dépèce entièrement, on le déchire et on presse ses entrailles [en les trouant au moyen d’un couteau] de façon à en retirer les excréments et la substance [collée aux intestins]. On extrait les parties sacrifiées que l’on met dans un récipient, on les sale et le cohen les brûle sur l’autel. Comment procède-t-on pour suspendre [l’animal] et [le] dépecer ? Il y avait des clous de métal fixés aux murs et aux poutres sur lesquels on suspendait et on dépeçait [l’animal]. Et pour quiconque ne trouvait pas de place pour suspendre [son sacrifice], il y avait des bâtons fins et lisses à disposition ; il mettait [un bâton] sur son épaule et sur l’épaule de son voisin, et il suspendait [l’animal] et [le] dépeçait.
15. Une fois qu’ils [les membres du premier groupe] ont terminé d’offrir [leurs sacrifices Pascal], on ouvre les portes de l’enceinte et le premier groupe sort et le second rentre. [Puis,] le second [groupe] sort et le troisième [groupe] entre. La cérémonie [des sacrifices Pascal] du second [groupe] et du troisième [groupe] se déroule de la même manière que celle [des offrandes] du premier [groupe]. Une fois que le troisième [groupe] a terminé [d’offrir ses offrandes Pascal] et qu’il est sorti, on nettoie l’enceinte [du Temple].
16. Si le quatorze [Nissan] tombe un chabbat, la cérémonie le chabbat se déroule de la même façon qu’en semaine, et on nettoie l’enceinte le chabbat, car les interdits de chvout ne sont pas appliqués dans le Temple, même pour ce qui n’est pas nécessaire au service. Les interdits de chvout sont autorisés dans le Temple.
17. On n’apporte pas son sacrifice Pascal chez soi le chabbat ; plutôt, [les membres du] premier groupe sortent avec leurs sacrifices Pascal et s’assoient sur l’esplanade du Temple, [les membres du] second [groupe] sortent avec leurs sacrifices Pascal et s’assoient dans le Heïl et [les membres du] troisième [groupe] se tiennent à leur place dans l’enceinte, tous attendent jusqu’à l’issu du chabbat et chacun rentre chez lui avec son sacrifice Pascal.
18. L’abattage du sacrifice Pascal, l’aspersion de son sang, le fait de presser ses entrailles [à l’aide d’un couteau] et la combustion de ses graisses repoussent le chabbat, puisqu’il n’est pas possible de les faire avant le chabbat étant donné qu’ils ont un temps déterminé, ainsi qu’il est dit : « en son temps ». Par contre, le fait de le chevaucher ou l’apporter [à la main] de l’extérieur de la limite [chabbatique], et de couper sa plaie avec un ustensile ne repousse pas le chabbat, parce qu’il est possible [de faire cela] avant le chabbat. Et s’il est possible de couper sa verrue à la main le chabbat, on peut le faire. Et si elle est sèche, on peut la couper même avec un ustensile, car aucun [interdit de] chvout n’est appliqué dans le Temple. Et de même, le griller et nettoyer ses intestins ne repoussent pas le chabbat, parce qu’il est possible de faire cela après le chabbat.
19. S’il a oublié et n’a pas apporté de couteau, il ne doit pas l’apporter le chabbat [en passant par un domaine public ou un carmelit] ; plutôt, il le pose entre les cornes de l’agneau ou dans sa laine et fouette celui-ci jusqu’à ce qu’il l’apporte dans l’enceinte [du Temple] et il le consacre [l’agneau comme sacrifice Pascal] à cet endroit. Et bien qu’il [enfreigne ainsi l’interdit de] conduire un âne le chabbat, il conduit [l’animal] de manière anormale, et cela est permis pour le [l’accomplissement du] commandement. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? S’il n’a pas encore consacré son sacrifice Pascal et n’a pas déclaré expressément : « ceci est mon sacrifice Pascal ». Mais s’il l’a consacré, il ne doit pas apporter le couteau sur lui, parce qu’il [enfreint ainsi l’interdit de] faire un travail avec des animaux consacrés. Et pourquoi [les sages] ont-ils autorisé de consacrer son sacrifice Pascal le chabbat ? Étant donné qu’il [ce sacrifice] a un temps déterminé, il est permis de le consacrer le chabbat. Et de même, un homme peut consacrer son sacrifice pour la fête le jour de la fête sans craindre [que cela soit interdit].
20. Quant on abat un sacrifice Pascal et qu’il se trouve avoir un défaut ou être tréfa, on en abat un autre, que ce soit un jour de semaine ou le chabbat. Même s’il y en a cent, on les égorge l’un après l’autre jusqu’à ce qu’il y en ait un qui soit valide ou jusqu’à la tombée de la nuit [si aucun n’est valide ; dans ce cas] on est repoussé au second Pessa’h, parce que l’on est dans un cas de force majeure.