Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

3 Elloul 5784 / 09.06.2024

Lois relatives aux sacrifices quotidiens et supplémentaires : Chapitre Dix

1. Le jour de Kippour, on offre un sacrifice supplémentaire similaire à celui de Roch Hachana : un taureau et un bélier, et ce bélier est désigné comme « le bélier du peuple ». Les sept agneaux sont tous des holocaustes, et [on offre] un bouc en sacrifice expiatoire, qui est consommé le soir [à l’issu du jeûne].

2. La communauté offre également un bouc en sacrifice expiatoire, qui est consumé et dont le partenaire est le bouc émissaire.

3. Le premier jour de la fête de Souccot, on offre le sacrifice supplémentaire du jour, qui consiste en treize taureaux, deux béliers et quatorze agneaux, tous étant des holocaustes, et un bouc [apporté] en sacrifice expiatoire consommé. Et de même, chacun des sept jours de la fête de Souccot, on offre deux béliers, quatorze agneaux et un bouc en sacrifice expiatoire.

4. Par contre, les taureaux, on en diminue un chaque jour : le deuxième [jour], on offre douze [taureaux], le troisième [jour], onze, de sorte que le sacrifice du septième jour consiste en sept taureaux, deux béliers et quatorze agneaux, tous étant des holocaustes, et un bouc apporté en sacrifice expiatoire.

5. Le jour de Chemini Atseret, on offre comme sacrifice supplémentaire du jour un taureau, un bélier et sept agneaux, tous étant des holocaustes, et un bouc en sacrifice expiatoire ; ceci est un sacrifice supplémentaire à part [c'est-à-dire qui n’est pas la suite des sacrifices de la fête de Souccot].

6. Tous les sept jours de la fête de Souccot, on offre en libation de l’eau sur l’autel, et ceci est une loi transmise oralement à Moïse sur le Sinaï. Et en même temps que les libations de vin du sacrifice quotidien du matin, on offrait en libation de l’eau séparément.

7. Si on a versé de l’eau dans du vin ou du vin dans de l’eau et que l’on a offert les deux en libations d’un seul récipient, on est quitte. Et si on a offert les libations d’eau avant le sacrifice, même si on a fait les libations la nuit, on est quitte. Les libations se faisaient au coin Sud-est, au-dessus du milieu de l’autel, et tout descendait dans les tuyaux d’écoulement. Comment faisait-ils ? Ils remplissaient un flacon en or ayant une contenance de trois log de la source. Quand ils arrivaient à la Porte de l’Eau [une des portes de l’enceinte du Temple], ils sonnaient une tékia, une téroua et une tékia. Il [le cohen] montait sur la rampe [de l’autel le flacon à la main], tournait à gauche, et versait l’eau du flacon dans un bol qui s’y trouvait [attaché à l'autel avec de la chaux]. Il y avait deux bols en argent : celui de l’ouest, qui contenait l’eau, et celui de l’est, qui contenait le vin des libations ; ils étaient troués par deux becs [c'est-à-dire que chaque bol avait un bec et chaque bec avait un trou de manière à ce que le liquide se déverse]. Celui [le bol] pour l’eau avait un trou plus fin que celui [le bol] pour le vin, afin que l’eau se termine en même temps que le vin.

8. Celui qui offrait l’eau en libation, on lui disait : « lève ta main » [pour que tout le monde voit qu’il verse les libations dans le bol], car une fois, un [cohen] versa les libations sur son pied, et tous les présents le lapidèrent avec leurs étrog, disant que c’était un saducéen, qui pensent que l’on n’offre pas d’eau en libation.

9. La cérémonie [des libations] est la même le chabbat qu’en semaine, si ce n’est que l’on remplissait la veille du chabbat un tonneau en or, qui ne fait pas partie des ustensiles sacerdotaux. On le pose dans la loge, et le lendemain, on remplit.

10. Si elle [l’eau] se renverse ou reste découverte, on remplit [de l’eau] du bassin [dans l’enceinte du Temple] et on [l’]offre en libation.

11. Chacun des jours de la fête de Souccot, ils chantaient un chant séparément pour accompagner le sacrifice supplémentaire de la journée. Le premier jour de demi fête, ils récitaient : « Célébrez l’Eterne-l, ô, fils de D.ieu ». Le deuxième [jour de demi fête, ils récitaient :] « Quant au méchant, D.ieu lui dit, etc. ». Le troisième [jour de demi fête, ils récitaient :] « Qui m’assistera pour faire front aux malfaiteurs ». Le quatrième [jour de demi fête, ils récitaient :] « Réfléchissez donc, ô, gens stupides, etc. ». le cinquième [jour de demi fête, ils récitaient :] « j’ai déchargé du fardeau son épaule ». Le sixième [jour de demi fête, ils récitaient :] « tous les fondements de la terre sont ébranlés ». Et si chabbat tombe l’un [de ces jours de demi-fête], [le psaume du sixième jour :] « [tous les fondements de la terre] sont ébranlés » est repoussé.

12. Nous avons déjà expliqué que tous les « corps de garde » de la prêtrise sont au nombre de vingt-quatre et que tous ont le même statut dans le service durant les fêtes de pèlerinage. Durant la fête de Souccot, chaque « corps de garde » offre un taureau, un bélier ou un bouc en sacrifice expiatoire. Par contre, en ce qui concerne les agneaux, certains « corps de garde » en offrent deux et d’autres en offrent un. Comment cela s’applique-t-il ? Le premier jour de la fête de Souccot, il y a treize taureaux, deux béliers et un bouc et chaque « corps de garde » offre un animal parmi ceux-ci ; il reste donc quatorze agneaux pour huit « corps de garde » [répartis de la manière suivante :] six « corps de garde » en offrent deux et deux « corps de garde » en offrent un. Le deuxième [jour], il y a douze taureaux, deux béliers et un bouc, chaque « corps de garde » en offre un [animal parmi ceux-ci] ; il reste donc quatorze agneaux pour neuf « corps de garde » [répartis de la manière suivante :] cinq [corps de garde] en offrent deux et quatre en offrent un. Le troisième [jour], il y a onze taureaux, deux béliers et un bouc, et chaque corps de garde offre un [de ces animaux] ; il reste donc quatorze agneaux pour dix « corps de garde » [répartis de la manière suivante] : quatre [corps de garde] en offrent deux et six en offrent un. Le quatrième [jour], il y a dix taureaux, deux béliers et un bouc, et chaque corps de garde offre un [de ces animaux] ; il reste donc quatorze agneaux pour onze corps de garde [répartis de la manière suivante] : trois [corps de garde] en offrent deux et huit en offrent un. Le cinquième [jour], il y a neuf taureaux, deux béliers et un bouc, et chaque corps de garde offre un [de ces animaux] ; il reste donc quatorze agneaux pour douze corps de garde [répartis de la manière suivante] : deux corps de garde en offrent deux et dix en offrent un. Le sixième [jour], il y a huit taureaux, deux béliers et un bouc, et chaque corps de garde offre un [de ces animaux] ; il reste donc quatorze agneaux pour treize corps de garde [répartis de la manière suivante] : un corps de garde en offre deux et douze corps de garde en offrent un. Le septième [jour], il y a sept taureaux, deux béliers et un bouc, et quatorze agneaux, correspondant au nombre de corps de garde ; chaque corps de garde offre donc un animal.

13. Quiconque offrait un taureau un jour n’offrait pas de taureau le lendemain, mais ils procédaient à tour de rôle. Le huitième [jour, Chemini Atseret], ils faisaient de nouveau un tirage au sort tous ensemble comme pour les autres fêtes de pèlerinage, comme nous l’avons expliqué.

14. Le premier jour de fête de Souccot qui tombe un chabbat, il y avait comme oblation qui accompagnait les libations des sacrifices supplémentaires et des sacrifices quotidiens soixante et un issarone [de fine fleur de farine] et on ne les mélangeait pas [ces oblations].

15. On ne mélange jamais les [différentes] libations [et d’oblations qui les accompagnent], mais les libations [et oblations] qui accompagnent les taureaux sont offertes séparément, les libations qui accompagnent les béliers sont offertes séparément, et les libations qui accompagnent les agneaux sont offertes séparément, qu’il s’agisse de sacrifices communautaires ou de sacrifices individuels.

16. Toutes les graisses des sacrifices, communautaires ou individuels, ne sont pas mélangées ensemble ; plutôt, on brûle les parties sacrifiées de chaque sacrifice séparément. Et si elles se sont mélangées, on brûle le tout ensemble.

17. Des oblations [de fine fleur de farine] qui accompagnent des libations qui se sont mélangées ensemble après que chaque sorte [d’oblation] ait été mixée [avec de l’huile] séparément sont valides.

18. Dès lors que des oblations se sont mélangées, et que leur huile et leur fine fleur de farine se sont mélangées, il est permis de mélanger le vin [qu’elles accompagnent] a priori. Et de même, si on a brûlé des oblations qui accompagnent des libations, chacune séparément, il est permis de mélanger leur vin.

19. Lorsque l’on mélange le vin des libations [dans l’un des cas cités ci-dessus], on peut mélanger le vin des libations [accompagnant un sacrifice offert] la veille avec celui [le vin accompagnant une offrande offerte] le jour même et celui [le vin offert par] un particulier avec celui [le vin offert par] la communauté. Et lorsque l’on fait ce mélange [dans l’un des cas cités ci-dessus], on peut mélanger le vin des libations accompagnant des taureaux avec le vin des libations accompagnant des béliers, le vin des libations accompagnant des agneaux avec le vin des libations accompagnant des agneaux. Par contre, on ne mélange pas le vin des libations accompagnant des agneaux avec le vin des libations accompagnant des taureaux et des béliers.

20. Et on ne mélange le vin a priori que si la fine fleur de farine [de plusieurs oblations] s’est mélangée ou a été brûlée, comme nous l’avons expliqué.


Fin des lois des sacrifices quotidiens et supplémentaires, avec l’aide de D.ieu.