Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

17 Mena'hem Av 5784 / 08.21.2024

Lois relatives à la manière d’offrir les sacrifices : Chapitre Treize

1. Il est un commandement positif de faire chaque oblation conformément à la loi mentionnée dans la Thora.

2. Comment sont faits les ‘havitine du grand prêtre ? On apporte un issarone entier [de fine fleur de farine], le sanctifie [en le mettant dans la mesure du issarone du Temple], et on le partage en deux avec [la mesure du] demi issarone dans le Temple ; [cette procédure est nécessaire,] car bien que [seule] la moitié soit offerte, il n’est pas sanctifié par la moitié. Et on l’accompagne de trois log d’huile, ainsi qu’il est dit : « tu le feras dans l’huile », pour ajouter la même quantité d’huile que les libations d’un agneau. On mélange la fine fleur de farine avec l’huile et l’ébouillante. On pétrit de chaque demi issarone six miches ; il y a donc en tout douze miches.

3. Elles étaient faites séparément. Comment faisait-on ? On partageait les trois log avec le [la mesure du] quart [de log] dans le Temple ; on faisait légèrement cuire la miche, puis, on la faisait frire sur la poêle dans le reste du quart [de log] d’huile. On ne la cuisait pas beaucoup, ainsi qu’il est dit : « toufiné », [c'est-à-dire] entre ce qui est cuit et ce qui est à demi cuit.

4. Puis, on partage chaque miche approximativement en deux [c'est-à-dire à la main et non au moyen d’un ustensile], pour offrir la moitié le matin et la moitié l’après-midi. On prend les moitiés et les replie chacune en deux, et les coupe de manière à ce que chaque morceau soit plié en deux . Il offre les moitiés avec la moitié de poignée d’oliban le matin et la moitié restante avec la moitié de poignée d’oliban le soir. Si c’est une oblation d’intronisation, il ne la partage pas, mais l’offre entièrement avec la moitié d’oliban et toutes les deux sont entièrement brûlées.

5. L’oblation de fine fleur de farine, comme était-elle faite ? On apporte un issarone de fine fleur de farine ou plusieurs issarone ou la quantité dont on a fait vœu et l’huile correspondante [à raison d’un log d’huile par issarone]. On mesure [la fine fleur de farine] au moyen du issarone du Temple et on verse l’huile dans un récipient. On met par-dessus la fine fleur de farine, et on verse encore de l’huile sur la fine fleur de farine et on mélange [avec l’huile]. Puis, on la dépose dans un récipient sacerdotal et on verse dedans de l’huile. Et l’huile qu’on a mise en premier, ensemble avec l’huile mélangée et l’huile versée, est en quantité de un log par issarone [de fine fleur de farine] et on met dessus de l’oliban.

6. Comment [sont faites] les oblations à la ma’havat et à la mar’hechet [deux sortes de poêles définies au § 7] ? On verse de l’huile dans un récipient et on met dessus de la fine fleur de farine, on verse sur la fine fleur de farine de l’huile et on [la] mélange [avec] la fine fleur de farine. Puis, on la pétrit avec de l’eau tiède et on la fait cuire dans une m’ahavat ou dans une mar’hechet en fonction du vœu formulé. On la coupe en morceaux et on la met dans un récipient sacerdotal et on verse dessus le reste de l’huile et on met l’oliban.

7. Quelle différence y a-t-il entre une ma’havat et une mar’hechet ? Une mar’hechet a un rebords et la pâte que l’on cuit dessus est tendre ; étant donné qu’il y a un rebords, elle se déborde pas. Et la ma’havat n’a pas de rebords, et la pâte que l’on cuit dessus est dure, afin qu’elle ne déborde pas de part et d’autre.

8. Comment [est faite] l’oblation cuite au four ? Si ce sont des miches [de pain azyme], on mélange la fine fleur de farine avec de l’huile et on la pétrit avec de l’eau tiède. On la fait cuire et on la coupe en morceaux, on la met dans un récipient sacerdotal, et on met dessus l’oliban et on n’y verse pas d’huile, ainsi qu’il est dit : « des miches de pain azyme mélangées avec de l’huile ». Et si ce sont des gaufrettes, on pétrit la fine fleur de farine avec de l’eau tiède et on enduit les gaufrettes d’huile, ainsi qu’il est dit : « des gaufrettes azymes enduites d’huile ». Et il me semble qu’on les enduit [d’huile] après leur cuisson.

9. Comment les enduit-on [d’huile] ? On apporte un log d’huile pour chaque issarone et on les enduit jusqu’à qu’il n’y ait plus d’huile dans le log.

10. Toutes ces quatre oblations qui sont cuites [à la poêle ou au four], on cuit chaque issarone en dix miches. Et si on a fait plus ou moins de miches, cela est valide. Comment les coupe-t-on ? On plie chaque miche en deux, puis en quatre, et on les sépare [les quatre morceaux]. Si c’est une oblation de cohanim mâles, on plie [la miche en quatre] mais on ne sépare pas [les quatre morceaux]. Et tous les morceaux font le volume d’une olive. Et si on a fait des morceaux plus grands ou plus petits, ils sont valides.

11. Si on n’a pas mélangé [la fine fleur de farine avec de l’huile], ni fragmenté [l’oblation], ni approché [celle-ci du coin Sud-ouest de l’autel], elle est valide ; toutes ces pratiques n’ont été ordonnées que pour la mitsva, car c’est de cette manière que la misva doit être accomplie.

12. Comment l’oblation est-elle apportée ? Un homme apporte de la fine fleur de farine qui lui appartient dans des paniers en argent ou en or, ou d’autres sortes de métaux, un récipient apte à être un récipient sacerdotal. Si c’est une oblation de fine fleur de farine, on la met dans un récipient sacerdotal et on la sanctifie dans un récipient sacerdotal. Et si c’est une des oblations cuites, on la cuit dans le Temple et on la coupe en morceaux, comme nous l’avons expliqué. On met les morceaux dans un récipient sacerdotal, on verse dessus l’huile et l’oliban, et on l’apporte au cohen. Le cohen l’apporte auprès de l’autel et l’approche du coin Sud-ouest sur l’arête de ce coin, et cela est suffisant. Il met tout l’oliban d’un côté [du récipient] et prend une poignée d’un endroit où l’huile est en abondance, comme il est dit : « de sa fine fleur de farine et de son huile ». On met la poignée [d’oblation] dans un récipient sacerdotal et on la sanctifie dans celui-ci. Une poignée partagée dans deux récipients n’est pas sanctifiée et on ne doit la sanctifier à nouveau [dans un seul récipient]. On recueille [ensuite] tout l’oliban et le met sur la poignée dans le récipient, on monte celui-ci sur l’autel, sale [l’oblation] et on la verse du récipient sacerdotal sur le feu. Et si c’est une oblation des cohanim, on n’en prend pas une poignée, mais on sale toute [l’oblation] et on la jette entièrement sur le feu.

13. Comment prend-on une poignée des oblations qui requièrent cette pratique ? A la manière d’un homme qui prend une poignée. Il [le cohen] étend les doigts sur la paume de sa main et prend une poignée [en enfonçant la main dans la farine, de manière à ce que la farine pénètre dans la cavité formée par sa main et ses doigts]. S’il prend une poignée avec l’extrémité des doigts ou sur le côté [en mettant le dos de la main dans la farine], il ne doit pas la brûler. Et s’il l’a brûlée, elle est agréée. Et s’il a pris plus qu’une poignée, par exemple, s’il a éloigné les doigts [de la paume et qu’on n’a pas formé une cavité entre les doigts et la paume], cela est invalide.

14. Il n’y a pas de poignée inférieure au volume de deux olives. Et une partie de la poignée [qui fait défaut] invalide le tout. Et la poignée et l’oliban s’invalident l’un l’autre [si l’un d’eux fait défaut]. Et une partie de l’huile [qui fait défaut] invalide toute [l’oblation], on utilise pas moins d’un log [d’huile] par issarone [de fine fleur de farine], comme nous l’avons expliqué.