Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
4 Mena'hem Av 5784 / 08.08.2024
Lois relatives à ce qui est invalide pour l’autel : Chapitre Sept
1. Ce n’est pas tout ce qui n’est pas invalide que l’on peut apporter a priori. Comment cela s'applique-t-il ? Si on est redevable d’un holocauste, on ne doit pas amener un agneau maigre et laid en prétendant qu’il n’a pas de défaut. Et à ce sujet, il est dit : « malheur à l’hypocrite, etc. ». Plutôt, à chaque fois que l’on amène une offrande, on doit amener des meilleurs.
2. Voici ce que l’on faisait à l’époque du Temple : on amenait des béliers de Moab, des moutons de Hébron dont les dos sont larges, des veaux de Charon et des oiseaux [des tourterelles et des jeunes colombes] de la montagne du roi, du vin de Korkhine et ‘Haloutine, de la fine fleur de farine de Mikhmach et Yo’hana et de l’huile de Tekoa.
3. Tout le nouveau bois est valide pour le bûcher, et on n’utilisait pas [du bois] d’olivier ni [du bois] de vigne pour l’urbanisme de la terre d’Israël. Voici ceux qu’ils avaient l’habitude [d’utiliser] : les branches de figuiers des charpentiers [c'est-à-dire des forêts] qui ne sont pas dans des endroits habités, [le bois] des noix et des arbres qui produisent de l’huile [de baume], et les deux bûches de bois que fit Moïse [c'est-à-dire que l’on apportait sur l’autel dans la Tente d’Assignation] avaient une longueur d’une coudée, une largeur d’une coudée et une épaisseur égale à un séa remplit entièrement.
4. Comment faisaient-ils pour semer les grains de blé destinés aux oblations [à part] et aux [oblations accompagnant les] libations [de manière à ce que ceux-ci soient des meilleurs] ? On labourait [tout le champ et on laissait en friche] la moitié du champ la première année et on semait l’[autre] moitié. La seconde année, on labourait la partie du champ que l’on avait ensemencée et on ensemençait l’autre moitié soixante-dix jours avant Pessa’h. Et si la terre n’avait pas été travaillée, on labourait à nouveau [la seconde partie du champ laissée en friche] avant de l’ensemencer . On triait attentivement les grains de blé, puis, on les frottait [à la main] et on le foulait [au pied] beaucoup jusqu’à ce qu’ils perdent son enveloppe.
5. Tout les grains de blé pour les oblations doivent être frottés trois cents fois et foulés cinq cent fois; on les frotte une fois et on les foule deux fois, puis, on les frotte deux fois et on les foule trois fois, ce qui fait qu’ils sont frottés trois fois et foulés cinq fois, et on continue ainsi de suite jusqu’à ce que qu’ils soient frottés trois cents fois et foulés cinq cents fois, de sorte qu’ils perdent une grande partie de leur enveloppe. Et on considère le fait de passer [la main sur le grain] et de [la] ramener [vers soi] comme un seul frottement pour se montrer plus rigoureux. Puis, on les moud et on les tamise abondamment.
6. Pour le vin, on utilise des raisins qui traînent proches du sol des vignes cultivées deux fois par an, on les foule et on le verse [le vin ainsi obtenu] dans de petits fûts ; on ne les dispose pas [les fûts] un à un [c'est-à-dire sur le sol l’un à côté de l’autre], ni deux par deux [c'est-à-dire sous forme de rangées de deux fûts l’un sur l’autre], mais trois par trois [en faisant des rangées de trois fûts l’un sur l’autre]. Et on ne remplit pas le tonneau à rebord, afin qu’il soit aromatisé. Et on n’utilise pas [le vin] à la surface, à cause de la moisissure [petites particules qui ressemblent à des grains de blé] qui remonte à la surface du vin, ni du fond [du fût], à cause de la lie, mais du tiers du milieu [au moyen du robinet situé du milieu], et du [fût au] milieu .
7. Quand le trésorier est assis et que le vin sort par le trou sur la paroi du fût, dès qu’il voit que la lie commence à sortir, il arrête et ne prend pas [ce vin]. A partir de quand amène-t-il [le vin] ? Entre quarante jours et deux ans ou un peu plus après qu’il ait été foulé. Et si on a apporté du vin [qui date] de plusieurs années, il est valide, à condition qu’il n’ait pas perdu son goût.
8. Il y a neuf sortes d’huile, qui dépendent de la façon dont elle est faite. Comment cela s'applique-t-il ? Lorsque l’on cueille les olives au sommet d’un olivier et qu’on les triées une à une, qu’on les concasse et qu’on les met dans un panier [de sorte que l’huile par les trous de la paroi], l’huile qui sort est la première [la meilleure]. Quand on les écrase [ces olives concassées dans le panier] au moyen de la poutre [du pressoir], l’huile qui est exprimée est la seconde. Et si, après les avoir écrasées, on les presse [au moyen d’une meule] et on les écrase une seconde fois [au moyen de cette poutre], l’huile exprimée est la troisième. Les olives que l’on cueille [bonnes et mauvaises] ensemble [après avoir terminé la cueillette au sommet de l’olivier] et que l’on monte sur le toit, que l’on trie, concasse et met dans le panier, l’huile qui en est sort est la quatrième. Et si on les écrase [les olives avec la poutre du pressoir] ensuite, l’huile qui en est exprimée est la cinquième. Si on les presse [à la meule] et qu’on les écrase une seconde fois, l’huile qui en sort est la sixième. Les olives que l’on cueille et que l’on met en cuve dans la maison jusqu’à ce qu’elles s’abîment, puis, que l’on monte [sur le toit] et fait sécher, puis, que l’on concasse et met dans le panier, l’huile qui en sort est la septième. Si on les écrase ensuite avec la poutre [du pressoir], l’huile exprimée est la huitième. Si on les presse [à la meule] et qu’on les écrase une seconde fois, l’huile exprimée est la neuvième.
9. Bien que toutes [les huiles] soient valides pour les oblations, il n’y a pas de meilleure [huile] que la première, puis, la seconde et la quatrième, et ces deux [dernières] sont équivalentes. Puis, la troisième, la cinquième et la septième et toutes les trois sont équivalentes. Puis, la sixième et la huitième, celles-ci étant équivalentes. Et il n’y a pas plus mauvaise [huile] que la neuvième.
10. Ne sont valides pour le candélabre que la première, la quatrième et la septième, ainsi qu’il est dit : « concassée pour le luminaire » ; n’est valide pour le candélabre que ce qui est exprimé par [l’olive] concassée. Mais pour les oblations, toutes [les huiles] sont valides.
11. Etant donné que toutes sont valides, pourquoi ont-elles été comptées ? Afin de connaître la meilleure [huile], les équivalences, et la plus mauvaise. Ainsi, celui qui désire être méritant soumettra son mauvais penchant, élargira sa main [sera généreux] et utilisera pour son sacrifice le meilleur de l’espèce qu’il présentera. Il est dit dans la Thora : « Et Abel emmena des premiers-nés de son menu bétail et du meilleur, et D.ieu se tourna vers Abel et vers on offrande ». Et cela s’applique pour tout ce qui est dévoué à D.ieu Qui est bon ; le plus joli et le meilleur doivent être utilisés. Quand on construit une maison de prière, elle doit être plus jolie que son propre logis. Si l’on donne à manger à une personne affamée, on doit lui donner du meilleur et du plus doux de ce qu’il y a à table. Quand on revêtit une personne dénudée, on l’habille de ses meilleurs vêtements. Quand on consacre quelque chose, on consacre de meilleur ses meilleurs biens, et de même il est dit : « tout le meilleur pour D.ieu, etc. ».
Fin des lois de ce qui est invalide pour l’autel
2. Voici ce que l’on faisait à l’époque du Temple : on amenait des béliers de Moab, des moutons de Hébron dont les dos sont larges, des veaux de Charon et des oiseaux [des tourterelles et des jeunes colombes] de la montagne du roi, du vin de Korkhine et ‘Haloutine, de la fine fleur de farine de Mikhmach et Yo’hana et de l’huile de Tekoa.
3. Tout le nouveau bois est valide pour le bûcher, et on n’utilisait pas [du bois] d’olivier ni [du bois] de vigne pour l’urbanisme de la terre d’Israël. Voici ceux qu’ils avaient l’habitude [d’utiliser] : les branches de figuiers des charpentiers [c'est-à-dire des forêts] qui ne sont pas dans des endroits habités, [le bois] des noix et des arbres qui produisent de l’huile [de baume], et les deux bûches de bois que fit Moïse [c'est-à-dire que l’on apportait sur l’autel dans la Tente d’Assignation] avaient une longueur d’une coudée, une largeur d’une coudée et une épaisseur égale à un séa remplit entièrement.
4. Comment faisaient-ils pour semer les grains de blé destinés aux oblations [à part] et aux [oblations accompagnant les] libations [de manière à ce que ceux-ci soient des meilleurs] ? On labourait [tout le champ et on laissait en friche] la moitié du champ la première année et on semait l’[autre] moitié. La seconde année, on labourait la partie du champ que l’on avait ensemencée et on ensemençait l’autre moitié soixante-dix jours avant Pessa’h. Et si la terre n’avait pas été travaillée, on labourait à nouveau [la seconde partie du champ laissée en friche] avant de l’ensemencer . On triait attentivement les grains de blé, puis, on les frottait [à la main] et on le foulait [au pied] beaucoup jusqu’à ce qu’ils perdent son enveloppe.
5. Tout les grains de blé pour les oblations doivent être frottés trois cents fois et foulés cinq cent fois; on les frotte une fois et on les foule deux fois, puis, on les frotte deux fois et on les foule trois fois, ce qui fait qu’ils sont frottés trois fois et foulés cinq fois, et on continue ainsi de suite jusqu’à ce que qu’ils soient frottés trois cents fois et foulés cinq cents fois, de sorte qu’ils perdent une grande partie de leur enveloppe. Et on considère le fait de passer [la main sur le grain] et de [la] ramener [vers soi] comme un seul frottement pour se montrer plus rigoureux. Puis, on les moud et on les tamise abondamment.
6. Pour le vin, on utilise des raisins qui traînent proches du sol des vignes cultivées deux fois par an, on les foule et on le verse [le vin ainsi obtenu] dans de petits fûts ; on ne les dispose pas [les fûts] un à un [c'est-à-dire sur le sol l’un à côté de l’autre], ni deux par deux [c'est-à-dire sous forme de rangées de deux fûts l’un sur l’autre], mais trois par trois [en faisant des rangées de trois fûts l’un sur l’autre]. Et on ne remplit pas le tonneau à rebord, afin qu’il soit aromatisé. Et on n’utilise pas [le vin] à la surface, à cause de la moisissure [petites particules qui ressemblent à des grains de blé] qui remonte à la surface du vin, ni du fond [du fût], à cause de la lie, mais du tiers du milieu [au moyen du robinet situé du milieu], et du [fût au] milieu .
7. Quand le trésorier est assis et que le vin sort par le trou sur la paroi du fût, dès qu’il voit que la lie commence à sortir, il arrête et ne prend pas [ce vin]. A partir de quand amène-t-il [le vin] ? Entre quarante jours et deux ans ou un peu plus après qu’il ait été foulé. Et si on a apporté du vin [qui date] de plusieurs années, il est valide, à condition qu’il n’ait pas perdu son goût.
8. Il y a neuf sortes d’huile, qui dépendent de la façon dont elle est faite. Comment cela s'applique-t-il ? Lorsque l’on cueille les olives au sommet d’un olivier et qu’on les triées une à une, qu’on les concasse et qu’on les met dans un panier [de sorte que l’huile par les trous de la paroi], l’huile qui sort est la première [la meilleure]. Quand on les écrase [ces olives concassées dans le panier] au moyen de la poutre [du pressoir], l’huile qui est exprimée est la seconde. Et si, après les avoir écrasées, on les presse [au moyen d’une meule] et on les écrase une seconde fois [au moyen de cette poutre], l’huile exprimée est la troisième. Les olives que l’on cueille [bonnes et mauvaises] ensemble [après avoir terminé la cueillette au sommet de l’olivier] et que l’on monte sur le toit, que l’on trie, concasse et met dans le panier, l’huile qui en est sort est la quatrième. Et si on les écrase [les olives avec la poutre du pressoir] ensuite, l’huile qui en est exprimée est la cinquième. Si on les presse [à la meule] et qu’on les écrase une seconde fois, l’huile qui en sort est la sixième. Les olives que l’on cueille et que l’on met en cuve dans la maison jusqu’à ce qu’elles s’abîment, puis, que l’on monte [sur le toit] et fait sécher, puis, que l’on concasse et met dans le panier, l’huile qui en sort est la septième. Si on les écrase ensuite avec la poutre [du pressoir], l’huile exprimée est la huitième. Si on les presse [à la meule] et qu’on les écrase une seconde fois, l’huile exprimée est la neuvième.
9. Bien que toutes [les huiles] soient valides pour les oblations, il n’y a pas de meilleure [huile] que la première, puis, la seconde et la quatrième, et ces deux [dernières] sont équivalentes. Puis, la troisième, la cinquième et la septième et toutes les trois sont équivalentes. Puis, la sixième et la huitième, celles-ci étant équivalentes. Et il n’y a pas plus mauvaise [huile] que la neuvième.
10. Ne sont valides pour le candélabre que la première, la quatrième et la septième, ainsi qu’il est dit : « concassée pour le luminaire » ; n’est valide pour le candélabre que ce qui est exprimé par [l’olive] concassée. Mais pour les oblations, toutes [les huiles] sont valides.
11. Etant donné que toutes sont valides, pourquoi ont-elles été comptées ? Afin de connaître la meilleure [huile], les équivalences, et la plus mauvaise. Ainsi, celui qui désire être méritant soumettra son mauvais penchant, élargira sa main [sera généreux] et utilisera pour son sacrifice le meilleur de l’espèce qu’il présentera. Il est dit dans la Thora : « Et Abel emmena des premiers-nés de son menu bétail et du meilleur, et D.ieu se tourna vers Abel et vers on offrande ». Et cela s’applique pour tout ce qui est dévoué à D.ieu Qui est bon ; le plus joli et le meilleur doivent être utilisés. Quand on construit une maison de prière, elle doit être plus jolie que son propre logis. Si l’on donne à manger à une personne affamée, on doit lui donner du meilleur et du plus doux de ce qu’il y a à table. Quand on revêtit une personne dénudée, on l’habille de ses meilleurs vêtements. Quand on consacre quelque chose, on consacre de meilleur ses meilleurs biens, et de même il est dit : « tout le meilleur pour D.ieu, etc. ».
Fin des lois de ce qui est invalide pour l’autel