Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

15 Tamouz 5784 / 07.21.2024

Lois relatives aux ustensiles du Temple : Chapitre Huit

Lois relatives aux ustensiles du Temple : Chapitre Huit

1. Il y a trois catégories de vêtements de prêtrise : les vêtements du cohen ordinaire, les vêtements en or [du grand prêtre] et les vêtements en lin [du grand prêtre le jour de Kippour]. Un cohen ordinaire porte quatre habits : la tunique, les caleçons, le turban et l’écharpe et les quatre [vêtements] sont en lin blanc et les fils sont subdivisés en six et seule l’écharpe est brodée avec de la laine .

2. Les vêtements en or sont les vêtements du grand prêtre ; ils sont au nombre de huit vêtements : les quatre [vêtements] de chaque cohen et la robe, le éphod, le pectoral et la plaque frontale. Et l’écharpe du grand prêtre est une œuvre de brodeur, et ressemble dans sa broderie à l’écharpe du cohen ordinaire. La tiare mentionnée au sujet d’Aaron correspond au turban mentionné à propos de ses fils, si ce n’est que le grand prêtre l’enroule à la manière de quelqu’un qui bande un membre fracturé, et ses fils l’enroulent comme un chapeau ; c’est la raison pour laquelle il est appelé turban.

3. Les vêtements blancs sont quatre vêtements avec lesquels le grand prêtre officie le jour de Kippour : une tunique, des caleçons, une écharpe et une tiare. Les quatre sont blancs et les fils sont subdivisés en six et sont faits en lin seulement. Le grand prêtre avait deux autres tuniques le jour de Kippour : une qu’il revêtait le matin et une [qu’il revêtait] l’après-midi, et les deux valent trente mané et sont au frais du Temple. S’il désire dépenser davantage, il peut le faire à ses propres frais ; il consacre [au préalable] la valeur en sus, puis, l’utilise pour faire la tunique.

4. Les vêtements de prêtrise, la mitsva consiste à ce qu’ils soient neufs, beaux, et étendus [jusqu’aux pieds], comme les vêtements des personnes importantes, ainsi qu’il est dit : « signes d’honneur et de majesté ». S’ils étaient salis [avec de la boue], déchirés ou trop longs pour lui ou trop petits pour lui, ou s’il les a raccourcis [la tunique qui était à sa taille] avec l’écharpe et qu’il a officié [dans le Temple], son service est invalide. S’ils étaient usés ou s’ils étaient trop longs et qu’il les a raccourcis avec l’écharpe jusqu’à ce qu’ils soient devenus à sa taille et qu’il a officié, son service est valide.

5. Tous les vêtements sacerdotaux qui deviennent sales, on ne les blanchit pas et on ne les lave pas, mais on les laisse pour en faire des mèches, et il [le cohen] revêt de nouveaux. Et les vêtements du grand prêtre qui se sont usés, on les enterre, et les vêtements blancs avec lesquels il officie le jour du jeûne [de Kippour], il ne réutilise jamais une seconde fois pour le service, mais ils sont enterrés à l’endroit où il les enlève, comme il est dit : « et il les posera là », et il est défendu d’en tirer profit.

6. Les caleçons des cohanim ordinaires qui se sont usés et leur écharpe, ils en faisaient des mèches et ils les utilisaient pour allumer dans le Temple pendant Sim’hat Beth Hachovéa et les tuniques des cohanim ordinaires qui se sont usées, ils en faisaient des mèches pour le candélabre, [dont il est dit : « pour faire monter la lumière] perpétuellement » [c'est-à-dire qu’il faut que la flamme monte d’elle-même sans aucun arrangement].

7. Tous les vêtements des cohanim ne sont qu’aux frais de la communauté, et si un particulier fait don de l’un des vêtements de prêtrise, il le en fait don à la communauté et cela est permis [il peut être utilisé pour le service]. Et de même, tous les ustensiles sacerdotaux et les bois pour le bûcher qu’un particulier donne à la communauté sont valides. Même tous les sacrifices communautaires qui font l’objet d’un don d’un particulier sont valides, à condition qu’il en fasse don à la communauté.

8. Les vêtements des cohanim ordinaires, on en confectionnait beaucoup d’ensembles. Et il y avait 96 fenêtres dans le Temple pour poser les habits, quatre fenêtre pour chaque « corps de garde », et le nom de chaque « corps de garde » était inscrit sur les fenêtres et toutes étaient fermées. Lorsque les hommes du « corps de garde » entraient pour faire le service durant leur semaine, ils ouvraient leurs fenêtres durant tous les jours de leur semaine et prenaient les habits. Et lorsqu’ils sortaient, ils remettaient leurs habits à la fenêtre et les fermaient.

9. Et pourquoi ont-ils fait quatre fenêtre pour chaque « corps de garde » ? Pour ne pas que les [différentes sortes d’]habits soient mélangé[e]s, mais tous les caleçons soient à une fenêtre, avec inscrit dessus : « caleçons ». Et de même, les écharpes sont à une fenêtre, avec inscrit dessus : « écharpes ». Et de même, tous les turbans sont à une fenêtre avec inscrit dessus : « caleçons ». Et toutes les tuniques sont à une fenêtre.

10. Le grand prêtre dépose les vêtements en or dans sa chambre la nuit ou au moment où il sort du Temple.

11. Il est permis de tirer profit des vêtements de prêtrise. C’est pourquoi il peut les revêtir le jour de son service même lorsqu’il n’officie pas, à l’exception de l’écharpe, parce que c’est du chatnez.

12. Il est défendu à un cohen ordinaire de la porter, si ce n’est au moment du service. (12) Les cohanim ne portent pour le service que de la laine et du lin.

13. A chaque fois qu’il est dit dans la Thora : « chech » ou « bad », il s’agit de lin, c'est-à-dire le lin fin. Et l’azur qui est mentionné partout est la laine de la couleur du ciel qui est mélangé avec du bleu azur. « Argamane » est la laine colorée en rouge . Et l’écarlate [lit : la vermine écarlate] est la laine colorée par des grains rouges .

14. A chaque fois qu’il est dit dans la Thora : « chech [lin] » ou « lin retords », il faut que le fil soit subdivisé en six [le terme chech signifie également le chiffre six]. Et quand il est dit : « bad [lin] », si le fil est seul, cela est valide. Et la meilleure manière d’accomplir la mitsva est qu’il soit subdivisé en six. Et quand il est dit : « retords » seulement, il faut que le fil soit subdivisé en huit.

15. A chaque fois qu’il est dit dans la Thora : « œuvre de brodeur », il faut que les formes faites par le tissage soient visibles d’un côté devant le tisserand. Et [l’expression] « œuvre d’artiste » [signifie] que la forme doit être visible de deux côtés, de devant et de derrière.

16. Comment sont faits les vêtements ? La tunique, du grand prêtre comme du cohen ordinaire, était faites en mailles, c'est-à-dire dont le tissage formait des interstices comme un bonnet [estomac] comme font les tisserands pour les vêtements durs. Et la manche est tissée séparément et on la rattache à la tunique en cousant.

17. Le longueur de la tunique est telle qu’elle arrive au-dessus du talon et la longueur de la manche jusqu’à la paume de la main et sa largeur est égale à la largeur d’une main.

18. Les caleçons du grand prêtre et du cohen ordinaire vont des reins aux hanches, c'est-à-dire au dessus du nombril près du cœur jusqu’à la fin de la hanche, le genou. Et ils ont des lanières et n’ont ni pli au niveau du derrière [pour ne pas qu’ils se salissent], ni une culotte intérieure , mais ils l’enveloppaient comme un sac.

19. La tiare du grand prêtre ou [le turban du cohen] ordinaire, sa longueur est de seize coudées et l’écharpe, sa largeur est à peu près de trois doigts et sa longueur de trente deux coudées ; il [le cohen] l’entoure en faisant des tours superposés. Et les vêtements de prêtrise ne sont pas [un travail] à l’aiguille [c'est-à-dire plusieurs parties tissées séparément et rattachées à l’aiguille] mais une œuvre de tisserand [c'est-à-dire tissé en une seule fois, sauf dans le cas de la manche mentionné au § 16], ainsi qu’il est dit : « œuvre de tisserand ».