Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
13 Chevat 5781 / 01.26.2021
Lois des Jeûnes : Chapitre Quatre
1. Pour chacun des sept deniers jeûnes [décrétés] du fait de la pluie, on prie selon cet ordre : on sort l'arche dans la rue principale de la ville et tout le monde se rassemble et se recouvre de cilices. On pose de la cendre sur l'arche et sur le rouleau de la Thora afin d'accroître les pleurs et de soumettre leur cœur. L'un d'entre eux prend de la cendre et la pose sur la tête du Nassi et sur la tête du président de la cour rabbinique à l'endroit où l’on pose les téfilin, afin qu’ils aient honte et qu'ils reviennent [à D.ieu]. Et chacun prend [de la cendre] et [en] met sur sa tête.
2. Puis, ils désignent parmi eux un sage ancien et s'assoient. S'il n'y a pas de sage ancien, ils désignent un sage. Si n'y a pas d'ancien, ni de sage, ils désignent un homme d'envergure, qui proclame des paroles de reproche: “chers frères, ce n'est pas le cilice [que nous portons], ni le jeûne qui permettent [d'obtenir le pardon de D.ieu], mais le repentir et les bonnes actions. Prenons exemple sur [la ville de] Ninive. Il n'est pas dit au sujet des habitants de Ninive, ‘et D.ieu vit leur sac et leur jeûne’, mais plutôt, ‘et D.ieu vit leurs actions’. Et dans la tradition, il est dit: ‘déchirez vos cœurs et vos vêtements’. Il continue [à parler de] ces sujets jusqu'à soumettre [le cœur des hommes] et jusqu’à ce qu'ils se repentissent pleinement.
3. Après avoir terminé ces paroles de reproche, ils se mettent à prier et désignent un ministre officiant apte à officier pour ces jeûnes-là. Et si celui qui a prononcé un discours de reproche est apte à officier, il le fait; sinon, ils désignent une autre personne [pour faire fonction de ministre officiant].
4. Qu'est-ce qu'un homme apte à officier durant ces jeûnes-là? Un homme qui a l'habitude d'officier, de lire la Thora, les Prophètes et les Hagiographes. Il doit avoir des enfants, une mauvaise situation financière, et une activité agricole. Il ne doit pas avoir d'enfant, de petit enfant ou de proche de son entourage ayant fauté. Plutôt, sa maison doit être exemptée de faute. Aucune médisance ne doit avoir été relatée à son propos durant sa jeunesse. Il doit être humble, et agréé par le peuple, être doux, et avoir une voix mélodieuse. Et s'il se trouve un ancien avec toutes ces vertus, cela est magnifique. [Toutefois, même] s’il n’est pas un ancien, il peut prier, dès lors qu’il possède toutes ces vertus.
5. Le ministre officiant commence à prier jusqu'à la bénédiction “Qui délivre Israël”. Il récite alors des [versets de] Zikhronot et des [verset de] Chofarot de sujet similaire à celui du malheur [qui risque de se produire]. Et il dit: “J'ai appelé D.ieu dans ma détresse, et Il m'a exaucé”, “Je lèverai mes yeux vers les montagnes…”, “Des profondeurs, je t'ai appelé, ô D.ieu”, “voici la prière du pauvre lorsqu'il se revêt…”.
6. Puis, il récite des supplications selon son aptitude, et dit: “Observe, ô D.ieu, notre pauvreté, accomplis notre combat, et délivre-nous promptement”. Il adresse des supplications et dit à la fin de celles-ci: “Celui Qui a exaucé Abraham sur le mont Moria vous exaucera et entendra vos supplications en ce jour, “Béni Tu es, ô D.ieu, Qui délivres Israël”.
7. Et il commence à ajouter six bénédictions, l'une après l'autre, et récite dans chacune d'elles des supplications et des versets de la tradition et des Ecrits saints selon son habitude, et conclut chacune de la manière suivante:
8. Dans la première, il conclut: “Celui Qui a exaucé Moïse et nos patriarches devant la mer rouge vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour. Béni Tu es, ô D.ieu, Qui se souviens de ce qui est oublié”.
9. Dans la seconde, il conclut: “Celui Qui a exaucé Josué par [en arrêtant] le soleil vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour. “Béni Tu es, ô D.ieu, Qui entends la sonnerie [du chofar]”.
10. Dans la troisième, il conclut: “Celui Qui a exaucé Samuel à Mitspa vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour. Béni tu es, ô D.ieu, Qui entends la supplication”.
11. Dans la quatrième, il conclut: “Celui Qui a exaucé Elie sur le mont Carmel vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour. Béni Tu es, ô D.ieu, Qui entends la prière.
12. Dans la cinquième, il conclut, “Celui Qui a exaucé Jonas dans les entrailles du poisson vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour. Béni Tu es, ô D.ieu, Qui réponds dans un moment de détresse”.
13. Dans la sixième, il conclut: “Celui Qui a exaucé David et Salomon son fils à Jérusalem vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour, “Béni Tu es, ô D.ieu, Qui as pitié de la terre”. Et tout le peuple répond: Amen à chaque bénédiction, de la même manière que l’on répond à toutes les bénédictions.
14. Dans la septième, il dit: “Guéris-nous, ô D.ieu, et nous guérirons, etc.”, et termine la prière dans l'ordre, et on sonne des trompettes. C'est cet ordre qui est suivi partout.
15. Lorsqu'ils [les hommes] priaient selon cet ordre à Jérusalem, ils se rassemblaient sur le Mont du Temple devant la porte de l'Est, et priaient en suivant cet ordre. Lorsque le ministre officiant arrive à “Celui Qui a exaucé Abraham”, il dit: “Béni Tu es, Eterne-l notre D.ieu, D.ieu d'Israël, du monde au monde, Béni Tu es, ô D.ieu, Qui délivres Israël”, et ils [les fidèles] répondent: “Béni soit le Nom de Son règne glorieux à tout jamais”. Le bedeau de l'assemblée dit à ceux qui sonnent: “sonnez une tékia, enfants d'Aaron, sonnez une tékia!”. Le ministre officiant recommence alors et dit: “Celui Qui a exaucé Abraham sur le mont Moria vous exaucera et entendra vos supplications en ce jour ». Puis, les prêtres sonnent une tekia, un téroua, et une tékia.
16. Et de même, dans la seconde bénédiction, qui est la première des six qu'il ajoute, il conclut: “Béni soit l'Eterne-l D.ieu, D.ieu d'Israël du monde au monde, Béni Tu es, ô D.ieu, Qui se souviens de ce qui est oublié” et ils répondent: “Béni soit le Nom de Son règne glorieux à jamais”; Puis, le bedeau de l'assemblée leur dit: “sonnez une téroua, enfants d'Aaron, sonnez une téroua”. Le ministre officiant poursuit alors et dit: “Celui qui a exaucé Moïse et nos Pères devant la Mer Rouge vous exaucera et entendra vos supplications en ce jour ». Puis, ils [les prêtres] sonnent une téroua, une tékia, et une téroua.
17. Et de même pour chaque bénédiction, il dit pour l'une: “sonnez une tékia” et pour l'autre [la suivante] “sonnez une téroua” jusqu'à terminer toutes les sept bénédictions. Ainsi, les prêtres sonnent une fois tékia, et une téroua, puis une tékia, et une fois une téroua, une tékia, et une téroua [alternativement] sept fois. On ne suit cet ordre que sur la montagne du Temple. Et lorsque l'on sonne une tékia et une téroua, on sonne avec des trompettes et un choffar ensemble, comme nous l'avons expliqué.
18. A chaque endroit où l'on décrète ces sept jeûnes, tout le monde se rend au cimetière, après avoir prié, y pleure et y adresse des supplications, ce qui signifie: “vous êtes morts comme si vous n'étiez pas revenus de vos [mauvais] chemins. Et pour chaque jeûne communautaire, décrété du fait de la détresse, on récite la prière de Néïla en tout lieu.
19. Si la pluie tombe, jusqu'à quand doit-elle tomber pour que la communauté arrête de jeûner ? Jusqu'à ce qu'elle s'insinue dans la profondeur de la terre en ruine sur [une profondeur d’]un téfa'h. Et deux téfa'h dans la terre moyenne. Et [la profondeur est de] trois téfa'h dans une terre labourée.
2. Puis, ils désignent parmi eux un sage ancien et s'assoient. S'il n'y a pas de sage ancien, ils désignent un sage. Si n'y a pas d'ancien, ni de sage, ils désignent un homme d'envergure, qui proclame des paroles de reproche: “chers frères, ce n'est pas le cilice [que nous portons], ni le jeûne qui permettent [d'obtenir le pardon de D.ieu], mais le repentir et les bonnes actions. Prenons exemple sur [la ville de] Ninive. Il n'est pas dit au sujet des habitants de Ninive, ‘et D.ieu vit leur sac et leur jeûne’, mais plutôt, ‘et D.ieu vit leurs actions’. Et dans la tradition, il est dit: ‘déchirez vos cœurs et vos vêtements’. Il continue [à parler de] ces sujets jusqu'à soumettre [le cœur des hommes] et jusqu’à ce qu'ils se repentissent pleinement.
3. Après avoir terminé ces paroles de reproche, ils se mettent à prier et désignent un ministre officiant apte à officier pour ces jeûnes-là. Et si celui qui a prononcé un discours de reproche est apte à officier, il le fait; sinon, ils désignent une autre personne [pour faire fonction de ministre officiant].
4. Qu'est-ce qu'un homme apte à officier durant ces jeûnes-là? Un homme qui a l'habitude d'officier, de lire la Thora, les Prophètes et les Hagiographes. Il doit avoir des enfants, une mauvaise situation financière, et une activité agricole. Il ne doit pas avoir d'enfant, de petit enfant ou de proche de son entourage ayant fauté. Plutôt, sa maison doit être exemptée de faute. Aucune médisance ne doit avoir été relatée à son propos durant sa jeunesse. Il doit être humble, et agréé par le peuple, être doux, et avoir une voix mélodieuse. Et s'il se trouve un ancien avec toutes ces vertus, cela est magnifique. [Toutefois, même] s’il n’est pas un ancien, il peut prier, dès lors qu’il possède toutes ces vertus.
5. Le ministre officiant commence à prier jusqu'à la bénédiction “Qui délivre Israël”. Il récite alors des [versets de] Zikhronot et des [verset de] Chofarot de sujet similaire à celui du malheur [qui risque de se produire]. Et il dit: “J'ai appelé D.ieu dans ma détresse, et Il m'a exaucé”, “Je lèverai mes yeux vers les montagnes…”, “Des profondeurs, je t'ai appelé, ô D.ieu”, “voici la prière du pauvre lorsqu'il se revêt…”.
6. Puis, il récite des supplications selon son aptitude, et dit: “Observe, ô D.ieu, notre pauvreté, accomplis notre combat, et délivre-nous promptement”. Il adresse des supplications et dit à la fin de celles-ci: “Celui Qui a exaucé Abraham sur le mont Moria vous exaucera et entendra vos supplications en ce jour, “Béni Tu es, ô D.ieu, Qui délivres Israël”.
7. Et il commence à ajouter six bénédictions, l'une après l'autre, et récite dans chacune d'elles des supplications et des versets de la tradition et des Ecrits saints selon son habitude, et conclut chacune de la manière suivante:
8. Dans la première, il conclut: “Celui Qui a exaucé Moïse et nos patriarches devant la mer rouge vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour. Béni Tu es, ô D.ieu, Qui se souviens de ce qui est oublié”.
9. Dans la seconde, il conclut: “Celui Qui a exaucé Josué par [en arrêtant] le soleil vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour. “Béni Tu es, ô D.ieu, Qui entends la sonnerie [du chofar]”.
10. Dans la troisième, il conclut: “Celui Qui a exaucé Samuel à Mitspa vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour. Béni tu es, ô D.ieu, Qui entends la supplication”.
11. Dans la quatrième, il conclut: “Celui Qui a exaucé Elie sur le mont Carmel vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour. Béni Tu es, ô D.ieu, Qui entends la prière.
12. Dans la cinquième, il conclut, “Celui Qui a exaucé Jonas dans les entrailles du poisson vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour. Béni Tu es, ô D.ieu, Qui réponds dans un moment de détresse”.
13. Dans la sixième, il conclut: “Celui Qui a exaucé David et Salomon son fils à Jérusalem vous exaucera et entendra la voix de vos supplications en ce jour, “Béni Tu es, ô D.ieu, Qui as pitié de la terre”. Et tout le peuple répond: Amen à chaque bénédiction, de la même manière que l’on répond à toutes les bénédictions.
14. Dans la septième, il dit: “Guéris-nous, ô D.ieu, et nous guérirons, etc.”, et termine la prière dans l'ordre, et on sonne des trompettes. C'est cet ordre qui est suivi partout.
15. Lorsqu'ils [les hommes] priaient selon cet ordre à Jérusalem, ils se rassemblaient sur le Mont du Temple devant la porte de l'Est, et priaient en suivant cet ordre. Lorsque le ministre officiant arrive à “Celui Qui a exaucé Abraham”, il dit: “Béni Tu es, Eterne-l notre D.ieu, D.ieu d'Israël, du monde au monde, Béni Tu es, ô D.ieu, Qui délivres Israël”, et ils [les fidèles] répondent: “Béni soit le Nom de Son règne glorieux à tout jamais”. Le bedeau de l'assemblée dit à ceux qui sonnent: “sonnez une tékia, enfants d'Aaron, sonnez une tékia!”. Le ministre officiant recommence alors et dit: “Celui Qui a exaucé Abraham sur le mont Moria vous exaucera et entendra vos supplications en ce jour ». Puis, les prêtres sonnent une tekia, un téroua, et une tékia.
16. Et de même, dans la seconde bénédiction, qui est la première des six qu'il ajoute, il conclut: “Béni soit l'Eterne-l D.ieu, D.ieu d'Israël du monde au monde, Béni Tu es, ô D.ieu, Qui se souviens de ce qui est oublié” et ils répondent: “Béni soit le Nom de Son règne glorieux à jamais”; Puis, le bedeau de l'assemblée leur dit: “sonnez une téroua, enfants d'Aaron, sonnez une téroua”. Le ministre officiant poursuit alors et dit: “Celui qui a exaucé Moïse et nos Pères devant la Mer Rouge vous exaucera et entendra vos supplications en ce jour ». Puis, ils [les prêtres] sonnent une téroua, une tékia, et une téroua.
17. Et de même pour chaque bénédiction, il dit pour l'une: “sonnez une tékia” et pour l'autre [la suivante] “sonnez une téroua” jusqu'à terminer toutes les sept bénédictions. Ainsi, les prêtres sonnent une fois tékia, et une téroua, puis une tékia, et une fois une téroua, une tékia, et une téroua [alternativement] sept fois. On ne suit cet ordre que sur la montagne du Temple. Et lorsque l'on sonne une tékia et une téroua, on sonne avec des trompettes et un choffar ensemble, comme nous l'avons expliqué.
18. A chaque endroit où l'on décrète ces sept jeûnes, tout le monde se rend au cimetière, après avoir prié, y pleure et y adresse des supplications, ce qui signifie: “vous êtes morts comme si vous n'étiez pas revenus de vos [mauvais] chemins. Et pour chaque jeûne communautaire, décrété du fait de la détresse, on récite la prière de Néïla en tout lieu.
19. Si la pluie tombe, jusqu'à quand doit-elle tomber pour que la communauté arrête de jeûner ? Jusqu'à ce qu'elle s'insinue dans la profondeur de la terre en ruine sur [une profondeur d’]un téfa'h. Et deux téfa'h dans la terre moyenne. Et [la profondeur est de] trois téfa'h dans une terre labourée.