Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
11 Chevat 5781 / 01.24.2021
Lois des Jeûnes : Chapitre Deux
1. Voici les malheurs qui concernent la communauté pour lesquels on jeûne et on sonne [des trompettes]: une agression de gentils contre des juifs, le glaive, une épidémie, une bête féroce [qui rôde dans la ville], les sauterelles, les criquets, l’inondation, la chlorose [des plantes], un éboulement [d'une maison qui s'est écroulée], les maladies, la nourriture, et la pluie.
2. Toute ville qui est proie à l'un de ces malheurs doit jeûner, et sonner [des trompettes] jusqu'à ce que ce malheur soit écarté. [Les habitants de] tous les entourages jeûnent, mais ne sonnent pas [des trompettes]. Toutefois, ils implorent la pitié pour eux [les habitants de cette ville]. Et en tout lieu, on n'implore pas la pitié [Divine] le Chabbat, comme nous l'avons expliqué, à l'exception [du manque] de nourriture pour lequel on implore, même le Chabbat. Cependant, on ne sonne pas de ce fait le Chabbat.
3. Pour une agression de gentils contre des juifs. Quel est le cas? Si des gentils viennent déclarer une guerre contre des juifs, leur prendre un impôt, leur voler une terre ou promulguer un décret même contre un mitsva légère, ils jeûnent et sonnent [des trompettes] jusqu'à être pris en pitié. Et [les habitants de] toutes les villes qui les entourent jeûnent, mais ne sonnent pas [de trompettes], si ce n'est pour se rassembler et leur venir en aide [des juifs en danger].
4. Pour le glaive. Quel est le cas? [Cela s'applique] même [pour] un “glaive de paix”, c'est-à-dire que si des gentils déclarent une guerre à d'autres gentils et passe par un lieu appartenant aux juifs, bien qu'il n'y ait pas de guerre entre eux et les juifs, c'est [considéré comme] un malheur, et on jeûne pour cela, ainsi qu'il est dit: “Aucun glaive ne passera dans votre terre”; on peut donc en déduire que la vue d'une guerre est [elle-même] un malheur.
5. Et pour l'épidémie. Qu'est-ce qu'une épidémie? Une ville qui compte cinq cents habitants et dans laquelle trois personnes meurent en trois jours consécutifs, c'est une épidémie. Si cela se passe en un jour ou en quatre jours, cela n'est pas une épidémie. Si elle [la ville] compte mille [habitants] et que six personnes meurent en trois jours consécutifs, c'est une épidémie. Si cela se passe en un jour ou en quatre jours, cela n'est pas une épidémie. Et de même [on définit la notion d'épidémie dans chaque ville] selon cette proportion [de 3/500 de la population qui meurt en trois jours]. Et les femmes, les enfants, et les personnes âgées ayant arrêté de travailler ne comptent pas parmi les habitants de la ville pour ce sujet [ce décompte].
6. Si une épidémie a lieu en Terre d'Israël, les autres diasporas jeûnent. Si une épidémie a lieu dans une région et que des convois vont et viennent de celle-ci vers une autre région, [les habitants de] toutes les deux [ces deux régions] jeûnent, bien qu'elles soient éloignées.
7. On ne jeûne du fait d'une bête féroce que lorsqu'elle est [considérée comme] envoyée [par les cieux]. Quel est le cas? Si elle apparaît en ville dans la journée, elle est [considérée comme] envoyée. Si elle apparaît dans le champ dans la journée, et qu’elle voit deux personnes et ne s'enfuie pas, elle est [considérée comme] envoyée. Et s'il [ce champ] est proche d'un marécage, et qu'elle [la bête féroce] voit deux hommes et les poursuit, elle est envoyée; si elle ne les poursuit pas, elle n'est pas [considérée comme] envoyée. Et si cela se passe [cette scène] dans un marécage, même si elle [la bête féroce] les poursuit, elle n'est pas [considérée comme] envoyée, à moins qu'elle les tue tous les deux et dévore l'un d'entre eux. Toutefois, si elle mange les deux [personnes] dans un marécage, elle n'est pas [considérée comme] envoyée, parce que c'est son lieu de résidence, et c'est du fait de sa faim qu'elle les a tués, non parce qu'elle est [considérée comme] envoyée.
8. Les maisons qui sont construites dans les déserts et les terres inhabitées, étant donné que ce sont des lieux où vivent des bêtes féroces, [c'est seulement] si elle [une bête féroce] monte sur le toit [d'une maison], et prend un enfant dans son berceau, [qu'on considère qu']elle est envoyée. Et si elle n'a pas encore atteint cette mesure, elle n'est pas envoyée [même si elle tue des hommes], car ce sont ces hommes qui se sont mis en danger, et qui sont venus habiter dans un lieu d'animaux féroces.
9. [Pour] les autres reptiles rampants et volants qui ont été envoyés et ont endommagé, comme les serpents et les scorpions, et il est inutile de dire les guêpes et les moustiques et ce qui leur ressemble, on ne jeûne pas et on ne sonne pas [des trompettes], mais on implore sans sonner.
10. Les sauterelles et les criquets, même si une seule aile apparaît dans toute la terre d'Israël, on jeûne et on sonne [des trompettes]. Et [on jeûne] du fait de [l'apparition de] la locuste [espèce de sauterelle], quel que soit le nombre. Mais pour la [sauterelle appelée] 'hagav, on ne jeûne ni ne sonne [de trompettes]; plutôt, on implore [D.ieu] seulement.
11. Pour l’inondation et la chlorose, [on jeûne] dès que cela commence à atteindre la récolte, même si cela commence par un endroit petit comme l'ouverture d'un four, on décrète un jeûne et on sonne [des trompettes].
12. Pour un éboulement. Quel est le cas? Si se multiplie dans la ville l'effondrement de murs solides qui ne sont pas situés proches d'un fleuve, c'est [considéré comme] un malheur et on sonne [des trompettes] de ce fait. Et de même pour le bruit et les vents qui font tomber des constructions et tuent [des hommes], on jeûne et on sonne [des trompettes].
13. Pour les maladies. Quel est le cas? Si une maladie atteint beaucoup de personnes dans la ville, comme la diphtérie, la gangrène et ce qui est semblable, et qu'elles meurent de cette maladie, c'est un malheur qui concerne la communauté, on décrète un jeûne et on sonne [des trompettes]. Et de même, un ??? humide est considéré comme la postule qui se propage et si cela se répand chez la majorité de la communauté, on implore et on sonne [des trompettes]. Par contre, pour une ??? sec, on implore seulement.
14. Pour la nourriture. Quel est le cas? Si le prix de certains produits commerciaux dont la majorité des habitants de la ville tirent leur subsistance a grandement baissé, comme les ustensiles en lin à Babylone, le vin et l'huile en Israël, et que le commerce a diminué au point que le vendeur doit vendre ce qui vaut dix [pièces] pour six [pièces] pour trouver un acheteur, c'est un malheur qui touche la communauté et on sonne [des trompettes] et on implore le Chabbat.
15. Pour la pluie. Quel est le cas? Si les pluies ont augmenté au point d'être pour eux [les habitants de la ville] une cause de malheur, ils prient de ce fait, car il n'y a pas de plus grand malheur que cela, que les maisons s’écroulent et que leurs maisons [des habitants] deviennent leur tombe. Et en Israël, on ne prie pas du fait des pluies trop nombreuses, car c'est une terre de montagne et les maisons sont construites avec des pierres; les nombreuses pluies sont donc bénéfiques pour eux et on ne jeûne pas pour enlever un bienfait.
16. Si une récolte pousse et que la pluie s'arrête, et que les pousses commencent à se dessécher, on jeûne et on implore jusqu'à ce que les pluies tombent ou jusqu'à ce que dessèchent les pousses [il est alors trop tard pour prier]. Et de même, si le temps de Pessa'h, qui est le temps du début de la pousse des arbres, arrive ou approche en Terre d’Israël et que les pluies ne sont pas [encore] tombées, on jeûne et on implore jusqu'à ce que tombent des pluies qui conviennent pour les arbres ou jusqu'à ce que passe leur temps [il est alors trop tard pour prier].
17. Et de même, si arrive le temps de Souccot, et que les pluies ne tombent pas suffisamment pour remplir des citernes, des fosses et des grottes, on jeûne jusqu'à ce que tombent suffisamment de pluies pour [remplir] les grottes. Et on jeûne pour les pluies à chaque fois qu'il n'y a pas d'eau à boire, même en été.
18. S'il y a une interruption de quarante jours entre les pluies en hiver, c'est une plaie de sécheresse, et on jeûne et on implore jusqu'à ce que tombent les pluies ou jusqu'à ce que passe leur temps [il est alors trop tard pour prier].
2. Toute ville qui est proie à l'un de ces malheurs doit jeûner, et sonner [des trompettes] jusqu'à ce que ce malheur soit écarté. [Les habitants de] tous les entourages jeûnent, mais ne sonnent pas [des trompettes]. Toutefois, ils implorent la pitié pour eux [les habitants de cette ville]. Et en tout lieu, on n'implore pas la pitié [Divine] le Chabbat, comme nous l'avons expliqué, à l'exception [du manque] de nourriture pour lequel on implore, même le Chabbat. Cependant, on ne sonne pas de ce fait le Chabbat.
3. Pour une agression de gentils contre des juifs. Quel est le cas? Si des gentils viennent déclarer une guerre contre des juifs, leur prendre un impôt, leur voler une terre ou promulguer un décret même contre un mitsva légère, ils jeûnent et sonnent [des trompettes] jusqu'à être pris en pitié. Et [les habitants de] toutes les villes qui les entourent jeûnent, mais ne sonnent pas [de trompettes], si ce n'est pour se rassembler et leur venir en aide [des juifs en danger].
4. Pour le glaive. Quel est le cas? [Cela s'applique] même [pour] un “glaive de paix”, c'est-à-dire que si des gentils déclarent une guerre à d'autres gentils et passe par un lieu appartenant aux juifs, bien qu'il n'y ait pas de guerre entre eux et les juifs, c'est [considéré comme] un malheur, et on jeûne pour cela, ainsi qu'il est dit: “Aucun glaive ne passera dans votre terre”; on peut donc en déduire que la vue d'une guerre est [elle-même] un malheur.
5. Et pour l'épidémie. Qu'est-ce qu'une épidémie? Une ville qui compte cinq cents habitants et dans laquelle trois personnes meurent en trois jours consécutifs, c'est une épidémie. Si cela se passe en un jour ou en quatre jours, cela n'est pas une épidémie. Si elle [la ville] compte mille [habitants] et que six personnes meurent en trois jours consécutifs, c'est une épidémie. Si cela se passe en un jour ou en quatre jours, cela n'est pas une épidémie. Et de même [on définit la notion d'épidémie dans chaque ville] selon cette proportion [de 3/500 de la population qui meurt en trois jours]. Et les femmes, les enfants, et les personnes âgées ayant arrêté de travailler ne comptent pas parmi les habitants de la ville pour ce sujet [ce décompte].
6. Si une épidémie a lieu en Terre d'Israël, les autres diasporas jeûnent. Si une épidémie a lieu dans une région et que des convois vont et viennent de celle-ci vers une autre région, [les habitants de] toutes les deux [ces deux régions] jeûnent, bien qu'elles soient éloignées.
7. On ne jeûne du fait d'une bête féroce que lorsqu'elle est [considérée comme] envoyée [par les cieux]. Quel est le cas? Si elle apparaît en ville dans la journée, elle est [considérée comme] envoyée. Si elle apparaît dans le champ dans la journée, et qu’elle voit deux personnes et ne s'enfuie pas, elle est [considérée comme] envoyée. Et s'il [ce champ] est proche d'un marécage, et qu'elle [la bête féroce] voit deux hommes et les poursuit, elle est envoyée; si elle ne les poursuit pas, elle n'est pas [considérée comme] envoyée. Et si cela se passe [cette scène] dans un marécage, même si elle [la bête féroce] les poursuit, elle n'est pas [considérée comme] envoyée, à moins qu'elle les tue tous les deux et dévore l'un d'entre eux. Toutefois, si elle mange les deux [personnes] dans un marécage, elle n'est pas [considérée comme] envoyée, parce que c'est son lieu de résidence, et c'est du fait de sa faim qu'elle les a tués, non parce qu'elle est [considérée comme] envoyée.
8. Les maisons qui sont construites dans les déserts et les terres inhabitées, étant donné que ce sont des lieux où vivent des bêtes féroces, [c'est seulement] si elle [une bête féroce] monte sur le toit [d'une maison], et prend un enfant dans son berceau, [qu'on considère qu']elle est envoyée. Et si elle n'a pas encore atteint cette mesure, elle n'est pas envoyée [même si elle tue des hommes], car ce sont ces hommes qui se sont mis en danger, et qui sont venus habiter dans un lieu d'animaux féroces.
9. [Pour] les autres reptiles rampants et volants qui ont été envoyés et ont endommagé, comme les serpents et les scorpions, et il est inutile de dire les guêpes et les moustiques et ce qui leur ressemble, on ne jeûne pas et on ne sonne pas [des trompettes], mais on implore sans sonner.
10. Les sauterelles et les criquets, même si une seule aile apparaît dans toute la terre d'Israël, on jeûne et on sonne [des trompettes]. Et [on jeûne] du fait de [l'apparition de] la locuste [espèce de sauterelle], quel que soit le nombre. Mais pour la [sauterelle appelée] 'hagav, on ne jeûne ni ne sonne [de trompettes]; plutôt, on implore [D.ieu] seulement.
11. Pour l’inondation et la chlorose, [on jeûne] dès que cela commence à atteindre la récolte, même si cela commence par un endroit petit comme l'ouverture d'un four, on décrète un jeûne et on sonne [des trompettes].
12. Pour un éboulement. Quel est le cas? Si se multiplie dans la ville l'effondrement de murs solides qui ne sont pas situés proches d'un fleuve, c'est [considéré comme] un malheur et on sonne [des trompettes] de ce fait. Et de même pour le bruit et les vents qui font tomber des constructions et tuent [des hommes], on jeûne et on sonne [des trompettes].
13. Pour les maladies. Quel est le cas? Si une maladie atteint beaucoup de personnes dans la ville, comme la diphtérie, la gangrène et ce qui est semblable, et qu'elles meurent de cette maladie, c'est un malheur qui concerne la communauté, on décrète un jeûne et on sonne [des trompettes]. Et de même, un ??? humide est considéré comme la postule qui se propage et si cela se répand chez la majorité de la communauté, on implore et on sonne [des trompettes]. Par contre, pour une ??? sec, on implore seulement.
14. Pour la nourriture. Quel est le cas? Si le prix de certains produits commerciaux dont la majorité des habitants de la ville tirent leur subsistance a grandement baissé, comme les ustensiles en lin à Babylone, le vin et l'huile en Israël, et que le commerce a diminué au point que le vendeur doit vendre ce qui vaut dix [pièces] pour six [pièces] pour trouver un acheteur, c'est un malheur qui touche la communauté et on sonne [des trompettes] et on implore le Chabbat.
15. Pour la pluie. Quel est le cas? Si les pluies ont augmenté au point d'être pour eux [les habitants de la ville] une cause de malheur, ils prient de ce fait, car il n'y a pas de plus grand malheur que cela, que les maisons s’écroulent et que leurs maisons [des habitants] deviennent leur tombe. Et en Israël, on ne prie pas du fait des pluies trop nombreuses, car c'est une terre de montagne et les maisons sont construites avec des pierres; les nombreuses pluies sont donc bénéfiques pour eux et on ne jeûne pas pour enlever un bienfait.
16. Si une récolte pousse et que la pluie s'arrête, et que les pousses commencent à se dessécher, on jeûne et on implore jusqu'à ce que les pluies tombent ou jusqu'à ce que dessèchent les pousses [il est alors trop tard pour prier]. Et de même, si le temps de Pessa'h, qui est le temps du début de la pousse des arbres, arrive ou approche en Terre d’Israël et que les pluies ne sont pas [encore] tombées, on jeûne et on implore jusqu'à ce que tombent des pluies qui conviennent pour les arbres ou jusqu'à ce que passe leur temps [il est alors trop tard pour prier].
17. Et de même, si arrive le temps de Souccot, et que les pluies ne tombent pas suffisamment pour remplir des citernes, des fosses et des grottes, on jeûne jusqu'à ce que tombent suffisamment de pluies pour [remplir] les grottes. Et on jeûne pour les pluies à chaque fois qu'il n'y a pas d'eau à boire, même en été.
18. S'il y a une interruption de quarante jours entre les pluies en hiver, c'est une plaie de sécheresse, et on jeûne et on implore jusqu'à ce que tombent les pluies ou jusqu'à ce que passe leur temps [il est alors trop tard pour prier].