Tout livre de Torah, qu’il soit manuscrit ou imprimé, est saint et on évitera de le déconsidérer de quelque manière que ce soit.
On ne le déchire pas : selon certaines opinions, cela serait transgresser une interdiction explicite de la Torah.
Un livre saint abîmé ne sera ni brûlé ni jeté dans l’eau : on le mettra dans une «Gueniza» en attendant de pouvoir l’enterrer.
On traite les livres avec soin pour éviter qu’ils ne s’abîment ou se salissent. En cas d’inondation (ou autre catastrophe), on sauvera d’abord les livres saints et ensuite seulement les affaires personnelles.
On peut écrire des ‘Hidouché Torah (des réflexions inspirées par l’étude de la Torah) dans les marges des livres saints mais pas des idées profanes ; de même, on n’arrachera pas les pages vides (au début ou à la fin d’un livre) pour s’en servir comme brouillon.
A priori, on ne pose pas un livre saint sur un endroit prévu pour s’asseoir mais a posteriori, c’est permis, à condition qu’on ne s’asseye pas sur cette chaise ou ce banc.
Celui qui étudie dans son lit veillera à surélever un peu son livre.
On ne s’appuie pas sur un livre ; on ne frappe pas un livre parce qu’on est en colère ou pour obtenir le silence dans une classe ou une assemblée.
On peut déposer un Séfer Torah (rouleau de la Torah) sur un ‘Houmach ; un ‘Houmach sur un autre ‘Houmach ; un ‘Houmach sur un livre de Na’h (Prophètes et hagiographes) mais pas l’inverse.
Si un livre se trouve par terre, on le ramasse et on l’embrasse.
On ne jette pas un livre, ni sur la table, ni à son ami : on le pose ou on le tend respectueusement.
On ne pose pas un livre à l’envers et, si cela arrive, on s’empresse de le remettre à l’endroit. On ne pose pas des livres par terre ou même sur un tapis car on risque de marcher dessus.
On n’insère aucun objet profane dans un livre sauf, éventuellement, ce qui pourrait servir de marque-page.
Certains préfèrent éviter de corner la page d’un livre saint pour indiquer où ils se sont arrêtés dans leur étude.
Si on interrompt son étude un certain temps, on ne laisse pas le livre ouvert mais on le ferme ou on le recouvre, au moins partiellement : en effet, si on laisse le livre ouvert, on risque d’oublier son étude.
On ne se déshabille pas dans une pièce où se trouvent des livres saints et on évite donc de changer ou d’habiller un bébé dans cette pièce à moins de cacher ces livres dans un double étui.
F. L. (d’après Rav Avraham Eliachvili)
Michpa’ha ‘Hassidit