Outre les lois agricoles, l'année de la Chemitta voit également l'annulation des dettes. C'est-à-dire : le prêteur n'a plus le droit de réclamer à l'emprunteur le remboursement d'un prêt (l'emprunteur peut néanmoins s'en acquitter de son plein gré...).
Cette loi risquait de se retourner contre les pauvres qu'elle était supposée protéger d'un endettement excessif, car les prêteurs éventuels pouvaient refuser de prêter de l'argent ; Hillel l'Ancien institua donc la procédure du «Prouzboul» dont voici le texte: “Haréni Mosser Lakhèm Kol Hovot Cheyèch Li, Chéégbé Otam Kol Zman Chéertsé” (“Je vous transmets tous les prêts que j’ai concédé, pour que je puisse les réclamer quand je le voudrais”).
Par cette phrase, le prêteur transfère au tribunal rabbinique le droit de récupérer ses dettes : en effet, il n'y a pas d'amnistie pour les dettes envers le tribunal rabbinique.
Il est recommandé de procéder au Prouzboul le mercredi, veille de Roch Hachana, en même temps que Hatarat Nedarim, l’annulation des vœux.
La veille de Roch Hachana de la septième année (donc cette année le 12 septembre 2007), chacun prononcera cette phrase du «Prouzboul» et pourra donc ainsi réclamer le remboursement des prêts qu'il a accordés.
F. L. (d’après Rav Yossef Ginsburgh)