Qu’est-ce qu’une Mezouzah ?
Une Mezouzah est un parchemin sur lequel un scribe qualifié a écrit à la main et avec une plume d’oie les deux premiers paragraphes du Chema (Deutéronome 6-4 à 9 et 11-13 à 21). Ce parchemin est ensuite roulé et, généralement, placé dans un étui étanche avant d’être fixé, en position inclinée, à droite de la porte quand on entre. Plusieurs lettres de la Mézouza possèdent des sortes de couronnes. Certains mots sont écrits avec des lettres en plus ou en moins : s’il y a une erreur sur une seule lettre, la Mézouza n’est pas cachère. De plus, le scribe doit tracer des lignes avant d’écrire la Mézouza.
Il est de coutume d’écrire un des Noms de D.ieu (Cha-Daye) à l’envers du parchemin.
Le parchemin est roulé de telle sorte que, quand on l’ouvre, on peut lire les mots dans l’ordre.
Une fois roulé, le parchemin est introduit dans un étui qui ne sera pas trop étroit afin que les lettres ne soient pas comprimées et que le parchemin ne soit pas déchiré.
Avant de fixer la Mézouza, on prononce la bénédiction :
«Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Méle’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Likboa Mézouza». Si on fixe plusieurs Mézouzot, on ne dira qu’une fois la bénédiction.
Une Mézouza protège son propriétaire (et sa famille) aussi bien quand il se trouve à l’intérieur que lorsqu’il sort de sa maison car elle lui rappelle l’Unité de D.ieu.
Son emplacement
On place une Mezouzah à la porte d’une résidence fixe, que ce soit une maison, un magasin, un atelier, un bureau et même, selon Rav S. Z. Auerbach, un mobile-home. On ne met pas de Mezouzah à l’entrée d’une Souccah ou d’une tente. On fixe une Mézouza à toutes les portes sauf celles des toilettes et de la salle de bain. On se renseignera auprès d’une autorité rabbinique compétente quant aux portes des caves, balcons, débarras etc… Il est préférable de clouer l’étui contenant le parchemin plutôt que de le coller sur le chambranle.
La porte qui nécessite la pose d’une Mezouzah doit avoir deux poteaux extérieurs et un linteau qui les relie au-dessus. Même s’il n’y a pas de porte mais qu’il y a “la forme d’une porte”, on mettra une Mezouzah. Pour tous les cas litigieux (caves, portails, balcon, débarras etc…), on se renseignera auprès d’un rabbin compétent.
Les femmes comme les hommes sont soumises à l’obligation de la Mezouzah et peuvent donc procéder à sa pose. Un garçon de moins de 13 ans et une fille de moins de 12 ans ne peuvent y procéder.
Que faire pendant les travaux ?
Lorsqu’on entreprend des travaux de peinture ou de rénovation, on veillera à ce que les ouvriers n’enlèvent pas la Mezouzah pour la remettre en place, qu’ils n’y mettent pas de peinture ou d’eau qui risquerait d’abîmer le parchemin et les lettres.
Il convient de faire régulièrement vérifier, par un scribe expert, que la Mezouzah est toujours “cachère”, que des lettres ne se sont pas effacées.
F. L. (d’après Rambam – Hil’hot Mézouza)