Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

25 Adar Alef 5782 / 02.26.2022

Lois relatives à l’impureté du cadavre : Chapitre Dix-sept

1. Une saillie [du fronteau] de la porte de la maison orientée vers le bas, et dont la hauteur au-dessus du sol est de douze téfah ou moins communique l’impureté [même s’il a une surface] minime, et il est évident que cela ne communique [l’impureté] que par ordre rabbinique. Et de même pour tout ce qui est semblable en ce qui concerne la transmission d’une telle impureté qui n’est pas dans un ohel d’un téfah, cela n’est que d’ordre rabbinique. Si elle [cette saillie] est située à plus de douze téfahim ou est orientée vers le haut, et de même, les couronnes et les gravures qui font saillies d’un bâtiment ne communiquent [l’impureté] que s’ils ont une surface d’un téfah [sur un téfah]. Et de même, une saillie au-dessus d’une porte, qui sort du linteau, même s’il y a un roseau à côté du linteau dans la largeur de la porte, cela ne communique [l’impureté] que s’il y a une surface d’un téfah [sur un téfah].

2. Une saillie qui entoure la maison et dépasse d’un téfah sur la porte communique l’impureté. Si elle dépasse de moins d’un téfah sur la porte, et une impureté se trouve à l’intérieur de la maison, les ustensiles qui sont en dessous [de la saillie] sont impurs. S’il y a une impureté en dessous [d’elle], elle ne communique pas l’impureté à la maison. Et il en est de même pour une cour entourée d’une excédra.

3. Soit une fenêtre faite pour un usage [général] et il y a une saillie au-dessus de cette fenêtre, même si elle a la largeur d’un pouce, elle communique l’impureté, à condition qu’elle soit à une hauteur de deux doigts ou moins de la fenêtre. Si elle est plus haute que deux doigts [de la fenêtre], elle ne communique l’impureté que si elle a une largeur d’un téfah. Une saillie au-dessus d’une fenêtre faite pour [laisser pénétrer] la lumière communique l’impureté [même s’il a une surface] minime, et quelle que soit sa hauteur. Le rebord extérieur d’une fenêtre sur lequel on s’appuie pour regarder [par la fenêtre] ne communique pas l’impureté [quand l’impureté est en dessous de lui]. S’il y a une saillie [sur la fenêtre et que l’impureté est en dessous du rebord], on considère le rebord comme s’il n’existait pas et la saillie supérieure communique l’impureté. Comment toutes ces saillies communiquent-elles l’impureté ? Si une impureté est en dessous de l’une d’elles, ou dans la maison, tout est impur, [ce qui est] dans la maison comme [ce qui est] en dessous de la saillie.

4. Soit deux saillies l’une au-dessus de l’autre, et chacune a une surface d’un téfah [sur un téfah], et il y a entre elles un espace d’un téfah, et une impureté est en dessous de la [saillie] inférieure, ce qui est en dessous d’elle seulement est impur. S’il y a une impureté entre elles, ce qui est entre elles seulement est impur. Si elle [l’impureté] est au-dessus de la [saillie] supérieure, ce qui est en face d’elle jusqu’au ciel est impur. Si la [saillie] supérieure dépasse [la saillie] inférieure d’un téfah et qu’une impureté est en dessous de la [saillie] inférieure ou entre elles, ce qui est en dessous d’elles et ce qui est entre elles est impur. Si elle [l’impureté] est sur la [saillie] supérieure, ce qui est en face d’elle jusqu’au ciel est impur. Si la [saillie] supérieure dépasse la [saillie] inférieure sur moins d’un téfah et qu’il y a une impureté en dessous d’elles, ce qui est en dessous d’elles et entre elles est impur. Si elle [l’impureté] est entre elles ou en dessous de la surface [de la saillie supérieure] qui dépasse [la saillie inférieure], ce qui est entre elles, et en dessous du reste [de la saillie supérieure qui dépasse la saillie inférieure], mais ce qui est en dessous de la [saillie] inférieure est pur. Si chacune d’elles a [une surface d’]un téfah [sur un téfah], et qu’il n’y a pas entre elles [un espace d’]un téfah, et il y a une impureté en dessous de la [saillie] inférieure, ce qui est en dessous d’elle seulement est impur. Si elle [l’impureté] est entre elles ou au-dessus de la [saillie] supérieure, ce qui est en face de l’impureté jusqu’au ciel est impur. Si elles n’ont pas [une surface d’]un téfah [sur un téfa’h], qu’il y ait entre elles [un espace d’]un téfah ou non, que l’impureté soit en dessous de la [saillie] inférieure, entre elles ou au-dessus de la [saillie] supérieure, l’impureté transperce et monte, et transperce et descend, parce qu’elle est écrasée [c'est-à-dire qu’elle n’a pas un espace d’un téfah]. Et de même, deux tentures à une hauteur d’un téfah l’une sur l’autre, [ou] les ustensiles ou les vêtements ou les planches de bois posés l’un sur l’autre, avec une impureté « écrasée » entre eux, si [l’ustensile au-dessus de] l’impureté est à une hauteur d’un téfah du sol, l’ustensile qui est au-dessus d’elle recouvre le trou d’un téfah et communique l’impureté à tous les ustensiles qui sont en dessous de lui. S’il y a des plaques de marbre, même si elles sont à une hauteur de mille coudées du sol, l’impureté transperce et monte et transperce et descend, parce qu’elles sont considérées comme le sol.

5. Des planches de bois dont les coins sont en contact, et qui sont à une hauteur d’un téfah du sol, et une impureté est en dessous de l’une d’elles, les ustensiles qui sont en dessous de la seconde sont purs, parce qu’elles [les planches] ne sont pas en contact sur un téfah, et celui qui touche cette seconde planche est considéré comme touchant des ustensiles ayant été en contact avec la tente d’un cadavre. Toutefois, tous les ustensiles dont nous avons dit qu’ils communiquent l’impureté et ne font pas séparation, si l’ustensile recouvre le cadavre, tous les ustensiles qui sont au-dessus de lui sont impurs, comme nous l’avons expliqué, et ils sont impurs en tant qu’ustensiles qui recouvrent un cadavre. Et même les ustensiles qui sont au-dessus qui ne sont pas en face de l’impureté sont impurs en tant qu’ustensiles qui ont été en contact avec des ustensiles qui ont recouvert un cadavre.

6. [Dans le cas d’]un tonneau [en argile] qui repose sur son fond à découvert, avec le volume d’une olive à l’intérieur ou en dessous face à son espace [intérieur], l’impureté transperce et monte et transperce et descend, et le tonneau est impur parce que l’impureté transperce d’en dessous et son espace intérieur devient impur. Si l’impureté est en dessous de l’épaisseur de la paroi [et non face à l’espace intérieur], l’impureté transperce et monte et transperce et descend, et le tonneau est pur. Et pourquoi le tonneau est-il pur ? Parce que l’impureté ne transperce pas son espace intérieur, mais sa paroi, et un récipient en argile ne contracte l’impureté que par son espace intérieur. Si une partie de l’impureté est en dessous de l’épaisseur de la paroi, et une partie est en dessous de son espace intérieur, l’impureté transperce et monte, et transperce et descend. Si les parois ont une surface d’un téfah [sur un téfah], il est entièrement impur [c'est-à-dire que tout ce qui touche le tonneau devient impur], et ce qui est en face de son ouverture est pur, parce que l’impureté s’étend aux parois seulement. Dans quel cas cela [cette règle dans ce dernier cas] s’applique-t-il ? Pour un tonneau pur. Néanmoins, s’il [le tonneau] est [déjà] impur ou s’il est situé à une hauteur d’un téfah du sol, ou est recouvert, ou est renversé sur son ouverture, et qu’une impureté est en dessous de lui, à l’intérieur ou au-dessus, tout est impur [même son espace intérieur], et celui qui le touche sur toute sa surface est impur. S’il est fermé hermétiquement et posé sur un cadavre, les aliments et les boissons qui sont à l’intérieur sont purs, et les ustensiles qui sont au-dessus sont impurs [parce qu’ils recouvrent le cadavre]. Des tonneaux qui sont posés sur leur fond ou sur leurs côtés à découvert, et se touchent sur un téfah et une impureté est en dessous de l’un d’eux, l’impureté transperce et monte, et transperce et descend, parce qu’elle est écrasée. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Pour des [tonneaux] purs. Mais s’ils sont impurs ou à une hauteur d’un téfah du sol et que l’impureté est en dessous de l’un d’eux, ce qui est en dessous de chacun d’eux est impur, car tout est considéré comme un seul ohel.