On estime à six millions le nombre de Juifs de par le monde… qui ne sont pas circoncis ! L’organisation «Brit Yossef Its’hak» s’engage à pratiquer la Brit Mila gratuitement, que ce soit pour un bébé, un adulte ou même une personne âgée (le record était : quatre-vingts ans !). Ainsi, de nombreux Juifs sont sauvés non seulement spirituellement mais même physiquement :

Appelons-le Guerchone (anciennement Grégory) : vingt ans, jeune immigré de Russie. Une fois sa judéité formellement établie, on lui donna rendez-vous un jeudi. Manque de sérieux ? Raison valable ? Toujours est-il que Guerchone ne se présenta que tard dans l’après-midi : le soleil se couchait, on ne pouvait plus effectuer la Brit Mila le jeudi.

L’opération fut donc repoussée au lendemain, vendredi. Guerchone se présenta à nouveau très en retard et fut donc circoncis quelques instants avant Chabbat. Vite rétabli, il pensait rentrer chez lui et passer un Chabbat sympathique avec ses amis, dans les quartiers «animés» de sa ville. On lui fit gentiment remarquer que transgresser Chabbat ne cadrait pas vraiment avec l’entrée dans l’alliance sacrée d’Avraham notre père et on lui proposa plutôt de passer Chabbat dans une Yechiva toute proche : il accepta, résigné.

Cependant, au fur et à mesure que les heures passaient, Guerchone fut obligé de reconnaître que ce Chabbat n’était pas aussi désagréable qu’il l’avait imaginé, que l’atmosphère de la Yechiva était bien sympathique, que les repas étaient copieux et excellents et qu’après tout, l’étude biblique et talmudique recelait des trésors de subtilités et d’enseignements intéressants.

Immédiatement après Chabbat, Guerchone écouta les informations puis retourna vers les bureaux de Brit Yossef Its’hak pour le suivi médical. Avant même de souhaiter «Chavoua Tov» (bonne semaine) aux responsables de l’organisation, il s’exclama : «Vous m’avez sauvé la vie !» Il s’avéra qu’il aurait normalement dû passer le Chabbat avec ses amis dans un lieu branché. Or, un terroriste s’y était fait exploser, entraînant dans la mort plusieurs camarades de Guerchone. Il avait échappé à un terrible attentat, grâce à la Brit Mila…

Jusqu’à présent, Brit Yossef Its’hak a effectué plus de trente deux mille circoncisions dans tous les pays. Gratuitement. Cependant les frais occasionnés par chaque Brit Mila peuvent s’élever à plusieurs milliers de dollars puisqu’il faut réquisitionner un Mohel, éventuellement le faire voyager dans les endroits les plus improbables, qu’il faut assurer des conditions d’hygiène maximum en bloc opératoire et qu’il faut, bien sûr, rémunérer un médecin, un anesthésiste et une équipe médicale.
L’organisation Brit Yossef Its’hak fonctionne uniquement grâce à des donateurs. On peut ainsi «acheter» le privilège d’être le «Sandak», celui qui tient l’enfant (ou l’adulte) pendant l’opération. Le «Sandak» prend en charge tous les frais de la Brit Mila. Cette immense Mitsva procure un très grand mérite et on a vu de nombreux Sandak récompensés bien vite, par la naissance d’un enfant, par le bonheur de rencontrer enfin la femme de leur vie, par la bénédiction dans la «Parnassa» (les finances…).

Nombreux sont les Rabbanim et les Chlou’him (émissaires du Rabbi) qui s’adressent à Brit Yossef Its’hak pour procéder à la Brit Mila de l’un ou l’autre de leurs fidèles ou qui leur envoie des donateurs. Un jour, l’un de ces Chlou’him discutait avec Rav Yaron Amit qui déclara, entre autres, que nombreux sont les Juifs dont la circoncision n’a pas été effectuée comme il convient et est donc problématique. Ce Chalia’h, âgé d’une cinquantaine d’années se mit à trembler : il était lui-même issu d’un Kibboutz. Après enquête auprès de sa mère, elle avait affirmé qu’un médecin local – non pratiquant – lui avait fait la circoncision. Inquiet, le Chalia’h demanda le jour même à être examiné et il s’avéra que la circoncision n’était pas cachère à 100 %. Ce Chalia’h annula immédiatement tous ses rendez-vous et supplia qu’on lui permette d’entrer le jour même complètement dans l’alliance d’Avraham notre père. Ce qui fut fait.

Après la Brit Mila, l’organisation Brit Yossef Its’hak propose au «nouveau venu dans le club» de mettre les Téfiline et donc de fêter en même temps sa Bar Mitsva. (On profite d’ailleurs aussi de cette journée pour, éventuellement, procéder au Pydione Habène, au rachat du premier-né). Enfin, on lui offre une paire de Téfiline, à la condition qu’il s’engage à les mettre chaque jour de semaine. D’où parviennent les fonds ? C’est une histoire remarquable !

Un homme d’affaires prospère, par ailleurs ‘Hassid de Loubavitch, habitant à l’étranger, se trouva un jour à la veille de la faillite. C’est alors que Rav Yaron Amit arriva dans sa ville et lui proposa de s’engager à financer une Brit Mila par mois, soit 250 £.

- Demain, je dépose mon bilan et tu me demandes une telle somme ? Je n’ai même plus de quoi subvenir aux besoins de ma famille ! Rav Yaron Amit l’encouragea néanmoins et l’homme, le cœur lourd, signa douze chèques pour l’année à venir, sans savoir comment ils seraient honorés.

Le lendemain, alors qu’il se dirigeait vers le tribunal pour se déclarer en faillite, il rencontra un homme d’affaires qu’il avait perdu de vue depuis longtemps.
Celui-ci lui proposa tout de go une affaire considérable… Inutile de préciser qu’il ne se rendit pas au tribunal.

Par contre, à peine trois mois plus tard, il s’engagea à financer une Brit Mila par semaine…

Six mois plus tard, il s’engagea pour une Brit Mila par jour !

Puis il rencontra un autre homme d’affaires, lui raconta son miracle personnel et, impressionné, son ami se proposer d’aider Brit Yossef Its’hak d’une autre manière : offrir une paire de Téfiline à tout homme nouvellement circoncis qui accepterait de les mettre chaque jour de semaine : celui-ci signerait un document, s’engagerait à restituer les Téfiline s’il ne parvenait pas à accomplir cette Mitsva chaque jour mais, jusqu’à présent, aucune paire de Téfiline n’a été rendue…

Une Mitsva entraîne une autre Mitsva…

‘Hadachot ‘Habad n°1301
traduit par Feiga Lubecki

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