רַחֲמָנָא דְּעָנֵי לַעֲנִיֵּי, עֲנֵינָא.

רַחֲמָנָא דְעָנֵי לִתְבִירֵי לִבָּא, עֲנֵינָא.

(סיום הסליחות)

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« D.ieu de miséricorde qui exauce les pauvres, exauce-nous !

D.ieu de miséricorde qui exauce les cœurs brisés, exauce-nous ! »

(Conclusion des Seli’hot)

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« Ra’hamana Déanei Laaniyei, Aneina.

Ra’hamana Déanei Litvirei Liba, Aneina. »

rahamana

« Il s’agit d’un nigoun de Nikolaïev, sur les paroles suivantes : « D.ieu Miséricordieux qui répond aux pauvres, exauce-nous ! D.ieu Miséricordieux qui répond aux cœurs brisés, exauce-nous ! ». Nous le chantons à la fin des Seli’hot, récitées durant les jours qui précèdent Roch Hachana, et également à la fin des Seli’hot du soir de Yom Kippour. »

(Sefer Hanigounim, tome 3, page 56, Nigoun 246)

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Le soir de Sim’hat Torah 5720 (1959), à une heure tardive de la nuit, le Rabbi se trouvait au centre de la synagogue, qui était littéralement bondée. Comme chaque année, il distribuait de la vodka à ceux qui avait pris la bonne décision d’ajouter un temps pour l’étude de la ‘Hassidout. Puis, soudain, le silence se fit dans toute la salle : le Rabbi enseignait un nouveau chant sur les paroles des Seli’hot. Il déclara alors :

« Ce nigoun est chanté tout d’abord doucement, et, par la suite, avec beaucoup de joie. Au début, il s’agit de supplications adressées à D.ieu, puis, au fur et à mesure que le chant se prolonge, la prière qu’on Lui adresse, et la conviction qu’Il nous exaucera grandissent sans cesse. En effet, lorsque l’on possède un « cœur brisé », alors l’on peut être certain qu’Il nous répondra favorablement. »

Lorsque le Rabbi termina d’enseigner ce nouveau chant, il demanda au Rav Moché Téléshevsky de répéter le nigoun. Rav Moché le chanta avec un air de cantor, comme à son habitude. Le Rabbi s’étonna et fit remarquer : « Cela correspond-il à un cœur brisé ?! »

Il poursuivit ensuite son explication concernant ce nouveau chant :

« Le Saint Béni Soit-Il, « Père Miséricordieux », et « Source de toute miséricorde », répond favorablement aux « pauvres », c’est-à-dire, ceux qui se trouvent en exil. En effet, un Juif doit toujours se trouver dans une situation de délivrance complète et véritable, cependant, un instant avant cela, il fait encore partie des « pauvres ». Il est certain qu’Il nous aidera, et qu’Il répondra favorablement à chacun d’entre nous, et à chaque membre du Peuple Juif, en particulier lorsque l’on chantera ce nigoun avec joie.

Ainsi, l’on accomplit les paroles du verset : « D.ieu se réjouira de Ses actions », et en conséquence, Il nous exaucera encore plus, spécialement en ce qui concerne le sujet le plus essentiel : la demande que nous formulons à D.ieu afin qu’Il amène la Délivrance complète et véritable, qu’Il « reconstruise le Temple rapidement, de nos jours », et c’est la raison pour laquelle l’on doit terminer ce chant avec joie et allégresse. »

Le Rav Yehouda Leïb Raskin, qui était présent à l’époque, raconte :

« Après que le Rabbi ait enseigné le nigoun « Ra’hamana », j’ai rencontré la Rabbanite ‘Hanna, la mère du Rabbi. Elle était curieuse de savoir quel nigoun avait enseigné le Rabbi, et me demanda de le chanter. J’ai donc chanté devant elle, en m’efforçant de ne pas faire d’erreur, bien que je ne le connaissais pas encore parfaitement. Dès que j’eus commencé le nigoun, elle déclara : « C’est le chant de mon père, Rabbi Méïr Chlomo, de mémoire bénie… »

Presque un an plus tard, après la récitation des Seli’hot de la même année (5720-1960), le Rabbi se retourna vers l’assemblée et entonna la seconde partie du nigoun « Ra’hamana » avec une joie intense.

Il en fut de même chaque année : lorsque l’on terminait de réciter les Seli’hot, la foule se mettait à chanter, et le Rabbi, de sa place, encourageait fortement le chant. Lors des dernières années, il sortait de la synagogue immédiatement après avoir terminé les Seli’hot, et, tout en quittant la salle, il encourageait le chant de « Ra’hamana ».

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