Le 3 Tamouz,
Hiloula du Rabbi de Loubavitch
mardi 9 juillet 2024
3 Tamouz, 30 ans
Un jour de Hilloula est toujours un moment essentiel, tant dans le calendrier juif que dans la conscience de chacun. Ce moment, qui marque le départ de ce monde d’un de nos maîtres, est celui où, d’année en année, l’âme concernée s’élève de degré en degré dans l’infini. Elle entraîne alors avec elle tous ceux qui sont fidèles, plus qu’à sa mémoire, à ses enseignements et aux actions qu’il a suscitées et encouragées. Le 3 Tamouz est le jour de la Hilloula du Rabbi, et cette année est la trentième que nous commémorons.
Il faut garder en tête que ce jour ne peut pas être vécu comme une simple journée ordinaire. Bien sûr, des milliers de personnes se rendent en ce jour sur son tombeau et l’atmosphère de présence spirituelle, d’attachement inaltérable y est sensible. Mais cela n’est certainement pas suffisant. Trente ans après l’événement, il nous appartient d’entreprendre une véritable introspection. Car le Rabbi ne nous a pas laissé un héritage, même riche et profond. Il nous a désigné un chemin à suivre. Fait d’ouverture à tous, d’amour du prochain, de diffusion de la connaissance et de partage du judaïsme, ce chemin a la qualité de toutes les choses éternelles. Il est là, au-devant de nous, de façon immuable et il continuera de l’être jusqu’à son aboutissement.
Cet aboutissement est celui que les hommes, et en particulier le Peuple juif, ont attendu depuis toujours : la venue du Machia’h, l’avènement de ce nouveau temps où tout prendra son plein sens avec la réalisation de l’intention ultime, la « demeure de D.ieu » ici-bas. Il ne s’agit pas ici d’un espoir fou ou d’un rêve évanescent. C’est d’une réalité à construire qu’il est question. Alors que le trentième 3 Tamouz passe sous nos regards, il nous appartient de nous élever avec lui et de parvenir enfin à ce but attendu. Nous en avons la force et, dans cet anniversaire, elle est encore accentuée. Au-delà du spectacle parfois affligeant que nous donne le monde, agir est pour nous une responsabilité et un devoir. Agir dans le sens que le Rabbi nous a enseigné et que nous portons en nous. Agir pour l’unité de notre peuple et pour notre unité collective avec D.ieu et sa Torah. Ainsi, nous accomplirons l’intention primordiale de la création et, très bientôt, nous serons tous dans le Temple reconstruit avec le Machia’h à notre tête.