Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
28 Tévet 5785 / 01.28.2025
Lois relatives à ceux qui contaminent la couche et le siège : Chapitre Onze
1. Nous avons déjà expliqué que les ignorants sont dignes de confiance concernant la pureté de la vache destinée à [l’eau] lustrale ; du fait de son statut strict, ils ne sont pas méprisants. Et de même, ils sont dignes de confiance en ce qui concerne la pureté du vin et de l’huile des libations : s’il [un ignorant] affirme qu’il est pur [pour les libations], il est présumé pur, [car] du fait de son statut strict, ils sont minutieux. Et de même, ils sont dignes de confiance en ce qui concerne la térouma durant la période [où les olives et la vendange sont pressées au] pressoir, parce que tous les gens se purifient ainsi que leurs récipients pour faire du vin et de l’huile en état de pureté. Une fois passée [la période] des pressoirs, ils ne sont pas dignes de confiance.
2. Un cohen auquel un ignorant a apporté un tonneau de vin ou d’huile de térouma [en-dehors de la période du pressoir] ne doit pas l’accepter, parce qu’il est présumé être impur. Si l’ignorant le laisse auprès de lui jusqu’à [la période du] prochain pressoir et lui apporte [au cohen], il l’accepte, bien qu’il sache qu’il provienne de l’an dernier, car ils [les sages] n’ont pas décrété d’impureté [sur les ignorants] pendant la période des pressoirs.
3. Un ignorant qui a fermé son pressoir à huile ou à vin au moment où les gens ont fini de fouler [les raisins et olives, c'est-à-dire quand la période du pressoir est terminée, alors qu’il lui restait des olives ou des raisins non pressés], et a immédiatement apporté la clef au cohen, bien qu’il [le cohen] ait attendu plusieurs jours après que soit passée [la période des] pressoirs, le cohen vient et il ouvre [le pressoir] en sa présence, et il le fait s’immerger [l’ignorant] et il presse [les raisins ou les olives], et prélève la térouma en état de pureté. Et s’il ne procède pas ainsi, il ne doit pas prendre la térouma [de l’huile ou du vin] d’un ignorant, [la térouma] des olives et des raisins qui ne sont pas aptes [à contracter l’impureté] qui ne reçoivent pas l’impureté.
4. Si l’ignorant lui apporte un tonneau de térouma les autres jours de l’année et lui dit : « j’ai désigné dans celui-ci [du vin] pour les offrandes [les libations] », même [s’il n’a désigné qu’]un révi’it, étant donné qu’il est digne de confiance en ce qui concerne la pureté [de la partie du vin destinée en] offrande, il est digne de confiance pour tout [le vin]. Même durant [la période] des pressoirs où les ignorants sont dignes de confiance concernant la térouma, ils ne sont pas dignes de confiance pour dire du récipient vide [dont ils ont versé le vin] qu’il est pur pour la térouma. Et de même, ils ne sont jamais dignes de confiance pour dire d’un récipient vide qu’il est pur pour les offrandes [les libations].
5. Quand un récipient contient du vin ou de l’huile et que l’on voit un ignorant qui le surveille pour en prélever des libations, il est digne de confiance concernant la pureté du récipient, même soixante-dix jours avant [la période] des pressoirs. Mais avant soixante-dix jours, il n’est pas digne de confiance. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Dans le reste de la terre d’Israël. Mais à Jérusalem, il est digne de confiance pour dire d’un récipient en argile vide qu’il est toujours pur pour les offrandes, qu’il s’agisse d’un petit ou d’un grand récipient, qu’il soit plein ou vide, il est digne de confiance en ce qui concerne le récipient, bien que les liquides qu’il contient soient [considérés] impurs. Même si son vêtement qui a le statut [de vêtement] foulé [par un zav] se trouve dans le récipient, le récipient est présumé pur pour les offrandes. Et pourquoi [les sages] ont-ils été indulgents à ce propos ? Parce qu’on ne fait pas de fournaises [pour fabriquer des poteries] à Jérusalem [à cause de la fumée].
6. Du côté intérieur [c'est-à-dire vers Jérusalem] par rapport à Modi’it [ville proche de Jérusalem], ils [les ignorants] sont dignes de confiance concernant les récipients en argile cuite. À l’extérieur par rapport à Modi’it, ils ne sont pas dignes de confiance. Et Modi’it même est parfois considérée comme l’extérieur et parfois considérée comme l’intérieur. Quel est le cas ? Si un ‘haver entre [dans Modi’it vers Jérusalem] et qu’un ignorant sort avec un récipient en argile dans la main, il est digne de confiance dans Modi’it pour dire qu’il [ce récipient] est pur pour les offrandes. Si les deux entrent ou que les deux sortent, il n’est pas digne de confiance jusqu’à ce qu’il soit à l’intérieur de Modi’it.
7. Soit un marchand de marmites qui a apporté des marmites et les a posées à l’intérieur de Modi’it, les acheteurs viennent et il [le marchant] déclare qu’elles [les marmites] sont pures ; s’il [une personne] achète une marmite et entre à l’intérieur [de Modi’it], elle [la marmite] est pure pour les offrandes mais non pour la térouma, comme nous l’avons expliqué. S’il a acheté une marmite et est sorti avec celle-ci à l’extérieur de Modi’it, elle est impure pour les offrandes comme pour la térouma ; bien que ce soient les mêmes marmites, et le même marchand, il n’est digne de confiance qu’à l’intérieur de Modi’it.
8. Quand on prend des récipients en argile cuite de la fournaise à n’importe quel endroit, ceux-ci sont purs, pour les offrandes et pour la térouma, et on ne soupçonne pas qu’un ignorant les a peut-être touchés, même si l’on se sert de la première rangée. [Et cela s’applique] bien que la fournaise soit ouverte et que la moitié [des récipients] aient déjà été retirés, car ils [les sages] n’ont pas décrété d’impureté sur les récipients qui sont dans le fourneau.
9. L’impureté de l’ignorant durant la fête de pèlerinage est considérée comme pure, car tous les juifs sont [considérés comme] ‘haver durant les fêtes de pèlerinage, et tous leurs ustensiles, leurs aliments et leurs boissons sont purs durant la fête de pèlerinage, parce que tous se purifient et montent [à Jérusalem] pour la fête. C’est pourquoi, ils sont dignes de confiance tous les jours de la fête pour les offrandes comme pour la térouma. Une fois la fête passée, ils reprennent leur statut d’impureté.
10. Celui qui ouvre son tonneau [de vin] durant la fête [pour le vendre au détail, et les acheteurs – parmi eux des ignorants – touchent le tonneau et les ustensiles], et celui qui commence sa pâte [pour la vendre] et la fête passe, le reste du tonneau et le reste de la pâte sont présumés impurs, car ils ont été en contact avec des ignorants. Et bien qu’ils les aient touchés durant une période où ils étaient considérés comme ‘haver, ils ne sont purs que durant les jours de la fête de pèlerinage.
11. Après la fête de pèlerinage, à l’issu du jour de fête, ils immergeaient tous les ustensiles qui se trouvaient dans le Temple, du fait du contact qu’ils avaient eu avec des ignorants durant la fête. C’est pourquoi, ils leur disaient : « ne touchez pas la table » [du Heikhal] au moment où ils la montraient à ceux qui étaient montés [à Jérusalem] pour la fête, afin qu’elle ne soit pas impure après la fête du fait de leur contact et qu’il soit nécessaire de l’immerger et d’attendre jusqu’au soir [pour qu’elle soit pure], alors qu’il est dit, concernant les pains de proposition : « devant Moi toujours » [il est défendu de laisser la table vide sans les pains de proposition]. Et tous les ustensiles devaient être immergés et il fallait attendre le coucher du soleil [pour qu’ils soient purs], à l’exception de l’autel d’or et de l’autel en cuivre parce que leur revêtement est comme annulé par rapport à eux [et eux-mêmes ne contractent pas l’impureté puisqu’ils sont faits en bois et sont immobiles].
12. Un ignorant qui dit : « je suis pur de l’impureté du cadavre » ou qui dit : « cet ustensile est pur de l’impureté du cadavre » est digne de confiance et n’a pas besoin de recevoir l’aspersion [de l’eau lustrale]. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si on l’a interrogé et qu’il a répondu qu’il pur. Toutefois, celui qui prend un ustensile sans précision de la propriété d’un ignorant doit craindre qu’il soit peut-être impur par un cadavre, et faire aspersion dessus le troisième et le septième [jour] comme pour tous les ustensiles qui ne trouvent à n’importe quel endroit à l’extérieur de Jérusalem, car ils [les sages] n’ont pas décrété d’impureté sur les ustensiles qui se trouvent à Jérusalem, comme cela sera expliqué concernant les cas de doute d’impureté.
2. Un cohen auquel un ignorant a apporté un tonneau de vin ou d’huile de térouma [en-dehors de la période du pressoir] ne doit pas l’accepter, parce qu’il est présumé être impur. Si l’ignorant le laisse auprès de lui jusqu’à [la période du] prochain pressoir et lui apporte [au cohen], il l’accepte, bien qu’il sache qu’il provienne de l’an dernier, car ils [les sages] n’ont pas décrété d’impureté [sur les ignorants] pendant la période des pressoirs.
3. Un ignorant qui a fermé son pressoir à huile ou à vin au moment où les gens ont fini de fouler [les raisins et olives, c'est-à-dire quand la période du pressoir est terminée, alors qu’il lui restait des olives ou des raisins non pressés], et a immédiatement apporté la clef au cohen, bien qu’il [le cohen] ait attendu plusieurs jours après que soit passée [la période des] pressoirs, le cohen vient et il ouvre [le pressoir] en sa présence, et il le fait s’immerger [l’ignorant] et il presse [les raisins ou les olives], et prélève la térouma en état de pureté. Et s’il ne procède pas ainsi, il ne doit pas prendre la térouma [de l’huile ou du vin] d’un ignorant, [la térouma] des olives et des raisins qui ne sont pas aptes [à contracter l’impureté] qui ne reçoivent pas l’impureté.
4. Si l’ignorant lui apporte un tonneau de térouma les autres jours de l’année et lui dit : « j’ai désigné dans celui-ci [du vin] pour les offrandes [les libations] », même [s’il n’a désigné qu’]un révi’it, étant donné qu’il est digne de confiance en ce qui concerne la pureté [de la partie du vin destinée en] offrande, il est digne de confiance pour tout [le vin]. Même durant [la période] des pressoirs où les ignorants sont dignes de confiance concernant la térouma, ils ne sont pas dignes de confiance pour dire du récipient vide [dont ils ont versé le vin] qu’il est pur pour la térouma. Et de même, ils ne sont jamais dignes de confiance pour dire d’un récipient vide qu’il est pur pour les offrandes [les libations].
5. Quand un récipient contient du vin ou de l’huile et que l’on voit un ignorant qui le surveille pour en prélever des libations, il est digne de confiance concernant la pureté du récipient, même soixante-dix jours avant [la période] des pressoirs. Mais avant soixante-dix jours, il n’est pas digne de confiance. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Dans le reste de la terre d’Israël. Mais à Jérusalem, il est digne de confiance pour dire d’un récipient en argile vide qu’il est toujours pur pour les offrandes, qu’il s’agisse d’un petit ou d’un grand récipient, qu’il soit plein ou vide, il est digne de confiance en ce qui concerne le récipient, bien que les liquides qu’il contient soient [considérés] impurs. Même si son vêtement qui a le statut [de vêtement] foulé [par un zav] se trouve dans le récipient, le récipient est présumé pur pour les offrandes. Et pourquoi [les sages] ont-ils été indulgents à ce propos ? Parce qu’on ne fait pas de fournaises [pour fabriquer des poteries] à Jérusalem [à cause de la fumée].
6. Du côté intérieur [c'est-à-dire vers Jérusalem] par rapport à Modi’it [ville proche de Jérusalem], ils [les ignorants] sont dignes de confiance concernant les récipients en argile cuite. À l’extérieur par rapport à Modi’it, ils ne sont pas dignes de confiance. Et Modi’it même est parfois considérée comme l’extérieur et parfois considérée comme l’intérieur. Quel est le cas ? Si un ‘haver entre [dans Modi’it vers Jérusalem] et qu’un ignorant sort avec un récipient en argile dans la main, il est digne de confiance dans Modi’it pour dire qu’il [ce récipient] est pur pour les offrandes. Si les deux entrent ou que les deux sortent, il n’est pas digne de confiance jusqu’à ce qu’il soit à l’intérieur de Modi’it.
7. Soit un marchand de marmites qui a apporté des marmites et les a posées à l’intérieur de Modi’it, les acheteurs viennent et il [le marchant] déclare qu’elles [les marmites] sont pures ; s’il [une personne] achète une marmite et entre à l’intérieur [de Modi’it], elle [la marmite] est pure pour les offrandes mais non pour la térouma, comme nous l’avons expliqué. S’il a acheté une marmite et est sorti avec celle-ci à l’extérieur de Modi’it, elle est impure pour les offrandes comme pour la térouma ; bien que ce soient les mêmes marmites, et le même marchand, il n’est digne de confiance qu’à l’intérieur de Modi’it.
8. Quand on prend des récipients en argile cuite de la fournaise à n’importe quel endroit, ceux-ci sont purs, pour les offrandes et pour la térouma, et on ne soupçonne pas qu’un ignorant les a peut-être touchés, même si l’on se sert de la première rangée. [Et cela s’applique] bien que la fournaise soit ouverte et que la moitié [des récipients] aient déjà été retirés, car ils [les sages] n’ont pas décrété d’impureté sur les récipients qui sont dans le fourneau.
9. L’impureté de l’ignorant durant la fête de pèlerinage est considérée comme pure, car tous les juifs sont [considérés comme] ‘haver durant les fêtes de pèlerinage, et tous leurs ustensiles, leurs aliments et leurs boissons sont purs durant la fête de pèlerinage, parce que tous se purifient et montent [à Jérusalem] pour la fête. C’est pourquoi, ils sont dignes de confiance tous les jours de la fête pour les offrandes comme pour la térouma. Une fois la fête passée, ils reprennent leur statut d’impureté.
10. Celui qui ouvre son tonneau [de vin] durant la fête [pour le vendre au détail, et les acheteurs – parmi eux des ignorants – touchent le tonneau et les ustensiles], et celui qui commence sa pâte [pour la vendre] et la fête passe, le reste du tonneau et le reste de la pâte sont présumés impurs, car ils ont été en contact avec des ignorants. Et bien qu’ils les aient touchés durant une période où ils étaient considérés comme ‘haver, ils ne sont purs que durant les jours de la fête de pèlerinage.
11. Après la fête de pèlerinage, à l’issu du jour de fête, ils immergeaient tous les ustensiles qui se trouvaient dans le Temple, du fait du contact qu’ils avaient eu avec des ignorants durant la fête. C’est pourquoi, ils leur disaient : « ne touchez pas la table » [du Heikhal] au moment où ils la montraient à ceux qui étaient montés [à Jérusalem] pour la fête, afin qu’elle ne soit pas impure après la fête du fait de leur contact et qu’il soit nécessaire de l’immerger et d’attendre jusqu’au soir [pour qu’elle soit pure], alors qu’il est dit, concernant les pains de proposition : « devant Moi toujours » [il est défendu de laisser la table vide sans les pains de proposition]. Et tous les ustensiles devaient être immergés et il fallait attendre le coucher du soleil [pour qu’ils soient purs], à l’exception de l’autel d’or et de l’autel en cuivre parce que leur revêtement est comme annulé par rapport à eux [et eux-mêmes ne contractent pas l’impureté puisqu’ils sont faits en bois et sont immobiles].
12. Un ignorant qui dit : « je suis pur de l’impureté du cadavre » ou qui dit : « cet ustensile est pur de l’impureté du cadavre » est digne de confiance et n’a pas besoin de recevoir l’aspersion [de l’eau lustrale]. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si on l’a interrogé et qu’il a répondu qu’il pur. Toutefois, celui qui prend un ustensile sans précision de la propriété d’un ignorant doit craindre qu’il soit peut-être impur par un cadavre, et faire aspersion dessus le troisième et le septième [jour] comme pour tous les ustensiles qui ne trouvent à n’importe quel endroit à l’extérieur de Jérusalem, car ils [les sages] n’ont pas décrété d’impureté sur les ustensiles qui se trouvent à Jérusalem, comme cela sera expliqué concernant les cas de doute d’impureté.