Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

16 Tévet 5785 / 01.16.2025

Lois relatives à l’impureté de la lèpre : Chapitre Quinze

1. Pour les taches des maisons, est prévu un enfermement de trois semaines, c'est-à-dire dix-neuf jours, car le septième compte pour l’une et pour l’autre [pour la première et pour la deuxième semaine] et le treizième jour compte pour l’une et pour l’autre [pour la deuxième et pour la troisième semaine]. Tu apprends donc que s’il y a besoin [de faire un enfermement de] trois semaines, il [le cohen] l’examine au septième, au treizième et au dix-neuvième jour. Et l’enfermement des maisons pendant trois semaines n’est pas explicitement mentionné dans la Thora, et de même, la majorité des lois concernant les taches des maisons relèvent de la tradition orale.

2. Et toutes les lois mentionnées dans la Thora et dans la tradition sont les suivantes : quand le cohen vient et examine la tache profonde verdâtre ou rougeâtre, comme nous l’avons expliqué, il l’enferme pendant sept jours. Même s’il la trouve a priori entièrement verdâtre ou rougeâtre, il l’enferme. Et, au septième [jour], il l’examine : si la tache a perdu de son éclat, et il est inutile de dire si elle a disparu, il gratte l’endroit de la tache seulement et la maison est pure. S’il trouve qu’elle [la tache] s’est maintenue et ne s’est pas étendue, il enferme [la maison] une seconde semaine, et l’examine au treizième [jour] : si la tache a perdu son éclat ou a disparu, il gratte l’endroit de la tache et purifie la maison avec les oiseaux. Et s’il trouve que la tache s’est étendue à la fin de la seconde semaine ou s’est maintenue, il enlève les pierres sur lesquelles se trouve la tache et racle le mortier [qu’il jette] en-dehors de la ville, et replâtre la maison et la ferme une troisième semaine. Et au dix-neuvième jour, il l’examine : si la tache est réapparue, ayant la taille de deux fèves, cela est [considérée comme] une expansion après replâtrage, et il démolit toute la maison. Et si la tache ne réapparaît pas, il purifie [la maison] avec les oiseaux. Et à chaque fois que réapparaît la tache avant qu’il l’ait purifiée avec les oiseaux, il doit démolir [la maison]. Et si une tache apparaît après qu’il l’ait purifiée avec les oiseaux, il l’examine comme si c’était la première fois. Et de même, si la tache s’étend à la fin de la première semaine, il enlève les pierres sur lesquelles se trouve la tache et gratte le mortier [qu’il jette] à l’extérieur de la ville, et replâtre la maison et la ferme une seconde semaine et l’examine : s’il y trouve une tache de la taille de deux fèves, cela est [considéré comme] une expansion après replâtrage et il démolit toute la maison. Et si la plaie ne réapparaît pas, il la purifie avec les oiseaux. Et à chaque fois que la tache réapparaît avant la purification avec les oiseaux, il doit démolir [la maison]. Et si elle apparaît après qu’il l’ait purifiée avec les oiseaux, il l’examine comme si c’était la première fois.

3. Lorsqu’il retire les pierres où se trouve la tache, il n’enlève pas moins de pierre, et il ne doit pas enlever les pierres d’un côté pour les mettre de l’autre côté, ainsi qu’il est dit : « et ils prendront d’autres pierres », ni enlever le mortier d’un côté et le mettre de l’autre côté, ainsi qu’il est dit : « et il prendra un autre mortier et replâtrera la maison ». Et il ne doit pas replâtrer avec de la chaux mais avec du mortier, ainsi qu’il est dit : « et il prendra un autre mortier ». Il ne doit pas apporter une pierre à la place des deux qu’il a enlevées, ni deux pierres à la place d’une enlevée, mais il en apporte deux à la place des deux [qu’il a enlevées], et il peut en apporter pour remplacer trois [pierres enlevées].

4. Si ce mur est mitoyen entre lui et son voisin, tous deux enlèvent [les pierres] et tous deux grattent le mortier et les deux apportent d’autres pierres, mais le propriétaire de la maison [où se trouve la tache] apporte à lui seul le mortier, ainsi qu’il est dit : « et il prendra un autre mortier et replâtrera [la maison] » ; son voisin ne s’occupe pas avec lui du plâtrage.

5. Une pierre qui se trouve dans un coin [dont une partie se trouve dans la maison atteinte d’une tache et une partie dans une autre maison], lorsqu’il l’enlève, il l’enlève entièrement, et lorsqu’il démolit, il démolit ce qui lui appartient et laisse intact [ce qui appartient] à son voisin. Et c’est un cas de doute, à savoir si la [partie de la] pierre de son ami est considérée comme une anse à la sienne.

6. Une maison où apparaît une tache et qui a un étage au-dessus, on considère [que] les poutres [appartiennent] à l’étage [et elles sont pures]. Si elle [la tache] apparaît à l’étage, on considère [que] les poutres [appartiennent] à la maison. S’il n’y a pas d’étage au-dessus, les pierres, le bois, et le mortier [du toit] sont tous démolis avec elle. Et sont préservés les briques [au-dessus de la poutre] et les cordes des fenêtres.

7. Quand on prend des pierres d’une maison fermée et qu’on les utilise dans la construction d’une autre maison pure, si la tache réapparaît dans la [maison] fermée, on enlève les [ces] pierres [utilisées] dans la [maison] pure. Si la tache apparaît sur les pierres [utilisées [dans la maison], la [première maison] fermée doit être démolie et la seconde maison [qui était pure], on la ferme du fait de cette tache comme le statut de toute maison où apparaît une tache pour la première fois.

8. Comment purifie-t-on la maison atteinte de plaie après enlèvement [des pierres] et replâtrage ? On apporte de l’eau chaude dans un récipient en argile et deux oiseaux, du bois de cèdre, de l’origan et de la laine écarlate comme pour la purification par l’eau décrite pour tout cas, si ce n’est que pour l’homme, il fait sept fois aspersion sur le dos de la main du lépreux, et pour la maison, il fait sept fois aspersion sur le linteau de la maison, et les autres rituels sont les mêmes.