Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

15 Tévet 5785 / 01.15.2025

Lois relatives à l’impureté de la lèpre : Chapitre Quatorze

1. La lèpre des maisons [consiste à ce qu’il y ait une tâche de] la taille de deux fèves l’une à côté de l’autre ; la plaie correspond donc à un rectangle dont la largeur correspond à la région du corps où poussent six poils, et la longueur à la région où poussent douze poils. [Une plaie] plus petite que cela dans une maison est pure. Et toutes les mesures sont une loi transmise oralement à Moïse sur le Sinaï.

2. Il y a trois signes d’impureté dans les maisons : l’apparence verte et [l’apparence] rouge, et l’expansion, et tous sont explicitement mentionnés dans la Thora. Deux apparences [de teinte différente] s’associent l’une avec l’autre. Et l’expansion [de la tache] : [quand elle est] juxtaposée [à la tache de base], [elle est un signe d’impureté même si elle est] de taille minime. [Et quand elle est] distincte [de la tache de base], [elle est un signe d’impureté si elle a] la taille d’une fève. Par contre, ce [la tache] qui est réapparaît après [que le mur ait été] replâtré doit avoir la taille de deux fèves.

3. Les taches de la maison ne communiquent l’impureté que si l’apparence de la tache est plus basse que le mur, ainsi qu’il est dit : « profonde » ; il faut qu’elle soit profonde dans le mur. [C’est seulement quand il y a une tache de] ces deux teintes [que] l’on ferme [la maison] ou que l’on confirme [l’impureté]. Et quand il a une expansion, on détruit [la partie du mur où se trouve la tache]. Et si elle s’étend après qu’il [le mur] ait été replâtré, on détruit toute la maison.

4. Lorsqu’une tache apparaît dans la maison, même un sage qui sait avec certitude que c’est une tache ne doit pas décréter [l’impureté] et dire : « il m’est apparu une plaie dans la maison », mais il dit au cohen : « il m’est apparu une plaie dans la maison ». Et le cohen ordonne de vider la maison, même les bottes de bois et les bottes de paille, puis, le cohen vient, entre et examine la tache.

5. Une maison obscure, on n’ouvre pas les fenêtres pour examiner la tache. Plutôt, si la tache n’est pas visible, cela est pur. Après que le cohen ait examiné la tache, il sort et se tient à côté du linteau de la maison, à côté du linteau, et ferme [la maison] confirme [l’impureté], ou exempte, ainsi qu’il est dit : « le cohen sortira de la maison (…) il fermera la maison » ; il ne faut pas qu’il ferme alors qu’il se trouve dans sa maison ou dans la maison où se trouve la tache, ni en dessous du linteau, mais à côté de la porte. Et s’il s’est tenu en dessous du linteau, ou s’il est parti chez lui et l’a enfermée [la maison, c'est-à-dire qu’il l’a déclarée enfermée, cf. ch. 1 note 2], elle [la maison] est [considérée comme] enfermée.

6. Une maison ne contracte l’impureté par les taches que si elle a une surface de quatre coudées sur quatre coudées ou davantage, et qu’elle a quatre murs, et est construite sur le sol avec des pierres, du mortier, et du bois, ainsi qu’il est dit : « ses pierres, ses bois, et son mortier » ; Par contre, s’il n’y a pas quatre coudées sur quatre, ou si elle est ronde, ou si elle a trois murs ou cinq, ou si elle est construite dans un bateau ou suspendue à quatre poutres [faisant saillie du toit de maisons], elle ne contracte pas l’impureté par les taches. Si elle est construite sur quatre piliers [à ses quatre coins], elle contracte l’impureté par les taches.

7. Combien de pierres doit-il y avoir ? Pas moins de huit : deux pierres dans chaque mur, afin que chaque mur soit susceptible d’être atteint d’une plaie, car une maison ne contracte l’impureté pas les taches que s’il apparaît [une tache] de la taille de deux fèves [qui s’étend] sur deux pierres, comme il est dit : « les pierres sur lesquelles il y a la tache ». Et combien de bois doit-il y avoir ? Suffisamment pour mettre en dessous du linteau. [Et quelle quantité] de mortier [doit-il y avoir] ? Suffisamment pour mettre entre les fentes [entre les assises de pierres, et entre les pierres et les poutres]. Mais s’il y a moins que ces mesures, elle ne contracte pas l’impureté par les taches.

8. Les briques et le marbre ne sont pas considérés comme les pierres. Une maison dont un côté est recouvert de marbre, un [côté recouvert] de pierres, un [côté recouvert] de briques et un [côté recouvert] de terre ne contracte pas l’impureté par les taches.

9. Une maison qui ne contient pas suffisamment de pierres et de bois, et dans laquelle apparaît une tache, puis, des pierres, du bois, et du mortier y sont ajoutés, est pure.

10. Quand une maison est couverte de semences, celles-ci sont annulées [c'est-à-dire qu’elles perdent leur statut d’aliment] ; étant donné qu’elle font office de bois, elles sont considérées comme du bois. Et si la maison devient impure, elles contractent avec elle [la maison] une forte impureté

11. [Les maisons de] Jérusalem et en-dehors de la Terre [d’Israël] ne contractent pas l’impureté par les taches, ainsi qu’il est dit : « sur une maison du pays de votre héritage » ; or, Jérusalem n’a pas été partagée entre les tribus. Et les maisons appartenant à des non juifs en terre d’Israël ne contractent pas l’impureté par les taches.

12. Celui qui achète des maisons des non juifs, on examine [toute tache] comme si elle était apparue maintenant.

13. Une maison dont une partie appartient à un non juif et une partie appartient à un juif, [ou dont] une partie est en terre [d’Israël] et une partie est à l’étranger ne contracte pas l’impureté par les taches, et les autres maisons en terre d’Israël contractent l’impureté par les taches, qu’elles soient teintes industriellement ou naturellement.

14. Une maison qui appartient à une femme, une maison qui appartient à des associés, une synagogue ou une maison d’étude où se trouve une demeure pour les officiants ou pour les disciples contractent l’impureté par les plaies.

15. Les murs d’une auge [c'est-à-dire où est suspendue une auge] et les murs de séparation [pour protéger les animaux du soleil] qui sont dans une maison ne contractent pas l’impureté par les taches.