Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

14 Tévet 5785 / 01.14.2025

Lois relatives à l’impureté de la lèpre : Chapitre Treize

1. Seuls les vêtements en laine ou en lin contractent l’impureté par les plaies [de lèpre], ou quand la chaîne ou la trame sont en laine ou en lin, et tous les vêtements en peau, qu’elle soit dure ou tendre. Et les feutres sont considérés comme des vêtements et contractent l’impureté par les plaies. Et les tentes contractent l’impureté par les plaies, qu’elles soient en laine ou en lin, ou en peau.

2. Tous les vêtements de laine et de lin contractent l’impureté par les plaies, à l’exception des vêtements des non juifs. Celui qui achète des vêtements des non juifs, on considère [une plaie qui est apparue avant comme si elle était apparue] maintenant. Un vêtement qui est fait d’un mélange de laine et de lin contracte l’impureté par

3. La laine de chameau et la laine de brebis filées l’une avec l’autre, si la majorité est [de la laine] de chameaux, elle ne contracte pas l’impureté par les plaies [de lèpre]. Et si la majorité est [de la laine] de brebis, elle contracte l’impureté par les plaies [de lèpre]. S’il y a une moitié de chaque, elle contracte l’impureté par les plaies. Et identique est loi s’appliquant au lin et au chanvre mélangés l’un avec l’autre. Et une chevrette, sa laine ne contracte pas l’impureté par les plaies [de lèpre]. Un vêtement dont la chaîne est en lin et la trame en chanvre ou dont la chaîne est en chanvre et la trame en lin ne contracte pas l’impureté par les plaies. Et de même, si la chaîne ou la trame est en lin ou en laine, et le reste est de la plume de chèvre, ou quelque chose de semblable, il ne contracte pas l’impureté par les plaies.

4. Une peau qui n’est pas travaillée ne contracte pas l’impureté par les plaies. Et de même, une peau qui n’a pas de forme avant qu’on en fasse des ustensiles ne contracte pas l’impureté par les plaies, ainsi qu’il est dit : « un ustensile en peau ». Et tous les ustensiles en peau, qu’ils soient ou non des récipients, contractent l’impureté par les plaies [de lèpre], quelle que soit leur taille.

5. Les peaux des animaux aquatiques [tels les poissons, les baleines, les dauphins…] ne contractent pas l’impureté par les plaies [de lèpre]. Si on y attache un produit qui pousse de la terre, même un fil ou une ficelle de laine ou de lin, ou de peau d’animal domestique ou sauvage tannée de taille minime et qu’on en fait des récipients, ils contractent l’impureté par les plaies, à condition qu’on les attache de la même manière que ce qui est considéré comme une attache pour les vêtements en ce qui concerne l’impureté.

6. Tout ustensile susceptible de contracter l’impureté par d’autres impuretés, bien qu’il ne contracte pas l’impureté en étant piétiné par un zav, parce qu’il ne sert pas comme couche ou comme siège, il contracte l’impureté par les plaies, par exemple la voile d’un bateau, un rideau, ??, les couvertures des rouleaux [de la Thora], la ceinture et les lanières de chaussures et de sandales qui ont une largeur de la taille d’une fève, ceux-ci et ceux qui sont semblables contractent l’impureté par les plaies [de lèpre], et il est inutile de dire [que cela s’applique] les autres ustensiles comme les couvertures et les oreillers. Une outre [en peau] et un sac [de berger en peau] sont examinés tels qu’ils sont [noués, bien que certaines parties soient cachées par les plis], et [une plaie] peut s’étendre de l’intérieur à l’extérieur ou de l’extérieur à l’intérieur [c'est-à-dire qu’elle était au départ d’un seul côté et s’est étendue à l’autre côté]. Et de même pour tout ce qui est semblable parmi les ustensiles en peau qui sont doublés.

7. Un drap plié, on défait les plis et on examine la plaie.

8. [Les fils filés pour] la chaîne et la trame, en laine ou en lin, contractent l’impureté par les plaies [de lèpre] dès qu’ils sont filés, bien que le lin n’ait pas été blanchi [en étant bouilli], et que la laine n’ait pas été trempée dans l’eau chaude [on ne bouillait pas la laine mais on la trempait simplement dans l’eau chaude]. Combien [de fil] doit-il y avoir sur la bobine de [fil] filé pour qu’il contracte l’impureté par les plaies ? La quantité nécessaire pour tisser trois [doigts] sur trois, la chaîne et la trame, qu’il soit entièrement la chaîne ou qu’il soit entièrement la trame. Si la bobine est une association de fils coupés [qui ne sont pas attachés mais sont posés l’un sur l’autre], elle ne contracte pas l’impureté par les plaies.

9. Deux bobines [de fil] qui sont attachées par un fil, et de même, la chaîne dont une partie est enroulée sur la poutre supérieure et une partie sur la poutre inférieure, et de même, deux parties d’une tunique liées par un fil, et la plaie apparaît dans l’une d’elles, la seconde est pure, bien qu’elles soient liées par un fil. Si la plaie apparaît dans le fil de la trame introduit dans la chaîne [avant qu’il soit battu contre le tissu à l’aide du battant] et dans [les fils de] la chaîne prêts [à l’emploi], bien qu’une partie de la plaie soit sur [le fil de la trame qui est déjà considéré comme une partie du] vêtement et une partie sur la chaîne, il est impur. Si la tache apparaît seulement sur [les fils de] la chaîne qui est prête à l’emploi, ce qui est tissé est pur. Si [la tache] apparaît sur la partie tissée seulement, la chaîne qui est prête à l’emploi est pure. Si elle apparaît sur le mouchoir, les franges doivent être brûlées. Si elle apparaît sur les franges, le mouchoir est pur. Si elle s’étend des franges au drap, le drap est impur.

10. Une tache qui apparaît sur une tunique ne contamine pas les ornements [il s’agit d’un tissu épais ou d’une bande dorée cousu sur le bord du vêtement] qu’il contient ; même si cet ornement consiste en de la line ou du lin, il est préservé [de l’impureté] et n’est pas brûlé.

11. Un vêtement [dont le statut est qu’il est] enfermé que l’on a coloré ou vendu à un non juif est pur. Et de même, s’il [ce vêtement dont le statut est qu’il est enfermé] se mélange à d’autres [vêtements], ils sont tous purs. Si on le coupe [ce vêtement « enfermé »] et qu’on en fait des morceaux inférieurs à trois [doigts] sur trois, il est pur et il est permis d’en tirer profit. S’il y a parmi ceux-ci un [morceau] qui a une surface de trois [doigts] sur trois et qu’une tache apparaît dessus, il est seul impur.

12. Un vêtement [dont l’état d’impureté est] confirmé qui se mélange avec d’autres [vêtements], tuos sont impurs et doivent être brûlés, même s’il y a en a un [qui se mélange] parmi dix milles. Et de même, si on l’a coupé en petits morceaux, ils sont impurs, et il est défendu d’en tirer profit.

13. Les vêtements, ou récipient en peau ou chaîne ou trame, qui sont enfermés ou confirmés en ce qui concerne l’impureté sont des pères d’impureté comme la personne atteinte d’affection lépreuse en tous points : ils contaminent par contact, en étant portés, et en étant introduit [dans une tente] et contaminent la couche et le siège même en dessous d’une pierre. Comment cela s'applique-t-il ? Un vêtement atteint d’une tache, de la chaîne ou de la trame ou un récipient en peau atteint d’une tache dont on introduit même le volume d’une olive à l’intérieur d’une maison pure, tout ce qui se trouve à l’intérieur de la maison – hommes et ustensiles – devient impur, et tous deviennent un premier degré d’impureté. Et de même, si une couche ou un siège sont posés en dessous d’une pierre et qu’on pose le volume d’une olive de ceux-ci au-dessus de la pierre, toute la couche ou le siège devient impur.

14. Une étoffe qui a [une surface de] trois [doigts] sur trois, bien qu’elle ne contienne pas le volume d’une olive, dès que sa majeure partie est introduite à l’intérieure d’une maison, cela la rend impure. S’il y a plusieurs fois le volume d’une olive, dès que le volume d’une olive est introduit dans la maison pure, cela la rend impure. Bien que toutes les mesures soient une tradition transmise oralement à Moïse sur le Sinaï, il est dit : « pour toute tache de tsaraat et de niétek, pour la tsaraat du vêtement et de la maison » ; il [ce verset] compare les plaies des hommes, les plaies des vêtements et des vêtements, or, la personne atteinte d’affection lépreuse est assimilée à un cadavre, ainsi qu’il est dit : « je t’en prie, qu’elle ne soit pas comme un mort » ; de même que le cadavre [communique l’impureté] par le volume d’une olive, ainsi, ceux-ci [contaminent] par le volume d’une olive.