Rambam 3 Chapitres

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

30 Mena'hem Av 5784 / 09.03.2024

Lois relatives à la manière d’offrir les sacrifices : Chapitre Sept

1. Il est un commandement positif de faire tous les sacrifices expiatoires conformément à la loi mentionnée dans la Thora. Comment procède-t-on pour le sacrifice expiatoire qui est consommé [par les cohanim] ? On égorge [l’animal] et on verse le sang, comme nous l’avons expliqué, on le dépèce et on enlève les parties destinées à être sacrifiées, que l’on sale et jette sur le feu. Et si l’on désire mettre ces parties dans un récipient pour les apporter sur l’autel, on peut le faire. Et le reste de la chair est consommé par les cohanim dans l’enceinte [du Temple].

2. Comment procède-t-on pour les sacrifices expiatoires qui sont consumés ? On [les] égorge et on asperge leur sang, comme nous l’avons expliqué. Puis, on les déchire et on retire les parties destinées à être sacrifiées, que l’on met dans un récipient [sacerdotal] ; on les sale et on les jette sur le feu. Et tout ce qui reste est sorti de la ville [Jérusalem], et on les coupe [les cadavre] de la même manière que pour l’holocauste de sa peau [c'est-à-dire sans toutefois les dépecer], et on les brûle au dépôt des cendres [défini au § 4].

3. Il y a trois endroits où se fait la combustion : dans l’enceinte, où sont brûlés les offrandes [de sainteté éminente] invalides, les parties sacrifiées des offrandes de moindre sainteté qui ont été invalidées et les taureaux et les boucs des sacrifices expiatoires consumés s’ils sont invalidés avant ou après l’aspersion [du sang], par exemple, s’ils deviennent impurs ou s’ils sont sortis de l’enceinte avant le temps [avant l’aspersion du sang] ou si la chair passe la nuit ou si les parties sacrifiées passent la nuit.

4. Le deuxième endroit est sur l’esplanade du Temple, et est appelé Bira ; c’est là que sont brûlés les sacrifices expiatoires [destinés à être] brûlés s’ils sont invalidés après avoir été sortis de l’enceinte. Et le troisième endroit est à l’extérieur de Jérusalem et est appelé « le dépôt des cendres » ; c’est là que sont brûlés les sacrifices expiatoires consumés lorsqu’ils sont brûlés conformément à la loi.

5. La combustion de tous les [sacrifices] brûlés est valide [faite] par un étranger [au sacerdoce] et la nuit. Et pour tout ce qui est brûlé en-dehors de l’enceinte, tout le bois est valide pour la combustion, même le foin et la paille, ainsi qu’il est dit : « sur les bois au feu » [c'est-à-dire] quelque soit [ce qui est utilisé pour] le feu. Et pourquoi le terme « bois » est-il mentionné [dans le verset] ? Pour exclure la chaux et la cendre chaude.

6. Comment procède-t-on pour le volatile [offert] en holocauste ? On rompt [son cou] au coin Sud-ouest, comme nous l’avons expliqué, en enfonçant l’ongle pour couper les signes ou la majorité de l’un d’eux, sans séparer la tête du corps. Et si on a séparé [la tête du corps], on invalide [l’holocauste] et on se voit infliger la flagellation, ainsi qu’il est dit : « il déchirera sa tête face à sa nuque et ne séparera pas », et on asperge de son sang sur la paroi de l’autel, en dessous du milieu, et reste du sang est exprimé [sur la paroi, de manière à couler] sur le soubassement, comme il est dit : « et le reste du sang sera exprimé sur le soubassement de l’autel » ; ce qui implique que l’aspersion se fait sur la paroi où les restes [du sang] sont exprimés sur le soubassement, ce qui est la paroi inférieure.

7. L’expression du sang du volatile [offert en] sacrifice expiatoire invalide [le sacrifice si elle est omise] et l’autel n’acquiert [de cette offrande] que le sang, et le reste est consommé par les cohanim mâles, comme la chair de l’animal offert en sacrifice expiatoire.

8. Comment saisit-on le volatile offert en expiatoire pour lui rompre [le cou] ? On saisit [de la main gauche] les deux pattes entre deux doigts [l’auriculaire et l’annulaire] et les deux ailes entre deux doigts [le majeur et l’index], on étend son cou sur la largeur des deux doigts et on le déchire ; ceci fait partie des tâches difficiles [à réaliser] dans le Temple. Et si on a changé et qu’on a saisi [l’animal] à un autre endroit, cela est valide.

9. Tout endroit de l’autel est valide pour déchirer [le cou du volatile], à condition que l’on asperge le sang en dessous du niveau du milieu de l’autel. Et si on a fait l’aspersion à un autre endroit, cela est valide, à condition que l’on ait aspergé [le sang] en dessous [du milieu, c'est-à-dire au bon endroit] un petit peu du « sang de l’âme » [c'est-à-dire le sang exprimé au moment de l’abatage, avec un teinte rougeâtre accentuée].

10. Il y a trois choses auxquelles servait le coin Sud-ouest au-dessus [de la ligne rouge, c'est-à-dire la paroi supérieure] et trois choses en dessous [de la ligne rouge, c'est-à-dire la paroi inférieure] : en dessous les volatiles [étaient offerts] en sacrifice expiatoire, les oblations [étaient présentées], les restes du sang des holocaustes, des sacrifices expiatoires consommés, des sacrifices de culpabilité et des sacrifices de paix étaient versés. Les trois [cérémonies où était utilisé] le niveau supérieur [du coin Sud-est étaient] : la libation de l’eau lors de la fête de Souccot, la libation du vin des libations [de la fête de Souccot], les volatiles [offerts] en holocauste [qui devaient normalement être offerts sur le coin Sud-est] lorsqu’il y avait trop de monde [au coin Sud-est] ; si le coin Sud-est ne peut pas les contenir [tous les cohanim], ils vont au coin Sud-ouest et y font [leur service].

11. Tout ce qui est monté sur l’autel est monté par la droite [c'est-à-dire que l’on monte par la rampe et que l’on tourne à droit du côté Sud-est], et on fait le tour [de l’autel] et on descend du côté gauche [de la rampe], à l’exception de ce qui est monté [sur l’autel] pour l’une de ces trois choses [citées ci-dessus dont la cérémonie se fait] au niveau supérieur de ce coin ; [celles-ci] sont montées et dirigées du côté gauche sur le coin et ils [les cohanim] font leur tâche et reviennent sur leurs pas. Pourquoi tournaient-ils à gauche ? Pour atteindre le côté Sud-ouest en premier, car s’ils tournaient à droite et faisaient tout le tour l’autel pour arriver au coin Sud-ouest, il était à craindre que l’eau ou le vin soient fumés ou que le volatile meure à cause de la fumée de l’autel.

12. C’est pourquoi, celui qui offre de l’eau ou du vin en libation, s’il fait le tour de l’autel, il ne doit rien avoir dans la main ; il commence à partir du coin Sud-est, puis [coin] Nord-est, Nord-ouest, et Sud-ouest sans ne rien avoir dans la main. Et lorsqu’il arrive [au coin] Sud-ouest, on lui donne ou le vin dans la main et il offre les libations. Et s’il ne [désire pas] faire le tour, il va du côté gauche [avec les libations ou le volatile dans la main, de la manière explicitée dans le paragraphe précédent], accomplit sa tâche et descend.

Lois relatives à la manière d’offrir les sacrifices : Chapitre Huit

1. Il existe une mesure de rigueur supplémentaire pour l’animal [offert en] sacrifice expiatoire par rapport aux autres offrandes, à savoir que si le sang de l’animal a été projeté du récipient qui a reçu le sang avant l’aspersion [du sang] sur un vêtement, il doit être lavé dans l’eau dans l’enceinte, ainsi qu’il est dit : « et si on en asperge le sang sur un vêtement, celui sur lequel il sera aspergé, tu le laveras dans un endroit saint ».

2. Les vêtements [tissus tissés d’une surface minimale de trois doigts sur trois doigts], les peaux tendres, la toile à sac doivent être lavés [s’ils ont des projections de ce sang]. Par contre, les peaux dures sont considérées comme du bois, et on gratte le sang qui se trouve dessus, qu’il s’agisse du sang d’un sacrifice expiatoire [destiné à être] consommé ou [destiné à être] brûlé, mais non le sang d’un volatile [offert en] sacrifice expiatoire, ainsi qu’il est dit : « [à l’endroit où] sera égorgé le sacrifice expiatoire », le verset se réfère à ce [l’animal qui est] égorgé et non à celui [le volatile] qui est déchiré.

3. Le sang d’un sacrifice expiatoire qui a été invalidé n’a pas besoin d’être nettoyé [sur un tissu], qu’il [le sang] ait eu un temps de validité ou non. Qu’est-ce que [le sang] qui a eu un temps de validité ? Celui qui a passé la nuit, qui est devenu impur ou qui a été sorti de l’enceinte [c'est-à-dire qu’il était valide lors de l’aspersion du sang]. Qu’est-ce qu’un [sacrifice] qui n’a pas eu de temps de validité ? Ce [le sang] qui a été invalidé durant l’abatage rituel ou durant l’aspersion du sang.

4. Ne doit être lavé que l’endroit du sang, à condition qu’il soit sur un récipient [c'est-à-dire pas seulement un tissu] susceptible de contracter l’impureté, pouvant être lavé. Par contre, s’il [le sang] est projeté sur un récipient en bois ou en métal, il n’a pas besoin d’être lavé, parce qu’ils [de tels récipients] ne peuvent pas être lavés, mais on gratte [l’endroit du sang] seulement.

5. S’il [le sang] est projeté sur une peau de poisson, elle n’a pas besoin d’être lavée, parce qu’elle n’est pas susceptible de contracter l’impureté. Par contre, s’il est aspergé sur la peau d’un animal, [la règle suivante est appliquée :] si elle [la peau] n’a pas été dépecée, elle ne doit pas être lavée. Si elle a été dépecée, elle doit être lavée, car bien qu’elle ne contracte pas d’impureté à l’instant présent, elle est susceptible de contracter l’impureté lorsqu’elle sera tannée.

6. S’il [le sang] est projeté du cou [de l’animal] sur un tissu, ou [s’il est projeté] du coin de l’autel, ou si le sang est renversé sur le sol et qu’on le recueille et qu’il en est projeté sur un tissu, il n’a pas besoin d’être nettoyé, ainsi qu’il est dit : « et qui aspergera de son sang » ; n’est concerné que le sang qui a été reçu dans un récipient sacerdotal, qui est valide pour l’aspersion et qui contient la quantité nécessaire à l’aspersion.

7. Si l’on fait les quatre aspersions [de sang sur l’autel] et que des restes de sang sont ensuite projetés du récipient sur un tissu, il ne doit pas être lavé, bien que les restes n’aient pas encore été versés sur le soubassement. Et de même pour les sacrifices expiatoires consumés.

8. S’il [le sang] est projeté de son doigt après une aspersion, il [le tissu ou le récipient en contact avec ce sang] n’a pas besoin d’être lavé, car les restes de sang sur le doigt sont invalides pour l’aspersion.

9. Si [du sang] est projeté d’un vêtement à un autre, le second n’a pas besoin d’être lavé. S’il [le sang] est projeté sur un vêtement impur, il n’a pas besoin d’être lavé. Si le sang de l’offrande expiatoire est projeté sur un vêtement et que du sang profane est projeté sur le sang de l’offrande expiatoire, il doit être lavé. Par contre, si du sang profane (ou même du sang d’un holocauste) est projeté en premier lieu, puis, que du sang d’un sacrifice expiatoire est projeté dessus, il ne doit pas être lavé, parce qu’il [le sang du sacrifice expiatoire] n’y a pas été absorbé.

10. Lorsque l’on nettoie l’endroit du sang, on le nettoie dans l’eau convenablement, jusqu’à ce qu’il n’en reste aucune trace. Et toutes les sept substances que l’on applique sur une tâche de sang [pour déterminer s’il s’agit d’une tâche de sang d’une femme nidda] sont appliquées sur le sang du sacrifice expiatoire, à l’exception de l’urine, car on n’introduit pas d’urine dans le Temple.

11. Un récipient d’argile dans lequel a été cuit un sacrifice expiatoire qui est consommé doit être détruit dans l’enceinte. Et un récipient en métal qui a servi à la cuisson doit être nettoyé et rincé à l’eau dans l’enceinte, ainsi qu’il est dit : « un récipient en argile dans lequel il serait cuit sera brisé » ; bien qu’il ne soit pas mentionné [explicitement que ceci soit avoir lieu] dans un endroit saint, le statut est le même que pour le lavage : de même que le lavage [se passe dans un endroit] saint, ainsi, le cassure d’un récipient en argile et le rinçage et nettoyage d’un récipient en métal [ont lieu dans un endroit] saint. La loi est la même pour un récipient qui a été l’objet de la cuisson et un récipient dans lequel on a versé un [liquide] brûlant.

12. Le nettoyage se fait à l’eau chaude et le rinçage à l’eau froide . [La Thora dit explicitement] « dans l’eau », ce qui exclut le vin et le mélange [de vin et d’eau] et les autres boissons. Le nettoyage et le rinçage se font comme le nettoyage et le rinçage d’un verre [c'est-à-dire que l’on n’est pas obligé de s’appliquer à ce qu’il ne reste plus aucune trace]. Une broche et un grill, on les immerge dans l’eau bouillante sur le feu, et on les rince.

13. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si on a cuit dans ceux-ci [ces récipients] après que le sang ait été aspergé conformément à la loi. Par contre, si on a cuit avant l’aspersion du sang ou si on a cuit la chair d’un sacrifice expiatoire [destiné à être] consumé, il ne doit pas être nettoyé et rincé. Si on a cuit dans une partie du récipient, il doit entièrement être nettoyé et rincé.

14. Si la chair est cuite dans l’espace d’un four en argile, il y a doute s’il doit être brisé, étant donné qu’elle [la chair] y a été cuite ou s’il ne doit pas être brisé, étant donné qu’il n’a pas eu de contact [entre le four et la chair]. Et ceci ne concerne pas seulement les sacrifices expiatoires ; plutôt, tous les ustensiles que l’on utilise à chaud pour les offrandes, qu’il s’agisse d’offrandes de sainteté éminente ou d’offrandes de moindre sainteté, doivent être nettoyés et rincés à la fin du repas [avant que les résidus soient notar]. Et de même, la broche et le grill sont immergés [dans l’eau bouillante] à la fin du repas. On ne les laisse pas jusqu’au moment du second repas, mais dès qu’on termine de manger, on immerge la broche et le grill dans l’eau bouillante et on nettoie et rince les [autres] ustensiles, qu’ils soient en métal ou en argile, sauf dans le cas du sacrifice expiatoire où l’on brise les récipients en argile [utilisés pour la cuisson ou pour déposer un liquide bouillant]. Et on peut continuer à cuire plusieurs fois dans un récipient de métal ou d’argile jusqu’à la fin du repas où l’on nettoie et l’on rince [les récipients en métal et en argile pour toutes les offrandes, à l’exception des offrandes expiatoires, pour lesquelles les récipients en argile doivent être brûlés].

15. Les récipients faits d’excréments, de pierres ou de terres [sans avoir été façonnés au four comme des récipients en argile] n’ont pas besoin d’être nettoyés et rincés, même dans le cas d’un sacrifice expiatoire ; plutôt, il suffit de les rincer.

16. Il est dit, au sujet du sacrifice expiatoire : « tout ce qui touchera sa chair deviendra saint », c'est-à-dire qu’il prend le même statut : s’il [le sacrifice expiatoire] est invalide, ce qui le touche est invalide [et impropre à la consommation]. Et s’il est valide, ce qui le touche est consommé suivant les mêmes [règles] et la même sainteté. (16) Dans quel cas cela s’applique-t-il ? S’il [l’aliment qui a touché le sacrifice expiatoire] a absorbé [de sa substance]. Mais s’il a simplement touché sans absorber [sa substance], il [cet aliment] ne devient pas saint. Et la loi est la même pour le sacrifice expiatoire et pour les autres offrandes de sainteté moindre ou éminente, comme il est dit : « ceci est la loi de l’holocauste, de l’oblation ».

17. Si sa chair touche une gaufrette et est absorbée en partie à l’intérieur de celle-ci, elle ne devient pas entièrement sainte, mais on coupe [simplement] la partie qui a absorbé [la substance du sacrifice].

18. Un récipient où l’on a cuit des offrandes et des produits profanes ou des offrandes de sainteté éminente et des offrandes de moindre sainteté, s’il [le produit le plus saint] est en proportions suffisantes pour donner du goût , le tout a le statut du [produit ayant le statut le] plus sévère, et le récipient doit être nettoyé et rincé. Et si l’un ne donne pas de goût à l’autre, les [produits ayant un statut plus] léger ne sont pas consommés comme les [produits ayant un statut plus] sévère, et n’ont aucune similitude [dans les lois qui leurs sont appliquées]. Néanmoins, le récipient doit être nettoyé et rincé.

19. Un tissu sur lequel a été projeté du sang d’un sacrifice expiatoire et qui a été sorti de l’enceinte [du Temple], on le rentre dans l’enceinte et on le lave à cet endroit. S’il devient impur à l’extérieur de l’enceinte, comment procède-t-on ? On le déchire, afin qu’il devienne pur, puis on l’introduit et on le lave à l’intérieur. Et il faut laisser intact [une surface correspondant à] un mouchoir, parce qu’il est dit : « un vêtement [sur lequel du sang sera aspergé] » ; [par conséquent,] il faut nettoyer un vêtement [et non un tissu qui n’a pas la mesure minimale d’un vêtement]. Et bien qu’il soit impur par ordre rabbinique [c'est-à-dire qu’il n’est pas complément purifié en étant déchiré] du fait de la surface égale à celle d’un mouchoir qui est restée intacte, dès lors qu’il est déchiré sur sa majorité, il est pur d’après la Thora et il est permis de l’introduire dans le Temple pour laver le sang.

20. [Dans le cas de] la robe [du grand prêtre] sur laquelle du sang a été projeté, qui a été sortie et est devenue impure à l’extérieur, comment doit-on faire, puisque celui qui la déchire se voit infliger la flagellation, comme nous l’avons expliqué ? On introduit [au fur et à mesure] une surface inférieure à trois doigts [sur trois doigts de la partie tachée] et on la lave à l’intérieur [petit à petit], et après que tout le sang ait été enlevé petit à petit, on l’immerge à l’extérieur.

21. Un récipient en argile dans lequel on a cuit une offrande expiatoire qui a été sorti à l’extérieur [de l’enceinte], on le rentre et on le brise à l’intérieur. S’il devient impur à l’extérieur, il fait un trou de taille égale à une petite racine afin qu’il devienne pur, puis on le rentre et on le brise à l’intérieur. Et si on fait que un plus grand trou que cela, on ne le brise pas à l’intérieur, car cela n’a pas le statut d’un récipient, et on ne brise à l’intérieur que les récipients. Et de même, un récipient en métal dans lequel on a cuit et qui a été sorti de l’enceinte, on le rentre pour le nettoyer et le rincer à l’intérieur. S’il devient impur à l’extérieur, on le diminue [c'est-à-dire que l’on fait un trou] suffisamment pour qu’il devienne pur, et on le rentre à l’intérieur. Puis, on le refaçonne de manière à boucher le trou et qu’il reprenne la forme normale des récipients. Enfin, on le nettoie et on le lave dans l’enceinte, comme il est dit : « et si c’est dans un récipient en cuivre, etc. » ; on ne nettoie à l’intérieur que des récipients.

Lois relatives à la manière d’offrir les sacrifices : Chapitre Neuf

1. Il est un commandement positif de procéder pour toutes les offrandes de culpabilité conformément à la loi mentionnée dans la Thora. Comment procède-t-on pour les offrandes de culpabilité ? Qu’il s’agisse d’une offrande de culpabilité certaine ou incertaine, on abat [l’animal] et on asperge le sang, comme nous l’avons expliqué. On dépèce [l’animal] et on extrait les parties sacrifiées [sur l’autel], on les sale et on les jette sur le feu. Et si on désire apporter [les parties sur l’autel] au moyen d’un récipient, on peut le faire, et le reste de la chair est consommé par les cohanim comme les sacrifices expiatoires.

2. L’aspersion de sang de l’offrande de culpabilité d’une personne atteinte d’affection lépreuse se fait différemment, comme cela sera expliqué dans les lois sur ceux auxquels il manque l’expiation [avant l’offrande d’un sacrifice]. Néanmoins, les autres pratiques, l’aspersion du sang sur l’autel et la consommation sont en tous points similaires aux autres offrandes de culpabilité.

3. La cérémonie de tous les sacrifices de paix conformément à la loi est un commandement positif. Ils sont de quatre sortes : la première est les sacrifices de paix communautaires et les trois [autres] sont des offrandes individuelles.

4. Comment procède-t-on pour les sacrifices de paix communautaires ? On abat [l’animal] et on asperge le sang, comme nous l’avons expliqué. On dépèce [l’animal] et on extrait les parties sacrifiées, que l’on sale et que l’on brûle, et le reste est consommé par les cohanim mâles dans l’enceinte [du Temple] comme les sacrifices expiatoires et les sacrifices de culpabilité, parce que ce sont des offrandes de sainteté éminente, comme nous l’avons expliqué.

5. Les offrandes de paix individuelles sont de trois sortes : la première est celle qui est offerte en sacrifice de paix sans [être accompagnée de] pain, par exemple les offrandes de paix la fête et de joie ; celles-ci sont appelées les sacrifices de paix. La seconde est les sacrifices de paix offerts avec du pain en vœu ou en offrande volontaire, qui sont désignés comme « sacrifices de reconnaissance », et ce pain est appelé « le pain du sacrifice de reconnaissance ». La troisième sorte [d’offrandes de paix] sont les offrandes de paix qu’offre le nazir au terme de son naziréat, et elles [ces offrandes de paix] sont accompagnées de pain et sont appelées « le bélier du nazir ».

6. Comment se passe la cérémonie de ces trois [offrandes] ? On abat [l’animal] et on asperge le sang, comme nous l’avons expliqué, on dépèce [l’animal] et on extrait les parties sacrifiées. Puis, on ouvre la chair, et on sépare la poitrine et la jambe droite, et on donne les parties sacrifiées, ensemble avec la poitrine et la jambe sur les mains propriétaires, et le cohen pose sa main en dessous des mains des propriétaires, et balance le tout devant D.ieu du côté Est. Et de même, tout balancement a lieu du côté Est.

7. Comment procède-t-on au balancement ? On étend [les bras] et on les ramène vers soi [dans les quatre directions], et on les lève et on les baisse. Et si l’offrande est un sacrifice de reconnaissance, on prend un dixième du pain qui l’accompagne, que l’on met avec la poitrine, la jambe et les parties sacrifiées et on fait le balancement du tout su les mains des propriétaires, comme nous l’avons expliqué.

8. Comment les dispose-t-on dans les mains des propriétaires ? On dépose les graisses dans les mains des propriétaires avec la poitrine et la jambe au-dessus. Et les deux reins et le diaphragme sont au-dessus. Et s’il y a du pain, on le met au-dessus et on fait le balancement du tout.

9. Si l’offrande est le bélier du nazir, on extrait les parties sacrifiées et on sépare la poitrine et la jambe, et on faire cuire le reste du bélier dans la Cour des femmes. Le cohen prend la patte avant cuite du bélier avec un dixième du pain qui l’accompagne, ainsi que la poitrine, la jambe et les parties sacrifiées et pose le tout sur les mains du nazir, et le cohen place ses mains en dessous des mains des propriétaires et fait le balancement du tout, comme nous l’avons expliqué.

10. Qu’est-ce que la poitrine ? Toute la partie qui est face au sol en haut [et est délimitée comme-ci] en haut jusqu’au cou et en bas jusqu’à la panse. On coupe avec [la poitrine] deux côtes de part et d’autre. Qu’est-ce que la patte avant ? [La partie délimitée par la partie supérieure de] l’ulna jusqu’au sabot, qui est composée de deux membres emboîtés l’un dans l’autre. Et la patte avant mentionnée [dans la Thora] est la patte avant droit, qui correspond, dans la patte postérieure à la jambe mentionnée partout.

11. Après avoir procédé au balancement, on sale les parties sacrifiées et on les brûle sur l’autel. Par contre, la poitrine et la jambe sont consommées par les cohanim, ainsi qu’il est dit : « car la poitrine du balancement et la jambe du prélèvement ». Et les autres sacrifices de paix sont consommés par les cohanim, et les cohanim n’acquièrent la poitrine et la jambe qu’après la combustion des parties sacrifiées.

12. Et de même, le pain que l’on balance avec le sacrifice de reconnaissance et le bélier du nazir et la patte avant cuite sont consommés par les cohanim. Et le reste du pain avec le reste de la chair sont consommés par les propriétaires. Et le pain balancé avec la poitrine et la jambe sont appelés « le prélèvement du sacrifice de reconnaissance ». Et la patte avant cuite, avec la poitrine et la jambe et le pain que l’on balance sont appelés « le prélèvement du bélier du nazir ».

13. Il y a doute si le pain prélevé du sacrifice de reconnaissance a le statut de térouma. C’est pourquoi, on n’est pas passible de mort [pour sa consommation] et du [paiement d’]un cinquième [en sus en cas d’inadvertance], et il ne rend pas interdit le mélange [les produits profanes auxquels il se mélange] comme la térouma.

14. Si le propriétaire du sacrifice de reconnaissance est un cohen, le reste du pain est consommé par les propriétaires comme pour sacrifice de reconnaissance d’un israël, car le pain qui accompagne le sacrifice de reconnaissance ou le bélier du nazir n’est pas une désigné comme une oblation.

15. Si deux personnes apportent un sacrifice de paix en association, l’un procède au balancement, avec le consentement de son ami. Même s’ils sont cent, un seul procède au balancement pour tous, ce qui n’est pas le cas pour l’imposition [des mains sur l’offrande, puisqu’ils doivent imposer leurs mains, l’un après l’autre].

16. Si une femme est la propriétaire de l’offrande, elle ne peut pas procéder au balancement. Mais le cohen fait le balancement, car son offrande doit être balancée et elle [la femme] est invalide pour cela. Et une femme ne fait jamais le balancement, à l’exception de la femme sota et de la femme nazir seulement, comme nous l’avons expliqué. Et le balancement se fait toujours avant le rapprochement [de l’offrande sur le coin de l’autel]

17. Comment fait-on le pain que l’on apporte avec le sacrifice de reconnaissance ? On prend vingt issarone de fine fleur de farine ; on fait lever dix issarone et on fait dix issarone de pain azyme. Les dix [issarone] levés, on en fait dix miches de pain.

18. Comment les fait-on lever ? On apporte la quantité de levain nécessaire pour les faire lever et on le met [au préalable] dans la mesure [d’un issarone], puis on remplit la mesure [le issarone de fine fleur de farine], bien qu’il y aura finalement une quantité inférieure ou supérieure [à un issarone de fine farine] à cause du levain, car il [le levain] sera parfois épais et dur et parfois tendre . [Malgré cela,] on ne prête attention à la mesure qu’à l’instant présent et on mesure issarone par issarone [c'est-à-dire que l’on ne mesure pas une quantité de fine fleur de farine égale à deux issarone dans une mesure de deux issarone mais on mesure deux fois un issarone]. Et les dix issarone de pain azyme, on en fait trente miches égales, [soit] dix miches de chaque espèce : dix miches cuites au four, dix miches de gaufrettes tendres, et dix miches frites dans l’huile.

19. Comment est faite la [miche] frite à l’huile ? On l’ébouillante [la farine] à l’eau et on la cuit au four légèrement, puis, on la fait frire à l’huile dans une poêle ou ce qui est semblable, comme on fait frire les beignets, et on met de l’huile en abondance, et ceci est la [miche] frite à l’huile mentionnée partout.

20. Dans quelle quantité d’huile fait-on les trente miches [de pain azyme] ? Un demi log d’huile, et cette mesure est une loi dite oralement à Moïse sur le mont Sinaï. [On utilise] un quart [de log, soit la moitié] pour les [miches] frites à l’huile, un huitième [soit un quart] pour les miches cuites au four et un huitième pour les gaufrettes.

21. Pour les miches cuites au four, on imbibe la fine fleur de farine dans un huitième d’huile, puis, on la pétrit et on la fait cuire. Les gaufrettes, on les enduit avec un huitième [de log d’huile] après la cuisson. Et le cohen prend du tout quatre miches, une de chaque espèce, ainsi qu’il est dit : « une de chaque offrande »..

22. Si on a cuit [seulement] quatre miches pour accompagner un sacrifice de reconnaissance, on est quitte. Il n’est dit [de cuire] quarante [miches] que pour [le meilleur accomplissement de] la mitsva. [Cela est valable,] à condition que l’on prélève une miche de chaque offrande à l’état de pâte [c'est-à-dire que l’on prend 1/10ème de chacune des sortes de pâtes que l’on cuit ensuite], car on ne prélève pas un morceau cassé, ainsi qu’il est dit : « un de chaque offrande » ; on ne doit pas prélever un morceau cassé.

23. Comment fait-on le pain qui accompagne le bélier du nazir ? On prend six issarone et deux tiers de issarone [de fine fleur de farine], et on en fait vingt miches de pain azyme de taille égale : dix gaufrettes enduites d’huile et dix miches dont la fine fleur de farine a été imbibée d’huile, et le tout est cuit au four. Et [la mesure de] l’huile pour celles-ci est un quart [de log] ; cette mesure est une loi dite oralement à Moïse sur le mont Sinaï. Le cohen en prend deux miches, une de chaque espèce.

24. Les deux sortes de pain du nazir, les quatre sortes de pain du [qui accompagnent le] sacrifice de reconnaissance s’invalident l’un l’autre [si l’un d’eux fait défaut], et pour les deux, le pain est fait à l’extérieur de l’enceinte.

25. Comment se déroule la cérémonie [des sacrifices] du premier-né, de la dîme et du sacrifice Pascal ? Après l’aspersion du sang, comme nous l’avons expliqué, on dépèce [l’animal] et on extrait les parties sacrifiées ; on les sale et on les brûle, et le reste de la chair est consommé par les cohanim. Et le reste de la chair de la dîme est consommé par les propriétaires. Et le reste de la chair du sacrifice Pascal est consommé en groupes conformément aux lois qui lui sont propres, comme cela sera expliqué dans les lois relatives au sacrifice Pascal.