Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
Lois relatives à la vache rousse : Chapitre Trois
2. Comment la brûle-t-on ? Les anciens du peuple juif s’empressaient à pied à la montagne de l’onction et il y avait un endroit pour l’immersion. Et le cohen, et tous ceux qui participent à la combustion, et la vache [rousse] sortent sur cette rampe et se rendent à la montagne d’onction et rendent impur le cohen, et les anciens imposent leurs mains sur le cohen, et lui disent : « immerge-toi une fois ». Et si c’est un grand prêtre, ils lui disent : « Vénéré grand prêtre, immerge-toi une fois ». Il descend et s’immerge, remonte et s’essuie ». Et il y avait des arbres bien ordonnés à cet endroit : des cèdres, des chênes, des cyprès, et des branches de datte lisses. Et on fait un bûcher sous forme de ??, et on y fait des parties découvertes pour que le feu soit ravivé. Et la face du bûcher [c'est-à-dire l’endroit où l’on commence à allumer le feu] est à l’Ouest [face au saint des saints]. On attache la vache avec une corde de teille et on la place sur le bûcher, la tête au sud et la face vers l’ouest. Le cohen se tient à l’est, avec le visage tourné vers l’ouest. Il égorge [la vache] de la [main] droite, et reçoit le sang de la [main] gauche, et fait aspersion avec son doigt droit du sang qui se trouve dans sa paume gauche sept fois, en face du saint des saints, en trempant son doigt dans le sang pour chaque aspersion, et les restes du sang qui sont dans son doigt sont invalides pour l’aspersion. C’est pourquoi, à chaque aspersion, il s’essuie le doigt sur le corps de la vache. Quand il termine de faire aspersion, il nettoie ses mains avec le corps de la vache et descend du bûcher, et allume le feu au moyen de petits morceaux de bois, qu’il met sous les bois du bûcher, le feu commence à prendre et le cohen se tient à distance et surveille jusqu’à ce que le feu prenne sur la majeure partie [de la vache] et que son ventre soit déchiré. Puis, il prend un morceau de bois de cèdre et d’origan d’au moins un téfa’h, avec de la laine colorée par de l’écarlate d’un poids de cinq séla. Et il dit à ceux qui se tiennent présents : « ceci est un bois de cèdre, ceci est un bois de cèdre, ceci est un bois de cèdre », « ceci est de l’origan, ceci est de l’origan, ceci est de l’origan », « ceci est de la laine écarlate », « ceci est de la laine écarlate », « ceci est de la laine écarlate », trois fois pour chacun, et eux lui disent : « Oui, oui, oui », trois fois pour chacun. Et tout ceci dans quel intérêt ? Parce qu’il y a sept sortes de cèdre, et quatre sortes d’origan, et la teinte écarlate, certains la font avec de la garance, d’autres avec ??, et d’autres avec de la vermine, et la vermine est des grains d’un rouge très accentué qui ressemblent à des graines de caroube et qui sont comme la rue, et il y a une vermine comme un moustique à l’intérieur de chacun des grains, c’est pourquoi, il montre à tout le monde que ce sont les espèces mentionnées dans la Thora. Et le ezov mentionné dans la Thora est l’origan que les que les gens mangent et avec lequel ils épicent les marmites. L’origan, le cèdre, et la [laine] écarlate sont tous les trois dépendants entre eux [si l’un d’eux fait défaut, la mitsva n’est pas réalisée]. On enroule l’origan avec le cèdre avec un ruban d’écarlate, et on le jette dans son ventre [de la vache], ainsi qu’il est dit : « il le jettera dans le ventre de la vache en train de brûler ». Et on ne jette pas avant que le feu ait pris sur la majeure partie [de la vache], ni après qu’elle soit devenue de la cendre. Et si on a jeté [à ce moment], elle est invalide, ainsi qu’il est dit : « en train de brûler », ni avant que le feu prenne sur sa majeure partie, ni après qu’elle soit devenue de la cendre. Que l’on jette les trois en même temps ou l’un après l’autre, que l’on jette dans son corps ou dans le feu, qu’elle [la vache] se déchire d’elle-même [dans le feu] ou qu’on la déchire à la main ou au moyen d’un instrument, elle est valide.
3. Quand sa combustion termine, on la frappe avec des bâtons, elle, et tous les bois du bûcher avec lesquels elle a été brûlée, et on tamise le tout au moyen de cribles. Et toute partie noirâtre, de sa chair ou du bois, qui devient de la cendre si on la pile, on la pile jusqu’à ce qu’elle devienne de la chair. Et [une partie] qui n’a pas de cendre, on la laisse. Et chacun de ces os qui reste sans être brûlé, quel que soit le cas, on le pile.
4. On n’introduit aucune partie de sa cendre pour la déposer dans l’enceinte [du Temple], ainsi qu’il est dit : « elle sera déposée à l’extérieur du camp ». On partage sa cendre en trois parties : l’une est déposée dans le Heil, l’une sur la montagne d’onction, et l’une est partagée entre tous les « corps de garde » [de cohanim]. Celle qui est partagée entre tous les « corps de garde », les cohanim sanctifient avec celle-ci. Celle qui est déposée sur la montagne d’onction, les juifs font aspersion avec elle. Celle qui était déposée dans le Heil était cachée, ainsi qu’il est dit : « elle sera pour l’assemblée des enfants d’Israël en dépôt » ; cela nous enseigne qu’on la cache. Et de même, ils cachaient [une partie] de la cendre de chaque vache [rousse] qu’ils brûlaient dans le Heil. Et neuf vaches [rousses] ont été préparées depuis qu’ils [les juifs] ont reçu ce commandement jusqu’à la destruction du second Temple : la première, a préparé Moïse notre maître, la seconde, a préparé Josué, et sept [autres ont été préparées] depuis Ezra jusqu’à la destruction du Temple. Et la dixième préparera le Roi Machia’h, qu’il se dévoile rapidement. Amen, puisse-t-il en être ainsi.