Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

18 Kislev 5785 / 12.19.2024

Lois relatives à la vache rousse : Chapitre Deux

1. Ils [les sages] ont institué des mesures plus rigoureuses en ce qui concerne la vache [rousse] et ont évité l’impureté du cadavre dans toute sa cérémonie ; étant donné qu’elle est valide [préparée] par des personnes qui se sont immergées dans la journée [sans avoir attendu le soir], il est à craindre qu’on en vienne à être négligeant à cet égard. C’est la raison pour laquelle, lorsque l’on désigne le cohen qui la brûle, on le place dans une chambre particulière dans l’enceinte [du Temple], qui est appelée la loge de pierre, parce que tous ses ustensiles sont en pierre et ne contractent pas l’impureté, et il utilisait des ustensiles en pierre tous les sept jours de séparation, et ses frères cohanim n’y touchaient pas pour accroître sa pureté.

2. Sept jours avant de brûler la vache, on sépare le cohen qui la brûle de sa maison, de la même manière que l’on sépare le grand prêtre pour le service du jour de Kippour. Et cette règle est une tradition depuis Moïse notre maître. Et de même, on le sépare de sa femme, de crainte qu’elle se trouve être nidda et qu’il soit impur pendant sept jours.

3. La loge dans laquelle il siège pendant sept [jours] est au Nord-est pour lui rappeler qu’elle [la vache rousse] est considérée comme un sacrifice expiatoire qui est abattu au nord, bien qu’elle [la vache rousse] soit abattue à l’extérieur [du Temple]

4. Chacun des sept jours de séparation, on fait aspersion sur lui des eaux lustrales, de crainte qu’il se soit rendu impur par un cadavre sans en avoir connaissance, à l’exception du quatrième jour de la séparation, où l’aspersion n’est pas nécessaire, parce qu’il est impossible que cela soit le troisième ou le septième [jour] depuis son impureté , car l’aspersion le septième [jour] ne compte que s’il y a eu une aspersion le troisième [jour] la précédant. Et la loi aurait voulu qu’il n’ait besoin d’aspersion que le troisième et le septième [jours] de sa séparation seulement, et le fait que l’on fait aspersion jour après jour est une mesure de rigueur supplémentaire adoptée pour la vache [rousse].

5. On le sépare [le cohen] un mercredi pour que son quatrième [jour] tombe un chabbat, car l’aspersion ne repousse pas le chabbat, et le quatrième [jour], l’aspersion n’est pas nécessaire.

6. Chacun des jours de séparation où il reçoit l’aspersion, on lui fait aspersion des cendres d’une des vaches qui ont déjà été brûlées [depuis Moïse, car on gardait un tiers des cendres de chaque vache rousse, on fait donc chaque jour l’aspersion d’une autre eau sur lui]. Et s’il n’y a que les cendres d’une seule vache, on fait aspersion [de ces cendres] sur lui durant tous les six [jours].

7. Lorsque l’on fait aspersion sur lui durant les jours de séparation, c’est un homme qui ne s’est jamais rendu impur par un cadavre qui fait aspersion [sur lui], car la personne qui fait aspersion doit être pure. Et si l’on suggère que ce soit un homme qui est [lui-même] devenu impur et a reçu l’aspersion qui fasse aspersion, il est à craindre que celui qui a fait aspersion sur lui ne fusse pas pur de l’impureté d’un cadavre. Et de même, les ustensiles que l’on remplit et que l’on sanctifie pour faire aspersion sur le cohen qui brûle [la vache] sont tous des ustensiles en pierre qui ne contractent pas l’impureté. Et toutes ces règles sont des mesures de rigueur supplémentaires qu’ils [les sages] ont instituées. Et comment peut-on trouver un homme qui ne s’est jamais rendu impur par un cadavre ? Il y avait des cours à Jérusalem construites sur des rochers, avec un trou dessous pour éviter [le doute d’]un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre. On y faisait venir des femmes enceintes qui accouchaient à cet endroit et y élevaient leurs enfants. Et lorsqu’ils désirent faire aspersion sur le cohen qui brûle [la vache rousse], ils apportent des bœufs, parce que leurs ventres sont larges et ils posent sur eux [les bœufs] des portes [planches] et les enfants s’assoient sur les planches de manière à ce que le ohel [les planches qui forment un ohel] fasse séparation entre eux et le sol, pour éviter [le doute d’]un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre. Ils ont dans la main des coupes en pierre et se rendent au chiloa’h [fleuve qui coule proche de Jérusalem]. Quand ils arrivent au chiloa’h, ils descendent et remplissent [les coupes], car il n’est pas à craindre d’un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre, car les gens n’ont pas l’habitude de faire un enterrement dans les fleuves. Puis, ils [re]montent et s’assoient sur les planches et vont jusqu’à l’esplanade du Temple. Une fois arrivés à l’esplanade du Temple, ils descendent et marchent à pied, parce que toute l’esplanade du Temple et les cours, leur dessous est creux pour [éviter] un [éventuel] tombeau dans les profondeurs de la terre, et ils marchent jusqu’à la porte de l’enceinte [du Temple]. Dans la porte de l’enceinte, il y avait une cruche de cendres ; ils prennent la cendre et la mettent dans l’eau qui est dans les coupes et font aspersion sur le cohen qui brûle [la vache rousse]. Et les enfants qui remplissent [les coupes], sanctifient [les cendres] et font aspersion sur le [cohen] qui brûle [la vache rousse] s’immergeaient, bien qu’ils fussent purs de l’impureté d’un cadavre, de crainte qu’ils soient devenus impurs par une autre impureté.

8. Un enfant qui s’est immergé pour remplir [les coupes] et faire aspersion, un autre enfant ne doit pas remplir dans ses récipients [du premier], bien qu’il se soit immergé, et un enfant qui s’est immergé pour faire aspersion sur un cohen ne doit pas faire aspersion sur un autre cohen avant de s’être immergé dans le but de [faire aspersion sur] ce cohen. Et de même, les ustensiles qui ont été purifiés pour un sacrifice purificateur défini [c'est-à-dire une vache rousse], et des hommes qui ont été purifiés pour un sacrifice purificateur défini ne doivent pas servir à une autre vache [rousse] avant de s’être immergé pour celle-ci. Et toutes ces règles sont des mesures de rigueurs supplémentaires pour la vache [rousse].