Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

19 Elloul 5784 / 09.22.2024

Lois relatives aux offrandes invalides : Chapitre Seize

1. Nous avons déjà expliqué que si l’on a, durant l’un des quatre services [cités ci-dessus] une [mauvaise] intention concernant l’endroit, le sacrifice est invalide et n’est pas pigoul. Et si l’on a eu une [mauvaise] intention concernant le temps, le sacrifice est pigoul. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? S’il n’a pas eu, en même temps qu’une [mauvaise] intention concernant le temps, une autre [mauvaise] intention. Mais s’il a eu une intention [inadéquate] concernant l’endroit ou un changement de désignation – pour un sacrifice Pascal ou un sacrifice expiatoire – avec une [mauvaise] intention concernant le temps, le sacrifice est invalide et n’est pas pigoul. Quel est le cas ? S’il a abattu [le sacrifice], reçu [le sang], transporté [celui-ci] et fait aspersion [du sang] en ayant, durant ces quatre services, une [mauvaise] intention concernant le temps ou s’il avait une [mauvaise] intention concernant le temps pendant l’un des quatre [services] et que pendant les autres services, son intention était adéquate ou il n’avait aucune intention, il [le sacrifice] est pigoul. Mais s’il l’a abattu avec une [mauvaise] intention concernant le temps et qu’il a reçu [le sang], transporté [celui-ci] ou fait aspersion en ayant une [mauvaise] intention concernant l’endroit ou s’il l’a abattu avec une [mauvaise] intention concernant l’endroit et a reçu [le sang], l’a transporté ou a fait aspersion avec une [mauvaise] intention concernant le temps, il [le sacrifice] n’est pas pigoul et est seulement invalide. Et de même, le sacrifice Pascal et le sacrifice expiatoire que l’on a abattus pour une autre désignation et dont on a reçu ou transporté [le sang] avec une [mauvaise] intention concernant le temps ou que l’on a abattus avec une [mauvaise] intention concernant le temps et dont on a reçu, transporté ou aspergé [le sang] pour une autre désignation ne sont pas pigoul mais invalides. Et identique est la loi concernant les oiseaux et les oblations. N’est appelée pigoul qu’une offrande devenue invalide par une [mauvaise] pensée concernant le temps sans qu’il y ait eu de [mauvaise] intention concernant l’endroit au début ou à la fin, ni d’intention de changer de désignation pour les offrandes qui sont invalidées par le changement de désignation [à savoir, le sacrifice expiatoire et le sacrifice Pascal].

2. Si on a l’intention, durant l’un des quatre services ou durant tous ceux-ci de consommer le volume d’une olive d’une substance apte à la consommation à l’extérieur [de l’enceinte] et le volume d’une olive au lendemain ou [dans l’ordre inverse] le volume d’une olive au lendemain et le volume d’une olive à l’extérieur [de l’enceinte] ou la moitié du volume d’une olive à l’extérieur et la moitié du volume d’une olive au lendemain, ou la moitié du volume d’une olive au lendemain et la moitié du volume d’une olive à l’extérieur, le sacrifice est invalide et n’est pas pigoul. Et de même, si on a eu une intention [similaire] en ce qui concerne la combustion, il est invalide et n’est pas pigoul.

3. S’il a pensé consommer ou brûler la moitié du volume d’une olive avec une [mauvaise] intention concernant l’endroit, et consommer ou brûler le volume d’une olive avec une [mauvaise] intention concernant le temps, il [le sacrifice] est pigoul, qu’il ait eu avant ou après la [mauvaise] intention [concernant le temps de la consommation ou de la combustion] du volume d’une olive, car la moitié du volume d’une olive n’est pas considérée par rapport au volume d’une olive.

4. S’il a eu une [mauvaise] intention concernant le temps pour la moitié du volume d’une olive et une [mauvaise] intention concernant l’endroit pour la moitié du volume d’une olive et a eu de nouveau une [mauvaise] intention concernant le temps pour la moitié du volume d’une olive, il [le sacrifice] est pigoul. Et de même, s’il a eu une [mauvaise] intention concernant le temps pour la moitié du volume d’une olive et a eu de nouveau une [mauvaise] intention pour le volume d’une olive, la moitié [de ce volume d’une olive] concernant le temps et la moitié concernant l’endroit, il est pigoul.

5. S’il a pensé faire aspersion du sang dont l’aspersion se fait [normalement] au niveau inférieur au niveau supérieur ou de faire aspersion du [sang] dont l’aspersion se fait [normalement] au niveau supérieur au niveau inférieur, ou une [intention] semblable parmi les intentions qui n’invalident pas [le sacrifice], comme nous l’avons expliqué, et qu’il a également eu une [mauvaise] intention concernant le temps, il [le sacrifice] est pigoul. Et s’il a seulement eu une [mauvaise] intention concernant l’endroit, il [le sacrifice] est invalide et n’est pas pigoul.

6. S’il a pensé faire aspersion du sang [normalement] aspergé au niveau supérieur le lendemain au niveau inférieur ou du sang [normalement] aspergé au niveau inférieur le lendemain au niveau supérieur, ou s’il a pensé faire aspersion du sang [normalement] aspergé à l’intérieur dans le Heikhal le lendemain sur l’autel extérieur ou s’il a pensé faire aspersion du sang [normalement] aspergé sur l’autel extérieur le lendemain à l’intérieur dans le Heikhal, il [le sacrifice] n’est pas pigoul ; bien qu’il ait eu une [mauvaise] intention concernant le temps, étant donné qu’il a modifié l’endroit de l’aspersion du sang dans son intention, il [le sacrifice] est invalide et n’est pas pigoul. Et puisque nous avons expliqué dans ces lois que le sang qui n’est pas aspergé à sa place est considéré comme s’il avait été aspergé à sa place, pourquoi [le sacrifice] ne serait-il pas pigoul du fait de la [mauvaise] pensée qu’il a eu de faire aspersion du sang à un autre emplacement le lendemain ? Parce que lorsque le sang n’est pas aspergé à son emplacement, bien que le sacrifice soit valide, il [le sang aspergé] ne permet pas la chair à la consommation, comme nous l’avons expliqué. Et pour toute aspersion qui ne permet pas la chair à la consommation, si on a l’intention de faire aspersion au-delà du temps qui lui est imparti, cela ne rend pas [le sacrifice] pigoul. C’est pourquoi, s’il a de nouveau une [mauvaise] pensée concernant le temps pour ce sacrifice, il est invalide et n’est pas pigoul.

7. S’il a eu une [mauvaise] intention concernant le temps en prenant la poignée mais non au moment de recueillir l’oliban [de l’oblation pour le mettre sur la poignée], ou s’il a eu une [mauvaise] pensée concernant le temps au moment de recueillir l’oliban mais non au moment de prendre la poignée, elle [l’oblation] est invalide et n’est pas pigoul ; il faut [pour qu’elle soit pigoul] qu’il ait une [mauvaise] intention concernant le temps pour toute la [partie] qui rend [l’oblation] permise [à la consommation], c'est-à-dire la poignée avec l’oliban, au moment de prendre la poignée et de recueillir l’oliban, ou au moment de mettre les deux dans un récipient, au moment de leur transport ou au moment de les jeter .

8. S’il a pensé, au moment de brûler la poignée, brûler l’oliban le lendemain, elle [l’oblation] n’est pas pigoul, car [une mauvaise pensée concernant le temps durant] la combustion [de l’un] ne rend pas pigoul la combustion [de l’autre]. Et de même, s’il a brûlé l’oliban seulement ou la poignée seulement en ayant l’intention de consommer les restes le lendemain, elle [l’oblation] est invalide et n’est pas pigoul, car elle [l’oblation] ne devient pas pigoul par [une mauvaise intention concernant] la moitié de ce qui la rend permise [c'est-à-dire l’oliban ou la poignée]. Mais s’il a brûlé la poignée seulement et a pensé qu’il brûlerait l’oliban le lendemain, puis, a brûlé l’oliban et a pensé qu’il consommerait les restes le lendemain, elle [l’oblation] est pigoul, car la [mauvaise] intention concernant le temps s’est étendue sur toute l’oblation [c'est-à-dire la combustion de la poignée durant la combustion de l’oliban].

9. S’il a brûlé de la poignée [de l’oblation] avec l’oliban une quantité égale à une graine de sésame en pensant consommer la quantité d’une graine de sésame des restes [de l’oblation] au lendemain [et a ainsi continué à brûler la poignée et l’oliban petit à petit dans la même intention] jusqu’à ce qu’il ait terminé toute la poignée avec l’oliban en ayant une [mauvaise] intention concernant le temps, elle [l’oblation] est invalide et n’est pas pigoul, car bien qu’il soit de coutume de manger ainsi petit à petit, il n’est pas habituel de brûler de la sorte. Plutôt, elle [l’oblation] est considérée comme une oblation dont la poignée n’a pas été brûlée.

10. L’oblation du pêcheur ou l’oblation de jalousie sur laquelle il y avait de l’oliban et pour laquelle on a eu une [mauvaise] intention concernant le temps avant de recueillir l’oliban est invalide et n’est pas pigoul. Et si on a eu une [mauvaise] intention concernant le temps après avoir recueilli l’oliban, elle est pigoul.

11. Si les restes [de l’oblation] ont eu un manque entre la prise de la poignée et la combustion et que l’on a brûlé la poignée avec une [mauvaise] intention concernant le temps, il y a doute s’ils sont susceptibles de devenir pigoul [par la combustion, car on ne considère pas le manque comme une invalidité, et le matir (c'est-à-dire la poignée) est considérée comme offerte conformément à la loi] et ils sont pigoul [du fait de l’intention inadéquate] ou s’ils ne sont pas susceptibles [de devenir pigoul puisqu’ils sont interdits à la consommation] et ne sont [par conséquent] pas pigoul.