Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
26 Mena'hem Av 5784 / 08.30.2024
Lois relatives aux sacrifices quotidiens et supplémentaires : Chapitre Trois
1. Il est un commandement positif de brûler l’encens chaque jour sur l’autel d’or dans le Heikhal, deux fois par jour, le matin et l’après-midi, ainsi qu’il est dit : « c’est sur lui qu’Aaron fera brûler l’encens des parfums » ; s’il ne l’a pas brûlé le matin, il doit le brûler l’après-midi, même si cela [cette négligence] a eu lieu intentionnellement. Et on n’inaugure l’autel d’or qu’avec l’encens de l’après-midi.
2. Combien [d’encens] brûle-t-on chaque jour. Le poids de cent dinar : cinquante [dinar] le matin et cinquante [dinar] l’après-midi. Si l’autel a été détruit, on brûle l’encens à son emplacement. Et si l’encens a été projeté [à cause du feu] de l’autel, même des éléments entiers et importants, on les remet pas [sur l’autel].
3. Lorsque l’on brûle l’encens dans le Heikhal chaque jour, tout le monde s’écarte du Heikhal et de l’espace entre le Oulam et l’autel ; il ne doit y avoir personne avant que ne sorte celui qui a brûlé l’encens. Et de même, lorsqu’il entre avec le sang des sacrifices expiatoires faits [c'est-à-dire dont le sang est aspergé] à l’intérieur [du Heikhal], tout le monde s’écarte de l’espace entre le Oulam et l’autel jusqu’à ce qu’il sorte, comme il est dit [à propos du bouc offert le jour de Kippour] : « aucun homme ne sera dans la Tente d’assignation quand il viendra faire expiation dans le Sanctuaire, etc. » ; ceci est une analogie pour toute expiation qui a lieu dans le Sanctuaire, [à savoir] que personne ne doit y être présent [à ce moment].
4. Comment brûle-t-on l’encens chaque jour ? Celui qui a le mérite d’enlever les cendres de l’autel intérieur entre avec un récipient saint, appelé « téni » [sorte de récipient ressemblant à un panier], qui est en or et a une contenance de deux kav et demi. Il pose le téni sur le sol devant lui et ramasse à la main la cendre et les charbons sur l’autel et les dépose dans le téni. A la fin [une fois qu’il a pris tout ce qu’il pouvait à la main], il balaie le reste à l’intérieur [du téni avec un ustensile réservé à cet effet], le pose [le téni] dans le Heikhal et sort. Celui qui a mérité [de faire brûler] l’encens prend un récipient rempli d’encens à rebords ; celui-ci avait un couvercle et était appelé cuiller. Il met le cuiller dans un autre récipient, appelé louche, recouvre la louche avec un petit tissu. Il saisit la louche à la main et un autre [cohen, celui qui a mérité de déblayer les braises de l’autel extérieur, cf. paragraphe suivant] entre avec lui, portant une pelle de [braises de] feu à la main.
5. Comment prend-il [les braises de feu] ? Celui qui a mérité la pelle [c'est-à-dire de déblayer les cendres de l’autel extérieur] prend une pelle en argent, monte sur l’autel, et dégage les braises de part et d’autre. Il prend des braises qui ont été consumées dans le second bûcher, descend [de l’autel] et les verse dans la pelle d’or ; si une quantité inférieure ou égale à un kav de braises a été éparpillée, il les balaie dans le cour d’eau [pour ne pas que les cohanim se brûlent]. Et [si cela a lieu] le chabbat, il les recouvre du cendrier. Et s’il a plus d’un kav qui a été éparpillé, il prend de nouveau [des braises].
6. Le cendrier avait trois fonctions : on recouvrait avec les braises, un [des huit] reptile[s impurs trouvé dans l’enceinte] le chabbat, et on descendait avec les cendres de l’autel.
7. Celui qui a enlevé les cendres de l’autel intérieur passe avant eux et prend le téni dans lequel se trouvent les cendres de l’autel, se prosterne, et sort. Et celui qui a dans sa main la pelle entasse les braises sur l’autel intérieur et les étale avec le dos de la pelle, se prosterne, et sort. Celui qui a la louche dans la main prend le cuiller dans la louche et le donne [le cuiller] à un ami ou à un proche parent [venu à cet effet], et il examine [la louche] ; si un peu d’encens s’est éparpillé dans la louche, son ami ou proche parent lui met dans les mains ce [l’encens] qui s’est éparpillé avec l’encens dans le cuiller. Puis, il se prosterne et sort.
8. On dit à celui qui brûle [l’encens, qui n’a jamais ce service] : « fais attention à ne pas commencer devant toi pour ne pas te brûler » [lui-même se trouve du côté est et doit commencer par jeter l’encens du côté ouest, loin de lui pour finir par le côté est]. Il commence et jette l’encens délicatement sur le feu comme quelqu’un qui tamise de la fine fleur de farine jusqu’à étaler [l’encens] sur tout le feu.
9. Celui qui brûle [l’encens] ne le fait pas avant que le préposé ne lui ait dit : « brûle ». Et si c’est le grand prêtre [qui brûle l’encens], le préposé lui dit : « mon respectable grand prêtre, brûle [l’encens] ». Après la déclaration [du préposé], tout le monde s’écarte [du Heikhal et de l’espace entre le Oulam et l’autel] et il brûle [l’encens], se prosterne, et sort.
10. Le nettoyage du candélabre et l’allumage des bougies le matin et l’après-midi sont un commandement positif, ainsi qu’il est dit : « Aaron et ses fils les disposeront ». Et l’allumage des lampes [du candélabre] prévaut sur le chabbat [il est permis d’allumer le chabbat] et l’impureté [il est permis de l’allumer, même dans un cas d’impureté des cohanim ou des lampes], comme les sacrifices qui ont un temps déterminé, comme il est dit : « pour faire monter la lumière perpétuellement ».
11. Quelle quantité d’huile met-on pour chaque lampe ? Un demi log d’huile, ainsi qu’il est dit : « du soir au matin » ; il faut mettre la quantité suffisante pour qu’elle brûle du soir au matin. Et on n’inaugure le candélabre qu’avec l’allumage des sept lampes l’après-midi.
12. Qu’est-ce que le nettoyage du candélabre ? Toute lampe qui s’est éteinte, on enlève la mèche et toute l’huile de la lampe, on la nettoie et on met une autre mèche et de l’huile conformément à la mesure, soit un demi log. Et ce que l’on a enlevé, on le jette à l’endroit des cendres près de l’autel, avec les cendres de l’autel intérieur et extérieur, et on allume la lampe qui s’est éteinte. Et l’allumage des lampes est leur arrangement. Et une lampe qui ne s’est pas éteinte, on l’arrange.
13. Si la lampe de l’ouest [c'est-à-dire la lampe du milieu orientée vers l’ouest] s’est éteinte, on ne l’allume, après l’avoir arrangée, que de l’autel extérieur. Par contre, les autres lampes, si l’une s’éteint, on l’allume d’une autre.
14. Comment l’allume-t-on ? On étend la mèche de manière à l’allumer [la lampe à côté] et on la remet en place [la mèche], [et ce,] parce que les mèches sont fixées au candélabre, et il n’est pas possible d’allumer au moyen d’une autre lampe [profane, c'est-à-dire allumer la lampe éteinte du candélabre au moyen d’une lampe profane allumée d’une lampe du candélabre] car c’est un mépris [pour les lampes saintes de les utiliser pour allumer une lampe profane].
15. Toutes les mèches avec lesquelles il est défendu d’allumer [la lampe du] chabbat, il est défendu d’allumer avec le candélabre dans le Temple, ainsi qu’il est dit : « pour faire monter la lumière perpétuelle » ; il faut que la flamme monte d’elle-même [et non au moyen d’un arrangement].
16. Il [le cohen] n’arrangeait pas toutes les lampes au même moment. Plutôt, il arrangeait cinq lampes, faisait une interruption, et une autre tâche était faite. Puis, il entrait [de nouveau] et arrangeait les deux [dernières] pour créer de l’animation dans toute l’enceinte [du Temple].
17. Toute lampe qui est éteinte, il l’allume d’une autre lampe parmi celles-ci, comme nous l’avons expliqué. Et comment se déroule l’arrangement [des lampes] ? Celui qui a droit au nettoyage du candélabre entre, un récipient à la main, appelé kouz, en or et ressemblant à une grande cruche. Il y met les mèches qui se sont éteintes et l’huile restée dans les lampes, et arrange cinq lampes. Il dépose le kouz devant le candélabre sur la deuxième des trois marches qui étaient devant [le candélabre] et sort. Puis, il entre [à nouveau] et arrange les deux lampes [restantes], prend le kouz à la main, se prosterne et sort.
18. Les ‘havitine du grand prêtre, il est un commandement positif de les offrir chaque jour, la moitié le matin avec le sacrifice quotidien du matin, et la moitié l’après-midi avec le sacrifice quotidien de l’après-midi. Et le pétrissage et la cuisson [des ‘havitine] prévalent sur le chabbat et sur l’impureté comme toute offrande qui a un temps déterminé, ainsi qu’il est dit : « toufiné » ; il faut qu’elle soit belle [na’a] et non cuite la veille . De plus, si elle était cuite la veille, elle serait invalidée par le fait de passer la nuit, car la poêle fait partie des récipients sacerdotaux, comme nous l’avons expliqué.
19. La mouture de la fine fleur de farine et le tamisage se font à l’extérieur [de l’enceinte] et ne repoussent pas le chabbat.
20. Si un [grand] prêtre a offert la moitié [des ‘havitine] le matin et est décédé, devenu impur, ou a eu un défaut physique, et un autre [grand] prêtre a été nommé à sa place, il ne doit pas apporter un demi issarone qui lui appartient, ni le demi issarone du premier, mais il apporte un issarone entier, le partage, et offre la moitié, et l’[autre] moitié est supprimée.
21. [Dans un tel cas de figure,] il y a deux moitiés [de issarone] offertes et deux moitiés [de issarone] supprimées. Les deux moitiés supprimées, on les laisse jusqu’à ce que leur apparence change [c'est-à-dire jusqu’à ce qu’elles s’abîment ou qu’elles deviennent invalides par la nuit], et elles sont brûlées. Et il en est de même si la moitié de l’après-midi est perdue ou devient impure. Et où les brûle-t-on ? Dans l’enceinte [du Temple].
22. Si le grand prêtre est décédé le matin après avoir offert la moitié de issarone et que l’on n’a pas nommé d’autre [grand] prêtre, les héritiers apportent un issarone entier à sa place, en font des ‘havitine, et il [le issarone] est offert entier [et non coupé en deux]. Si le grand prêtre décède avant qu’ils offrent le matin, et qu’un autre [grand] prêtre n’est pas nommé, ils offrent ce issarone entier le matin et un issarone entier l’après-midi. [Néanmoins,] on ne double pas la quantité d’huile et d’oliban, bien que la quantité de fine fleur de farine ait été doublée. Plutôt, ils prélèvent trois log d’huile et une poignée d’oliban : un log et demi d’huile et une demi poignée d’oliban pour le issarone du matin, et un log et demi d’huile et demi poignée d’oliban pour le issarone de l’après-midi.
2. Combien [d’encens] brûle-t-on chaque jour. Le poids de cent dinar : cinquante [dinar] le matin et cinquante [dinar] l’après-midi. Si l’autel a été détruit, on brûle l’encens à son emplacement. Et si l’encens a été projeté [à cause du feu] de l’autel, même des éléments entiers et importants, on les remet pas [sur l’autel].
3. Lorsque l’on brûle l’encens dans le Heikhal chaque jour, tout le monde s’écarte du Heikhal et de l’espace entre le Oulam et l’autel ; il ne doit y avoir personne avant que ne sorte celui qui a brûlé l’encens. Et de même, lorsqu’il entre avec le sang des sacrifices expiatoires faits [c'est-à-dire dont le sang est aspergé] à l’intérieur [du Heikhal], tout le monde s’écarte de l’espace entre le Oulam et l’autel jusqu’à ce qu’il sorte, comme il est dit [à propos du bouc offert le jour de Kippour] : « aucun homme ne sera dans la Tente d’assignation quand il viendra faire expiation dans le Sanctuaire, etc. » ; ceci est une analogie pour toute expiation qui a lieu dans le Sanctuaire, [à savoir] que personne ne doit y être présent [à ce moment].
4. Comment brûle-t-on l’encens chaque jour ? Celui qui a le mérite d’enlever les cendres de l’autel intérieur entre avec un récipient saint, appelé « téni » [sorte de récipient ressemblant à un panier], qui est en or et a une contenance de deux kav et demi. Il pose le téni sur le sol devant lui et ramasse à la main la cendre et les charbons sur l’autel et les dépose dans le téni. A la fin [une fois qu’il a pris tout ce qu’il pouvait à la main], il balaie le reste à l’intérieur [du téni avec un ustensile réservé à cet effet], le pose [le téni] dans le Heikhal et sort. Celui qui a mérité [de faire brûler] l’encens prend un récipient rempli d’encens à rebords ; celui-ci avait un couvercle et était appelé cuiller. Il met le cuiller dans un autre récipient, appelé louche, recouvre la louche avec un petit tissu. Il saisit la louche à la main et un autre [cohen, celui qui a mérité de déblayer les braises de l’autel extérieur, cf. paragraphe suivant] entre avec lui, portant une pelle de [braises de] feu à la main.
5. Comment prend-il [les braises de feu] ? Celui qui a mérité la pelle [c'est-à-dire de déblayer les cendres de l’autel extérieur] prend une pelle en argent, monte sur l’autel, et dégage les braises de part et d’autre. Il prend des braises qui ont été consumées dans le second bûcher, descend [de l’autel] et les verse dans la pelle d’or ; si une quantité inférieure ou égale à un kav de braises a été éparpillée, il les balaie dans le cour d’eau [pour ne pas que les cohanim se brûlent]. Et [si cela a lieu] le chabbat, il les recouvre du cendrier. Et s’il a plus d’un kav qui a été éparpillé, il prend de nouveau [des braises].
6. Le cendrier avait trois fonctions : on recouvrait avec les braises, un [des huit] reptile[s impurs trouvé dans l’enceinte] le chabbat, et on descendait avec les cendres de l’autel.
7. Celui qui a enlevé les cendres de l’autel intérieur passe avant eux et prend le téni dans lequel se trouvent les cendres de l’autel, se prosterne, et sort. Et celui qui a dans sa main la pelle entasse les braises sur l’autel intérieur et les étale avec le dos de la pelle, se prosterne, et sort. Celui qui a la louche dans la main prend le cuiller dans la louche et le donne [le cuiller] à un ami ou à un proche parent [venu à cet effet], et il examine [la louche] ; si un peu d’encens s’est éparpillé dans la louche, son ami ou proche parent lui met dans les mains ce [l’encens] qui s’est éparpillé avec l’encens dans le cuiller. Puis, il se prosterne et sort.
8. On dit à celui qui brûle [l’encens, qui n’a jamais ce service] : « fais attention à ne pas commencer devant toi pour ne pas te brûler » [lui-même se trouve du côté est et doit commencer par jeter l’encens du côté ouest, loin de lui pour finir par le côté est]. Il commence et jette l’encens délicatement sur le feu comme quelqu’un qui tamise de la fine fleur de farine jusqu’à étaler [l’encens] sur tout le feu.
9. Celui qui brûle [l’encens] ne le fait pas avant que le préposé ne lui ait dit : « brûle ». Et si c’est le grand prêtre [qui brûle l’encens], le préposé lui dit : « mon respectable grand prêtre, brûle [l’encens] ». Après la déclaration [du préposé], tout le monde s’écarte [du Heikhal et de l’espace entre le Oulam et l’autel] et il brûle [l’encens], se prosterne, et sort.
10. Le nettoyage du candélabre et l’allumage des bougies le matin et l’après-midi sont un commandement positif, ainsi qu’il est dit : « Aaron et ses fils les disposeront ». Et l’allumage des lampes [du candélabre] prévaut sur le chabbat [il est permis d’allumer le chabbat] et l’impureté [il est permis de l’allumer, même dans un cas d’impureté des cohanim ou des lampes], comme les sacrifices qui ont un temps déterminé, comme il est dit : « pour faire monter la lumière perpétuellement ».
11. Quelle quantité d’huile met-on pour chaque lampe ? Un demi log d’huile, ainsi qu’il est dit : « du soir au matin » ; il faut mettre la quantité suffisante pour qu’elle brûle du soir au matin. Et on n’inaugure le candélabre qu’avec l’allumage des sept lampes l’après-midi.
12. Qu’est-ce que le nettoyage du candélabre ? Toute lampe qui s’est éteinte, on enlève la mèche et toute l’huile de la lampe, on la nettoie et on met une autre mèche et de l’huile conformément à la mesure, soit un demi log. Et ce que l’on a enlevé, on le jette à l’endroit des cendres près de l’autel, avec les cendres de l’autel intérieur et extérieur, et on allume la lampe qui s’est éteinte. Et l’allumage des lampes est leur arrangement. Et une lampe qui ne s’est pas éteinte, on l’arrange.
13. Si la lampe de l’ouest [c'est-à-dire la lampe du milieu orientée vers l’ouest] s’est éteinte, on ne l’allume, après l’avoir arrangée, que de l’autel extérieur. Par contre, les autres lampes, si l’une s’éteint, on l’allume d’une autre.
14. Comment l’allume-t-on ? On étend la mèche de manière à l’allumer [la lampe à côté] et on la remet en place [la mèche], [et ce,] parce que les mèches sont fixées au candélabre, et il n’est pas possible d’allumer au moyen d’une autre lampe [profane, c'est-à-dire allumer la lampe éteinte du candélabre au moyen d’une lampe profane allumée d’une lampe du candélabre] car c’est un mépris [pour les lampes saintes de les utiliser pour allumer une lampe profane].
15. Toutes les mèches avec lesquelles il est défendu d’allumer [la lampe du] chabbat, il est défendu d’allumer avec le candélabre dans le Temple, ainsi qu’il est dit : « pour faire monter la lumière perpétuelle » ; il faut que la flamme monte d’elle-même [et non au moyen d’un arrangement].
16. Il [le cohen] n’arrangeait pas toutes les lampes au même moment. Plutôt, il arrangeait cinq lampes, faisait une interruption, et une autre tâche était faite. Puis, il entrait [de nouveau] et arrangeait les deux [dernières] pour créer de l’animation dans toute l’enceinte [du Temple].
17. Toute lampe qui est éteinte, il l’allume d’une autre lampe parmi celles-ci, comme nous l’avons expliqué. Et comment se déroule l’arrangement [des lampes] ? Celui qui a droit au nettoyage du candélabre entre, un récipient à la main, appelé kouz, en or et ressemblant à une grande cruche. Il y met les mèches qui se sont éteintes et l’huile restée dans les lampes, et arrange cinq lampes. Il dépose le kouz devant le candélabre sur la deuxième des trois marches qui étaient devant [le candélabre] et sort. Puis, il entre [à nouveau] et arrange les deux lampes [restantes], prend le kouz à la main, se prosterne et sort.
18. Les ‘havitine du grand prêtre, il est un commandement positif de les offrir chaque jour, la moitié le matin avec le sacrifice quotidien du matin, et la moitié l’après-midi avec le sacrifice quotidien de l’après-midi. Et le pétrissage et la cuisson [des ‘havitine] prévalent sur le chabbat et sur l’impureté comme toute offrande qui a un temps déterminé, ainsi qu’il est dit : « toufiné » ; il faut qu’elle soit belle [na’a] et non cuite la veille . De plus, si elle était cuite la veille, elle serait invalidée par le fait de passer la nuit, car la poêle fait partie des récipients sacerdotaux, comme nous l’avons expliqué.
19. La mouture de la fine fleur de farine et le tamisage se font à l’extérieur [de l’enceinte] et ne repoussent pas le chabbat.
20. Si un [grand] prêtre a offert la moitié [des ‘havitine] le matin et est décédé, devenu impur, ou a eu un défaut physique, et un autre [grand] prêtre a été nommé à sa place, il ne doit pas apporter un demi issarone qui lui appartient, ni le demi issarone du premier, mais il apporte un issarone entier, le partage, et offre la moitié, et l’[autre] moitié est supprimée.
21. [Dans un tel cas de figure,] il y a deux moitiés [de issarone] offertes et deux moitiés [de issarone] supprimées. Les deux moitiés supprimées, on les laisse jusqu’à ce que leur apparence change [c'est-à-dire jusqu’à ce qu’elles s’abîment ou qu’elles deviennent invalides par la nuit], et elles sont brûlées. Et il en est de même si la moitié de l’après-midi est perdue ou devient impure. Et où les brûle-t-on ? Dans l’enceinte [du Temple].
22. Si le grand prêtre est décédé le matin après avoir offert la moitié de issarone et que l’on n’a pas nommé d’autre [grand] prêtre, les héritiers apportent un issarone entier à sa place, en font des ‘havitine, et il [le issarone] est offert entier [et non coupé en deux]. Si le grand prêtre décède avant qu’ils offrent le matin, et qu’un autre [grand] prêtre n’est pas nommé, ils offrent ce issarone entier le matin et un issarone entier l’après-midi. [Néanmoins,] on ne double pas la quantité d’huile et d’oliban, bien que la quantité de fine fleur de farine ait été doublée. Plutôt, ils prélèvent trois log d’huile et une poignée d’oliban : un log et demi d’huile et une demi poignée d’oliban pour le issarone du matin, et un log et demi d’huile et demi poignée d’oliban pour le issarone de l’après-midi.