Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

22 Tamouz 5784 / 07.28.2024

Lois relatives à l’entrée dans le Temple : Chapitre Cinq

Lois relatives à l’entrée dans le Temple : Chapitre Cinq

1. Il est un commandement positif que le cohen officiant sanctifie ses mains et se pieds avant d’officier, ainsi qu’il est dit : « Aaron et ses fils laveront leurs mains et leurs pieds par son moyen [du bassin] ». Et un cohen qui officie sans avoir sanctifié ses mains et ses pieds le matin est passible de mort par instance divine, comme il est dit : « ils se laveront avec de l’eau, afin de ne pas mourir », et son service est invalide, qu’il s’agisse du grand prêtre ou d’un cohen ordinaire.

2. D’où savons-nous que son service est invalide ? Parce qu’il est dit : « ce sera une règle perpétuelle pour lui et sa postérité », et concernant les vêtements de prêtrise, il est dit : « une règle perpétuelle » ; de même que le [cohen] auquel il manque des vêtements profane le service, comme nous l’avons expliqué, ainsi, quiconque ne s’est pas lavé les mains et les pieds profane le service.

3. Le cohen n’a pas besoin de sanctifier [ses mains et ses pieds] entre chaque service, mais il se sanctifie une seule fois le matin et peut officier toute la journée et toute la nuit, à condition qu’il ne sorte pas du Temple [de l’enceinte], ne dorme pas et n’urine pas et n’en détache sa pensée [du service]. Et s’il fait l’une de ces quatre choses, il doit se sanctifier de nouveau.

4. S’il est sorti du Temple et a repris le service sans se sanctifier, s’il n’a pas détaché sa pensée, son service est valide. Voici la règle qui était observée dans le Temple : un homme n’entre pas dans la Cour pour le service, bien qu’il soit pur avant de s’être immergé.

5. Celui qui fait ses besoins doit s’immerger [dans le bain rituel]. Et celui qui urine doit sanctifier ses mains et ses pieds (5) S’il est sorti hors de la muraille de l’enceinte, [la règle suivante est appliquée] : s’il est sorti pour attendre à l’extérieur, (quand il revient, il doit s’immerger. Et s’il est sorti pour revenir immédiatement) , lorsqu’il revient, il doit sanctifier ses mains et ses pieds seulement. Et s’il ne s’immerge pas et ne se sanctifie pas, et officie, dès lors qu’il n’a pas détaché sa pensée, n’a pas fait ses besoins et n’a pas uriné, son service est valide. S’il a sorti les mains en-dehors de la muraille de l’enceinte, il n’a pas besoin de se sanctifier à nouveau [les mains et les pieds].

6. Si ses mains deviennent impures, il les immerge [dans le bain rituel] et elles sont pures, et il n’a pas besoin de sanctifier [ses mains] de nouveau. Si son corps devient impur par la consommation d’aliments impurs ou de boissons impures et qu’il s’immerge, bien qu’il n’ait pas besoin d’attendre le coucher du soleil, il doit se sanctifier [les mains et les pieds] après l’immersion, car quiconque s’immerge [dans le bain rituel] doit sanctifier ses mains et ses pieds avant d’officier. Et s’il n’a pas sanctifié [ses mains et ses pieds], dès lors qu’il n’a pas détaché sa pensée [du service], il ne le profane pas.

7. Un grand prêtre qui ne s’est pas immergé et n’a pas sanctifié ses mains et ses pieds entre le changement de vêtements [le jour de Kippour] et entre chaque service le jour de Kippour et officie, son service est valide, étant donné que ces immersions et ces sanctifications ne sont pas les mêmes pour Aaron et ses fils, et il est dit : « Aaron et ses fils laveront » ; c’est une règle [sanctification] qui s’applique pareillement pour tous les cohanim qui invalide [le service], c'est-à-dire la première sanctification [et non ces sanctifications intermédiaires qui ne concernent que le grand prêtre].

8. S’il sanctifie ses mains un jour, il doit recommencer le lendemain, bien qu’il n’ait pas dormi toute la nuit, parce que les mains sont invalidées [pour le service] par le fait de passer la nuit. S’il sanctifie [ses mains et ses pieds] la nuit et brûle les graisses [des sacrifices] toute la nuit, il doit de nouveau se sanctifier [les mains et les pieds] le jour pour le service du jour.

9. S’il sanctifie se mains et ses pieds pour le prélèvement des cendres, bien qu’il se sanctifie avant le lever du soleil, il na pas besoin de se sanctifier de nouveau après le lever du soleil, car il s’est sanctifié au début du service [du jour].

10. Il est un commandement de se sanctifier avec l’eau du bassin. Et s’il s’est sanctifié avant l’un des récipients sacerdotaux, cela est valide. Par contre, les récipients profanes ne sanctifient pas. S’il se sanctifie avec des récipients sacerdotaux à l’extérieur ou avec un récipient profane à l’intérieur et officie, son service est invalide. Et on ne se sanctifie pas à l’intérieur du bassin ou à l’intérieur d’un récipient sacerdotal mais par leur moyen, ainsi qu’il est dit : « Aaron et ses fils laveront [leurs mains et leurs pieds] par son moyen » [ce qui signifie par son moyen] et non à l’intérieur. Et s’il se sanctifie à l’intérieur et officie, il ne profane pas.

11. S’il immerge ses mains et ses pieds dans l’eau du bain rituel, même dans une source, cela n’a pas la valeur d’une sanctification jusqu’à ce qu’il se sanctifie avec un récipient. Et on peut se sanctifier avec tous les récipients sacerdotaux, qu’ils contiennent un révi’it ou non.

12. Toutes les eaux sont valides pour la sanctification, l’eau de source [qui n’a pas été utilisée pour un travail] comme l’eau du bain rituel, à condition que son apparence n’ait pas changé, mais elle doit être comme de l’eau valide pour l’immersion. La boue fine vers laquelle une vache se penche et qu’elle boit peut compléter l’eau du bassin. Voici la règle générale : ce qui peut compléter l’eau d’un bain rituel peut compléter l’eau du bassin.

13. Quelle quantité d’eau doit-il y avoir dans le bassin ? Pas moins que la quantité nécessaire pour sanctifier quatre cohanim, ainsi qu’il est dit : « Aaron et ses fils [se laveront] », et il y avait Eléazar, Itamar et Pin’has avec lui, cela fait donc quatre personnes.

14. L’eau du bassin devient invalide en passant la nuit, comme nous l’avons expliqué. Comment faisaient-ils [pour garder l’eau du bassin d’un jour à l’autre] ? Ils le submergeaient [le bassin] dans l’eau du bain rituel ou dans une source et le jour suivant, le reprenait ou le remplissait chaque jour le matin.

15. La Mer qu’a faite Salomon était considérée comme un bain rituel, parce qu’un cours d’eau passait au milieu, ressemblant depuis Ein Etam . C’est pourquoi, l’eau n’était pas invalidée par la nuit comme l’eau du bassin et c’est par son moyen [de la Mer] qu’ils remplissaient le bassin.

16. Comment se déroule le commandement de la sanctification ? Il [le cohen] pose sa main droite sur son pied droit et sa main gauche sur son pied gauche, se penche et sanctifie [ses mains et ses pieds]. Et tout ce qui fait obstruction [entre l’eau et la peau] en ce qui concerne l’immersion rituelle fait obstruction pour la sanctification des mains. Et il [le cohen] ne se sanctifie pas assis, parce que cela est considéré comme un service, et un service ne se déroule que debout, ainsi qu’il est dit : « pour se tenir debout pour officier ».

17. Quiconque officie assis profane et son service est invalide, mais ne se voit pas infliger la flagellation, parce que la mise en garde [à ce sujet dans la Thora] relève d’un commandement positif. Et de même, quiconque s’occupe de l’un des travaux du Temple doit se tenir debout sur le sol. S’il y a quelque chose qui fait obstruction entre lui et le sol, par exemple s’il se tient debout sur des ustensiles, sur un animal ou sur les jambes de son ami, il invalide [son travail]. Et de même, s’il y a quelque chose qui fait obstruction entre sa main et l’ustensile avec lequel il officie, cela invalide [le service].

18. Un service [dans le Temple] ne se fait qu’avec la main droite. Et s’il officie avec la main gauche, cela est invalide et il ne se voit pas infliger la flagellation. S’il a un pied sur l’ustensile et un pied sur le sol (ou un pied sur une pierre et un pied sur le sol), on considère [la chose suivante :] tout [cohen] qui pourrait tenir avec un pied sur le sol si on enlevait l’ustensile, son service est valide. Et sinon, son service est invalide. S’il reçoit [le sang] de la [main] droite en s’aidant de la [main] gauche, son service est valide, car on ne prête pas attention à ce qui apporte une aide.

19. Si une des pierres de la Cour s’est décelée, on ne doit pas se tenir dessus au moment du service jusqu’à ce qu’elle soit collée au sol. Et s’il a officié, son service est valide, étant donné qu’elle se trouvait à sa place.