Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

5 Chevat 5784 / 01.15.2024

Lois relatives aux relations interdites : Chapitre Neuf

1. Une femme ne contracte l’impureté de type nidda ou zava d’ordre thoranique [au sens strict de la Torah] que si elle ressent [physiquement l’écoulement] et qu’elle constate un écoulement de sang qui sort dans sa chair, comme nous l’avons expliqué. Et [dans ce cas] elle ne sera impure qu’à partir du moment où elle a constaté [l’écoulement de sang]. Et si elle n’a pas ressenti [physiquement d’écoulement] et qu’elle a procédé à un examen interne et qu’elle a trouvé du sang à l’intérieur, au niveau de l’utérus, on suppose qu’il [le sang] est apparu avec une sensation [physique de l’écoulement de sang] comme nous l’avons l’expliqué.

2. Et, par décret des sages, toute femme qui trouve une tache de sang sur sa peau ou sur son vêtement, même si elle n’a pas ressenti [physiquement d’écoulement], et bien qu’elle ait procédé à un examen interne et qu’elle n’ait pas trouvé de sang, elle est impure [d’ordre rabbinique] et c’est comme si elle avait trouvé du sang à l’intérieur dans sa chair. Et cette impureté relève d’un doute, peut-être que ce sang provient de l’utérus.

3. Et de même, il est un décret des sages que toute femme qui constate un écoulement de sang en- dehors du temps attendu pour le retour du cycle ainsi que toute femme qui trouve une tache de sang est impure rétroactivement depuis vingt-quatre heures [avant l’apparition de l’écoulement ou de la tache]. Et si elle a procédé dans ce laps de temps à un examen interne et qu’elle s’est trouvée pure, elle est impure rétroactivement depuis le moment de l’examen. Et bien qu’elle soit impure rétroactivement d’ordre rabbinique, elle ne rend pas impur rétroactivement celui qui a eu une relation avec elle [dans ce laps de temps] comme nous l’avons expliqué. Et elle ne fait le décompte [des jours de statut nidda qui commencent] depuis l’apparition de l’écoulement de sang ou de la tâche que [en commençant] depuis le moment où elle a constaté l’écoulement de sang ou trouvé la tache. Et toute [femme] qui a trouvé une tache [de sang], elle est troublée [dans son décompte des jours], de peur qu’il [ce sang] provienne de l’utérus, et elle a perdu la régularité de son cycle.

4. Celle qui constate un écoulement de sang au moment attendu pour le retour du cycle n’est pas impure rétroactivement [depuis vingt-quatre heures] mais [plutôt elle devient impure] au moment même seulement. Et de même une femme enceinte ou qui allaite, une bétoula ou une femme âgée, leur moment suffit à lui-même [elles ne sont impures que depuis le moment de l’écoulement] et elles ne sont pas impures rétroactivement. Quelle est la définition d’une femme enceinte [dans le contexte des lois de pureté] ? [une femme est considérée comme enceinte] dès lors que son bébé se remarque, ce qui correspond à trois mois [de grossesse]. [Quelle est la définition d’]une femme qui allaite [dans le contexte des lois de pureté] ? Durant les vingt-quatre mois [après une naissance], même si son bébé est mort [à la naissance] ou qu’elle l’a sevré ou qu’elle l’a confié à une nourrice [pour l’allaiter].

5. [Quelle est la définition] d’une bétoula [dans le contexte des lois de pureté] ? Toute [femme] qui n’a jamais constaté un écoulement de sang [du fait de son cycle menstruel] de sa vie, même si elle a constaté un écoulement de sang du fait du mariage ou d’une naissance. [Quelle est la définition d’] une femme âgée [dans le contexte des lois de pureté] ? Toute [femme] qui a passé quatre-vingt dix jours après avoir atteint l’âge de la vieillesse. Et quelle est la définition de l’âge de la vieillesse ? Toute [femme] que l’on désigne [verbalement] comme vieille et qui n’en tient pas rigueur. Une bétoula qui n’a jamais constaté un écoulement de sang [du fait de son cycle menstruel] de sa vie et qui est [encore] kétana, la tache [de sang qu’elle trouve] est pure [ne la rend pas impure] jusqu’au moment où elle aura constaté trois fois [un écoulement de sang du fait de son cycle menstruel].

6. Quelle est la différence entre la tache [de sang] qu’elle trouve sur sa peau et la tache [de sang] qu’elle trouve sur son vêtement ? La tache [de sang] qu’elle trouve sur sa peau n’a pas de mesure [minimale exigée pour rendre impure] alors que la tache [de sang] qu’elle trouve sur son vêtement ne [la] rend impure que si elle a la taille d’un griss du [lieu dit] kilki, [taille] qui correspond à [la surface d’]un carré de neuf adachot [carrées c'est-à-dire] de trois [adachot] sur trois [trois graines de lentille sur trois graines de lentille]. Si elle [la tache de sang] était [de taille] inférieure à cela, elle [la tache de sang] est [laisse la femme] pure. Si elle [la tache de sang] a été trouvée sous forme de plusieurs gouttes, elles ne s’additionnent pas [on ne considère pas qu’il n’y a qu’une seule tache]. Si elle avait une forme allongée, on additionne [la surface totale de la tache de sang].

7. Une tache [de sang] qui a été trouvée sur un objet qui ne contracte pas l’impureté est pure et elle [la femme] n’en tient pas compte. Comment cela s'applique-t-il? Si elle s’est assise sur un objet de pierre, en terre, ou en engrais, ou sur une peau de poisson, sur l’extérieur d’un récipient d’argile, ou sur un vêtement qui ne fait pas [la mesure minimale de] trois doigts sur trois doigts, et que du sang a été trouvé sur l’un d’eux [de ces objets qui ont pour point commun de ne pas contracter l’impureté rituelle], elle est pure. Même si elle a examiné le sol [qu’elle n’a pas trouvé de sang], s’y est assise et qu’une tache [de sang] a été trouvée sur le sol lorsqu’elle s’est relevée, elle est pure. Car ils [les sages] n’ont pas décrété [qu’une femme devienne impure] pour une tache [de sang] qui serait trouvée sur tout ce qui ne contracte pas l’impureté. Et pour ce qui est d’un objet qui contracte l’impureté, [leur décret ne s’applique] que s’il est de couleur blanche. Mais pour ce qui est des objets colorés, on ne tient pas compte d’une tache [de sang] qui y serait trouvée. C’est pourquoi ils [les sages] ont institué qu’une femme porte des habits de couleur afin qu’elle évite le décret qui porte sur les taches [de sang].

8. Ce n’est pas tout endroit [de son corps] qui donne lieu à ce qu’elle devienne impure lorsqu’elle y trouve une tache [de sang], mais [plutôt, elle ne devient impure que si elle trouve une tache sur son corps] dans la direction du petit bassin. Comment cela s'applique-t-il? Si elle [la tache de sang] a été trouvée sur son talon, elle est impure, peut-être qu’il [le talon] a touché le petit bassin au moment où elle était assise [en tailleurs]. Et de même si elle [la tache de sang] a été trouvée sur sa cuisse ou sur ses jambes du côté intérieur, qui sont les cotés [des jambes] qui se touchent si elle se tient debout pieds joints et jambes jointes, elle est impure. Si elle [la tache de sang] a été trouvée sur le sommet d’un de ses doigts de pied, elle est impure, de peur qu’il [le sang] se soit écoulé de l’utérus à son pied à un moment où elle marchait. Et de même, pour tout endroit que le sang de son cycle menstruel peut atteindre lorsqu’elle marche et où du sang a été trouvé, elle est impure. Et de même, si du sang a été trouvé sur ses mains, même sur le dos de ses mains, elle est impure, car les mains bougent sans qu’on en ait conscience. Mais si le sang a été trouvé sur sa cuisse ou sur ses jambes du côté extérieur ou sur le devant ou l’arrière [des jambes], et il est inutile de préciser le cas où il [le sang] a été trouvé au-dessus des hanches, elle est pure, car il ne s’agit que de sang qui provient d’un autre endroit [et non de l’utérus].

9. Une tache [de sang] qui se trouve sur sa peau et qui a une forme allongée comme une bande, arrondie, ou qui est constituée de gouttelettes, ou bien si la longueur de la tache suivait la direction de la largeur de sa hanche, ou bien s’il semblait [en l’observant] qu’il [le sang] s’était écoulé du bas vers le haut, dès lors qu’il se trouve dans la direction du petit bassin, elle est impure. Et on ne dit pas : « s’il s’était écoulé du corps, il n’aurait pas été ainsi [sous cette forme]. » Car pour tout[e tache de] sang qui se trouve dans ces endroits [du corps], on est rigoureux bien qu’il y ait doute [si le sang provient d’elle].

10. Si une tache [de sang] est trouvée sur son vêtement en-dessous de la ceinture, elle est impure. [Si elle est trouvée sur son vêtement] au-dessus de la ceinture, elle est pure. Si elle est trouvée sur ses manches, si elle peut se trouver dans la direction du petit bassin [dans une certaine position], elle est impure, et sinon, elle est pure.

11. Si elle s’en dévêt ou s’en revêt [de cet habit] la nuit, tous les endroits où on trouve du sang la rendent impure. Et de même, sa ceinture, tous les endroits où on trouve du sang la rendrent impure.

12. Si elle portait un vêtement qui est resté sur elle durant trois jours de suite ou plus en-dehors des jours de statut nidda, qu’elle a vérifié et qu’elle y a trouvé trois taches [de sang] ou une tache dont la taille est équivalente à celle de trois taches, il y a doute si elle est zava, de peur qu’une tache soit apparue chaque jour. Et de même, si elle a revêtu trois habits vérifiés [dont elle sait qu’ils étaient propres au moment où elle les a mis] et qu’ils sont restés sur elle durant trois jours dans les jours de son statut de zava et qu’elle a trouvé une tache [de sang] sur chacun d’eux, même s’ils se trouvent au même niveau [dans chaque habit, et que l’on pourrait dire qu’il s’agit d’un seul écoulement], il y a doute si elle est zava.

13. Si elle a trouvé une tache [de sang] dont la taille n’est pas équivalente à celle de trois taches [de sang], si elle s’est examinée durant toute la durée de bein hachémachot du premier jour [c'est-à-dire qu’elle a maintenu le tissu d’examen durant tout ce laps de temps] et s’est trouvée pure, mais n’a pas vérifié son habit, puis le troisième jour elle a trouvé cette tache [de sang] dont la taille n’est pas équivalente à celle de trois taches [de sang], elle ne craint pas d’être zava. Et si elle ne s’est pas examinée durant toute la durée de bein hachémachot, puisqu’elle n’a pas vérifié son habit et que ce dernier est resté sur elle trois jours dans les jours de son statut de zava, elle craint d’être zava et bien que la tache [de sang] ne soit pas de taille équivalente à celle de trois taches [de sang].

14. Si elle a trouvé une tache [de sang] sur son habit un jour puis [le lendemain] a constaté un écoulement de sang deux jours de suite, ou bien si elle a constaté un écoulement de sang deux jours de suite puis [le lendemain] a trouvé une tache [de sang sur son habit], il y a doute si elle est zava.

15. Celle qui trouve une tache [de sang] puis constate un écoulement de sang, elle peut attribuer sa tache [de sang] à son écoulement [de sang, si les deux événements se sont produits] dans les vingt-quatre heures., qu’elle se soit examinée au moment où elle a trouvé la tache [de sang] et se soit trouvée pure ou qu’elle ne se soit pas examinée [à ce moment]. Mais celle qui a trouvé une tache [de sang] après [avoir trouvé] une tache [de sang] dans les même vingt-quatre heures, elle ne peut associer une tache [de sang] à une tache [de sang], sauf si elle s’est examinée entre les deux [moments où elle a trouvé les taches]. Car si un état de pureté a été constaté entre les [moments où elle a trouvé les] taches, elles ne s’associent pas pour le compte de l’état de zava.

16. Comment cela s'applique-t-il? Si elle a trouvé une tache [de sang] la veille de chabbat [vendredi] à la première heure [relative] de la journée, bien qu’elle ne se soit pas examinée et qu’elle ne savait pas si elle était pure ou impure, puis a constaté un écoulement de sang avant la première heure [relative de la journée] du chabbat, elle ne compte pas [deux écoulements] du fait de la tache [de sang] ; plutôt, elle associe la tache [de sang] à l’écoulement de sang. Et si elle a constaté un écoulement de sang dimanche et lundi, elle a le statut de zava. Si elle a constaté un écoulement de sang le jour du chabbat à la deuxième heure [relative], elle est impure deux jours : la veille de chabbat [vendredi] où elle a trouvé la tache [de sang] et le chabbat où elle a constaté l’écoulement de sang. Car les deux [événements] ne sont pas [arrivés] dans les vingt-quatre heures. Et si elle a constaté [également] un écoulement de sang dimanche, elle craint d’être zava.

17. Si [dans ce dernier cas] elle n’a pas constaté un écoulement de sang le chabbat mais a trouvé une autre tache [de sang] à la première heure [relative] du chabbat, si elle s’était examinée la veille du chabbat et qu’elle s’était trouvée pure, elle ne compte qu’une tache [de sang] qui est celle de chabbat, puisque les deux [taches] ont été [trouvées] dans les vingt-quatre heures. Et si elle ne s’est pas examinée [à ce moment] et ne savait pas si elle était dans un état de pureté entre eux [les deux moments où elle a trouvé une tache de sang] ou non, elle compte la veille du chabbat [comme un jour indépendant et le chabbat comme un autre jour impur indépendant] et si elle a constaté [un écoulement de sang] dimanche, elle craint d’être zava.

18. Si elle a trouvé la deuxième tache [de sang] à la deuxième heure [relative] du chabbat, qu’elle se soit examinée ou non [à ce moment], elle est [considérée comme] impure deux jours, car les deux [moments où elle a trouvé une tache de sang] ne sont pas dans les vingt-quatre heures. Et si elle a constaté un écoulement de sang dimanche plus de vingt-quatre heures après, elle craint d’être zava. Si elle a trouvé une troisième tache de sang à la première heure [relative de la journée] de dimanche, si un état de pureté a été constaté [par un examen] entre eux [les deux premières taches et la troisième], elle craint d’être zava, elles [les deux premières taches et la troisième] ne s’associent pas et elle ne craint pas d’être zava. Et si elle n’a pas fait d’examen [attestant qu’un état de pureté empêche d’associer les trois taches], elle craint d’être zava.

19. Toute tache [de sang] à propos de laquelle nous avons dit qu’elle [la femme qui l’a trouvée] est impure à cause d’elle, si elle a une cause [autre qu’un écoulement de sang] à laquelle elle peut l’attribuer et qu’elle peut dire : « peut-être que cette tache [de sang] provient de telle chose », et si la tache [de sang] se trouve sur un vêtement, elle est pure. Car les sages n’ont pas posé ce principe [selon lequel une tache de sang rend impur] dans le sens de la rigueur mais [au contraire] dans le sens de la souplesse. Et si la tache [de sang] se trouve sur sa peau, le doute [dans ce cas] la rend impure, et elle ne peut pas l’attribuer à cela [cette cause externe]. Et si elle peut l’attribuer à une cause [externe] dans le cas de sa peau plus que dans le cas de son vêtement, même dans le cas où elle la trouve sur sa peau, elle l’attribue et [dans ce cas] la laisse pure.

20. Comment cela s'applique-t-il? Si elle a abattu un animal domestique, un animal sauvage, ou une volaille, ou bien si elle a été en contact avec des [choses qui avaient des] taches, ou bien si elle est restée à proximité de personnes qui sont en contact avec des [choses qui avaient des] taches, ou bien si elle est passée dans le marché des abattoirs, puis a trouvé du sang sur son habit, elle est pure est attribue [la tache] à ces choses, peut-être que c’est d’elles que provient la tache [de sang].

21. Si [dans l’un de ces derniers cas] la tache [de sang] n’a été trouvée que sur sa peau, si la tache [de sang] se trouve en-dessous de la ceinture, elle est impure, et si elle s’est retournée et a sauté, même si elle a trouvé la tache [de sang] au-dessus de la ceinture, elle est impure. Car si la tache [de sang] provenait de l’abattage [de la bête] ou du marché [des abattoirs], elle aurait dû aussi la trouver sur son habit. Et puisqu’elle l’a trouvée sur sa peau et pas sur son habit, elle est impure.

22. Si elle avait une blessure, même si elle a déjà cicatrisé, dès lors qu’elle peut encore peut encore s’ouvrir et exprimer du sang, et que du sang a été trouvé sur sa peau, elle en attribue la cause [de la tache de sang] à la blessure, et de même dans tous les cas semblables.

23. Si la tache [de sang] a été trouvée à la fois sur son vêtement et sur sa peau, elle peut l’attribuer à toute cause [comme si elle ne l’avait trouvée que sur son vêtement]. Et elle peut l’attribuer à une vermine, [au sens où] peut-être qu’une vermine a été tuée à un moment où elle s’est assise, et que ce sang est celui de la vermine. Et jusqu’à quelle taille [peut-on attribuer la tache de sang à une vermine] ? Jusqu’à la taille d’un griss. Mais si elle a trouvé une tache [de sang] de taille supérieure à un griss, elle ne peut pas attribuer [la cause] à une vermine, et même si elle trouve une vermine écrasée dans la tache [de sang]. Dès lors qu’elle a une taille supérieure à un griss, elle ne peut pas attribuer [la cause] à une vermine.

24. Et de même, elle peut attribuer [la cause de la tache de sang] à son fils ou à son mari ; si ces derniers avaient été en contact avec du sang ou si leurs mains étaient salies, ou s’ils avaient une blessure, elle leur attribue [la cause de la tache] et dit qu’ils l’ont touchée sans qu’elle s’en rende compte, et ce sang vient d’eux.

25. On n’attribue pas [la même cause d’]un[e tache de] sang d’un endroit à l’autre. Comment cela s'applique-t-il? Si elle avait une blessure à l’épaule et qu’une tache [de sang] a été trouvée sur sa cuisse, on ne dit pas : peut-être qu’elle a touché de la main sa blessure et qu’elle [la main] a touché [à nouveau] cet endroit [où il y a la tache]. Et de même pour tous les cas semblables, on n’attribue pas [ainsi la cause de la tache de sang], [que la tache soit trouvée] sur sa peau ou sur son vêtement.

26. Deux femmes qui ont été en contact avec un oiseau qui n’a pas le volume d’un sela de sang, puis une tache [de sang] de la taille d’un sela a été trouvée sur chacune d’ente elles, elles sont toutes deux impures. Si elle a été en contact avec une chose qui peut faire une tache [de sang] d’une taille inférieure [ou égale] à un griss, et une tache de la taille de deux griss a été trouvée sur elle, elle attribue la cause d’un griss à la chose avec laquelle elle a été en contact et [elle attribue la cause d’] un griss à une vermine [qui aurait été écrasée]. Si une tache de taille supérieure à celle de deux griss a été trouvée, elle est impure.

27. Si elle a été en contact avec quelque chose de couleur rouge, elle ne peut pas [lui] attribuer la cause [d’une tache de sang] de couleur noire. Si elle a été en contact avec un volatile dont le sang peut avoir plusieurs aspects, et qu’elle a trouvé sur elle [du sang] d’un des aspects [du sang de ce volatile], elle peut [lui] attribuer la cause [de la tache]. Si elle portait trois vêtements [l’un au-dessus de l’autre], si elle a une cause à laquelle elle peut attribuer une tache [de sang], elle associe à cette cause même pour une tache [de sang] qui se trouve sur le [vêtement] inférieur. Si elle n’a pas de cause à laquelle elle peut attribuer une tache [de sang], elle ne peut associer à cette cause même une tache [de sang] qui se trouve sur le [vêtement] supérieur. Comment cela s'applique-t-il? Si elle a traversé le marché des abattoirs, même si la tache [de sang] n’a été trouvée que sur le vêtement inférieur, elle attribue [la cause de la tache de sang] au sang des abatteurs. Si elle n’a pas traversé le marché des abattoirs, même si la tache [de sang] n’a été trouvée que sur le vêtement supérieur, elle est impure. S’il y a doute si elle a traversé [le marché des abattoirs], [ou bien] s’il y a doute si elle a été en contact [avec une chose qui peut tacher de sang], elle ne peut pas attribuer [la cause d’une éventuelle tache de sang à cette cause externe].

28. Dans une ville où se trouvent des porcs, ou dans laquelle ils [les porcs] y arrivent en permanence, on ne tient pas compte des taches [de sang] qui se trouvent sur son vêtement.

29. Une femme qui a prêté son vêtement à une femme qui a constaté l’apparition de son cycle, qu’elle soit non juive ou juive, puis s’en est revêtue sans le vérifier, et y a trouvé une tache [de sang], elle attribue [la cause de cette tache] à celle qui l’a porté [avant elle]. Si elle l’a prêté à une [femme] zava kétana le jour de son écoulement, ou à une femme [accouchée] qui attend la fin d’un sang de pureté, où à une bétoula dont le sang est pur, elle lui attribue [la cause de cette tache]. Mais si elle l’a prêté à une [femme] zava kétana le jour [pur] qu’elle surveille, ou à une femme] zava guédola durant ses sept jours de propreté, puis s’en est revêtue sans le vérifier, et qu’il s’y est trouvé une tache [de sang], les deux [femmes], celle qui a emprunté et celle qui lui a prêté, ont un problème : peut-être [que le sang provient] de l’une, peut être de l’autre. Si elle l’a prêté à celle qui attend [la purification suite à] une tache [de sang], elle ne lui attribue pas [la cause de cette tache], car on n’attribue pas la cause d’une tache à une tache.

30. Si elle a vérifié le vêtement et qu’elle a procédé à un examen interne et qu’elle s’est trouvée pure, puis a prêté le vêtement à son amie, puis s’en est revêtue et y a trouvé une tache [de sang] lorsqu’elle le lui a rendu, celle qui a emprunté est impure, et elle ne peut pas attribuer la cause [de la tache] à la propriétaire du vêtement puis que cette dernière l’a vérifié avant de le lui prêter.

31. Une [femme] grande de taille qui s’est revêtue du vêtement d’une [femme] petite de taille et une tache [de sang] y a été trouvée, si elle [la tache] se trouve dans la direction de son petit bassin, elle [la femme de grande taille] est impure [comme la femme de petite taille, du fait du doute], et sinon elle est pure, car cette tache [de sang] est celle qui provient de la [femme] petite de taille.

32. Trois femmes qui ont porté le même vêtement l’une après l’autre, puis une tache [de sang] y a été trouvée, et de même si elles ont dormi dans le même lit, et que du sang a été trouvé en-dessous de l’une d’entre elles, toutes sont impures. Et si l’une d’entre elle a procédé à un examen interne immédiatement après et s’est trouvée impure, les deux [autres] sont pures.

33. Si [dans ce dernier cas] elles ont toutes procédé à un examen interne et se sont trouvées pures, celle qui n’est pas susceptible de constater un écoulement de sang attribue la cause [de la tache de sang] à celle qui est susceptible [de constater un écoulement de sang], celle qui n’est pas susceptible [de constater un écoulement de sang] est alors pure, et celle qui est susceptible [de constater un écoulement de sang] est impure. Comment cela s'applique-t-il? Si l’une était enceinte et l’autre n’était pas enceinte, celle qui était enceinte est pure et celle qui n’était pas enceinte est impure. Si l’une était une femme qui allaite et l’autre n’était pas une femme qui allaite, celle qui allaite est pure. Si l’une était une femme âgée et l’autre n’était pas une femme âgée, celle qui est âgée est pure. Si l’une était une [femme] bétoula et l’autre n’était pas une [femme] bétoula, celle qui est bétoula est pure. Si toutes étaient enceintes, toutes âgées, toutes allaitaient, toutes bétoula, elles sont toutes impures.

34. Trois femmes qui sont montées sur un lit du côté des pieds [l’une derrière l’autre], [y] ont toutes dormi et du sang a été trouvé sous celle du milieu, les trois sont impures. [Si le sang a été trouvé] sous celle qui se trouve du côté intérieur [du côté du mur], elle et celle qui est à côté d’elle sont impures et celle qui est du côté extérieur [opposé au mur] est pure. [Si le sang a été trouvé] sous celle qui se trouve du côté l’extérieur, elle et celle qui est à côté d’elle sont impures, et celle qui se trouve du côté intérieur est pure. Et si elles ne sont pas montées sur le lit du côté des pieds [l’une derrière l’autre], c'est-à-dire qu’il n’y a pas d’ordre, si une tache [de sang] a été trouvée sous l’une d’entre elles, elles sont toutes impures.

35. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Lorsqu’elles ont toutes procédé à un examen interne et se sont trouvées pures, et aucune d’entre elles ne peut attribuer la cause [de la tache] à son amie comme nous l’avons expliqué. Mais si l’une [d’entre elles] a procédé à un examen interne et s’est trouvée pure, et que l’autre n’a pas procédé à un examen interne, celle qui est pure attribue la cause [de la tache] à celle qui n’a pas procédé à un examen interne, et celle qui n’a pas procédé à un examen interne est impure.

36. Toute tache [de sang] qui est trouvée sur un vêtement et qu’on ne peut pas attribuer à une cause ne rend impure [la femme] que si l’on sait qu’il s’agit de sang. Et si on a un doute s’il s’agit de sang ou d’une substance de couleur rouge, on applique dessus [sur la tache] les sept substances qui suivent dans l’ordre. Si elle [la tache de sang] disparaît ou s’éclaircit, il s’agit d’une tache [de sang] et elle [la femme] est impure. Si elle reste telle quelle, il s’agit d’une substance de couleur [rouge] et elle est pure.

37. Et voici les sept substances dans l’ordre : de la salive sans goût, du gruau de fèves mâché, des urines qui ont fermenté, de la saponaire, du salpêtre, de la terre glaise et de la potasse. Et on frotte trois fois avec chaque substance [sur la tache] et on fait un mouvement de va-et-vient à chaque frottement. Si on les a appliqués dans le désordre ou tous en même temps, on [est considéré comme] n’a[yant] rien fait. Si on a appliqué [dans l’ordre] ceux qui sont à la fin avant ceux qui sont au début, ceux qu’on a appliqués en dernier, qui sont les premiers, sont valides, et on applique à nouveau après eux ceux qui sont à la fin qu’on avait appliqués au début de sorte que les sept [substances] soient appliquées [une fois] dans l’ordre.

38. Qu’est ce que la salive sans goût ? [C’est celle de] celui qui n’a rien mangé depuis le début de la nuit et qui a dormi [au moins] la deuxième moitié de la nuit. Le lendemain, avant qu’il ne mange, elle [sa salive] est appelée « salive sans goût ». Et ce, à condition qu’il n’ait pas dit la majorité de ses propos dans les trois premières heures [relatives] de la journée. Et s’il s’est levé de bonne heure et a étudié dans les trois premières heures [relatives] de la journée, elle [sa salive] n’est pas considérée comme de la « salive sans goût », car la parole affaiblit la force [chimique] de la salive et la rend semblable à de l’eau. Et qu’est ce que du gruau mâché ? Cela consiste à ce que l’on mâche du gruau jusqu’à ce que les fèves [écrasées] se mélangent à beaucoup de salive. Et que sont des urines qui ont fermenté ? [Ce sont les urines qui ont passé] trois jours ou plus.

39. Toute femme qui est impure du fait d’une tache [de sang], si elle a trouvé la tache [de sang] dans les jours de son statut de nidda, il y a doute si elle est nidda : elle attend pour cela sept jours et s’immerge dans la nuit du [par laquelle commence] huitième [jour], et ensuite elle est permise à son mari. Et si elle l’a trouvée [la tache de sang] dans les jours de son statut de zava, il y a doute si elle est zava guédola ou kétana [selon le cas], comme nous l’avons expliqué dans ce chapitre. Et elle attend un jour, si elle est [zava] kétana, ou sept jours de propreté si elle est [zava] guédola, du fait du doute. Et tout cela est d’ordre rabbinique, comme nous l’avons expliqué. C’est pourquoi, celui qui a volontairement une relation avec elle [celle qui est impure du fait d’une tache de sang], on lui inflige la flagellation d’ordre rabbinique et ils [la femme et l’homme] ne sont pas astreints à offrir un sacrifice [pour une faute involontaire s’il a eu une relation avec elle involontairement].