Sefer Hamitsvot
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
Cours N° 262
C'est l'interdiction qui nous a été faite d'induire son prochain en erreur par un conseil. En conséquence, si quelqu'un sollicite ton avis, à propos d'un sujet qui lui est mal connu, il t'est défendu de l'induire en erreur et de lui mentir; au contraire, nous devons lui donner le conseil que nous pensons correct, ainsi qu'il est dit: "...et ne place pas d'obstacle sur le chemin d'un aveugle". Le Sifri s'exprime ainsi: "A une personne aveugle en telle chose, qui vient solliciter ton avis, ne donne pas un conseil qui ne lui soit approprié".
Selon nos Sages, cet interdit englobe aussi celui qui aide son prochain à commettre une transgression ou qui l'y incite, car, en agissant ainsi, il encourage les mauvaises actions et se fait complice de cet homme que la passion a privé de la faculté de raisonner sainement et aveuglé. En se basant sur ce principe, ils ont aussi déclaré au sujet du prêteur et de l'emprunteur à intérêt que tous les deux transgressent: "...et ne place pas d'obstacle sur le chemin d'un aveugle", du fait que chacun d'eux aide l'autre à commettre cette transgression qui n'est réalisable que grâce à son concours. Beaucoup de cas de ce genre rentrent sous l'interdiction de "...et ne place pas d'obstacle sur le chemin d'un aveugle". Toutefois, la signification littérale de ce verset correspond à ce que nous avons énoncé au début.
Mitsva positive N° 202 :
Il s'agit du commandement nous enjoignant de décharger une bête qui succombe sous son fardeau, dans le champ, comme il est dit: "Si tu vois l'âne de ton ennemi succomber sous sa charge...aide-le [à le décharger]". A ce sujet la Mekhilta dit: "Aide-le...: cela se rapporte au fait de décharger". Nos Sages ajoutent: "Celui qui transgresse cette injonction [où, en hébreu, le verbe aider est redoublé] viole à la fois un commandement positif et un commandement négatif". Cela signifie qu'il nous est ordonné de décharger la bête et qu'il nous est interdit de la laisser succombant sous son fardeau, comme nous l'expliquerons dans la section consacrée aux commandements négatifs; ainsi, celui qui laisse une bête succomber sous son fardeau transgresse à la fois un commandement positif et négatif. Il t'a donc été expliqué que le verset: "Aide-le [à le décharger]" constitue un commandement positif.
Les dispositions relatives à ce commandement ont été expliquées dans le chapitre 2 de Baba Metsia.
Mitsva positive N° 203 :
Il s'agit du commandement nous incombant [d'aider un homme] à relever une charge sur sa bête ou sur lui-même s'il est seul, après qu'elle a été déchargée par nos soins ou par quelqu'un d'autre.
De même que nous sommes tenus d'accomplir le commandement d'aider à décharger, de même sommes-nous tenus de l'aider à charger. Comme le dit le verset: "Tu es tenu de les relever avec lui". La Mekhilta commente ainsi ce verset: "Tu es tenu de les relever...: cela se réfère à l'obligation de recharger".
Les dispositions relatives à ce commandement ont été expliquées dans le chapitre 2 de Baba Metsia; on y précise que c'est dans la Torah que tant le commandement de décharger que celui de charger [une bête] sont donnés.
Mitsva négative N° 270 :
Il nous est interdit d'abandonner celui qui, en chemin, succombe sous son fardeau: au contraire, nous devons l'aider en le déchargeant de son fardeau jusqu'à ce qu'il puisse le réinstaller et nous devons soulever avec lui sa charge jusque sur son dos ou sur celui de sa bête, comme cela est exposé dans les dispositions relatives à ce commandement. Quant à la prohibition, elle est formulée en ces termes: " [Si tu vois l'âne de ton frère succomber sous sa charge] garde-toi de l'abandonner..." La Mekhilta s'exprime ainsi: "Garde-toi de l'abandonner; aide-lui au contraire à le décharger: celui qui transgresse cette injonction [où, en hébreu, le verbe aider est redoublé] viole à la fois un commandement positif et un commandement négatif".
Un interdit spécifique relatif au même sujet se trouve également dans le Deutéronome: "Tu ne dois pas voir l'âne de ton frère...", que le Sifri commente de la manière suivante: "Tu ne dois pas voir l'âne de ton frère: c'est un commandement négatif, puis la Torah ajoute: Si tu vois l'âne de ton frère...qui constitue un commandement positif".
Les dispositions relatives à ce commandement sont exposées au chapitre 2 de Baba Metsia.