Sefer Hamitsvot

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

2 Adar Alef 5784 / 02.11.2024

Cours N° 295

Mitsva positive N° 197 :
Il s'agit du commandement nous enjoignant de prêter [de l'argent] à un pauvre, dans le but de l'aider et d'améliorer sa situation. Ce commandement est plus important et plus précieux que celui de pratiquer la bienfaisance. En effet, celui qui mendie et dont le besoin le pousse à demander ouvertement assistance à autrui n'endure pas une détresse aussi aiguë que celui qui ne s'est encore jamais présenté comme tel et il a besoin qu'on l'aide de sorte que sa situation ne soit pas connue et qu'il ne reste pas dans le besoin. Ce commandement est tiré du verset: "Si tu prêtes de l'argent à quelqu'un de Mon peuple, au pauvre qui est avec toi".
La Mekhilta dit à ce sujet: "Le mot si dans la Torah implique un acte facultatif sauf dans trois cas"; un de ces trois cas se trouve justement dans le verset: si tu prêtes de l'argent à quelqu'un de Mon peuple. Nos Maîtres ajoutent: "Si tu prêtes exprime ici une obligation; si tu te demandes s'il s'agit vraiment d'une obligation et non pas plutôt d'un acte facultatif, un autre verset de la Torah stipule: "Prêtes-lui en raison de ses besoins de ce qui peut lui manquer,[ce qui prouve qu'] il s'agit donc d'une obligation et non d'un acte facultatif.
Les dispositions relatives à ce commandement sont aussi expliquées dans plusieurs endroits de Ketouboth et de Baba Bathra.

Mitsva négative N° 234 :
C'est l'interdiction qui nous a été faite de réclamer paiement au débiteur lorsqu'on sait qu'il n'est pas en mesure de rembourser sa dette. Elle est formulée en ces termes: "...ne sois point à son égard comme un créancier". Nos Maîtres ont déclaré dans la Guemara de Baba Metsia: "D'où tirons-nous que lorsqu'une personne est la créancière de son prochain pour un "Manèh" et qu'elle sait que son débiteur n'a pas [de quoi lui rendre], elle doit éviter de le rencontrer? Du passage suivant: ...ne sois point à son égard comme un créancier”. Quant à la Mekhilta, elle déclare: "...ne sois point à son égard comme un créancier: ne te montre pas à lui à tout instant".
Il te faut savoir que cet interdit englobe aussi celui qui demande le paiement d'un intérêt pour sa créance, raison pour laquelle nos Sages ont dit que celui qui prête à intérêt transgresse aussi le verset: "...ne sois point à son égard comme un créancier", comme je l'expliquerai ci-après.