Rambam 3 Chapitres
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
7 Mena'hem Av 5781 / 07.16.2021
Lois relatives aux bénédictions : Chapitre Sept
1. Nos sages ont adopté de nombreuses coutumes, qui sont toutes des mesures de politesse. Ce sont : quand commence un repas, le plus grand [en sagesse] se lave les mains en premier. Puis, l’on entre et l’on s’assoit étendu [sur un lit (telle était la coutume de l’époque)]. Le plus grand s’étend en premier. Le [lit du] second est en dessous de lui [au pied de son lit]. S’il y a trois lits, le plus grand s’accoude en premier, le [lit du] second est au-dessus [de la tête de son lit], et le [lit du] troisième est en dessous du sien [au pied de son lit].
2. Le maître de maison récite la bénédiction : « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] », termine la bénédiction, et coupe ensuite [le pain]. C’est l’hôte qui récite les Actions de Grâce, afin qu’il bénisse le maître de maison. S’ils sont tous sont maîtres de la maison, c’est le plus grand d’entre eux qui coupe [le pain], et qui récite les Actions de Grâce.
3. Il ne faut pas couper [le pain] avant que du sel ou un [autre] accompagnement ait été apporté devant chacun [des convives], à moins qu’ils aient l’intention de consommer du pain seul. Il ne doit pas couper un petit morceau, parce qu’il donnerait l’impression d’être un avare, ni un morceau plus gros que le volume d’un œuf, parce qu’il donnerait l’impression d’être un glouton. Le chabbat, il peut couper un grand morceau. Il faut couper à l’endroit [du pain] qui est bien cuit.
4. La meilleure manière de faire la mitsva est de couper un pain entier. S’il y a un [pain] entier [fait] d’orge, et un morceau de [pain fait de] blé, on met le morceau [de pain de blé] dans le [pain d’orge] entier, et l’on coupe des deux, pour couper [d’un pain] de blé et [d’un pain] entier. Le chabbat et les jours de fête, on doit [réciter la bénédiction sur] deux pains ; on prend les deux dans la main et l’on coupe l’un des deux.
5. Celui qui coupe [le pain] met un morceau devant chacun [des convives], que celui-ci prend à la main. Il ne doit pas donner [le morceau] dans la main du convive, à moins que ce dernier soit endeuillé. Celui qui coupe [le pain] étend sa main en premier [pour prendre un morceau de pain] et mange. Les convives ne sont pas autorisés à goûter [le pain] avant celui qui récite la bénédiction. Et ce dernier n’est pas autorisé à [le] goûter avant que la majorité des convives aient terminé de répondre Amen [à sa bénédiction]. Si celui qui coupe [le pain] veut donner l’honneur à son maître, ou à une personne plus sage que lui, et le laisser tendre la main avant lui, il en a le droit.
6. Deux [personnes qui mangent ensemble] de la même assiette s’attendent . Trois [personnes qui mangent de la même assiette] ne s’attendent pas. [Toutefois,] si deux d’entre elles s’interrompent, la troisième doit s’interrompre avec elles. Si l’une d’elles s’interrompt, les deux [autres] ne s’interrompent pas pour elle, mais continuent à manger jusqu’à ce qu’elles aient fini. On ne doit pas parler pendant le repas, pour ne pas se mettre en danger [d’étouffement, si la nourriture passe par la trachée au lieu de l’œsophage]. C’est la raison pour laquelle, quand du vin est présenté au cours du repas, chacun [d’entre eux] doit réciter séparément la bénédiction. [En effet,] si [l’]un [d’eux] récite la bénédiction et qu’un autre répond Amen en avalant [la nourriture], il se mettra en danger. On ne regarde pas une personne qui mange, ni son plat pour ne pas lui faire honte.
7. Le domestique qui se tient devant ceux qui sont étendus ne mange pas avec eux. Par pitié, il convient de lui permettre de goûter de chaque plat pour calmer son esprit [son envie]. Quand on lui donne du vin, il doit réciter la bénédiction sur chaque coupe verre qu’on lui tend, parce que ce [la quantité de vin] qu’il boit ne dépend pas de son gré mais plutôt du gré [des convives].
8. Quand l’un des convives sort pour uriner, il se lave [ensuite] une main [celle qu’il a utilisée pour essuyer les éclaboussures] et entre [à nouveau à l’endroit du repas]. S’il parle avec un ami et tarde, il doit se laver les deux mains avant d’entrer [parce qu’il s’est distrait et n’a pas prêté attention à ses mains]. Si [les convives] sont assis ensemble pour boire, il entre et s’assoit à sa place, se lave les mains [le visage tourné, car il n’est pas poli de se laver les à table] , puis tourne la tête vers les convives. Pourquoi se lave-t-il [les mains] à sa place ? De crainte que l’on dise qu’il ne s’est pas lavé les mains, car il n’y a pas de repas.
9. On ne met pas de la viande crue sur du pain, et on ne passe pas une coupe pleine au-dessus du pain. Le pain ne doit pas être utilisé comme support d’une assiette et ne doit pas être jeté. [Ne doivent pas être jetés non plus] les morceaux [de viande ou de poisson], les aliments qui n’ont pas d’écorce, comme les mûres, les raisins et les figues parce qu’ils deviennent [ainsi] dégoûtants. Il est permis d’amener le vin dans des tuyaux dans la maison des jeunes mariés, et de leur jeter des grains grillés et des noix en été [où il n’y a pas de boue dans les chemins], mais non en hiver, parce qu’ils deviennent dégoûtants. On ne se lave pas les mains avec du vin, cru ou coupé. De même, on ne doit pas détruire d’autres aliments et boissons avec mépris et dédain.
10. Il est défendu aux hôtes de prendre quelque [aliment] qui se trouve devant eux et de le donner dans la main du fils ou de la fille du maître de maison, de crainte que ce dernier ait honte, n’ayant que ce qu’il leur a apporté ; les enfants prendraient [ce qui était sur la table] et s’en iraient. Un homme ne doit pas envoyer à son ami une jarre de vin avec de l’huile flottant à sa surface [même s’il l’avertit], de crainte qu’une [autre] personne lui envoie un tonneau plein de vin [avec de l’huile à sa surface, sans l’avertir], que celui-ci ait l’impression que c’est de l’huile – alors que l’huile est uniquement à la surface – convie des invités et se trouve dans l’embarras. De même pour tout ce qui peut causer la honte à l’organisateur d’un repas, cela est interdit.
11. Quand ils finissent de manger, ils retirent la table, balaient l’endroit où ils ont mangé, puis, se lavent les mains. [En effet,] il est à craindre qu’il reste [sur le sol] des miettes du volume d’une olive sur lesquels il est défendu de marcher et de se laver [les mains]. Toutefois, il est permis de détruire des miettes plus petites que le volume d’une olive.
12. Quand on amène devant [les convives] de l’eau pour se laver [les mains après le repas], celui qui récite les Actions de Grâce après le repas se lave les mains en premier, de sorte que le plus grand [d’entre eux, celui qui récite les Actions de Grâce] ne reste pas assis les mains sales, en attendant qu’un autre se lave [les mains]. Les autres convives se lavent ensuite les mains l’un après l’autre ; on ne fait pas honneur pour [les dernières ablutions, en donnant priorité à une personne plus importante], car on ne fait pas honneur en ce qui concerne les mains sales, les ponts et les chemins [en disant au plus important de passer avant]. Plutôt, [on fait honneur au plus important] quand on entre par une porte apte à [y mettre] une mezouza.
13. Une fois qu’ils ont terminé de se laver les mains, de s’essuyer les mains, et de réciter les Actions de Grâce, et qu’ils apportent les encens, c’est celui qui a récité les Actions de Grâce qui récite la bénédiction sur les encens, et tous répondent Amen.
14. S’il y a du vin, on apporte une coupe qui contient au moins un revi’it [de vin], ainsi que des parfums. Il [celui qui récite les Actions de Grâce] prend le vin dans la main droite et les parfums dans la main gauche et récite les Actions de Grâce. Puis, il récite la bénédiction sur le vin. sur les parfums. Si les parfums sont une huile aromatique ou quelque chose de semblable, il s’essuie sur la tête du serveur. Si le serveur est un érudit, il s’essuie sur le mur, afin de ne pas sortir parfumé dehors [cf. lois sur la conduite morale ch. 5 § 9].
15. Bien qu’il ne soit pas indispensable d’utiliser du vin pour les Actions de grâce après le repas, si l’on récite la bénédiction sur le vin suivant la coutume précédemment exposée, il faut rincer le verre de l’intérieur et de l’extérieur, et le remplir de vin cru. Dès que l’on arrive à la bénédiction relative à la terre [deuxième bénédiction des Actions de Grâce], on ajoute un peu d’eau pour qu’il soit agréable à boire. On ne parle pas pendant que la coupe de vin est présente ; plutôt, tous se taisent jusqu’à ce que la fin des Actions de Grâce après le repas, la bénédiction sur le vin et qu’ils aient bu.
2. Le maître de maison récite la bénédiction : « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] », termine la bénédiction, et coupe ensuite [le pain]. C’est l’hôte qui récite les Actions de Grâce, afin qu’il bénisse le maître de maison. S’ils sont tous sont maîtres de la maison, c’est le plus grand d’entre eux qui coupe [le pain], et qui récite les Actions de Grâce.
3. Il ne faut pas couper [le pain] avant que du sel ou un [autre] accompagnement ait été apporté devant chacun [des convives], à moins qu’ils aient l’intention de consommer du pain seul. Il ne doit pas couper un petit morceau, parce qu’il donnerait l’impression d’être un avare, ni un morceau plus gros que le volume d’un œuf, parce qu’il donnerait l’impression d’être un glouton. Le chabbat, il peut couper un grand morceau. Il faut couper à l’endroit [du pain] qui est bien cuit.
4. La meilleure manière de faire la mitsva est de couper un pain entier. S’il y a un [pain] entier [fait] d’orge, et un morceau de [pain fait de] blé, on met le morceau [de pain de blé] dans le [pain d’orge] entier, et l’on coupe des deux, pour couper [d’un pain] de blé et [d’un pain] entier. Le chabbat et les jours de fête, on doit [réciter la bénédiction sur] deux pains ; on prend les deux dans la main et l’on coupe l’un des deux.
5. Celui qui coupe [le pain] met un morceau devant chacun [des convives], que celui-ci prend à la main. Il ne doit pas donner [le morceau] dans la main du convive, à moins que ce dernier soit endeuillé. Celui qui coupe [le pain] étend sa main en premier [pour prendre un morceau de pain] et mange. Les convives ne sont pas autorisés à goûter [le pain] avant celui qui récite la bénédiction. Et ce dernier n’est pas autorisé à [le] goûter avant que la majorité des convives aient terminé de répondre Amen [à sa bénédiction]. Si celui qui coupe [le pain] veut donner l’honneur à son maître, ou à une personne plus sage que lui, et le laisser tendre la main avant lui, il en a le droit.
6. Deux [personnes qui mangent ensemble] de la même assiette s’attendent . Trois [personnes qui mangent de la même assiette] ne s’attendent pas. [Toutefois,] si deux d’entre elles s’interrompent, la troisième doit s’interrompre avec elles. Si l’une d’elles s’interrompt, les deux [autres] ne s’interrompent pas pour elle, mais continuent à manger jusqu’à ce qu’elles aient fini. On ne doit pas parler pendant le repas, pour ne pas se mettre en danger [d’étouffement, si la nourriture passe par la trachée au lieu de l’œsophage]. C’est la raison pour laquelle, quand du vin est présenté au cours du repas, chacun [d’entre eux] doit réciter séparément la bénédiction. [En effet,] si [l’]un [d’eux] récite la bénédiction et qu’un autre répond Amen en avalant [la nourriture], il se mettra en danger. On ne regarde pas une personne qui mange, ni son plat pour ne pas lui faire honte.
7. Le domestique qui se tient devant ceux qui sont étendus ne mange pas avec eux. Par pitié, il convient de lui permettre de goûter de chaque plat pour calmer son esprit [son envie]. Quand on lui donne du vin, il doit réciter la bénédiction sur chaque coupe verre qu’on lui tend, parce que ce [la quantité de vin] qu’il boit ne dépend pas de son gré mais plutôt du gré [des convives].
8. Quand l’un des convives sort pour uriner, il se lave [ensuite] une main [celle qu’il a utilisée pour essuyer les éclaboussures] et entre [à nouveau à l’endroit du repas]. S’il parle avec un ami et tarde, il doit se laver les deux mains avant d’entrer [parce qu’il s’est distrait et n’a pas prêté attention à ses mains]. Si [les convives] sont assis ensemble pour boire, il entre et s’assoit à sa place, se lave les mains [le visage tourné, car il n’est pas poli de se laver les à table] , puis tourne la tête vers les convives. Pourquoi se lave-t-il [les mains] à sa place ? De crainte que l’on dise qu’il ne s’est pas lavé les mains, car il n’y a pas de repas.
9. On ne met pas de la viande crue sur du pain, et on ne passe pas une coupe pleine au-dessus du pain. Le pain ne doit pas être utilisé comme support d’une assiette et ne doit pas être jeté. [Ne doivent pas être jetés non plus] les morceaux [de viande ou de poisson], les aliments qui n’ont pas d’écorce, comme les mûres, les raisins et les figues parce qu’ils deviennent [ainsi] dégoûtants. Il est permis d’amener le vin dans des tuyaux dans la maison des jeunes mariés, et de leur jeter des grains grillés et des noix en été [où il n’y a pas de boue dans les chemins], mais non en hiver, parce qu’ils deviennent dégoûtants. On ne se lave pas les mains avec du vin, cru ou coupé. De même, on ne doit pas détruire d’autres aliments et boissons avec mépris et dédain.
10. Il est défendu aux hôtes de prendre quelque [aliment] qui se trouve devant eux et de le donner dans la main du fils ou de la fille du maître de maison, de crainte que ce dernier ait honte, n’ayant que ce qu’il leur a apporté ; les enfants prendraient [ce qui était sur la table] et s’en iraient. Un homme ne doit pas envoyer à son ami une jarre de vin avec de l’huile flottant à sa surface [même s’il l’avertit], de crainte qu’une [autre] personne lui envoie un tonneau plein de vin [avec de l’huile à sa surface, sans l’avertir], que celui-ci ait l’impression que c’est de l’huile – alors que l’huile est uniquement à la surface – convie des invités et se trouve dans l’embarras. De même pour tout ce qui peut causer la honte à l’organisateur d’un repas, cela est interdit.
11. Quand ils finissent de manger, ils retirent la table, balaient l’endroit où ils ont mangé, puis, se lavent les mains. [En effet,] il est à craindre qu’il reste [sur le sol] des miettes du volume d’une olive sur lesquels il est défendu de marcher et de se laver [les mains]. Toutefois, il est permis de détruire des miettes plus petites que le volume d’une olive.
12. Quand on amène devant [les convives] de l’eau pour se laver [les mains après le repas], celui qui récite les Actions de Grâce après le repas se lave les mains en premier, de sorte que le plus grand [d’entre eux, celui qui récite les Actions de Grâce] ne reste pas assis les mains sales, en attendant qu’un autre se lave [les mains]. Les autres convives se lavent ensuite les mains l’un après l’autre ; on ne fait pas honneur pour [les dernières ablutions, en donnant priorité à une personne plus importante], car on ne fait pas honneur en ce qui concerne les mains sales, les ponts et les chemins [en disant au plus important de passer avant]. Plutôt, [on fait honneur au plus important] quand on entre par une porte apte à [y mettre] une mezouza.
13. Une fois qu’ils ont terminé de se laver les mains, de s’essuyer les mains, et de réciter les Actions de Grâce, et qu’ils apportent les encens, c’est celui qui a récité les Actions de Grâce qui récite la bénédiction sur les encens, et tous répondent Amen.
14. S’il y a du vin, on apporte une coupe qui contient au moins un revi’it [de vin], ainsi que des parfums. Il [celui qui récite les Actions de Grâce] prend le vin dans la main droite et les parfums dans la main gauche et récite les Actions de Grâce. Puis, il récite la bénédiction sur le vin. sur les parfums. Si les parfums sont une huile aromatique ou quelque chose de semblable, il s’essuie sur la tête du serveur. Si le serveur est un érudit, il s’essuie sur le mur, afin de ne pas sortir parfumé dehors [cf. lois sur la conduite morale ch. 5 § 9].
15. Bien qu’il ne soit pas indispensable d’utiliser du vin pour les Actions de grâce après le repas, si l’on récite la bénédiction sur le vin suivant la coutume précédemment exposée, il faut rincer le verre de l’intérieur et de l’extérieur, et le remplir de vin cru. Dès que l’on arrive à la bénédiction relative à la terre [deuxième bénédiction des Actions de Grâce], on ajoute un peu d’eau pour qu’il soit agréable à boire. On ne parle pas pendant que la coupe de vin est présente ; plutôt, tous se taisent jusqu’à ce que la fin des Actions de Grâce après le repas, la bénédiction sur le vin et qu’ils aient bu.
Lois relatives aux bénédictions : Chapitre Huit
1. Avant [de consommer] tout fruit de l’arbre, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de l’arbre ». Après, on récite la bénédiction : « […] Qui crées de nombreuses âmes », sauf pour les cinq espèces [de fruits] mentionnées dans la Thora [Deut. 8 : 8, fruits qui font la louange de la terre d’Israël], qui sont les raisins, les figues, les grenades, les olives, et les dattes sur lesquels on récite une bénédiction qui en inclut trois. Sur les fruits de la terre et les légumes, on récite au préalable la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre », et après, [la bénédiction] « […] Qui crées de nombreuses âmes ». Pour les [aliments] qui ne sont pas un produit de la terre, comme la viande, le fromage, le poisson, les œufs, l’eau, le lait, le miel, et ce qui est semblable, on récite au préalable la bénédiction chéhakol et après, [la bénédiction] « […] Qui crées de nombreuses âmes ». Celui qui boit de l’eau pour une autre raison que celle d’étancher sa soif [par exemple, pour avaler un aliment ou comme remède] ne récite aucune bénédiction, ni avant, ni après.
2. Celui qui presse des fruits et extrait du jus [qu’il désire boire] récite au préalable la bénédiction chéhakol et ensuite [la bénédiction] « […] Qui crées de nombreuses âmes », sauf s’il s’agit de raisins ou d’olives. [En effet,] sur le vin, il récite au préalable la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la vigne » et ensuite, une bénédiction qui en résume trois, et sur l’huile, il récite au préalable la bénédiction « […] Qui crées le fruit de l’arbre ». Dans quel cas cela s’applique-t-il ? [Si l’on boit l’huile] pour un mal de gorge, et que l’on boit de l’huile [mélangée] avec de l’eau de cuisson [de légumes] ou ce qui est semblable, de sorte que l’on a un profit en buvant [cette huile]. Mais si l’on boit l’huile toute seule ou que l’on n’a pas mal à la gorge , on récite la bénédiction chéhakol, car l’on n’a pas de profit du goût de l’huile.
3. Les fruits et légumes qui sont généralement consommés crus, s’ils sont cuits ou bouillis , on récite sur ceux-ci au préalable la bénédiction chéhakol et ensuite [la bénédiction] « Qui crées de nombreuses âmes ». Quand on consomme crus des légumes qui sont généralement consommés cuits, comme le chou ou le rave, on récite au préalable la bénédiction chéhakol et ensuite [la bénédiction] « […] Qui crées de nombreuses âmes ». [Si on les consomme] cuits ou bouillis, on récite au préalable la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre », et ensuite [la bénédiction] « […] Qui crées de nombreuses âmes ». [Quand on consomme] des produits qui sont consommés crus comme cuits, qu’on les consomme crus ou cuits, on récite au préalable la bénédiction appropriée, [c'est-à-dire que] si ce sont des fruits de l’arbre, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de l’arbre ». Et s’il s’agit de fruits de la terre ou de légumes, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre ».
4. Sur l’eau de cuisson des légumes qui sont généralement consommés [ainsi] bouillis, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre », à condition qu’on les ait bouillis dans l’intention de boire l’eau [de cuisson], car l’eau de cuisson [des légumes] est considérée comme les [légumes ainsi] boullis s’il est d’usage de boire [cette eau]. Avant [de consommer] du miel de dattes, on récite la bénédiction chéhakol. Toutefois, sur des dattes écrasées à la main dont on a retiré les noyaux et dont on a fait une sorte de pâte, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de l’arbre », et ensuite, une bénédiction qui en inclut trois.
5. Sur les cannes à sucre dont on extrait le suc et que l’on cuit jusqu’à ce qu’il se cristallise, et ressemble à du sel [il s’agit du sucre], tous les guéonim ont dit que l’on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre », et certains ont dit [que c’est la bénédiction :] « […] Qui crées le fruit de l’arbre » [qui doit être récitée]. De même, ils ont dit que l’on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre » avant de sucer la canne à sucre. Quant à moi, je suis d’avis que cela n’est pas un fruit, et que la bénédiction à réciter est chéhakol. [Et même si la canne à sucre devait être considérée comme un fruit,] le miel [c'est-à-dire le suc] issu de ces cannes à sucre, modifié par la cuisson, ne saurait avoir un statut différent du miel de dattes, qui n’a pas été modifié par la cuisson, et sur lequel on récite [tout de même] la bénédiction chéakol.
6. Avant [de consommer] du cœur de palmier, qui est le [bourgeon] terminal du palmier et ressemble à du bois blanc, on récite la bénédiction chéhakol. Sur les petites tiges de câprier, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre », car ce n’est pas le fruit [du câprier]. Sur le fruit du câprier, qui ressemble à de petites dattes fines, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de l’arbre ».
7. Sur du poivre et du gingembre frais, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre ». Mais quand ils sont secs, aucune bénédiction n’est nécessaire, ni avant, ni après, car ce sont des épices, non de la nourriture. De même, les aliments qui ne sont pas aptes à être consommés et les liquides qui ne sont pas aptes à être bus, ne nécessitent aucune bénédiction initiale ou finale.
8. Avant [de consommer] du pain qui a pourri, du vin qui a tourné, un mets qui s’est gâté, des [fruits] verts [immatures] tombés [par le vent], de la bière, du vinaigre, des criquets pèlerins, du sel, des truffes, ou des champignons, on récite la bénédiction chéhakol. Tout [aliment] sur lequel la première bénédiction récitée est chéhakol, la bénédiction finale est : « […] Qui crées des âmes ». Tout ce qui nécessite une bénédiction finale nécessite une bénédiction au préalable.
9. [Sur un liquide composé ainsi :] trois [mesures d’eau] sont versées sur de la lie, et on obtient quatre [mesures], la bénédiction récitée est : « […] Qui crées le fruit de la vigne », car cela est [considéré comme] du vin coupé. Si l’on obtient mois de quatre [mesures], bien que cela ait le goût du vin, on récite au préalable la bénédiction chéhakol.
10. Si on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre » sur des fruits de l’arbre, on est quitte. [Et si on récite sur] des fruits de la terre la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de l’arbre », on n’est pas quitte. Si on récite la bénédiction chéhakol sur quelque [aliment] que ce soit, même du pain ou du vin, on est quitte.
11. Si [une personne] prend une coupe de bière dans la main et commence la bénédiction avec l’intention de réciter la bénédiction chéhakol, et dit, par erreur [la bénédiction :] « […] Qui crées le fruit de la vigne », on ne la reprend pas. De même, si elle a devant elle des fruits de la terre et commence la bénédiction avec l’intention de dire : « […] Qui crées le fruit de la terre » et dit, par erreur, « […] Qui crées le fruit de l’arbre », elle n’est pas tenue de recommencer. De même, si elle a devant elle un mets fait [d’une] des cinq céréales, et commence [la bénédiction] avec l’intention de dire : « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », mais se trompe et dit : « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] », elle est quitte, car au moment où elle a mentionné le nom et la souveraineté [de D.ieu], ceci étant l’essentiel de la bénédiction, elle a eu l’intention [de réciter] la bénédiction appropriée pour [l’aliment] en question. [Par conséquent,] étant donné qu’il n’y a pas eu d’erreur dans l’essentiel de la bénédiction, bien qu’elle se soit trompée ensuite, elle est quitte et n’est pas tenue de recommencer.
12. Quand on a un doute si on a récité ou non l’une de ces bénédictions, initiale ou finale, on ne recommence pas, car toutes [ces bénédictions] sont d’ordre rabbinique. Si l’on oublie et que l’on porte un aliment à sa bouche sans réciter de bénédiction, [la règle suivante est appliquée :] s’il s’agit d’un liquide, on l’avale et on récite la bénédiction finale. Et si ce sont des fruits, comme les mûres et les raisins, qui sont dégoûtants si on les retire [de sa bouche], on les met d’un côté [de la bouche], et on récite la bénédiction avant de les avaler. Et si [ce sont des aliments qui] ne sont pas dégoûtants [quand on les recrache], comme des fèves ou des pois chiches, on les recrache pour réciter la bénédiction la bouche vide, puis, on mange.
13. Quand on a devant soi plusieurs sortes d’aliments, si la bénédiction [à réciter sur chacun] est la même, on récite la bénédiction sur l’un d’eux, et l’on [se] rend [ainsi] quitte pour les autres. Si la bénédiction [pour chacun] n’est pas la même, on donne priorité [à l’aliment] que l’on désire en premier, en récitant sur celui-ci la bénédiction appropriée. Et si l’on ne désire pas l’un plus que l’autre, [la règle suivante est appliquée :] s’il y a parmi [ces aliments] un [aliment] des sept espèces [qui font la louange de la Terre d’Israël], on récite sur celui-ci la bénédiction en premier. Tout [aliment] qui est mentionné avant [un autre] dans le verset [cité ci-après] a priorité pour la bénédiction. Les sept espèces sont celles qui sont mentionnées dans le verset [Deut. 8 : 8] « Une terre de blé, d’orge, de vin, de figues et de grenades, une terre d’olives à huile et de miel », le miel dont il est question étant le miel de dattes. Les dattes ont priorité sur les raisins, car les dattes sont mentionnées en seconde position par rapport au terme « une terre » alors que les raisins sont mentionnés en troisième position par rapport au terme « une terre ».
14. La bénédiction qui en inclut trois pour les cinq espèces de fruits et le vin est la même que pour les céréales, si ce n’est que pour les fruits, on dit : « [Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde,] pour l’arbre et le fruit de l’arbre, pour le produit du champ, pour la terre agréable… », alors que pour le vin, on dit : « […] pour la vigne et son fruit […] ». Toutes deux sont conclues par « [Béni sois-Tu, Eterne-l,] pour la terre et les fruits ». En Terre d’Israël, on conclut : « […] pour la terre et ses fruits ». D’aucuns intercalent dans la bénédiction qui en inclut trois, avant la conclusion : « car, Eternel, Tu es bon et Tu fais le bien », ce qui correspond à la quatrième bénédiction [des Actions de Grâce]. D’autres sont d’avis que la quatrième bénédiction fut instituée uniquement dans les Actions de Grâce.
15. Si l’on boit du vin, mange des dattes, et mange un mets fait [d’une] des cinq espèces de céréales on récite ensuite [une seule] bénédiction : « Béni sois-Tu, Eterne-l, notre D.ieu, Roi de l’univers, pour la subsistance et la nourriture, pour la vigne et le fruit de la vigne, et pour l’arbre et le fruit de l’arbre, pour le produit du champ, pour la terre agréable… » et on conclut [cette bénédiction par] « Béni sois-Tu, Eterne-l pour la terre, pour la subsistance et pour les fruits ».
16. En revanche, si l’on mange de la viande et boit du vin, on récite ensuite une bénédiction distincte pour chacun. Si l’on mange des figues ou des raisins avec des pommes, des poires et des [fruits] semblables, on récite ensuite la bénédiction qui en inclut trois, et celle-ci inclut tout [même les fruits qui ne font pas la louange de la terre d’Israël comme les pommes et les poires], car ce sont tous des fruits de l’arbre. Et de même pour tout cas semblable.
2. Celui qui presse des fruits et extrait du jus [qu’il désire boire] récite au préalable la bénédiction chéhakol et ensuite [la bénédiction] « […] Qui crées de nombreuses âmes », sauf s’il s’agit de raisins ou d’olives. [En effet,] sur le vin, il récite au préalable la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la vigne » et ensuite, une bénédiction qui en résume trois, et sur l’huile, il récite au préalable la bénédiction « […] Qui crées le fruit de l’arbre ». Dans quel cas cela s’applique-t-il ? [Si l’on boit l’huile] pour un mal de gorge, et que l’on boit de l’huile [mélangée] avec de l’eau de cuisson [de légumes] ou ce qui est semblable, de sorte que l’on a un profit en buvant [cette huile]. Mais si l’on boit l’huile toute seule ou que l’on n’a pas mal à la gorge , on récite la bénédiction chéhakol, car l’on n’a pas de profit du goût de l’huile.
3. Les fruits et légumes qui sont généralement consommés crus, s’ils sont cuits ou bouillis , on récite sur ceux-ci au préalable la bénédiction chéhakol et ensuite [la bénédiction] « Qui crées de nombreuses âmes ». Quand on consomme crus des légumes qui sont généralement consommés cuits, comme le chou ou le rave, on récite au préalable la bénédiction chéhakol et ensuite [la bénédiction] « […] Qui crées de nombreuses âmes ». [Si on les consomme] cuits ou bouillis, on récite au préalable la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre », et ensuite [la bénédiction] « […] Qui crées de nombreuses âmes ». [Quand on consomme] des produits qui sont consommés crus comme cuits, qu’on les consomme crus ou cuits, on récite au préalable la bénédiction appropriée, [c'est-à-dire que] si ce sont des fruits de l’arbre, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de l’arbre ». Et s’il s’agit de fruits de la terre ou de légumes, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre ».
4. Sur l’eau de cuisson des légumes qui sont généralement consommés [ainsi] bouillis, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre », à condition qu’on les ait bouillis dans l’intention de boire l’eau [de cuisson], car l’eau de cuisson [des légumes] est considérée comme les [légumes ainsi] boullis s’il est d’usage de boire [cette eau]. Avant [de consommer] du miel de dattes, on récite la bénédiction chéhakol. Toutefois, sur des dattes écrasées à la main dont on a retiré les noyaux et dont on a fait une sorte de pâte, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de l’arbre », et ensuite, une bénédiction qui en inclut trois.
5. Sur les cannes à sucre dont on extrait le suc et que l’on cuit jusqu’à ce qu’il se cristallise, et ressemble à du sel [il s’agit du sucre], tous les guéonim ont dit que l’on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre », et certains ont dit [que c’est la bénédiction :] « […] Qui crées le fruit de l’arbre » [qui doit être récitée]. De même, ils ont dit que l’on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre » avant de sucer la canne à sucre. Quant à moi, je suis d’avis que cela n’est pas un fruit, et que la bénédiction à réciter est chéhakol. [Et même si la canne à sucre devait être considérée comme un fruit,] le miel [c'est-à-dire le suc] issu de ces cannes à sucre, modifié par la cuisson, ne saurait avoir un statut différent du miel de dattes, qui n’a pas été modifié par la cuisson, et sur lequel on récite [tout de même] la bénédiction chéakol.
6. Avant [de consommer] du cœur de palmier, qui est le [bourgeon] terminal du palmier et ressemble à du bois blanc, on récite la bénédiction chéhakol. Sur les petites tiges de câprier, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre », car ce n’est pas le fruit [du câprier]. Sur le fruit du câprier, qui ressemble à de petites dattes fines, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de l’arbre ».
7. Sur du poivre et du gingembre frais, on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre ». Mais quand ils sont secs, aucune bénédiction n’est nécessaire, ni avant, ni après, car ce sont des épices, non de la nourriture. De même, les aliments qui ne sont pas aptes à être consommés et les liquides qui ne sont pas aptes à être bus, ne nécessitent aucune bénédiction initiale ou finale.
8. Avant [de consommer] du pain qui a pourri, du vin qui a tourné, un mets qui s’est gâté, des [fruits] verts [immatures] tombés [par le vent], de la bière, du vinaigre, des criquets pèlerins, du sel, des truffes, ou des champignons, on récite la bénédiction chéhakol. Tout [aliment] sur lequel la première bénédiction récitée est chéhakol, la bénédiction finale est : « […] Qui crées des âmes ». Tout ce qui nécessite une bénédiction finale nécessite une bénédiction au préalable.
9. [Sur un liquide composé ainsi :] trois [mesures d’eau] sont versées sur de la lie, et on obtient quatre [mesures], la bénédiction récitée est : « […] Qui crées le fruit de la vigne », car cela est [considéré comme] du vin coupé. Si l’on obtient mois de quatre [mesures], bien que cela ait le goût du vin, on récite au préalable la bénédiction chéhakol.
10. Si on récite la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre » sur des fruits de l’arbre, on est quitte. [Et si on récite sur] des fruits de la terre la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de l’arbre », on n’est pas quitte. Si on récite la bénédiction chéhakol sur quelque [aliment] que ce soit, même du pain ou du vin, on est quitte.
11. Si [une personne] prend une coupe de bière dans la main et commence la bénédiction avec l’intention de réciter la bénédiction chéhakol, et dit, par erreur [la bénédiction :] « […] Qui crées le fruit de la vigne », on ne la reprend pas. De même, si elle a devant elle des fruits de la terre et commence la bénédiction avec l’intention de dire : « […] Qui crées le fruit de la terre » et dit, par erreur, « […] Qui crées le fruit de l’arbre », elle n’est pas tenue de recommencer. De même, si elle a devant elle un mets fait [d’une] des cinq céréales, et commence [la bénédiction] avec l’intention de dire : « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », mais se trompe et dit : « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] », elle est quitte, car au moment où elle a mentionné le nom et la souveraineté [de D.ieu], ceci étant l’essentiel de la bénédiction, elle a eu l’intention [de réciter] la bénédiction appropriée pour [l’aliment] en question. [Par conséquent,] étant donné qu’il n’y a pas eu d’erreur dans l’essentiel de la bénédiction, bien qu’elle se soit trompée ensuite, elle est quitte et n’est pas tenue de recommencer.
12. Quand on a un doute si on a récité ou non l’une de ces bénédictions, initiale ou finale, on ne recommence pas, car toutes [ces bénédictions] sont d’ordre rabbinique. Si l’on oublie et que l’on porte un aliment à sa bouche sans réciter de bénédiction, [la règle suivante est appliquée :] s’il s’agit d’un liquide, on l’avale et on récite la bénédiction finale. Et si ce sont des fruits, comme les mûres et les raisins, qui sont dégoûtants si on les retire [de sa bouche], on les met d’un côté [de la bouche], et on récite la bénédiction avant de les avaler. Et si [ce sont des aliments qui] ne sont pas dégoûtants [quand on les recrache], comme des fèves ou des pois chiches, on les recrache pour réciter la bénédiction la bouche vide, puis, on mange.
13. Quand on a devant soi plusieurs sortes d’aliments, si la bénédiction [à réciter sur chacun] est la même, on récite la bénédiction sur l’un d’eux, et l’on [se] rend [ainsi] quitte pour les autres. Si la bénédiction [pour chacun] n’est pas la même, on donne priorité [à l’aliment] que l’on désire en premier, en récitant sur celui-ci la bénédiction appropriée. Et si l’on ne désire pas l’un plus que l’autre, [la règle suivante est appliquée :] s’il y a parmi [ces aliments] un [aliment] des sept espèces [qui font la louange de la Terre d’Israël], on récite sur celui-ci la bénédiction en premier. Tout [aliment] qui est mentionné avant [un autre] dans le verset [cité ci-après] a priorité pour la bénédiction. Les sept espèces sont celles qui sont mentionnées dans le verset [Deut. 8 : 8] « Une terre de blé, d’orge, de vin, de figues et de grenades, une terre d’olives à huile et de miel », le miel dont il est question étant le miel de dattes. Les dattes ont priorité sur les raisins, car les dattes sont mentionnées en seconde position par rapport au terme « une terre » alors que les raisins sont mentionnés en troisième position par rapport au terme « une terre ».
14. La bénédiction qui en inclut trois pour les cinq espèces de fruits et le vin est la même que pour les céréales, si ce n’est que pour les fruits, on dit : « [Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde,] pour l’arbre et le fruit de l’arbre, pour le produit du champ, pour la terre agréable… », alors que pour le vin, on dit : « […] pour la vigne et son fruit […] ». Toutes deux sont conclues par « [Béni sois-Tu, Eterne-l,] pour la terre et les fruits ». En Terre d’Israël, on conclut : « […] pour la terre et ses fruits ». D’aucuns intercalent dans la bénédiction qui en inclut trois, avant la conclusion : « car, Eternel, Tu es bon et Tu fais le bien », ce qui correspond à la quatrième bénédiction [des Actions de Grâce]. D’autres sont d’avis que la quatrième bénédiction fut instituée uniquement dans les Actions de Grâce.
15. Si l’on boit du vin, mange des dattes, et mange un mets fait [d’une] des cinq espèces de céréales on récite ensuite [une seule] bénédiction : « Béni sois-Tu, Eterne-l, notre D.ieu, Roi de l’univers, pour la subsistance et la nourriture, pour la vigne et le fruit de la vigne, et pour l’arbre et le fruit de l’arbre, pour le produit du champ, pour la terre agréable… » et on conclut [cette bénédiction par] « Béni sois-Tu, Eterne-l pour la terre, pour la subsistance et pour les fruits ».
16. En revanche, si l’on mange de la viande et boit du vin, on récite ensuite une bénédiction distincte pour chacun. Si l’on mange des figues ou des raisins avec des pommes, des poires et des [fruits] semblables, on récite ensuite la bénédiction qui en inclut trois, et celle-ci inclut tout [même les fruits qui ne font pas la louange de la terre d’Israël comme les pommes et les poires], car ce sont tous des fruits de l’arbre. Et de même pour tout cas semblable.
Lois relatives aux bénédictions : Chapitre Neuf
1. De même qu’il est défendu de tirer profit d’un aliment ou d’une boisson avant [de réciter] une bénédiction, ainsi, il est défendu de tirer profit d’une bonne odeur avant de réciter une bénédiction. Quelle bénédiction récite-t-on pour une bonne odeur ? Si ce qui dégage cette bonne odeur est un arbre ou le produit d’un arbre, on récite la bénédiction : « […] Qui crées des arbres odorants ». Si c’est une herbe ou le produit d’une herbe, on récite la bénédiction : « […] Qui crées des herbes odorantes ». [Si cette odeur ne provient] ni d’un arbre, ni de la terre, comme [c’est le cas du] musc, issu d’un animal, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’épices ». Et s’il s’agit d’un fruit comestible, comme un cédrat ou une pomme, on récite la bénédiction : « […] Qui as donné une bonne odeur aux fruits ». Quelle que soit [l’espèce], si l’on récite [la bénédiction] « […] Qui crées différentes sortes d’épices », on est quitte.
2. On ne récite pas de bénédiction sur l’encens jusqu’à ce que la fumée s’élève. Quelle bénédiction récite-on ? Si ce qui est brûlé et dégage cette odeur provient d’un arbre, on récite la bénédiction : « […] Qui crées des arbres odorants ». Et si c’est une herbe, [on récite la bénédiction : « […] des herbes odorantes ». Et si l’origine est animale ou ce qui est semblable, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’épices ».
3. Sur l’huile balsamique [baume de Giléad] et ce qui est semblable, on récite la bénédiction : « […] Qui crées une huile agréable ». En revanche, sur de l’huile [faite] d’olives laissées trempées ou écrasées, jusqu’à ce qu’elles dégagent une bonne odeur, on récite la bénédiction : « […] Qui crées des arbres odorants ». Sur de l’huile à laquelle des épices ont été mélangées, comme l’huile d’onction, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’épices ». Si l’on se voit présenter de l’huile et du myrte, on récite la bénédiction sur le myrte, et l’on [se] rend [ainsi] quitte [pour] l’huile, car c’est la même bénédiction qui est [récitée] pour les deux, à savoir : « […] des arbres odorants ».
4. Si l’on a devant soi une épice aromatique issue d’un arbre et une épice aromatique issue d’une herbe, la bénédiction [récitée] pour l’une ne rend pas quitte de [l’obligation de réciter la bénédiction pour] l’autre, on récite donc une bénédiction pour chacune. Si l’on se voit présenter du vin et de l’huile [aromatique], on saisit le vin dans la [main] droite, l’huile dans la [main] gauche, et on récite la bénédiction sur le vin, que l’on boit. Puis, l’on récite la bénédiction sur l’huile, que l’on sent, et on s’essuie [les doigts] sur la tête du domestique. Et si le domestique est un érudit, on s’essuie [les doigts] sur le mur.
5. Quand il y a doute si [une épice] est issue d’un arbre ou de la terre, on récite dessus la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’épices ». De même, sur un mélange de diverses espèces [d’épices] préparé par un parfumeur, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’épices ». Quand on entre dans une parfumerie où se trouvent toutes sortes d’épices, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’épices ». Si l’on y reste toute la journée, on ne récite qu’une seule fois la bénédiction. À chaque fois que l’on sort et que l’on rentre, on récite à nouveau la bénédiction.
6. Sur les anémones et la lavande, on récite la bénédiction : « […] Qui crées des arbres odorants ». Sur le narcisse des jardins [qui est cultivé], [on récite la bénédiction :] « […] Qui crées des arbres odorants », et sur le narcisse sauvage, [on récite la bénédiction] « […] Qui crées des herbes odorantes ». [Sur] la rose, l’eau de rose, l’oliban, le mastic et ce qui est semblable, [on récite la bénédiction :] « […] Qui crées des arbres odorants ».
7. Il y a trois sortes de parfums sur lesquels on ne récite pas de bénédiction. Ce sont : un parfum qu’il est défendu de sentir, un parfum destiné à chasser une mauvaise odeur, un parfum qui n’est pas fait pour être senti.
8. Comment cela s'applique-t-il ? Sur le parfum d’un culte idolâtre et le parfum d’une femme interdite, on ne récite pas de bénédiction, car il est défendu de le sentir. [Application du second cas :] on ne récite pas de bénédiction sur le parfum [placé à côté] d’un défunt, le parfum [placé dans] les toilettes et l’huile destinée à enlever la saleté, car celui-ci est destiné à retirer la mauvaise odeur. [Application du troisième cas :] on ne récite pas de bénédiction sur l’encens [qui est brûlé pour] parfumer les ustensiles et les vêtements, car [cet encens] n’a pas été préparé pour être lui-même senti. De même, quand on sent [l’odeur qui se dégage] des vêtements parfumés ainsi, on ne récite pas de bénédiction, car la substance aromatique n’est pas présente ; il n’y a qu’un parfum sans substance.
9. On ne récite pas de bénédiction sur les épices utilisées dans un festin de non juifs car on présume qu’un tel festin est dédié à une idole. Si, en marchant à l’extérieur de la ville, on sent une bonne odeur, et que la ville comprend une majorité de non juifs, on ne récite pas de bénédiction. Et s’il y a une majorité de juifs, on récite une bénédiction. Si une bonne odeur sur laquelle on est tenu de réciter une bénédiction se mélange à une [bonne] odeur sur laquelle on ne récite pas de bénédiction, on suit la majorité.
2. On ne récite pas de bénédiction sur l’encens jusqu’à ce que la fumée s’élève. Quelle bénédiction récite-on ? Si ce qui est brûlé et dégage cette odeur provient d’un arbre, on récite la bénédiction : « […] Qui crées des arbres odorants ». Et si c’est une herbe, [on récite la bénédiction : « […] des herbes odorantes ». Et si l’origine est animale ou ce qui est semblable, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’épices ».
3. Sur l’huile balsamique [baume de Giléad] et ce qui est semblable, on récite la bénédiction : « […] Qui crées une huile agréable ». En revanche, sur de l’huile [faite] d’olives laissées trempées ou écrasées, jusqu’à ce qu’elles dégagent une bonne odeur, on récite la bénédiction : « […] Qui crées des arbres odorants ». Sur de l’huile à laquelle des épices ont été mélangées, comme l’huile d’onction, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’épices ». Si l’on se voit présenter de l’huile et du myrte, on récite la bénédiction sur le myrte, et l’on [se] rend [ainsi] quitte [pour] l’huile, car c’est la même bénédiction qui est [récitée] pour les deux, à savoir : « […] des arbres odorants ».
4. Si l’on a devant soi une épice aromatique issue d’un arbre et une épice aromatique issue d’une herbe, la bénédiction [récitée] pour l’une ne rend pas quitte de [l’obligation de réciter la bénédiction pour] l’autre, on récite donc une bénédiction pour chacune. Si l’on se voit présenter du vin et de l’huile [aromatique], on saisit le vin dans la [main] droite, l’huile dans la [main] gauche, et on récite la bénédiction sur le vin, que l’on boit. Puis, l’on récite la bénédiction sur l’huile, que l’on sent, et on s’essuie [les doigts] sur la tête du domestique. Et si le domestique est un érudit, on s’essuie [les doigts] sur le mur.
5. Quand il y a doute si [une épice] est issue d’un arbre ou de la terre, on récite dessus la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’épices ». De même, sur un mélange de diverses espèces [d’épices] préparé par un parfumeur, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’épices ». Quand on entre dans une parfumerie où se trouvent toutes sortes d’épices, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’épices ». Si l’on y reste toute la journée, on ne récite qu’une seule fois la bénédiction. À chaque fois que l’on sort et que l’on rentre, on récite à nouveau la bénédiction.
6. Sur les anémones et la lavande, on récite la bénédiction : « […] Qui crées des arbres odorants ». Sur le narcisse des jardins [qui est cultivé], [on récite la bénédiction :] « […] Qui crées des arbres odorants », et sur le narcisse sauvage, [on récite la bénédiction] « […] Qui crées des herbes odorantes ». [Sur] la rose, l’eau de rose, l’oliban, le mastic et ce qui est semblable, [on récite la bénédiction :] « […] Qui crées des arbres odorants ».
7. Il y a trois sortes de parfums sur lesquels on ne récite pas de bénédiction. Ce sont : un parfum qu’il est défendu de sentir, un parfum destiné à chasser une mauvaise odeur, un parfum qui n’est pas fait pour être senti.
8. Comment cela s'applique-t-il ? Sur le parfum d’un culte idolâtre et le parfum d’une femme interdite, on ne récite pas de bénédiction, car il est défendu de le sentir. [Application du second cas :] on ne récite pas de bénédiction sur le parfum [placé à côté] d’un défunt, le parfum [placé dans] les toilettes et l’huile destinée à enlever la saleté, car celui-ci est destiné à retirer la mauvaise odeur. [Application du troisième cas :] on ne récite pas de bénédiction sur l’encens [qui est brûlé pour] parfumer les ustensiles et les vêtements, car [cet encens] n’a pas été préparé pour être lui-même senti. De même, quand on sent [l’odeur qui se dégage] des vêtements parfumés ainsi, on ne récite pas de bénédiction, car la substance aromatique n’est pas présente ; il n’y a qu’un parfum sans substance.
9. On ne récite pas de bénédiction sur les épices utilisées dans un festin de non juifs car on présume qu’un tel festin est dédié à une idole. Si, en marchant à l’extérieur de la ville, on sent une bonne odeur, et que la ville comprend une majorité de non juifs, on ne récite pas de bénédiction. Et s’il y a une majorité de juifs, on récite une bénédiction. Si une bonne odeur sur laquelle on est tenu de réciter une bénédiction se mélange à une [bonne] odeur sur laquelle on ne récite pas de bénédiction, on suit la majorité.