Rambam 3 Chapitres
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
5 Mena'hem Av 5781 / 07.14.2021
Lois relatives aux bénédictions : Lois relatives aux bénédictions Il y a un commandement, qui est de bénir le Grand et Saint Nom [de D.ieu] après le repas. L’explication de ce commandement se trouve dans les chapitres que voici :
Chapitre Premier
1. Il est un commandement positif de la Thora de réciter une bénédiction après le repas, ainsi la consommation de nourriture , comme il est dit : « tu mangeras, tu seras rassasié et tu béniras l’E-terne-l ton D.ieu ». On n’est enjoint par la Thora [de réciter les Actions de Grâce] que si l’on est rassasié, comme il est dit : « Tu mangeras, tu seras rassasié, et tu béniras ». Les sages [ont institué que] l’on récite une bénédiction, même après la consommation du volume d’une olive [de pain].
2. Il est une injonction rabbinique de réciter une bénédiction avant et après [la consommation de] tout aliment. Même si l’on a l’intention de manger ou de boire une toute petite quantité [de nourriture], on doit réciter au préalable une bénédiction. De même quand on respire un parfum agréable, on doit réciter une bénédiction avant d’en tirer profit. Quiconque tire profit [d’un aliment ou d’un parfum agréable] sans réciter de bénédiction est considéré comme s’il commettait un sacrilège [tirait profit d’un objet sacré]. Il est également une injonction rabbinique de réciter une bénédiction après avoir mangé ou bu, si l’on boit un revi’it [d’une boisson] ou que l’on mange le volume d’une olive [d’un aliment]. Quand on goûte [un met afin de tester son goût], il n’est pas nécessaire de réciter une bénédiction, ni avant ni après, à moins [que l’on boive] un revi’it.
3. De même qu’il [faut] récite[r] une bénédiction pour un profit, ainsi, une bénédiction doit être réciter avant l’accomplissement d’un commandement. Nos sages ont institué [également] de nombreuses bénédictions qui sont des louanges et des remerciements [à D.ieu] ou [encore] des requêtes, pour constamment se souvenir du Créateur, bien qu’il n’y ait ni profit, ni [accomplissement d’]un commandement.
4. Il y donc trois catégories de bénédictions: les bénédictions pour un profit, les bénédictions pour [l’accomplissement d’]un commandements, les bénédictions de remerciement, pour toujours se souvenir du Créateur et pour Le craindre.
5. Le texte de toutes les bénédictions fut institué par Ezra et son tribunal. Il ne convient pas de modifier, ni d’omettre l’une d’entre elles. Quiconque modifie la formulation instituée par les sages se trompe. Toute bénédiction dans laquelle le Nom et la Souveraineté [de D.ieu] ne sont pas mentionnés n’est pas une bénédiction, à moins qu’elle ne fasse suite à une autre.
6. Il est permis de réciter toutes les bénédictions en quelque langue que ce soit, à condition que la formulation corresponde à celle que nos sages ont instituée. Si l’on change la formulation, on est quitte, dès lors que l’on mentionne le Nom et la souveraineté de D.ieu.
7. Pour toutes les bénédictions, il faut entendre ce que l’on prononce. Si l’on a pas entendu [la bénédiction que l’on a dite à voix basse], on est quitte, que l’on ait prononcé [celle-ci] avec les lèvres ou [qu’on l’ait récité] dans le cœur [sans prononcer avec les lèvres].
8. Il est défendu de s’interrompre entre la bénédiction et l’objet de la bénédiction. Si l’on s’interrompt, il faut réciter une seconde fois la bénédiction. [Toutefois,] si cette interruption est liée au sujet de la bénédiction, il n’est pas nécessaire de réciter à nouveau la bénédiction. Comment cela s’applique-t-il ? Par exemple, si l’on récite la bénédiction sur le pain, et qu’avant de manger, on dit : « Amenez du sel », « Donnez à manger à telle personne », « Donnez de la nourriture à cet animal », ou quelque chose de semblable, il n’est pas nécessaire de réciter la bénédiction une seconde fois. De même pour tout cas semblable.
9. Il est permis à une personne impure de réciter toutes les bénédictions, que son impureté soit telle qu’elle puisse s’en détacher le jour même, ou que ce soit une impureté dont il n’est pas possible de se détacher le jour même. Il est défendu de réciter une bénédiction tout nu, jusqu’à ce que sa nudité soit recouverte. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Pour un homme. En revanche, une femme peut réciter une bénédiction quand elle est assise, sa nudité faisant face à terre [car sa nudité est de cette manière complètement recouverte].
10. Il est permis de réciter toutes ces bénédictions pour d’autres personnes qui n’ont pas rempli leur obligation de manière à les en rendre quitte, même si l’on a déjà [soi-même] rempli son obligation, à l’exception des bénédictions [que l’on récite pour] un profit qui n’est pas associé à une mitsva. [Dans ce dernier cas,] on ne récite pas de bénédiction pour [acquitter] d’autres personnes, à moins que l’on tire profit avec elles. En revanche, pour les bénédictions sur un profit associé à une mitsva, comme la consommation de matsa les soirs de Pessa’h et le kiddouch, on peut réciter la bénédiction pour d’autres, même si l’on ne mange pas avec eux.
11. Celui qui entend une bénédiction [prononcée par une autre personne] du début à la fin, en ayant l’intention de se rendre quitte de son obligation [en l’écoutant] est quitte, même s’il ne répond pas Amen. Qui répond Amen à une bénédiction prononcée [par une autre personne] est considéré comme s’il avait lui-même récité la bénédiction, à condition que celui qui prononce la bénédiction y soit lui-même astreint. Si celui qui récite la bénédiction y est astreint par ordre rabbinique, et celui qui répond [Amen] y est astreint par la Thora, ce dernier ne remplit pas son obligation jusqu’à ce qu’il écoute ou réponde [à la bénédiction] de quelqu’un qui est astreint par la Thora comme lui .
12. Quand plusieurs personnes se rassemblent pour consommer du pain ou boire du vin, si l’une d’entre elles récite la bénédiction et que toutes [les autres] répondent Amen, il leur est permis de manger et de boire. Toutefois, si elles n’ont pas l’intention de manger ensemble, mais que chacune vient d’elle-même, elles doivent toutes réciter séparément la bénédiction, même si elles partagent un même pain. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Pour le pain et le vin seulement. En revanche, pour les autres aliments et boissons, il n’est pas nécessaire qu’elles s’assoient manger [ensemble pour que l’une rende quitte les autres], mais si l’une d’entre elles récite une bénédiction et que toutes répondent Amen, elles peuvent manger et boire, même si elles n’ont pas eu l’intention de s’asseoir manger ensemble.
13. Quiconque entend un juif réciter l’une des bénédictions doit répondre Amen, même s’il n’a pas entendu la bénédiction du début à la fin, et même s’il n’est pas astreint à cette bénédiction. Si celui qui prononce la bénédiction est un non-juif, un hérétique, un samaritain, un enfant qui apprend [les bénédictions], ou un adulte qui change la formulation de la bénédiction, on ne répond pas Amen.
14. Celui qui répond Amen ne doit pas répondre un Amen ‘hatoufa , ni un Amen kétoufa , ni un Amen court, ni un Amen long, mais un Amen moyen. Il ne doit pas élever la voix plus que celui qui récite la bénédiction. Quiconque n’a pas entendu une bénédiction à laquelle il est astreint ne doit pas répondre Amen avec les autres.
15. Celui qui prononce une bénédiction qui n’est pas nécessaire prononce le Nom de D.ieu en vain et est considéré comme s’il avait prêté un serment [avec le Nom de D.ieu] en vain. Il est défendu de répondre Amen [à sa bénédiction]. On peut apprendre aux enfants les bénédictions telles qu’elles sont formulées ; bien qu’ils les récitent en vain pour l’étude, cela est permis. On ne doit pas répondre Amen à leur bénédiction. Celui qui répond Amen à leur bénédiction [même en dehors de leur étude, quand ils récitent la bénédiction pour eux-mêmes,] ne remplit pas son obligation [de réciter la bénédiction].
16. Répondre Amen après ses propres bénédictions est méprisable. [Toutefois,] celui qui répond Amen après sa propre bénédiction qui constitue la conclusion [d’une suite] de bénédictions finales – par exemple, après [la bénédiction] « […] Qui construis Jérusalem » dans les Actions de Grâce après le repas [bénédiction qui constitue la conclusion des trois bénédictions des Actions de Grâce], et après la dernière bénédiction du Chéma du soir – est digne de louanges. De même, après chaque bénédiction qui est la conclusion [d’une série] d’autres bénédictions, on peut répondre Amen pour sa propre [bénédiction].
17. Pourquoi répond-on Amen [à sa propre bénédiction] après [la bénédiction] « […] Qui construis Jérusalem » alors qu’elle est suivie de la bénédiction « […] Qui es bon et fais le bien » [et n’est donc pas la conclusion des Actions de Grâce] ? Parce que cette [dernière] bénédiction a été instituée à l’époque des sages de la Michna, et est considérée comme un ajout. La conclusion de l’essentiel des bénédictions des Actions de Grâce après le repas est [la bénédiction] « […] Qui construis Jérusalem ». Et pourquoi ne doit-on pas répondre Amen après la bénédiction de Ahavat Olam [seconde bénédiction qui précède le Chéma] ? Parce qu’elle est la conclusion des bénédictions qui précèdent la lecture Chéma [et aucune interruption ne doit être faite entre celles-ci et la lecture du Chéma]. Il en est de même de tous les cas semblables de bénédictions qui sont récitées préalablement à un acte, comme les bénédictions récitées avant la lecture de la méguila et l’allumage de la lampe de ‘Hanoucca, afin qu’aucune interruption ne soit faite entre la bénédiction et l’objet de la bénédiction.
18. Pourquoi ne doit-on pas répondre Amen à [sa propre bénédiction dans le cas de] la bénédiction [finale] pour les fruits [des cinq espèces, bénédiction qui en résume trois, cf. ch. 8 § 1] ou [une bénédiction] semblable ? Parce qu’il n’y a une seule bénédiction et on ne répond Amen [à sa propre bénédiction] que pour une bénédiction finale qui a été précédée par une autre bénédiction, comme les bénédictions du roi, les bénédictions du grand prêtre, et tout ce qui est semblable, pour indiquer la conclusion de toutes ses bénédictions, et que c’est pour cela que l’on répond Amen.
19. Celui qui consomme un aliment interdit délibérément ou involontairement ne doit réciter de bénédiction ni avant [dans le premier cas], ni après. Comment [cela s’applique-t-il] ? S’il consomme du tévél, même du tévél d’ordre rabbinique, ou s’il consomme de la première dîme dont on n’a pas prélevé les téroumot, du de la seconde dîme ou un [aliment] consacré qui n’a pas été racheté conformément à la loi, il ne doit pas réciter de bénédiction, et il est inutile de le dire [qu’il ne doit pas réciter de bénédiction] s’il mange [de la viande issue d’un animal] nevéla ou tréfa, ou s’il boit du vin ayant servi à des libations idolâtres et tout ce qui est semblable.
20. Toutefois, s’il consomme du demaï, quoique cela soit permis uniquement aux pauvres, ou de la première dîme dont la térouma a été prélevée, bien que la mesure de la térouma guedola n’ait pas été prélevée, à condition [la dîme ait été donnée au lévite] alors que [les céréales étaient encore] en épi, ou de la seconde dîme ou un [aliment] consacré qui a été racheté, même auquel le cinquième [en sus] n’a pas été ajouté, il doit réciter la bénédiction au début et à la fin. Il en est de même pour tous les cas semblables.
1. Il est un commandement positif de la Thora de réciter une bénédiction après le repas, ainsi la consommation de nourriture , comme il est dit : « tu mangeras, tu seras rassasié et tu béniras l’E-terne-l ton D.ieu ». On n’est enjoint par la Thora [de réciter les Actions de Grâce] que si l’on est rassasié, comme il est dit : « Tu mangeras, tu seras rassasié, et tu béniras ». Les sages [ont institué que] l’on récite une bénédiction, même après la consommation du volume d’une olive [de pain].
2. Il est une injonction rabbinique de réciter une bénédiction avant et après [la consommation de] tout aliment. Même si l’on a l’intention de manger ou de boire une toute petite quantité [de nourriture], on doit réciter au préalable une bénédiction. De même quand on respire un parfum agréable, on doit réciter une bénédiction avant d’en tirer profit. Quiconque tire profit [d’un aliment ou d’un parfum agréable] sans réciter de bénédiction est considéré comme s’il commettait un sacrilège [tirait profit d’un objet sacré]. Il est également une injonction rabbinique de réciter une bénédiction après avoir mangé ou bu, si l’on boit un revi’it [d’une boisson] ou que l’on mange le volume d’une olive [d’un aliment]. Quand on goûte [un met afin de tester son goût], il n’est pas nécessaire de réciter une bénédiction, ni avant ni après, à moins [que l’on boive] un revi’it.
3. De même qu’il [faut] récite[r] une bénédiction pour un profit, ainsi, une bénédiction doit être réciter avant l’accomplissement d’un commandement. Nos sages ont institué [également] de nombreuses bénédictions qui sont des louanges et des remerciements [à D.ieu] ou [encore] des requêtes, pour constamment se souvenir du Créateur, bien qu’il n’y ait ni profit, ni [accomplissement d’]un commandement.
4. Il y donc trois catégories de bénédictions: les bénédictions pour un profit, les bénédictions pour [l’accomplissement d’]un commandements, les bénédictions de remerciement, pour toujours se souvenir du Créateur et pour Le craindre.
5. Le texte de toutes les bénédictions fut institué par Ezra et son tribunal. Il ne convient pas de modifier, ni d’omettre l’une d’entre elles. Quiconque modifie la formulation instituée par les sages se trompe. Toute bénédiction dans laquelle le Nom et la Souveraineté [de D.ieu] ne sont pas mentionnés n’est pas une bénédiction, à moins qu’elle ne fasse suite à une autre.
6. Il est permis de réciter toutes les bénédictions en quelque langue que ce soit, à condition que la formulation corresponde à celle que nos sages ont instituée. Si l’on change la formulation, on est quitte, dès lors que l’on mentionne le Nom et la souveraineté de D.ieu.
7. Pour toutes les bénédictions, il faut entendre ce que l’on prononce. Si l’on a pas entendu [la bénédiction que l’on a dite à voix basse], on est quitte, que l’on ait prononcé [celle-ci] avec les lèvres ou [qu’on l’ait récité] dans le cœur [sans prononcer avec les lèvres].
8. Il est défendu de s’interrompre entre la bénédiction et l’objet de la bénédiction. Si l’on s’interrompt, il faut réciter une seconde fois la bénédiction. [Toutefois,] si cette interruption est liée au sujet de la bénédiction, il n’est pas nécessaire de réciter à nouveau la bénédiction. Comment cela s’applique-t-il ? Par exemple, si l’on récite la bénédiction sur le pain, et qu’avant de manger, on dit : « Amenez du sel », « Donnez à manger à telle personne », « Donnez de la nourriture à cet animal », ou quelque chose de semblable, il n’est pas nécessaire de réciter la bénédiction une seconde fois. De même pour tout cas semblable.
9. Il est permis à une personne impure de réciter toutes les bénédictions, que son impureté soit telle qu’elle puisse s’en détacher le jour même, ou que ce soit une impureté dont il n’est pas possible de se détacher le jour même. Il est défendu de réciter une bénédiction tout nu, jusqu’à ce que sa nudité soit recouverte. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Pour un homme. En revanche, une femme peut réciter une bénédiction quand elle est assise, sa nudité faisant face à terre [car sa nudité est de cette manière complètement recouverte].
10. Il est permis de réciter toutes ces bénédictions pour d’autres personnes qui n’ont pas rempli leur obligation de manière à les en rendre quitte, même si l’on a déjà [soi-même] rempli son obligation, à l’exception des bénédictions [que l’on récite pour] un profit qui n’est pas associé à une mitsva. [Dans ce dernier cas,] on ne récite pas de bénédiction pour [acquitter] d’autres personnes, à moins que l’on tire profit avec elles. En revanche, pour les bénédictions sur un profit associé à une mitsva, comme la consommation de matsa les soirs de Pessa’h et le kiddouch, on peut réciter la bénédiction pour d’autres, même si l’on ne mange pas avec eux.
11. Celui qui entend une bénédiction [prononcée par une autre personne] du début à la fin, en ayant l’intention de se rendre quitte de son obligation [en l’écoutant] est quitte, même s’il ne répond pas Amen. Qui répond Amen à une bénédiction prononcée [par une autre personne] est considéré comme s’il avait lui-même récité la bénédiction, à condition que celui qui prononce la bénédiction y soit lui-même astreint. Si celui qui récite la bénédiction y est astreint par ordre rabbinique, et celui qui répond [Amen] y est astreint par la Thora, ce dernier ne remplit pas son obligation jusqu’à ce qu’il écoute ou réponde [à la bénédiction] de quelqu’un qui est astreint par la Thora comme lui .
12. Quand plusieurs personnes se rassemblent pour consommer du pain ou boire du vin, si l’une d’entre elles récite la bénédiction et que toutes [les autres] répondent Amen, il leur est permis de manger et de boire. Toutefois, si elles n’ont pas l’intention de manger ensemble, mais que chacune vient d’elle-même, elles doivent toutes réciter séparément la bénédiction, même si elles partagent un même pain. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Pour le pain et le vin seulement. En revanche, pour les autres aliments et boissons, il n’est pas nécessaire qu’elles s’assoient manger [ensemble pour que l’une rende quitte les autres], mais si l’une d’entre elles récite une bénédiction et que toutes répondent Amen, elles peuvent manger et boire, même si elles n’ont pas eu l’intention de s’asseoir manger ensemble.
13. Quiconque entend un juif réciter l’une des bénédictions doit répondre Amen, même s’il n’a pas entendu la bénédiction du début à la fin, et même s’il n’est pas astreint à cette bénédiction. Si celui qui prononce la bénédiction est un non-juif, un hérétique, un samaritain, un enfant qui apprend [les bénédictions], ou un adulte qui change la formulation de la bénédiction, on ne répond pas Amen.
14. Celui qui répond Amen ne doit pas répondre un Amen ‘hatoufa , ni un Amen kétoufa , ni un Amen court, ni un Amen long, mais un Amen moyen. Il ne doit pas élever la voix plus que celui qui récite la bénédiction. Quiconque n’a pas entendu une bénédiction à laquelle il est astreint ne doit pas répondre Amen avec les autres.
15. Celui qui prononce une bénédiction qui n’est pas nécessaire prononce le Nom de D.ieu en vain et est considéré comme s’il avait prêté un serment [avec le Nom de D.ieu] en vain. Il est défendu de répondre Amen [à sa bénédiction]. On peut apprendre aux enfants les bénédictions telles qu’elles sont formulées ; bien qu’ils les récitent en vain pour l’étude, cela est permis. On ne doit pas répondre Amen à leur bénédiction. Celui qui répond Amen à leur bénédiction [même en dehors de leur étude, quand ils récitent la bénédiction pour eux-mêmes,] ne remplit pas son obligation [de réciter la bénédiction].
16. Répondre Amen après ses propres bénédictions est méprisable. [Toutefois,] celui qui répond Amen après sa propre bénédiction qui constitue la conclusion [d’une suite] de bénédictions finales – par exemple, après [la bénédiction] « […] Qui construis Jérusalem » dans les Actions de Grâce après le repas [bénédiction qui constitue la conclusion des trois bénédictions des Actions de Grâce], et après la dernière bénédiction du Chéma du soir – est digne de louanges. De même, après chaque bénédiction qui est la conclusion [d’une série] d’autres bénédictions, on peut répondre Amen pour sa propre [bénédiction].
17. Pourquoi répond-on Amen [à sa propre bénédiction] après [la bénédiction] « […] Qui construis Jérusalem » alors qu’elle est suivie de la bénédiction « […] Qui es bon et fais le bien » [et n’est donc pas la conclusion des Actions de Grâce] ? Parce que cette [dernière] bénédiction a été instituée à l’époque des sages de la Michna, et est considérée comme un ajout. La conclusion de l’essentiel des bénédictions des Actions de Grâce après le repas est [la bénédiction] « […] Qui construis Jérusalem ». Et pourquoi ne doit-on pas répondre Amen après la bénédiction de Ahavat Olam [seconde bénédiction qui précède le Chéma] ? Parce qu’elle est la conclusion des bénédictions qui précèdent la lecture Chéma [et aucune interruption ne doit être faite entre celles-ci et la lecture du Chéma]. Il en est de même de tous les cas semblables de bénédictions qui sont récitées préalablement à un acte, comme les bénédictions récitées avant la lecture de la méguila et l’allumage de la lampe de ‘Hanoucca, afin qu’aucune interruption ne soit faite entre la bénédiction et l’objet de la bénédiction.
18. Pourquoi ne doit-on pas répondre Amen à [sa propre bénédiction dans le cas de] la bénédiction [finale] pour les fruits [des cinq espèces, bénédiction qui en résume trois, cf. ch. 8 § 1] ou [une bénédiction] semblable ? Parce qu’il n’y a une seule bénédiction et on ne répond Amen [à sa propre bénédiction] que pour une bénédiction finale qui a été précédée par une autre bénédiction, comme les bénédictions du roi, les bénédictions du grand prêtre, et tout ce qui est semblable, pour indiquer la conclusion de toutes ses bénédictions, et que c’est pour cela que l’on répond Amen.
19. Celui qui consomme un aliment interdit délibérément ou involontairement ne doit réciter de bénédiction ni avant [dans le premier cas], ni après. Comment [cela s’applique-t-il] ? S’il consomme du tévél, même du tévél d’ordre rabbinique, ou s’il consomme de la première dîme dont on n’a pas prélevé les téroumot, du de la seconde dîme ou un [aliment] consacré qui n’a pas été racheté conformément à la loi, il ne doit pas réciter de bénédiction, et il est inutile de le dire [qu’il ne doit pas réciter de bénédiction] s’il mange [de la viande issue d’un animal] nevéla ou tréfa, ou s’il boit du vin ayant servi à des libations idolâtres et tout ce qui est semblable.
20. Toutefois, s’il consomme du demaï, quoique cela soit permis uniquement aux pauvres, ou de la première dîme dont la térouma a été prélevée, bien que la mesure de la térouma guedola n’ait pas été prélevée, à condition [la dîme ait été donnée au lévite] alors que [les céréales étaient encore] en épi, ou de la seconde dîme ou un [aliment] consacré qui a été racheté, même auquel le cinquième [en sus] n’a pas été ajouté, il doit réciter la bénédiction au début et à la fin. Il en est de même pour tous les cas semblables.
Lois relatives aux bénédictions : Chapitre Deux
1. L’ordre [des bénédictions] des Actions de Grâce après le repas est le suivant : la première [bénédiction] est [la bénédiction] « […] Qui nourris », la seconde [est] la bénédiction de [remerciement pour] la terre [d’Israël], la troisième [est la bénédiction :] « […] Qui construis Jérusalem », la quatrième est « […] Qui es bon et fais le bien ». La première bénédiction fut instituée par Moïse notre maître, la seconde fut instituée par Josué. La troisième fut instituée par [le roi] David et son fils [le roi] Salomon, et la quatrième fut instituée par les sages de la michna.
2. Des ouvriers qui travaillent pour un employeur ne récitent pas de bénédiction avant [de manger] leur pain, et ne récitent après leur repas que deux bénédictions, afin de ne pas faire manquer au travail de leur employeur. La première bénédiction est la même que celle qui fut instituée [pour tout le monde], et la seconde [bénédiction] est introduite par la bénédiction relative à la terre, inclut [quelques parties de la bénédiction] « […] Qui construis Jérusalem », et est conclue par la bénédiction de la terre. S’ils [ne reçoivent aucune autre rémunération pour leur travail que] la pension, ou si l’employeur mange avec eux, ils récitent les quatre bénédictions [des Actions de Grâce] comme tout le monde.
3. Il faut exprimer un remerciement au début et à la fin de la bénédiction relative à la terre, et la conclure par « [Béni sois-Tu, ô Eterne-l,] pour la terre et pour la nourriture ». Qui ne mentionne pas dans la bénédiction sur la terre [d’Israël] « Une terre précieuse, bonne, et large » n’est pas quitte de son obligation. Il faut y mentionner l’alliance [de la circoncision] et la Thora , et mentionner l’alliance avant la Thora, car l’alliance mentionnée dans la bénédiction relative à la terre est l’alliance de la circoncision, concernant laquelle treize alliances furent contractées [avec Abraham, alors que seules] trois alliances furent contractées pour la Thora entière, ainsi qu’il est dit : « Voici les paroles de l’alliance… », « hormis l’alliance qu’Il a contractée avec vous à Horev”, “Vous vous tenez [aujourd’hui devant l’Eterne-l votre D.ieu] pour entrer dans l’alliance…».
4. On commence la troisième bénédiction par : « Ais pitié sur nous, Eterne-l notre D.ieu, et sur Israël Ton peuple, sur Jérusalem Ta ville, et sur Sion la demeure de Ta Gloire » ou alors « Console-nous, Eterne-l notre D.ieu avec Jérusalem Ta ville » et on conclut par « […] Qui construis Jérusalem » ou par « […] Qui consoles Son peuple Israël par la construction de Jérusalem ». C’est la raison pour laquelle cette bénédiction est appelée consolation. Qui ne mentionne pas la royauté de la Maison de David dans cette bénédiction n’est pas quitte, parce que c’est le propos de la bénédiction, puisqu’il n’y aura une parfaite consolation qu’avec la restauration de la royauté de la Maison de David.
5. Les [jours de] Chabbat et [de] fêtes, on commence [la troisième bénédiction] par [le sujet de] la consolation et on conclut par [le sujet de] la consolation, en mentionnant la sainteté du jour au milieu. Comment cela s'applique-t-il ? On commence par « Console-nous, Eterne-l notre D.ieu, dans Ta ville Sion » ou « Ais pitié Eterne-l notre D.ieu sur Israël ton peuple et sur Jérusalem Ta ville » et on conclut: « […] Qui consoles son peuple Israël par la construction de Jérusalem » ou « […] Qui construis Jérusalem ». Le chabbat, on intercale au milieu [de la bénédiction le texte suivant :] « Notre D.ieu et D.ieu de nos pères, accepte de nous renforcer par Tes Commandements et par le Précepte du septième jour, ce [jour] grand et saint. Car, ce jour est grand et saint devant Toi, et nous nous y abstenons de tout travail et nous nous y reposons, avec amour, conformément à Ta Volonté. Par Ta Volonté, Eternel notre D.ieu, accorde-nous la tranquillité, afin qu’il n’y ait pas de détresse, d’angoisse et de plainte en le jour de notre repos ». Les jours de fête, l’on intercale au milieu [de cette bénédiction] : Yaalei Veyavo [« Notre D.ieu, et D.ieu de nos pères, que notre souvenir et le souvenir de nos pères… monte et vienne… »]. De même, les [jours de] Roch Hodech et les [jours de] demi fêtes, on intercale au milieu de la troisième bénédiction Yaalei Véyavo.
6. À ‘Hanouca et à Pourim, on ajoute au milieu de la bénédiction relative à la terre [le texte] Al Hanissim [« Concernant les miracles… »] comme l’on ajoute [ce passage] dans la prière. Quand un jour de fête ou un Roch Hodech tombe un chabbat, on mentionne [le passage] Retse Veha’halitseinou d’abord et ensuite Yaalei Veyavo. De même, quand le Roch Hodech [du mois] de Tévét tombe un Chabbat, on mentionne Al Hanissim dans la bénédiction relative à la terre, et Retse Veha’halitseinou et Yaalei Veyavo dans la [bénédiction de] consolation.
7. La royauté [de D.ieu] doit être mentionnée trois fois dans la quatrième bénédiction. Quand un invité récite [les Actions de Grâces après le repas] chez son hôte, il ajoute une bénédiction pour son hôte. Que dit-il? Qu’il soit la Volonté [de D.ieu] que [mon] hôte ne soit pas humilié en ce monde, et en disgrâce dans le monde futur… ». Il lui est permis d’allonger la bénédiction de son hôte et de s’y étendre.
8. Quand on récite les Actions de Grâce après le repas chez un endeuillé, on dit dans la quatrième bénédiction: « […] Le roi vivant, Qui est Bon et Qui fait le bien, D.ieu de vérité, le vrai juge, Qui juge avec justice, Qui gouverne son monde, et agit selon Sa volonté. Nous sommes Son peuple et Ses serviteurs et nous nous devons de Lui être reconnaissants pour tout, et de Le bénir ». On implore la compassion pour l’endeuillé pour le consoler, comme l’on désire, et on termine [les Actions de Grâce :] Ara’hamane [Celui qui est plein de compassion], etc…
9. Dans une maison de jeunes mariés, on récite la bénédiction des mariés après ces quatre bénédictions, à chaque repas où l’on prend part. Les esclaves et mineurs ne récitent pas cette bénédiction. Pendant combien [de temps] récite-t-on cette bénédiction ? Si [le mariage est celui d’]un veuf qui épouse une veuve, on récite cette bénédiction le premier jour uniquement. S’il s’agit d’un jeune homme qui épouse une veuve, ou d’un veuf qui épouse une jeune fille, on récite cette bénédiction tous les sept jours de festin.
10. Cette bénédiction que l’on ajoute dans la maison des jeunes mariés est la dernière des sept bénédictions du mariage. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si les convives étaient présents [lors du mariage] et ont entendu les bénédictions du mariage. Toutefois, si les convives sont d’autres personnes qui n’ont pas entendu la bénédiction du mariage lors du mariage, on récite pour eux les sept bénédictions du mariage après les Actions de Grâce, comme lors du mariage. Et ce, à condition qu’il y ait dix personnes, le marié inclus.
11. Telles sont les sept bénédictions: Béni sois-Tu, Eterne-l notre D.ieu Roi de l’univers, Qui as tout créé pour Sa gloire. Béni sois-Tu, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui crées l’homme. Béni sois-Tu, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui as façonné l’homme à Son image, lui a donné Son apparence, a fixé sa forme et a préparé pour lui un édifice éternel. Béni sois-Tu, Eterne-l, Qui crées l’homme. Que [Jérusalem] la [femme] stérile, se réjouisse et soit en liesse, lorsque ses enfants se rassemblent en elle, avec joie. Béni sois-Tu, Eternel, Qui réjouis Sion par ses enfants. Accorde une joie intense aux amis qui s’aiment, comme Tu as réjoui Ta créature dans le jardin d’Eden, auparavant. Béni sois-Tu, Eternel, Qui réjouis le marié et la mariée. Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui as créé la joie et l’allégresse, le marié et la mariée, la satisfaction, la jubilation, le contentement et le plaisir, l’amour, l’amitié, l’harmonie, la fraternité. Eternel, notre D.ieu, fais que l’on entende bientôt, dans les cités de Judée et dans les rues de Jérusalem, la voix de la joie et la voix de l’allégresse, la voix du marié et la voix de la mariée, la voix de l’exultation des mariés sous leur dais nuptial et des jeunes gens, à leurs banquets joyeux. Béni sois-Tu, Eternel, Qui réjouis le marié avec la mariée.
12. Si l’on oublie, le Chabbat un jour de fête, de mentionner la sainteté du jour, [la règle suivante est appliquée :] si l’on s’en souvient avant de commencer la quatrième bénédiction, le chabbat, on dit: “Béni sois[-Tu] Eterne-l […] Qui as donné le repos à Son peuple Israël, en signe et en alliance sainte, Béni sois-Tu, Eterne-l Qui sanctifies le Chabbat. Un jour de fête, on dit : « Béni sois […] Qui as donné des jours de fête à Son peuple Israël pour les réjouissances et pour la joie. Béni sois-Tu, Eterne-l, Qui sanctifies Israël et les temps ». Il commence la quatrième bénédiction et conclut. S’il se souvient [d’avoir omis les passages propres à la fête] après avoir commencé la quatrième bénédiction, il s’interrompt et recommence au début, la bénédiction de « […] Qui nourris ».
13. Si l’on oublie d’intercaler Yaalei Véyavo un jour de Roch Hodech, et que l’on s’en souvient avant de commencer la quatrième bénédiction, on dit : « Béni sois […] Qui as donné des Roch Hodech à Son peuple Israël en souvenir. [Cette bénédiction] n’a pas de conclusion [introduite par Baroukh]. Puis, on commence la quatrième bénédiction et [on continue] jusqu’à la fin. Si l’on s’en souvient après avoir commencé la quatrième bénédiction, on termine celle-ci et on ne se reprend pas. De même, les jours de ‘Hol Hamoed, ‘Hannouca et Pourim, si l’on oublie de mentionner le sujet de la fête dans les Actions de Grâce après le repas, on ne recommence pas.
14. Celui qui a mangé et a oublié de réciter [les Actions de Grâce après le repas] doit les réciter s’il s’en souvient avant que la nourriture ait été digérée. Si la nourriture a été digérée, il ne récite pas [la bénédiction]. De même, s’il ne se souvient pas s’il a récité [les Actions de Grâce après le repas] ou non, il doit les réciter à nouveau, à condition qu’il n’ait pas encore digéré.
2. Des ouvriers qui travaillent pour un employeur ne récitent pas de bénédiction avant [de manger] leur pain, et ne récitent après leur repas que deux bénédictions, afin de ne pas faire manquer au travail de leur employeur. La première bénédiction est la même que celle qui fut instituée [pour tout le monde], et la seconde [bénédiction] est introduite par la bénédiction relative à la terre, inclut [quelques parties de la bénédiction] « […] Qui construis Jérusalem », et est conclue par la bénédiction de la terre. S’ils [ne reçoivent aucune autre rémunération pour leur travail que] la pension, ou si l’employeur mange avec eux, ils récitent les quatre bénédictions [des Actions de Grâce] comme tout le monde.
3. Il faut exprimer un remerciement au début et à la fin de la bénédiction relative à la terre, et la conclure par « [Béni sois-Tu, ô Eterne-l,] pour la terre et pour la nourriture ». Qui ne mentionne pas dans la bénédiction sur la terre [d’Israël] « Une terre précieuse, bonne, et large » n’est pas quitte de son obligation. Il faut y mentionner l’alliance [de la circoncision] et la Thora , et mentionner l’alliance avant la Thora, car l’alliance mentionnée dans la bénédiction relative à la terre est l’alliance de la circoncision, concernant laquelle treize alliances furent contractées [avec Abraham, alors que seules] trois alliances furent contractées pour la Thora entière, ainsi qu’il est dit : « Voici les paroles de l’alliance… », « hormis l’alliance qu’Il a contractée avec vous à Horev”, “Vous vous tenez [aujourd’hui devant l’Eterne-l votre D.ieu] pour entrer dans l’alliance…».
4. On commence la troisième bénédiction par : « Ais pitié sur nous, Eterne-l notre D.ieu, et sur Israël Ton peuple, sur Jérusalem Ta ville, et sur Sion la demeure de Ta Gloire » ou alors « Console-nous, Eterne-l notre D.ieu avec Jérusalem Ta ville » et on conclut par « […] Qui construis Jérusalem » ou par « […] Qui consoles Son peuple Israël par la construction de Jérusalem ». C’est la raison pour laquelle cette bénédiction est appelée consolation. Qui ne mentionne pas la royauté de la Maison de David dans cette bénédiction n’est pas quitte, parce que c’est le propos de la bénédiction, puisqu’il n’y aura une parfaite consolation qu’avec la restauration de la royauté de la Maison de David.
5. Les [jours de] Chabbat et [de] fêtes, on commence [la troisième bénédiction] par [le sujet de] la consolation et on conclut par [le sujet de] la consolation, en mentionnant la sainteté du jour au milieu. Comment cela s'applique-t-il ? On commence par « Console-nous, Eterne-l notre D.ieu, dans Ta ville Sion » ou « Ais pitié Eterne-l notre D.ieu sur Israël ton peuple et sur Jérusalem Ta ville » et on conclut: « […] Qui consoles son peuple Israël par la construction de Jérusalem » ou « […] Qui construis Jérusalem ». Le chabbat, on intercale au milieu [de la bénédiction le texte suivant :] « Notre D.ieu et D.ieu de nos pères, accepte de nous renforcer par Tes Commandements et par le Précepte du septième jour, ce [jour] grand et saint. Car, ce jour est grand et saint devant Toi, et nous nous y abstenons de tout travail et nous nous y reposons, avec amour, conformément à Ta Volonté. Par Ta Volonté, Eternel notre D.ieu, accorde-nous la tranquillité, afin qu’il n’y ait pas de détresse, d’angoisse et de plainte en le jour de notre repos ». Les jours de fête, l’on intercale au milieu [de cette bénédiction] : Yaalei Veyavo [« Notre D.ieu, et D.ieu de nos pères, que notre souvenir et le souvenir de nos pères… monte et vienne… »]. De même, les [jours de] Roch Hodech et les [jours de] demi fêtes, on intercale au milieu de la troisième bénédiction Yaalei Véyavo.
6. À ‘Hanouca et à Pourim, on ajoute au milieu de la bénédiction relative à la terre [le texte] Al Hanissim [« Concernant les miracles… »] comme l’on ajoute [ce passage] dans la prière. Quand un jour de fête ou un Roch Hodech tombe un chabbat, on mentionne [le passage] Retse Veha’halitseinou d’abord et ensuite Yaalei Veyavo. De même, quand le Roch Hodech [du mois] de Tévét tombe un Chabbat, on mentionne Al Hanissim dans la bénédiction relative à la terre, et Retse Veha’halitseinou et Yaalei Veyavo dans la [bénédiction de] consolation.
7. La royauté [de D.ieu] doit être mentionnée trois fois dans la quatrième bénédiction. Quand un invité récite [les Actions de Grâces après le repas] chez son hôte, il ajoute une bénédiction pour son hôte. Que dit-il? Qu’il soit la Volonté [de D.ieu] que [mon] hôte ne soit pas humilié en ce monde, et en disgrâce dans le monde futur… ». Il lui est permis d’allonger la bénédiction de son hôte et de s’y étendre.
8. Quand on récite les Actions de Grâce après le repas chez un endeuillé, on dit dans la quatrième bénédiction: « […] Le roi vivant, Qui est Bon et Qui fait le bien, D.ieu de vérité, le vrai juge, Qui juge avec justice, Qui gouverne son monde, et agit selon Sa volonté. Nous sommes Son peuple et Ses serviteurs et nous nous devons de Lui être reconnaissants pour tout, et de Le bénir ». On implore la compassion pour l’endeuillé pour le consoler, comme l’on désire, et on termine [les Actions de Grâce :] Ara’hamane [Celui qui est plein de compassion], etc…
9. Dans une maison de jeunes mariés, on récite la bénédiction des mariés après ces quatre bénédictions, à chaque repas où l’on prend part. Les esclaves et mineurs ne récitent pas cette bénédiction. Pendant combien [de temps] récite-t-on cette bénédiction ? Si [le mariage est celui d’]un veuf qui épouse une veuve, on récite cette bénédiction le premier jour uniquement. S’il s’agit d’un jeune homme qui épouse une veuve, ou d’un veuf qui épouse une jeune fille, on récite cette bénédiction tous les sept jours de festin.
10. Cette bénédiction que l’on ajoute dans la maison des jeunes mariés est la dernière des sept bénédictions du mariage. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si les convives étaient présents [lors du mariage] et ont entendu les bénédictions du mariage. Toutefois, si les convives sont d’autres personnes qui n’ont pas entendu la bénédiction du mariage lors du mariage, on récite pour eux les sept bénédictions du mariage après les Actions de Grâce, comme lors du mariage. Et ce, à condition qu’il y ait dix personnes, le marié inclus.
11. Telles sont les sept bénédictions: Béni sois-Tu, Eterne-l notre D.ieu Roi de l’univers, Qui as tout créé pour Sa gloire. Béni sois-Tu, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui crées l’homme. Béni sois-Tu, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui as façonné l’homme à Son image, lui a donné Son apparence, a fixé sa forme et a préparé pour lui un édifice éternel. Béni sois-Tu, Eterne-l, Qui crées l’homme. Que [Jérusalem] la [femme] stérile, se réjouisse et soit en liesse, lorsque ses enfants se rassemblent en elle, avec joie. Béni sois-Tu, Eternel, Qui réjouis Sion par ses enfants. Accorde une joie intense aux amis qui s’aiment, comme Tu as réjoui Ta créature dans le jardin d’Eden, auparavant. Béni sois-Tu, Eternel, Qui réjouis le marié et la mariée. Béni sois-Tu, Eternel notre D.ieu, Roi du monde, Qui as créé la joie et l’allégresse, le marié et la mariée, la satisfaction, la jubilation, le contentement et le plaisir, l’amour, l’amitié, l’harmonie, la fraternité. Eternel, notre D.ieu, fais que l’on entende bientôt, dans les cités de Judée et dans les rues de Jérusalem, la voix de la joie et la voix de l’allégresse, la voix du marié et la voix de la mariée, la voix de l’exultation des mariés sous leur dais nuptial et des jeunes gens, à leurs banquets joyeux. Béni sois-Tu, Eternel, Qui réjouis le marié avec la mariée.
12. Si l’on oublie, le Chabbat un jour de fête, de mentionner la sainteté du jour, [la règle suivante est appliquée :] si l’on s’en souvient avant de commencer la quatrième bénédiction, le chabbat, on dit: “Béni sois[-Tu] Eterne-l […] Qui as donné le repos à Son peuple Israël, en signe et en alliance sainte, Béni sois-Tu, Eterne-l Qui sanctifies le Chabbat. Un jour de fête, on dit : « Béni sois […] Qui as donné des jours de fête à Son peuple Israël pour les réjouissances et pour la joie. Béni sois-Tu, Eterne-l, Qui sanctifies Israël et les temps ». Il commence la quatrième bénédiction et conclut. S’il se souvient [d’avoir omis les passages propres à la fête] après avoir commencé la quatrième bénédiction, il s’interrompt et recommence au début, la bénédiction de « […] Qui nourris ».
13. Si l’on oublie d’intercaler Yaalei Véyavo un jour de Roch Hodech, et que l’on s’en souvient avant de commencer la quatrième bénédiction, on dit : « Béni sois […] Qui as donné des Roch Hodech à Son peuple Israël en souvenir. [Cette bénédiction] n’a pas de conclusion [introduite par Baroukh]. Puis, on commence la quatrième bénédiction et [on continue] jusqu’à la fin. Si l’on s’en souvient après avoir commencé la quatrième bénédiction, on termine celle-ci et on ne se reprend pas. De même, les jours de ‘Hol Hamoed, ‘Hannouca et Pourim, si l’on oublie de mentionner le sujet de la fête dans les Actions de Grâce après le repas, on ne recommence pas.
14. Celui qui a mangé et a oublié de réciter [les Actions de Grâce après le repas] doit les réciter s’il s’en souvient avant que la nourriture ait été digérée. Si la nourriture a été digérée, il ne récite pas [la bénédiction]. De même, s’il ne se souvient pas s’il a récité [les Actions de Grâce après le repas] ou non, il doit les réciter à nouveau, à condition qu’il n’ait pas encore digéré.
Lois relatives aux bénédictions : Chapitre Trois
1. Les cinq espèces [de céréales] sont : le blé, l’orge, le blé sauvage , l’orge sauvage et l’avoine . Ces cinq espèces sont appelées « récolte » quand elles sont en grains. Le blé sauvage est une sorte de blé, l’orge à deux rangs et l’avoine sont des sortes d’orge. Ces cinq espèces sont partout appelées tevouah (récole) quand elles sont en épis. Après avoir subi le battage et le vannage, elles sont appelées degane (céréales). Quand elles sont moulues et que leur farine est pétrie, elles sont désignées comme pain. Le pain fait de l’une de ces [céréales] est toujours désigné comme pain, sans aucun qualificatif.
2. Celui qui mange du pain doit au préalable réciter la bénédiction: « Béni sois-Tu, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui fais sortir le pain de la terre », et après [l’avoir consommé, il récite] les quatre bénédictions [des Actions de Grâce]. Quand on mange des céréales cuites telles quelles [entières, sans que leur enveloppe n’ait été retirée], on récite avant la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre » et après « […] Qui crées de nombreuses âmes ».
3. Avant [de consommer de] la farine de l’une des cinq espèces [de céréales], cuite et mélangée avec de l’eau ou avec un autre liquide pour qu’elle puisse être consommée et être mâchée, on récite la bénédiction « […] Qui crées des différentes sortes d’aliments », et après, [on récite] la bénédiction « […] pour la subsistance et la nourriture ». Si elle est fine au point de pouvoir être bue, on récite la bénédiction chéakol au préalable et « […] Qui crées de nombreuses âmes » ensuite.
4. Sur la farine [faite] d’une des cinq espèces cuite dans une marmite seule ou mélangée avec d’autres produits, comme [c’est le cas des] les beignets ou ce qui est semblable, et de même, le blé coupé ou pillé qui a été cuit dans une marmite, par exemple le blé pilé, les gruaux et ce qui est semblable, tout ceci étant appelé [céréales préparées] à la marmite, de même, pour tout mets dans lequel on mélange l’une des cinq espèces, que cela soit de la farine ou du pain, on récite la bénédiction: « […] Qui crées différentes sortes d’aliments ».
5. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Quand on considère [cette farine] comme [élément] principal, non [comme élément] accessoire. Mais si l’une des cinq espèces est [considérée comme] secondaire [dans un mélange] on ne récite la bénédiction que sur l’[aliment] essentiel et l’on est quitte [de son obligation pour] ce [l’aliment] qui est secondaire. Ceci est une règle générale concernant les bénédictions : « Dans tout cas où il y a [un aliment] essentiel qui est accompagné d’[un aliment] accessoire, on récite la bénédiction sur celui qui est essentiel et [on se] rend quitte [pour] celui qui est accessoire, que celui qui est accessoire soit mélangé avec l’essentiel ou non.
6. Qu’est-ce qu’un [aliment] accessoire mélangé [avec un aliment principal] ? Par exemple, sur un rave ou un chou [frisé] cuit mélangé avec de la farine d’une des cinq espèces comme liant, on ne récite pas la bénédiction de « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », car le rave [ou le chou] est l’[aliment] principal, et la farine n’est là que pour accompagner. Car toute chose qui est mélangée pour épaissir, donner une odeur ou colorer un mets est considérée comme secondaire. Mais si elle est mélangée pour donner du goût au mélange, elle est considérée comme principale. C’est pourquoi, [avant de consommer] des douceurs faites avec du miel cuit, [mélangé] avec de l’amidon de blé comme liant, on ne récite pas la bénédiction: « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », parce que le miel est [l’élément] principal.
7. Qu’est-ce qu’un aliment secondaire qui n’est pas mélangé [à l’aliment principal] ? Quand [un homme] doit manger du poisson salé et l’accompagne de pain pour que le sel ne cause pas de mal à sa gorge et à sa langue, il récite la bénédiction sur le [poisson] salé et [se] rend [ainsi] quitte [pour] le pain, parce que le pain est secondaire. Il en est de même pour tous les cas semblables.
8. Quand on émiette du pain, qu’on le cuit dans une marmite ou que l’on mélange dans une soupe, [dans ce dernier cas,] si ces morceaux font le volume d’une olive, ou [même s’ils ne font pas le volume d’une olive, mais qu’]il est visible que c’est du pain et son aspect n’a pas changé, on récite la bénédiction « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] » avant [d’en consommer]. [Dans le premier cas, cas de la cuisson,] s’ils ne font pas le volume d’une olive ou que le pain a perdu son aspect par la cuisson, la bénédiction récitée est : « […] Qui crées différentes sortes de nourriture » .
9. Avant [de consommer] une pâte qui a été cuite dans le sol à la manière des bédouins, on récite la bénédiction « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », puisqu’elle n’a pas l’aspect du pain. Si l’on fixe son repas dessus, on récite la bénédiction : « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] ». De même, si l’on pétrit une pâte avec du miel, de l’huile, ou du lait, ou [si l’on pétrit la pâte avec de l’eau mais que] l’on y mélange différentes épices, et qu’on la cuit, ce qui s’appelle pat habaa bekissanine, bien que ce soit du pain, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’aliments ». Si l’on fixe son repas dessus, on récite la bénédiction : « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] ».
10. Avant [de consommer] du riz cuit ou du pain fait de riz, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », et après, [on récite la bénédiction :] « […] Qui crées des âmes », à condition qu’il n’y ait pas autre chose que du riz. Mais pour le pain fait de millet, ou le pain fait d’autres sortes de légumineuses, on récite la bénédiction chéakol, et à la fin [la bénédiction] « […] Qui crées des âmes ».
11. Après [avoir consommé] tout [aliment] sur lequel on récite la bénédiction « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] », on récite les quatre bénédictions des Actions de Grâce dans l’ordre. Après [avoir consommé] tout [aliment] sur lequel on récite la bénédiction « […] Qui crées des sortes de nourriture », on récite la bénédiction qui en inclut trois, exception faite pour le riz.
12. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Quand on mange au moins le volume d’une olive. En revanche, si l’on mange moins du volume d’une olive de pain ou d’un autre aliment, ou que l’on boit moins d’un révi’it de vin ou d’une autre boisson, on récite au préalable la bénédiction appropriée pour cet aliment, mais on ne récite ensuite aucune bénédiction. 13. Voici la bénédiction qui inclut les trois : « Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, pour la subsistance et la nourriture, pour la terre agréable, bonne et large que Tu as bien voulu donner en héritage à nos ancêtres. De grâce, Eternel, notre D.ieu, ais pitié d’Israël, Ton peuple, de Jérusalem, Ta cité, de Sion, la demeure de Ta gloire, conduis-nous vers elle, réjouis-nous dans son édifice et nous Te bénirons dans la sainteté et la pureté. Béni sois-Tu, Eterne-l pour la terre et pour la subsistance. Les Chabbat et jours de fête, on inclut dans cette bénédiction un passage relatif à la sainteté du jour, comme l’on mentionne dans les Actions de Grâce après le repas.
2. Celui qui mange du pain doit au préalable réciter la bénédiction: « Béni sois-Tu, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l’univers, Qui fais sortir le pain de la terre », et après [l’avoir consommé, il récite] les quatre bénédictions [des Actions de Grâce]. Quand on mange des céréales cuites telles quelles [entières, sans que leur enveloppe n’ait été retirée], on récite avant la bénédiction : « […] Qui crées le fruit de la terre » et après « […] Qui crées de nombreuses âmes ».
3. Avant [de consommer de] la farine de l’une des cinq espèces [de céréales], cuite et mélangée avec de l’eau ou avec un autre liquide pour qu’elle puisse être consommée et être mâchée, on récite la bénédiction « […] Qui crées des différentes sortes d’aliments », et après, [on récite] la bénédiction « […] pour la subsistance et la nourriture ». Si elle est fine au point de pouvoir être bue, on récite la bénédiction chéakol au préalable et « […] Qui crées de nombreuses âmes » ensuite.
4. Sur la farine [faite] d’une des cinq espèces cuite dans une marmite seule ou mélangée avec d’autres produits, comme [c’est le cas des] les beignets ou ce qui est semblable, et de même, le blé coupé ou pillé qui a été cuit dans une marmite, par exemple le blé pilé, les gruaux et ce qui est semblable, tout ceci étant appelé [céréales préparées] à la marmite, de même, pour tout mets dans lequel on mélange l’une des cinq espèces, que cela soit de la farine ou du pain, on récite la bénédiction: « […] Qui crées différentes sortes d’aliments ».
5. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Quand on considère [cette farine] comme [élément] principal, non [comme élément] accessoire. Mais si l’une des cinq espèces est [considérée comme] secondaire [dans un mélange] on ne récite la bénédiction que sur l’[aliment] essentiel et l’on est quitte [de son obligation pour] ce [l’aliment] qui est secondaire. Ceci est une règle générale concernant les bénédictions : « Dans tout cas où il y a [un aliment] essentiel qui est accompagné d’[un aliment] accessoire, on récite la bénédiction sur celui qui est essentiel et [on se] rend quitte [pour] celui qui est accessoire, que celui qui est accessoire soit mélangé avec l’essentiel ou non.
6. Qu’est-ce qu’un [aliment] accessoire mélangé [avec un aliment principal] ? Par exemple, sur un rave ou un chou [frisé] cuit mélangé avec de la farine d’une des cinq espèces comme liant, on ne récite pas la bénédiction de « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », car le rave [ou le chou] est l’[aliment] principal, et la farine n’est là que pour accompagner. Car toute chose qui est mélangée pour épaissir, donner une odeur ou colorer un mets est considérée comme secondaire. Mais si elle est mélangée pour donner du goût au mélange, elle est considérée comme principale. C’est pourquoi, [avant de consommer] des douceurs faites avec du miel cuit, [mélangé] avec de l’amidon de blé comme liant, on ne récite pas la bénédiction: « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », parce que le miel est [l’élément] principal.
7. Qu’est-ce qu’un aliment secondaire qui n’est pas mélangé [à l’aliment principal] ? Quand [un homme] doit manger du poisson salé et l’accompagne de pain pour que le sel ne cause pas de mal à sa gorge et à sa langue, il récite la bénédiction sur le [poisson] salé et [se] rend [ainsi] quitte [pour] le pain, parce que le pain est secondaire. Il en est de même pour tous les cas semblables.
8. Quand on émiette du pain, qu’on le cuit dans une marmite ou que l’on mélange dans une soupe, [dans ce dernier cas,] si ces morceaux font le volume d’une olive, ou [même s’ils ne font pas le volume d’une olive, mais qu’]il est visible que c’est du pain et son aspect n’a pas changé, on récite la bénédiction « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] » avant [d’en consommer]. [Dans le premier cas, cas de la cuisson,] s’ils ne font pas le volume d’une olive ou que le pain a perdu son aspect par la cuisson, la bénédiction récitée est : « […] Qui crées différentes sortes de nourriture » .
9. Avant [de consommer] une pâte qui a été cuite dans le sol à la manière des bédouins, on récite la bénédiction « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », puisqu’elle n’a pas l’aspect du pain. Si l’on fixe son repas dessus, on récite la bénédiction : « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] ». De même, si l’on pétrit une pâte avec du miel, de l’huile, ou du lait, ou [si l’on pétrit la pâte avec de l’eau mais que] l’on y mélange différentes épices, et qu’on la cuit, ce qui s’appelle pat habaa bekissanine, bien que ce soit du pain, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’aliments ». Si l’on fixe son repas dessus, on récite la bénédiction : « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] ».
10. Avant [de consommer] du riz cuit ou du pain fait de riz, on récite la bénédiction : « […] Qui crées différentes sortes d’aliments », et après, [on récite la bénédiction :] « […] Qui crées des âmes », à condition qu’il n’y ait pas autre chose que du riz. Mais pour le pain fait de millet, ou le pain fait d’autres sortes de légumineuses, on récite la bénédiction chéakol, et à la fin [la bénédiction] « […] Qui crées des âmes ».
11. Après [avoir consommé] tout [aliment] sur lequel on récite la bénédiction « […] Qui fais sortir [le pain de la terre] », on récite les quatre bénédictions des Actions de Grâce dans l’ordre. Après [avoir consommé] tout [aliment] sur lequel on récite la bénédiction « […] Qui crées des sortes de nourriture », on récite la bénédiction qui en inclut trois, exception faite pour le riz.
12. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Quand on mange au moins le volume d’une olive. En revanche, si l’on mange moins du volume d’une olive de pain ou d’un autre aliment, ou que l’on boit moins d’un révi’it de vin ou d’une autre boisson, on récite au préalable la bénédiction appropriée pour cet aliment, mais on ne récite ensuite aucune bénédiction. 13. Voici la bénédiction qui inclut les trois : « Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, pour la subsistance et la nourriture, pour la terre agréable, bonne et large que Tu as bien voulu donner en héritage à nos ancêtres. De grâce, Eternel, notre D.ieu, ais pitié d’Israël, Ton peuple, de Jérusalem, Ta cité, de Sion, la demeure de Ta gloire, conduis-nous vers elle, réjouis-nous dans son édifice et nous Te bénirons dans la sainteté et la pureté. Béni sois-Tu, Eterne-l pour la terre et pour la subsistance. Les Chabbat et jours de fête, on inclut dans cette bénédiction un passage relatif à la sainteté du jour, comme l’on mentionne dans les Actions de Grâce après le repas.