Rambam 3 Chapitres
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
3 Tamouz 5781 / 06.13.2021
Lois des Rois : Chapitre Dix
1 Si un Gentil transgresse un de ses commandements involontairement, il est acquitté excepté le meurtrier involontaire, qui pourrait être tué par un proche de sa victime, sans que le "vengeur" ne soit poursuivi. Ce meurtrier involontaire n’a pas de ville refuge .
Cependant, le meurtrier involontaire ne pourra pas être condamné à mort par le tribunal .
Dans quel cas s’applique ce cas? Lorsqu’il a transgressé un des commandements involontairement en ce sens qu’il n’avait pas l’intention de commettre l’action interdite.
Par exemple quelqu’un qui aurait eu une relation avec une femme mariée en pensant qu’elle est sa propre femme ou qu’elle n’est pas mariée.
Mais s’il savait que c’était la femme d’un autre et ignorait qu’elle lui était interdite, s’imaginant que ceci est permis, ou encore quelqu’un qui aurait tué en ignorant qu’il est interdit de tuer, ceci est pratiquement un acte volontaire et il est mis à mort.
Ces cas ne peuvent être considérés comme involontaires car ils auraient dû apprendre et n’ont pas appris.
2 Un gentil contraint à transgresser un des commandements auxquels il est astreint peut les transgresser, serait-ce même l’interdiction de l’idolâtrie, car il ne leur est pas demandé de se sacrifier pour la sanctification de D.ieu.
En aucun cas ne peuvent être punis pour leurs actes ni un enfant, ni un sourd-muet, ni un débile mental, car ils ne sont pas soumis aux commandements.
3 Un Gentil qui se serait converti, s'est circoncis et immergé dans le Mikvéh et qui désire par la suite quitter les voies de D.ieu et redevenir un "non-juif résident" , comme il était auparavant, n’est pas écouté. Il est en tout point un juif, jusqu’à la mort.
S’il était enfant lorsque le tribunal l’a converti , il peut faire opposition une fois adulte et devient un "étranger résident". Si cette opposition n’est pas exprimée dès sa majorité, il ne peut plus changer d’avis et garde le statut d’un converti par choix.
C’est pourquoi si un Israël a eu une relation avec une petite fille convertie, le dédommagement de la Kétouba ou l’amende versée au titre du viol ou de la séduction reste entre les mains du tribunal jusqu’à ce qu’elle ait grandi et n’ait pas refusé sa conversion.
Ceci de crainte qu’ayant reçu ces sommes en tant que fille d’Israël, elle renie un jour ce statut et se trouve donc entretenue par une somme à laquelle elle n’a droit que selon des lois applicables à Israël.
4 Un Gentil qui aurait blasphémé, ou qui aurait servi une idole, ou qui aurait abusé de la femme d’un autre, ou qui en aurait tué un autre, puis se convertit, ne peut pas être condamné .
S’il avait tué un Israël ou en avait pris la femme, puis s’est converti, il peut être condamné. Pour un crime, il sera tué par l’épée, et pour un adultère par strangulation car son statut est différent .
5 En résumé, nous avons déjà vu que toute peine de mort chez les Gentils est appliquée par l’épée, sauf pour une relation avec la fiancée juive, pour laquelle il est condamné par lapidation ou s’il l’a connue après le mariage et avant sa consommation, par strangulation.
6 La tradition orale rapporte qu’il est interdit aux Gentils d'accoupler des animaux différents et de greffer des arbres différents, mais ils ne sont pas mis à mort pour ces transgressions.
Un Gentil qui frappe un Israël et lui fait ne serait ce qu'une petite blessure, bien qu’il se soit rendu passible de mort, n’y est pas condamné .
7 La circoncision n’a été ordonnée qu’à Abraham et à sa descendance, comme il est dit: "toi et ta descendance après toi" .
Ceci exclut la descendance d’Ismaël, selon le texte "c’est dans Its'hak que sera ta postérité ". De même est exclue la descendance d’Esaü, car Isaac a dit à Jacob "Et il te donnera la bénédiction accordée à Abraham, pour toi et ta suite" , car seul Jacob était le successeur d’Abraham a tenir sa foi, à suivre son juste chemin, et ce sont ses fils qui sont astreints à la circoncision.
8 Nos Sages ont enseigné que les enfants de Ketoura, nés d’Abraham après Ismaël et Isaac, sont astreints à la circoncision. Et puisque aujourd’hui ils sont mélangés aux fils d’Ismaël, tous sont soumis à la circoncision le huitième jour mais ne peuvent être punis de mort en cas d’infraction.
9 Si un non-juif s’adonne à la Torah, il se rend passible de mort (par la main de D.ieu) . Il ne devra se consacrer qu’à l’étude de leurs sept lois.
De même un non-juif qui observe le repos du Chabbath, serait-ce même un autre jour de la semaine, s’il s’en est fait pour lui-même un Chabbath, il se rend passible de mort. De même s’il s'est institué le repos d’un jour de fête.
Voici la règle: on ne les laisse pas innover un culte et s'inventer des commandements de leur choix.
Ils doivent soit être des convertis et accepter tous les commandements, soit garder leur tradition sans en rajouter ou en ôter.
Celui qui s’adonnerait à la Torah, et qui pratiquerait le repos du Chabbath, ou innoverait en matière de culte, doit être frappé et puni, et averti qu’il se rend passible de mort mais il ne peut y être condamné.
10 Si un Gentil veut pratiquer un des autres commandements de la Torah pour en mériter une récompense, on ne l'empêche pas de l’accomplir selon les règles: s’il a apporté un sacrifice d’offrande, on l’accepte, et s’il verse une obole, on l’accepte. Il me semble que son don devra être versé à un pauvre d’Israël, car ce Gentil résident vit de sa présence parmi le peuple d’Israël qui a pour devoir de le secourir.
Par contre, si un non-juif verse un don, on l’accepte et on le donne aux indigents non-juifs.
11 Le tribunal d’Israël doit instituer des juges pour ces étrangers résidents, pour leur rendre des jugements basés sur ces lois, afin que le monde ne se détruise pas.
Si le tribunal trouve à ériger des juges d’entre eux, il les nomme, et s’il trouve plus approprié de les choisir d’entre Israël, il les y nomme.
12 Si deux non-juifs se présentent devant toi pour demander tous deux un jugement conforme aux lois de la Torah, on les juge selon les lois de la Torah.
Si l’un le demande et pas l’autre, on ne peut lui faire accepter qu’un jugement suivant leurs lois.
S’agissant d’un juif et d’un non-juif, si le juif est jugé honorablement selon leurs lois, on le juge ainsi et on leur dit "Ainsi est votre loi". Si le juif n’est jugé favorablement que selon nos lois, on les juge ainsi en expliquant que notre jugement est ainsi.
Il me semble que l’on n’agira pas de cette façon dans un jugement opposant un non-juif et un étranger résident, et qu’il sera jugé selon leurs lois.
Il me semble qu’il faut se comporter avec les étrangers résidents avec le même respect et la même bonté qu’avec Israël, car la Torah nous ordonne de les secourir ainsi qu’il est prescrit: "A l’étranger qui réside à ta porte, tu le donneras pour qu’il la mange" .
C’est aussi le sens de l’expression de nos Sages: "On ne les salue pas deux fois – les non-juifs, pas les résidents".
Même pour les non-juifs, nos Sages nous ont ordonné de visiter leurs malades ou de faire enterrer leurs morts au même titre que ceux d’Israël, et de veiller sur leurs indigents parmi les indigents d’Israël, au titre de bonne relation. N’est-il pas dit: "D.ieu est bon pour tous, et sa bonté s’étend à toutes ses créatures" ? Et encore: "Ses chemins sont des chemins de douceur et tous ses sentiers sont pacifiques" .
Cependant, le meurtrier involontaire ne pourra pas être condamné à mort par le tribunal .
Dans quel cas s’applique ce cas? Lorsqu’il a transgressé un des commandements involontairement en ce sens qu’il n’avait pas l’intention de commettre l’action interdite.
Par exemple quelqu’un qui aurait eu une relation avec une femme mariée en pensant qu’elle est sa propre femme ou qu’elle n’est pas mariée.
Mais s’il savait que c’était la femme d’un autre et ignorait qu’elle lui était interdite, s’imaginant que ceci est permis, ou encore quelqu’un qui aurait tué en ignorant qu’il est interdit de tuer, ceci est pratiquement un acte volontaire et il est mis à mort.
Ces cas ne peuvent être considérés comme involontaires car ils auraient dû apprendre et n’ont pas appris.
2 Un gentil contraint à transgresser un des commandements auxquels il est astreint peut les transgresser, serait-ce même l’interdiction de l’idolâtrie, car il ne leur est pas demandé de se sacrifier pour la sanctification de D.ieu.
En aucun cas ne peuvent être punis pour leurs actes ni un enfant, ni un sourd-muet, ni un débile mental, car ils ne sont pas soumis aux commandements.
3 Un Gentil qui se serait converti, s'est circoncis et immergé dans le Mikvéh et qui désire par la suite quitter les voies de D.ieu et redevenir un "non-juif résident" , comme il était auparavant, n’est pas écouté. Il est en tout point un juif, jusqu’à la mort.
S’il était enfant lorsque le tribunal l’a converti , il peut faire opposition une fois adulte et devient un "étranger résident". Si cette opposition n’est pas exprimée dès sa majorité, il ne peut plus changer d’avis et garde le statut d’un converti par choix.
C’est pourquoi si un Israël a eu une relation avec une petite fille convertie, le dédommagement de la Kétouba ou l’amende versée au titre du viol ou de la séduction reste entre les mains du tribunal jusqu’à ce qu’elle ait grandi et n’ait pas refusé sa conversion.
Ceci de crainte qu’ayant reçu ces sommes en tant que fille d’Israël, elle renie un jour ce statut et se trouve donc entretenue par une somme à laquelle elle n’a droit que selon des lois applicables à Israël.
4 Un Gentil qui aurait blasphémé, ou qui aurait servi une idole, ou qui aurait abusé de la femme d’un autre, ou qui en aurait tué un autre, puis se convertit, ne peut pas être condamné .
S’il avait tué un Israël ou en avait pris la femme, puis s’est converti, il peut être condamné. Pour un crime, il sera tué par l’épée, et pour un adultère par strangulation car son statut est différent .
5 En résumé, nous avons déjà vu que toute peine de mort chez les Gentils est appliquée par l’épée, sauf pour une relation avec la fiancée juive, pour laquelle il est condamné par lapidation ou s’il l’a connue après le mariage et avant sa consommation, par strangulation.
6 La tradition orale rapporte qu’il est interdit aux Gentils d'accoupler des animaux différents et de greffer des arbres différents, mais ils ne sont pas mis à mort pour ces transgressions.
Un Gentil qui frappe un Israël et lui fait ne serait ce qu'une petite blessure, bien qu’il se soit rendu passible de mort, n’y est pas condamné .
7 La circoncision n’a été ordonnée qu’à Abraham et à sa descendance, comme il est dit: "toi et ta descendance après toi" .
Ceci exclut la descendance d’Ismaël, selon le texte "c’est dans Its'hak que sera ta postérité ". De même est exclue la descendance d’Esaü, car Isaac a dit à Jacob "Et il te donnera la bénédiction accordée à Abraham, pour toi et ta suite" , car seul Jacob était le successeur d’Abraham a tenir sa foi, à suivre son juste chemin, et ce sont ses fils qui sont astreints à la circoncision.
8 Nos Sages ont enseigné que les enfants de Ketoura, nés d’Abraham après Ismaël et Isaac, sont astreints à la circoncision. Et puisque aujourd’hui ils sont mélangés aux fils d’Ismaël, tous sont soumis à la circoncision le huitième jour mais ne peuvent être punis de mort en cas d’infraction.
9 Si un non-juif s’adonne à la Torah, il se rend passible de mort (par la main de D.ieu) . Il ne devra se consacrer qu’à l’étude de leurs sept lois.
De même un non-juif qui observe le repos du Chabbath, serait-ce même un autre jour de la semaine, s’il s’en est fait pour lui-même un Chabbath, il se rend passible de mort. De même s’il s'est institué le repos d’un jour de fête.
Voici la règle: on ne les laisse pas innover un culte et s'inventer des commandements de leur choix.
Ils doivent soit être des convertis et accepter tous les commandements, soit garder leur tradition sans en rajouter ou en ôter.
Celui qui s’adonnerait à la Torah, et qui pratiquerait le repos du Chabbath, ou innoverait en matière de culte, doit être frappé et puni, et averti qu’il se rend passible de mort mais il ne peut y être condamné.
10 Si un Gentil veut pratiquer un des autres commandements de la Torah pour en mériter une récompense, on ne l'empêche pas de l’accomplir selon les règles: s’il a apporté un sacrifice d’offrande, on l’accepte, et s’il verse une obole, on l’accepte. Il me semble que son don devra être versé à un pauvre d’Israël, car ce Gentil résident vit de sa présence parmi le peuple d’Israël qui a pour devoir de le secourir.
Par contre, si un non-juif verse un don, on l’accepte et on le donne aux indigents non-juifs.
11 Le tribunal d’Israël doit instituer des juges pour ces étrangers résidents, pour leur rendre des jugements basés sur ces lois, afin que le monde ne se détruise pas.
Si le tribunal trouve à ériger des juges d’entre eux, il les nomme, et s’il trouve plus approprié de les choisir d’entre Israël, il les y nomme.
12 Si deux non-juifs se présentent devant toi pour demander tous deux un jugement conforme aux lois de la Torah, on les juge selon les lois de la Torah.
Si l’un le demande et pas l’autre, on ne peut lui faire accepter qu’un jugement suivant leurs lois.
S’agissant d’un juif et d’un non-juif, si le juif est jugé honorablement selon leurs lois, on le juge ainsi et on leur dit "Ainsi est votre loi". Si le juif n’est jugé favorablement que selon nos lois, on les juge ainsi en expliquant que notre jugement est ainsi.
Il me semble que l’on n’agira pas de cette façon dans un jugement opposant un non-juif et un étranger résident, et qu’il sera jugé selon leurs lois.
Il me semble qu’il faut se comporter avec les étrangers résidents avec le même respect et la même bonté qu’avec Israël, car la Torah nous ordonne de les secourir ainsi qu’il est prescrit: "A l’étranger qui réside à ta porte, tu le donneras pour qu’il la mange" .
C’est aussi le sens de l’expression de nos Sages: "On ne les salue pas deux fois – les non-juifs, pas les résidents".
Même pour les non-juifs, nos Sages nous ont ordonné de visiter leurs malades ou de faire enterrer leurs morts au même titre que ceux d’Israël, et de veiller sur leurs indigents parmi les indigents d’Israël, au titre de bonne relation. N’est-il pas dit: "D.ieu est bon pour tous, et sa bonté s’étend à toutes ses créatures" ? Et encore: "Ses chemins sont des chemins de douceur et tous ses sentiers sont pacifiques" .
Lois des Rois : Chapitre Onze
1 Le Roi Machia'h (1) se lèvera un jour pour rétablir la royauté de David en son état, comme lors de son institution, et il reconstruira le Sanctuaire, et il rassemblera les exilés d'Israël.
Tous les jugements seront rendus comme autrefois: on offrira des sacrifices, on observera les années sabbatiques et les jubilés, selon toutes les prescriptions établies par la Torah.
Quiconque n'y croit pas, et n'attend pas sa venue (2), ce n'est pas les Prophètes ultérieurs qu'il conteste, mais la Torah elle même et Moïse notre Maître, car la Torah elle même témoigne sur lui, ainsi qu'il est écrit "et D. ramènera ta résidence et te prendra en pitié, et il reviendra te rassembler (...), et même si ton exil est au bout du ciel (...) D.ieu te ramènera" (3). Ces paroles énoncées par la Torah contiennent en elles toutes les promesses dites par tous les Prophètes.
Il est cité également dans l'épisode de Balaam et il y est prophétisé sur les deux Machia'h (4): le premier qui fut David, et qui sauva Israël des mains de ses oppresseurs, et le dernier Machia'h qui se lèvera d'entre ses descendants et qui délivrera Israël une dernière fois (5).
C'est ce qui est dit là bas (6) :
"Je l'aperçois mais pas immédiatement" , c'est David; "Je l'entrevois mais il n'est pas proche" , c'est le Roi Machia'h.
"Une étoile a jailli de Jacob" , c'est David; "Un sceptre se dressera en Israël" , c'est le Roi Machia'h.
"Il bataillera aux confins de Moab" , c'est David, comme il est dit "il vainquit Moab et les mesura au cordeau (7)"; "Il détruira tous les fils de Seth" , c'est le Roi Machia'h, dont il est dit "sa puissance ira d'une mer à l'autre (8)".
"Edom sera son héritage" c'est David ainsi qu'il est dit "les Iduméens devinrent les esclaves de David 7"; "(...) il deviendra son héritage" c'est le Roi Machia'h ainsi qu'il est annoncé "les libérateurs monteront sur le Mont Sion etc... (9)".
2 Également à propos des villes de refuge, il est dit "quand l'Eternel ton D. agrandira ton territoire (...) tu te rajouteras trois villes de plus etc... (10)". Or ceci ne fut jamais réalisé, et D. ne l'a pas annoncé en vain (11) . En ce qui concerne les paroles des Prophètes, point n'est besoin d'apporter des preuves, car tous leurs livres sont pleins de l'annonce du Machia'h.
3 Qu'il ne te vienne pas à l'esprit que le Roi Machia'h devra opérer miracles et merveilles, changer quelque chose au monde ou ressusciter les morts, ou opérer des choses semblables (12). Il n'en est rien (13), et nous le voyons de Rabbi Akiba, qui était un grand Sage parmi les Sages de la Michnah, qui soutenait le Roi Ben Kouziba (14), et disait de lui qu'il était le Roi Machia'h, et croyait, lui et tous les Sages de sa génération qu'il était le Roi Machia'h, jusqu'à sa fin malheureuse. Puisqu'il fut tué, ils comprirent qu'il ne l'était pas. Jamais pourtant les Sages ne lui avaient demandé de signes ou de miracles.
Le point fondamental est ainsi: cette Loi, ses dogmes et ses ordonnances sont valables à tout jamais, et on n'y ajoutera rien, on n'en retranchera rien (15).
4 Et s'il s'élève (16) un Roi (17) de la lignée de David, érudit dans la Loi, adonné aux commandements comme David son aïeul, selon les préceptes de la Loi écrite et de la Loi orale (18), qui amène (19) tout Israël à en suivre les chemins et à en fortifier les positions, et qui mène les guerres de D. (20) , on présume qu'il est le Machia'h.
S'il agit ainsi (21) et réussit (22), et qu'il reconstruit le Sanctuaire (23) à son emplacement (24) et rassemble les exilés d'Israël (25), c'est Machia'h (26) certainement.(27) Il corrigera le monde entier pour servir D. ensemble, ainsi qu'il est dit "alors je donnerai aux peuples un langage clair pour qu'ils invoquent le nom de D. et pour le servir d'un même élan (28)".
(1) Littéralement "l'oint".
(2) Rambam cite deux Mitsvoth différentes, croire et attendre: la foi pourrait effectivement rester une notion abstraite ("makif"), à la façon du voleur qui implore D.ieu avant son "coup" (Talmud Berakhot, 63, 1), alors qu'elle doit se concrétiser dans le quotidien par l'attente même de Machia'h.
(3) Deut. 30, 3 à 5. Cette citation ne concerne que la libération des exilés et leur rassemblement, et n'évoque pas Machia'h. C'est pourquoi Rambam apporte une seconde citation où Balaam entrevoit sa venue.
(4) Bien que le but de Rambam soit d'énoncer une loi et non de nous faire la leçon, le choix de cette citation nous rappelle que de la même façon que la première phase de la vision s'est réalisée - pour David - de la même façon la seconde phase se réalisera. Par ailleurs l'évocation de deux Machia'h contient l'allusion aux deux phases possibles du paragraphe 4 : Machia'h probable (il sera alors un Roi comme David, mènera une "guerre", avant même que ne soit construit le Temple, et la seconde phase de Machia'h "Vadaï" dévoilé, qui verra la reconstruction du Temple et le retour des Exilés.
(5) Dans les éditions non censurées la version est "qui délivrera Israël des mains de Esaü ... "
(6) Nombres 24, 17 et 18. La découpe de cette citation en quatre fait apparaître quatre aspects différents de Machia'h: sa personne, son impact sur Israël, son impact sur les Nations, la relation des Nations à Machia'h. 3 Samuel II, 8, 2 et suiv.
(8) Zacharie 9, 10.
(9) Obadia 21.
(10) Deut. 19,8.
(11) Donc ceci sera réalisé lors de la venue de Machia'h.
(12) De fait Machia'h ne vient que pour permettre à Israël d'effectuer des Mitsvoth inchangées, dans un monde inchangé, du moins dans la première phase (le monde continuera selon sa nature, chapitre 12, 1).
(13) Rambam ne statue pas que ceci n'aura pas lieu, mais établit que ce n'est pas obligatoirement un signe que devra opérer Machia'h.
(14) Bar Kochba
(15) Les éditions non censurées poursuivent "et quiconque y rajoute ou en retranche, ou en dénature le sens ou modifie un commandement de son sens explicite, est à l'évidence un menteur, un imposteur et un incroyant".
(16) Il s'agit d'un Roi qui se lèvera, qui sortira du rang, et non d'une nomination par le Sanhédrin ou un Prophète.
(17) On peut souligner que toute la séquence d'événements décrite ici par Rambam concerne la Délivrance qui aura lieu au plus tard, si les Juifs n'ont pas le mérite de faire avancer la délivrance. Si par contre une génération est méritante, la délivrance peut s'effectuer immédiatement, sans étapes, d'une façon qui déborde les limites et l'ordre établis.
(18) Cette apparente distinction entre lois écrite et orale vient renforcer la notion du paragraphe précédant, que le Machia'h ne retranchera ni ajoutera à la loi.
(19) Qui persuadera.
(20) C'est à dire les guerres contre les ennemis du peuple juif, et notamment Amalek.
(21) On retrouve dans les trois étapes mentionnées dans ce paragraphe les trois Mitsvoth que les Enfants d'Israël devaient accomplir en rentrant en Israël: se nommer un Roi, combattre Amalek, construire le Temple.
(22) Les éditions non censurées poursuivent "et vainc les nations autour de lui".
(23) De nombreuses sources indiquent que de fait le Temple descendra du ciel, et non reconstruit de la main de l'homme. On pourrait envisager que ce soit le cas dans une génération méritante, ou que seules les parties non décrites dans le texte d'Ezéchiel soient parachutées pour venir s'insérer dans la construction décrite par le prophète et reprise par Rambam dans les Lois sur la Maison d'Election.
(24) Dans les Lois sur la Maison d'Election, Rambam statue que seul l'emplacement de l'Autel est immuable. C'est une prouesse de plus qu'il reviendra à Machia'h de situer la totalité des éléments du 3ème Temple à leur emplacement exact.
(25) Ainsi est l'ordre de la délivrance, dans une génération non méritante (voir note 17): le rassemblement des exilés se fera sous l'égide de Machia'h, après la reconstruction du Temple et de Jérusalem, d'après le Rambam, malgré des opinions divergentes des textes de base. Parmi les sens que l'on peut attribuer à ces options:
- rassemblement des exilés en premier: c'est le travail de recherche et de rassemblement de toutes les parcelles de lumière divine éparpillées dans le monde qui doit précéder le travail sur l'extérieur (reconstruction du sanctuaire). Un homme qui ne se serait pas parfait ne saurait avoir un impact décisif sur la marche du monde.
- reconstruction du sanctuaire d'abord: c'est l'opinion du Rambam, pour qui l'opportunité de travailler sur l'extérieur ne doit pas être retardée par des considérations sur son propre manque. C'est en l'occurrence cette démarche qui doit être la nôtre en vue de la venue de Machia'h.
- le rassemblement des juifs n'a de sens et de perfection qu'en présence du Temple reconstruit, même s'il doit manquer de ce fait quelque chose à la perfection du Temple. - de fait la perfection de la présence du peuple juif sur la terre d'Israël amènera ipso facto le Temple à ce degré de perfection qui lui manque, et en ce sens le rassemblement (dans sa perfection) du peuple juif aura précédé la construction (dans sa perfection) de Jérusalem.
(26) Selon la promesse du Prophète Isaïe (2, 2) "et à la fin des temps la Montagne du Temple sera raffermie, et tous les peuples y accourront". Puis chapitre 11, 10 " il sortira un bourgeon de la famille de Jessé (...) qui rassemblera Israël (...) des quatre coins de la terre".
(27) Les éditions non censurées comportent ici un long passage qui envisage les cas où il ne peut s'agir de Machia'h, et dont le passage "il corrigera" n'est qu'un extrait.
(28) Tsephania 3,9.
Tous les jugements seront rendus comme autrefois: on offrira des sacrifices, on observera les années sabbatiques et les jubilés, selon toutes les prescriptions établies par la Torah.
Quiconque n'y croit pas, et n'attend pas sa venue (2), ce n'est pas les Prophètes ultérieurs qu'il conteste, mais la Torah elle même et Moïse notre Maître, car la Torah elle même témoigne sur lui, ainsi qu'il est écrit "et D. ramènera ta résidence et te prendra en pitié, et il reviendra te rassembler (...), et même si ton exil est au bout du ciel (...) D.ieu te ramènera" (3). Ces paroles énoncées par la Torah contiennent en elles toutes les promesses dites par tous les Prophètes.
Il est cité également dans l'épisode de Balaam et il y est prophétisé sur les deux Machia'h (4): le premier qui fut David, et qui sauva Israël des mains de ses oppresseurs, et le dernier Machia'h qui se lèvera d'entre ses descendants et qui délivrera Israël une dernière fois (5).
C'est ce qui est dit là bas (6) :
"Je l'aperçois mais pas immédiatement" , c'est David; "Je l'entrevois mais il n'est pas proche" , c'est le Roi Machia'h.
"Une étoile a jailli de Jacob" , c'est David; "Un sceptre se dressera en Israël" , c'est le Roi Machia'h.
"Il bataillera aux confins de Moab" , c'est David, comme il est dit "il vainquit Moab et les mesura au cordeau (7)"; "Il détruira tous les fils de Seth" , c'est le Roi Machia'h, dont il est dit "sa puissance ira d'une mer à l'autre (8)".
"Edom sera son héritage" c'est David ainsi qu'il est dit "les Iduméens devinrent les esclaves de David 7"; "(...) il deviendra son héritage" c'est le Roi Machia'h ainsi qu'il est annoncé "les libérateurs monteront sur le Mont Sion etc... (9)".
2 Également à propos des villes de refuge, il est dit "quand l'Eternel ton D. agrandira ton territoire (...) tu te rajouteras trois villes de plus etc... (10)". Or ceci ne fut jamais réalisé, et D. ne l'a pas annoncé en vain (11) . En ce qui concerne les paroles des Prophètes, point n'est besoin d'apporter des preuves, car tous leurs livres sont pleins de l'annonce du Machia'h.
3 Qu'il ne te vienne pas à l'esprit que le Roi Machia'h devra opérer miracles et merveilles, changer quelque chose au monde ou ressusciter les morts, ou opérer des choses semblables (12). Il n'en est rien (13), et nous le voyons de Rabbi Akiba, qui était un grand Sage parmi les Sages de la Michnah, qui soutenait le Roi Ben Kouziba (14), et disait de lui qu'il était le Roi Machia'h, et croyait, lui et tous les Sages de sa génération qu'il était le Roi Machia'h, jusqu'à sa fin malheureuse. Puisqu'il fut tué, ils comprirent qu'il ne l'était pas. Jamais pourtant les Sages ne lui avaient demandé de signes ou de miracles.
Le point fondamental est ainsi: cette Loi, ses dogmes et ses ordonnances sont valables à tout jamais, et on n'y ajoutera rien, on n'en retranchera rien (15).
4 Et s'il s'élève (16) un Roi (17) de la lignée de David, érudit dans la Loi, adonné aux commandements comme David son aïeul, selon les préceptes de la Loi écrite et de la Loi orale (18), qui amène (19) tout Israël à en suivre les chemins et à en fortifier les positions, et qui mène les guerres de D. (20) , on présume qu'il est le Machia'h.
S'il agit ainsi (21) et réussit (22), et qu'il reconstruit le Sanctuaire (23) à son emplacement (24) et rassemble les exilés d'Israël (25), c'est Machia'h (26) certainement.(27) Il corrigera le monde entier pour servir D. ensemble, ainsi qu'il est dit "alors je donnerai aux peuples un langage clair pour qu'ils invoquent le nom de D. et pour le servir d'un même élan (28)".
(1) Littéralement "l'oint".
(2) Rambam cite deux Mitsvoth différentes, croire et attendre: la foi pourrait effectivement rester une notion abstraite ("makif"), à la façon du voleur qui implore D.ieu avant son "coup" (Talmud Berakhot, 63, 1), alors qu'elle doit se concrétiser dans le quotidien par l'attente même de Machia'h.
(3) Deut. 30, 3 à 5. Cette citation ne concerne que la libération des exilés et leur rassemblement, et n'évoque pas Machia'h. C'est pourquoi Rambam apporte une seconde citation où Balaam entrevoit sa venue.
(4) Bien que le but de Rambam soit d'énoncer une loi et non de nous faire la leçon, le choix de cette citation nous rappelle que de la même façon que la première phase de la vision s'est réalisée - pour David - de la même façon la seconde phase se réalisera. Par ailleurs l'évocation de deux Machia'h contient l'allusion aux deux phases possibles du paragraphe 4 : Machia'h probable (il sera alors un Roi comme David, mènera une "guerre", avant même que ne soit construit le Temple, et la seconde phase de Machia'h "Vadaï" dévoilé, qui verra la reconstruction du Temple et le retour des Exilés.
(5) Dans les éditions non censurées la version est "qui délivrera Israël des mains de Esaü ... "
(6) Nombres 24, 17 et 18. La découpe de cette citation en quatre fait apparaître quatre aspects différents de Machia'h: sa personne, son impact sur Israël, son impact sur les Nations, la relation des Nations à Machia'h. 3 Samuel II, 8, 2 et suiv.
(8) Zacharie 9, 10.
(9) Obadia 21.
(10) Deut. 19,8.
(11) Donc ceci sera réalisé lors de la venue de Machia'h.
(12) De fait Machia'h ne vient que pour permettre à Israël d'effectuer des Mitsvoth inchangées, dans un monde inchangé, du moins dans la première phase (le monde continuera selon sa nature, chapitre 12, 1).
(13) Rambam ne statue pas que ceci n'aura pas lieu, mais établit que ce n'est pas obligatoirement un signe que devra opérer Machia'h.
(14) Bar Kochba
(15) Les éditions non censurées poursuivent "et quiconque y rajoute ou en retranche, ou en dénature le sens ou modifie un commandement de son sens explicite, est à l'évidence un menteur, un imposteur et un incroyant".
(16) Il s'agit d'un Roi qui se lèvera, qui sortira du rang, et non d'une nomination par le Sanhédrin ou un Prophète.
(17) On peut souligner que toute la séquence d'événements décrite ici par Rambam concerne la Délivrance qui aura lieu au plus tard, si les Juifs n'ont pas le mérite de faire avancer la délivrance. Si par contre une génération est méritante, la délivrance peut s'effectuer immédiatement, sans étapes, d'une façon qui déborde les limites et l'ordre établis.
(18) Cette apparente distinction entre lois écrite et orale vient renforcer la notion du paragraphe précédant, que le Machia'h ne retranchera ni ajoutera à la loi.
(19) Qui persuadera.
(20) C'est à dire les guerres contre les ennemis du peuple juif, et notamment Amalek.
(21) On retrouve dans les trois étapes mentionnées dans ce paragraphe les trois Mitsvoth que les Enfants d'Israël devaient accomplir en rentrant en Israël: se nommer un Roi, combattre Amalek, construire le Temple.
(22) Les éditions non censurées poursuivent "et vainc les nations autour de lui".
(23) De nombreuses sources indiquent que de fait le Temple descendra du ciel, et non reconstruit de la main de l'homme. On pourrait envisager que ce soit le cas dans une génération méritante, ou que seules les parties non décrites dans le texte d'Ezéchiel soient parachutées pour venir s'insérer dans la construction décrite par le prophète et reprise par Rambam dans les Lois sur la Maison d'Election.
(24) Dans les Lois sur la Maison d'Election, Rambam statue que seul l'emplacement de l'Autel est immuable. C'est une prouesse de plus qu'il reviendra à Machia'h de situer la totalité des éléments du 3ème Temple à leur emplacement exact.
(25) Ainsi est l'ordre de la délivrance, dans une génération non méritante (voir note 17): le rassemblement des exilés se fera sous l'égide de Machia'h, après la reconstruction du Temple et de Jérusalem, d'après le Rambam, malgré des opinions divergentes des textes de base. Parmi les sens que l'on peut attribuer à ces options:
- rassemblement des exilés en premier: c'est le travail de recherche et de rassemblement de toutes les parcelles de lumière divine éparpillées dans le monde qui doit précéder le travail sur l'extérieur (reconstruction du sanctuaire). Un homme qui ne se serait pas parfait ne saurait avoir un impact décisif sur la marche du monde.
- reconstruction du sanctuaire d'abord: c'est l'opinion du Rambam, pour qui l'opportunité de travailler sur l'extérieur ne doit pas être retardée par des considérations sur son propre manque. C'est en l'occurrence cette démarche qui doit être la nôtre en vue de la venue de Machia'h.
- le rassemblement des juifs n'a de sens et de perfection qu'en présence du Temple reconstruit, même s'il doit manquer de ce fait quelque chose à la perfection du Temple. - de fait la perfection de la présence du peuple juif sur la terre d'Israël amènera ipso facto le Temple à ce degré de perfection qui lui manque, et en ce sens le rassemblement (dans sa perfection) du peuple juif aura précédé la construction (dans sa perfection) de Jérusalem.
(26) Selon la promesse du Prophète Isaïe (2, 2) "et à la fin des temps la Montagne du Temple sera raffermie, et tous les peuples y accourront". Puis chapitre 11, 10 " il sortira un bourgeon de la famille de Jessé (...) qui rassemblera Israël (...) des quatre coins de la terre".
(27) Les éditions non censurées comportent ici un long passage qui envisage les cas où il ne peut s'agir de Machia'h, et dont le passage "il corrigera" n'est qu'un extrait.
(28) Tsephania 3,9.
Lois des Rois : Chapitre Douze
1 Qu'il ne te vienne pas à l'esprit qu'à l'époque de Machia'h sera annulée quelque chose dans la marche du monde, ou que sera changée la nature de la création (29): le monde continuera selon sa nature, et ce qui est dit par Isaïe (30) "le loup habitera avec le mouton et la panthère avec l'agneau paîtra" est une parabole et une allégorie, dont le sens est qu'Israël résidera en paix parmi les méchants du monde, comparés au loup et à la panthère, ainsi qu'il est dit "le loup des steppes les pillera, la panthère guette leur ville (31)". Alors tous retourneront à la Loi de Vérité et cesseront de voler et de détruire. Ils vivront paisiblement des choses permises, avec Israël, ainsi qu'il est dit "le lion comme le bétail mangera de l'herbe Isaïe (32)".
De même toutes les paroles de ce genre à propos de Machia'h sont des paraboles, et à l'époque de Machia'h tous connaîtront le sujet de ces paraboles et leur signification.
2 Nos Sages ont enseigné: "la seule différence entre notre époque et les temps messianiques est la fin de notre assujettissement aux peuples (33)".
Il apparaît à la lecture des paroles des Prophètes qu'au début de l'époque messianique aura lieu la guerre de Gog et de Magog (34) et qu'avant cette guerre s'élèvera un Prophète pour remettre Israël dans le droit chemin et stimuler leur coeur, comme il est annoncé "voici je vous envoie Elie etc... (35)".
Il ne viendra pas pour déclarer impur le pur (36), ni pur l'impur, ou invalider des personnes respectées (37), ou habiliter des personnes non acceptées, mais pour instaurer des rapports pacifiques dans le monde (38), ainsi qu'il est dit "il ramènera le coeur des pères vers les fils Elie etc... (39)".
Il y en a parmi les Sages qui pensent que c'est avant Machia'h que viendra Elie (40).
Et toutes ces choses, nul ne sait comment elles se dérouleront jusqu'à ce qu'elles aient lieu, car ces paroles des Prophètes sont énigmatiques.
Les Sages eux mêmes n'ont rien reçu par tradition à ce sujet, si ce n'est ce qu'en disent les textes, et c'est pourquoi ils sont partagés sur ces sujets.
Dans tous les cas, la façon dont ces choses auront lieu en détail n'est pas un sujet fondamental de la foi. C'est pourquoi un homme ne devrait pas s'occuper des récits ni s'attarder sur les contes énoncés sur ces sujets, ni en faire un problème fondamental car ces préoccupations ne l'amènent pas à plus de crainte et plus d'amour de D.
De même on ne devrait pas chercher à connaître la date de la venue de Machia'h. Nos Sages ont dit "que se vide l'esprit de ceux qui calculent la fin des temps (41)".
Mais il faut attendre et croire au principe de la venue de Machia'h, comme nous l'avons expliqué.
3 A l'époque du Roi Machia'h, lorsque sera installé Son Royaume et que tout Israël se sera rassemblé autour de lui, tous seront classés par lui selon leur généalogie, par l'esprit saint qui reposera sur lui, ainsi qu'il est dit "il se mettra à assembler et à purifier (42)".
C'est par la famille de Lévi qu'il commencera et dira "celui ci se rattache à la famille des Cohen, celui ci à Lévi" et il renverra ceux qui n'en ont pas l'origine, en tant que simples Israélites.
N'est il pas dit "le gouverneur leur dit (...) jusqu'à ce que s'élève un Cohen à la fonction des Ourim et des Toumim (43)".
Tu apprends donc de ceci que c'est par esprit de prophétie que seront confirmés ceux considérés comme de famille sacerdotale, et seront connus ceux qui en sont issus.
Il ne donnera l'origine des Israélites que selon leur tribu, en faisant savoir que celui ci est de telle tribu, celui là de telle tribu, mais il ne dira pas sur ceux qui sont considérés de bonne famille "il est un bâtard, il est un esclave". Car la Loi veut qu'une famille dont la mauvaise origine s'est oubliée ne soit pas rabaissée.
4 Les Sages et les Prophètes n'ont désiré l'époque de Machia'h, ni pour dominer le monde, ni pour opprimer les Nations, ni pour être magnifiés par les peuples, ni pour manger, boire et se réjouir, mais pour être adonnés à la Torah et sa Sagesse, sans être opprimés ou perturbés, pour en avoir le mérite dans la vie future, comme nous l'avons expliqué dans les Lois de la Techouva (44).
5 À cette époque, il n'y aura plus ni famine ni guerre, ni jalousie ni rivalité, car les bienfaits seront distribués en abondance, et les délices trouvés comme la poussière.
Le monde entier ne s'occupera que de la seule connaissance de D.
C'est pourquoi les Juifs seront tous de grands Sages, connaissant les choses cachées, comprenant l'intention de leur Créateur comme ce que peut en saisir l'Homme, ainsi qu'il est dit "car la terre sera remplie de la connaissance de D. comme l'eau recouvre les Océans (45)".
(29) Maïmonide ne vient pas exclure ces possibilités de changement de la nature du monde, mais nous enseigne qu'elles ne sont pas une étape ou un signe indispensable.
(30) Isaïe 11,6.
(31) Jérémie 5,6.
(32) Isaïe 11,6.
(33) Talmud Babli, Berakhot 34,2.
(34) Le Roi Gog du peuple Magog, qui viendront lutter contre Israël et y périront (Ezéchiel 30).
(35) Malachie 3,23 et suivants.
(36) Même si ce jugement est une erreur du tribunal.
(37) Comme en note précédente, il s'agit de personnes considérées à tort comme aptes ou non à se marier parmi Israël (bâtards, esclaves non convertis), voire à s'allier avec un Cohen.
(38) Rambam ne vient pas nous dire qu'il ne fera pas ces actes de justice, mais que ce n'est pas l'objectif de sa venue qui est d'ôter la malveillance du monde en instituant des rapports humains pacifiques (entre père et fils, entre maître et élève etc ...).
(39) Malachie 3,23 et suivants.
(40) Juste avant Machia'h et non avant la guerre de Gog et Magog.
(41) Talmud Babli, Sanhédrin 97,2.
(42) Malachie 3,3.
(43) Ezra 2, 63. En réponse à des Prêtres cherchant à être admis à la prêtrise, Néhémie déclare qu'ils ne seront pas réhabilités avant le rétablissement des Ourim et des Toumim à l'époque de Machia'h.
(44) Lois de la Techouva, Chapitre 9. Il est notamment dit que celui qui est soucieux, malade, opprimé, ne peut se consacrer pleinement à l'étude.
(45) Isaïe 11,9.
Ici se terminent les Lois des Rois et l'ouvrage entier.
Béni soit celui dont la parole créa le monde dans son ensemble et dans ses détails.
Fini et conclu, louange à D.ieu, le Créateur du monde
Fin du quatorzième livre, « le livre des juges ». Ses chapitres sont au nombre de quatre-vingt-un :
les lois du sanhédrin : vingt-six chapitres
les lois du témoignage : vingt-deux chapitres
les lois des rebelles : sept chapitres
les lois du deuil : quatorze chapitres
les lois des rois et de leurs guerres : douze chapitres
De même toutes les paroles de ce genre à propos de Machia'h sont des paraboles, et à l'époque de Machia'h tous connaîtront le sujet de ces paraboles et leur signification.
2 Nos Sages ont enseigné: "la seule différence entre notre époque et les temps messianiques est la fin de notre assujettissement aux peuples (33)".
Il apparaît à la lecture des paroles des Prophètes qu'au début de l'époque messianique aura lieu la guerre de Gog et de Magog (34) et qu'avant cette guerre s'élèvera un Prophète pour remettre Israël dans le droit chemin et stimuler leur coeur, comme il est annoncé "voici je vous envoie Elie etc... (35)".
Il ne viendra pas pour déclarer impur le pur (36), ni pur l'impur, ou invalider des personnes respectées (37), ou habiliter des personnes non acceptées, mais pour instaurer des rapports pacifiques dans le monde (38), ainsi qu'il est dit "il ramènera le coeur des pères vers les fils Elie etc... (39)".
Il y en a parmi les Sages qui pensent que c'est avant Machia'h que viendra Elie (40).
Et toutes ces choses, nul ne sait comment elles se dérouleront jusqu'à ce qu'elles aient lieu, car ces paroles des Prophètes sont énigmatiques.
Les Sages eux mêmes n'ont rien reçu par tradition à ce sujet, si ce n'est ce qu'en disent les textes, et c'est pourquoi ils sont partagés sur ces sujets.
Dans tous les cas, la façon dont ces choses auront lieu en détail n'est pas un sujet fondamental de la foi. C'est pourquoi un homme ne devrait pas s'occuper des récits ni s'attarder sur les contes énoncés sur ces sujets, ni en faire un problème fondamental car ces préoccupations ne l'amènent pas à plus de crainte et plus d'amour de D.
De même on ne devrait pas chercher à connaître la date de la venue de Machia'h. Nos Sages ont dit "que se vide l'esprit de ceux qui calculent la fin des temps (41)".
Mais il faut attendre et croire au principe de la venue de Machia'h, comme nous l'avons expliqué.
3 A l'époque du Roi Machia'h, lorsque sera installé Son Royaume et que tout Israël se sera rassemblé autour de lui, tous seront classés par lui selon leur généalogie, par l'esprit saint qui reposera sur lui, ainsi qu'il est dit "il se mettra à assembler et à purifier (42)".
C'est par la famille de Lévi qu'il commencera et dira "celui ci se rattache à la famille des Cohen, celui ci à Lévi" et il renverra ceux qui n'en ont pas l'origine, en tant que simples Israélites.
N'est il pas dit "le gouverneur leur dit (...) jusqu'à ce que s'élève un Cohen à la fonction des Ourim et des Toumim (43)".
Tu apprends donc de ceci que c'est par esprit de prophétie que seront confirmés ceux considérés comme de famille sacerdotale, et seront connus ceux qui en sont issus.
Il ne donnera l'origine des Israélites que selon leur tribu, en faisant savoir que celui ci est de telle tribu, celui là de telle tribu, mais il ne dira pas sur ceux qui sont considérés de bonne famille "il est un bâtard, il est un esclave". Car la Loi veut qu'une famille dont la mauvaise origine s'est oubliée ne soit pas rabaissée.
4 Les Sages et les Prophètes n'ont désiré l'époque de Machia'h, ni pour dominer le monde, ni pour opprimer les Nations, ni pour être magnifiés par les peuples, ni pour manger, boire et se réjouir, mais pour être adonnés à la Torah et sa Sagesse, sans être opprimés ou perturbés, pour en avoir le mérite dans la vie future, comme nous l'avons expliqué dans les Lois de la Techouva (44).
5 À cette époque, il n'y aura plus ni famine ni guerre, ni jalousie ni rivalité, car les bienfaits seront distribués en abondance, et les délices trouvés comme la poussière.
Le monde entier ne s'occupera que de la seule connaissance de D.
C'est pourquoi les Juifs seront tous de grands Sages, connaissant les choses cachées, comprenant l'intention de leur Créateur comme ce que peut en saisir l'Homme, ainsi qu'il est dit "car la terre sera remplie de la connaissance de D. comme l'eau recouvre les Océans (45)".
(29) Maïmonide ne vient pas exclure ces possibilités de changement de la nature du monde, mais nous enseigne qu'elles ne sont pas une étape ou un signe indispensable.
(30) Isaïe 11,6.
(31) Jérémie 5,6.
(32) Isaïe 11,6.
(33) Talmud Babli, Berakhot 34,2.
(34) Le Roi Gog du peuple Magog, qui viendront lutter contre Israël et y périront (Ezéchiel 30).
(35) Malachie 3,23 et suivants.
(36) Même si ce jugement est une erreur du tribunal.
(37) Comme en note précédente, il s'agit de personnes considérées à tort comme aptes ou non à se marier parmi Israël (bâtards, esclaves non convertis), voire à s'allier avec un Cohen.
(38) Rambam ne vient pas nous dire qu'il ne fera pas ces actes de justice, mais que ce n'est pas l'objectif de sa venue qui est d'ôter la malveillance du monde en instituant des rapports humains pacifiques (entre père et fils, entre maître et élève etc ...).
(39) Malachie 3,23 et suivants.
(40) Juste avant Machia'h et non avant la guerre de Gog et Magog.
(41) Talmud Babli, Sanhédrin 97,2.
(42) Malachie 3,3.
(43) Ezra 2, 63. En réponse à des Prêtres cherchant à être admis à la prêtrise, Néhémie déclare qu'ils ne seront pas réhabilités avant le rétablissement des Ourim et des Toumim à l'époque de Machia'h.
(44) Lois de la Techouva, Chapitre 9. Il est notamment dit que celui qui est soucieux, malade, opprimé, ne peut se consacrer pleinement à l'étude.
(45) Isaïe 11,9.
Ici se terminent les Lois des Rois et l'ouvrage entier.
Béni soit celui dont la parole créa le monde dans son ensemble et dans ses détails.
Fini et conclu, louange à D.ieu, le Créateur du monde
Fin du quatorzième livre, « le livre des juges ». Ses chapitres sont au nombre de quatre-vingt-un :
les lois du sanhédrin : vingt-six chapitres
les lois du témoignage : vingt-deux chapitres
les lois des rebelles : sept chapitres
les lois du deuil : quatorze chapitres
les lois des rois et de leurs guerres : douze chapitres