Rambam 3 Chapitres

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

13 Chevat 5781 / 01.26.2021

Lois relatives à l’impureté du cadavre : Chapitre Vingt-et-un

1. D’où savons-nous que la fermeture hermétique préserve de l’impureté dans la tente d’un cadavre ? Car il est dit : « et tout ustensile ouvert qui n’a pas de couvercle attaché à lui est impur » ; par conséquent, s’il est fermé hermétiquement, il est pur. Par tradition orale, ils [les sages] ont appris que le verset ne fait référence qu’à un récipient en argile, un récipient qui ne devient impur que par son ouverture [son espace intérieur]. C’est pourquoi, si son ouverture est bouchée ou fermée hermétiquement, cela préserve [de l’impureté] tout ce qui est à l’intérieur de lui, a fortiori tous les ustensiles qui ne contractent pas l’impureté préservent [ce qu’ils contiennent de l’impureté] par une fermeture hermétique ; ce sont : les ustensiles en excréments [secs mélangés avec de la terre], les ustensiles en pierre, les ustensiles en terre glaise, les ustensiles en os ou en peau de poisson, en os d’oiseaux, les récipients en bois qui ont une [grande] capacité [40 séa], les planches de bois qui n’ont pas de récipient, les ustensiles en métal dont la confection n’est pas terminée, tous ceux-ci préservent [de l’impureté] par une fermeture hermétique. Si les éléments qui sont dans le récipient fermé [hermétiquement] sont préservés [de l’impureté], a fortiori ceux qui sont ingérés et les ustensiles qui sont en dessous des tentes. Quelle différence y a-t-il entre les tentes et les ustensiles qui sont préservés par une fermeture hermétique ? Les ustensiles ne [préservent de l’impureté] que par une fermeture hermétique et les tentes préservent [de l’impureté] en recouvrant seulement.

2. Un entonnoir que l’on a renversé préserve [de l’impureté] en recouvrant ; bien qu’il ait un petit trou [le bec étroit], il est considéré comme fermé.

3. Tous les ustensiles qui préservent [de l’impureté] avec une fermeture hermétique, s’ils ont un espace d’un téfa’h sur un téfa’h sur un téfa’h et qu’on renverse leur ouverture sur le sol, bien qu’on ne les ait pas enduits d’un [produit] tsamid patil sur les côtés, préservent [de l’impureté] tout ce qui est en dessous d’eux jusqu’aux abîmes, parce qu’ils sont comme un ohel et un ohel préserve [de l’impureté], à moins que le récipient soit un récipient en argile, car les tentes formées par des récipients en argile ne préservent pas [de l’impureté]. Quel est le cas ? Un tonneau [en argile] renversé sur son ouverture, bien qu’on l’ait enduit d’argile sur les côtés, tout ce qui est en dessous de lui est impur, ainsi qu’il est dit : « un couvercle attaché sur lui » et non un couvercle attaché à sa surface extérieure. Si on a collé son ouverture au mur et qu’on l’a enduit sur les côtés [autour de l’ouverture pour le coller au mur], cela préserve [de l’impureté] tout ce qui est à l’intérieur de lui et tout ce qui est face à lui sur le mur. Et si on ne l’a pas enduit sur les côtés, cela ne préserve pas [de l’impureté], car un récipient en argile ne préserve pas [de l’impureté] en tant que ohel, comme nous l’avons expliqué. Par contre, les autres récipients qui préservent [de l’impureté ce qu’ils contiennent] quand ils sont fermés hermétiquement, dont l’ouverture est collée aux murs de la maison, préservent [de l’impureté] sans tsamid patil [sur les côtés], parce qu’ils préservent [de l’impureté] en tant que ohel. C’est pourquoi, il faut que la paroi du récipient ait [une hauteur d’]un téfa’h, car les récipients ne préservent [de l’impureté] avec les parois de leur ohel que s’ils ont une paroi d’un téfa’h. Si le récipient a une paroi [d’une hauteur] d’un demi téfa’h, et qu’un rebord d’un demi téfa’h fait sailli du ohel et qu’on colle l’un à l’autre, bien qu’il y ait un espace intérieur d’un téfa’h, cela ne préserve pas [de l’impureté] ; il faut qu’il y ait un téfa’h à un seul endroit [la paroi du ohel ou le récipient].

4. De même qu’ils [les récipients] préservent [de l’impureté] à l’intérieur [du ohel où se trouve l’impureté] avec les parois du ohel, ainsi, ils préservent [de l’impureté] à l’extérieur [du ohel], si on les joint au [à la paroi du] ohel, car le ohel devient toujours un couvercle. Comment cela s'applique-t-il ? Un récipient qui sert à réchauffer qui a une paroi d’un téfa’h que l’on a posé sur des pieux, à l’extérieur du ohel et on a joint son ouverture sur la paroi du ohel, et il y avait une impureté en dessous de lui [ce récipient], les récipients qui sont à l’intérieur de lui sont purs. Et s’il [le récipient] était apposé au mur d’une cour ou le mur d’un jardin, il ne préserve pas [de l’impureté les ustensiles qui sont à l’intérieur de lui], car il [ce mur] n’est pas le mur d’un ohel. C’est pourquoi, les ustensiles qui sont dans le récipient sont impurs, parce qu’ils ont recouvert une impureté.

5. Soit une poutre qui a une surface d’un téfa’h [sur un téfa’h] et est posée d’un mur à un autre, avec une impureté en dessous d’elle, et une marmite est suspendue de la poutre, et la poutre est en contact avec toute la surface de l’ouverture de la marmite et la recouvre ; les ustensiles qui sont dans la marmite sont purs, parce qu’ils sont préservés [de l’impureté] par le couvercle de leur ohel [c'est-à-dire la poutre qui recouvre la marmite]. Et si l’ouverture de la marmite n’est pas recouverte par la poutre, mais il y a entre elles un espace, tout ce qui est dans la marmite est impur, et la poutre elle-même est pure.

6. Soit une fosse à l’intérieur d’une maison ; une impureté se trouve dans la maison et il y a des ustensiles dans la fosse ; si elle est recouverte par une planche lisse ou par un récipient qui préserve [de l’impureté en tant que ohel] qui a une paroi d’un téfa’h, tout ce qui est dans la fosse est pur. Si la fosse a un muret construit autour de son ouverture d’une hauteur d’un téfa’h sur le sol, qu’on l’ait recouverte par un récipient qui préserve [de l’impureté] qui a une paroi ou non, cela préserve [de l’impureté], car elle a une paroi d’un téfa’h à un autre endroit [la paroi du muret autour de la fosse].

7. Soit un réservoir construit dans une maison avec un candélabre à l’intérieur, et sa vasque [sur lequel on pose la lampe du candélabre] ressort et recouvre l’ouverture du réservoir, et on met un récipient qui préserve [de l’impureté en tant que ohel] dans la tente d’un cadavre sur l’ouverture du réservoir, de sorte qu’il repose sur la vasque du candélabre ; on prend en considération [la chose suivante] : si le récipient qui préserve [de l’impureté] tient quand on retire le candélabre, il préserve tout ce qui est dans le réservoir [de l’impureté], et les ustensiles qui sont entre le bord du récipient et le bord du réservoir sont purs, jusqu’aux abîmes [c'est-à-dire même les ustensiles en desous du réservoir, quelle que soit leur profondeur], et même le candélabre est pur, bien que le bord de la vasque soit visible entre le couvercle et le réservoir. Et sinon, tout est impur.

8. Soit un réservoir construit dans une maison, avec un ustensile qui préserve [de l’impureté] sur son ouverture, et il y a une impureté entre le bord du récipient et le bord du réservoir, ou à l’intérieur du réservoir, la maison est impure, car le ohel qui est à l’intérieur de la maison [c'est-à-dire le réservoir] n’empêche pas l’impureté [de sortir], comme nous l’avons expliqué. S’il y a une impureté dans la maison, les ustensiles qui sont dans les parois du réservoir, s’il y a à leur emplacement [un espace d’]un téfa’h sur un téfa’h avec une hauteur d’un téfa’h, ils sont purs. Et sinon, ils sont impurs. Et si les parois du réservoir sont plus larges que celles de la maison, quel que soit le cas [qu’il y ait un espace d’un téfa’h à leur emplacement ou non], ils sont purs, parce qu’elles ne font pas partie des parois de la maison, et de même que le réservoir préserve [de l’impureté] par son espace intérieur, ainsi, il préserve [de l’impureté] par ses parois. Nous avons déjà expliqué qu’un four [en argile] ancien est considéré comme tous les ustensiles qui communiquent l’impureté et ne deviennent pas un ohel. Et c’est la raison pour laquelle il ne préserve pas [de l’impureté] ce qui est à l’intérieur de lui, à moins qu’il soit fermé hermétiquement comme les autres récipients qui préservent [de l’impureté ce qui se trouve à l’intérieur d’eux]. Et de même, nous avons expliqué qu’un four nouveau n’est pas considéré comme les autres ustensiles dans ce contexte, mais devient un ohel. C’est pourquoi, il préserve [de l’impureté] tout ce qui est à l’intérieur de lui en le recouvrant seulement, sans être fermé hermétiquement comme les tentes. Et le couvercle d’un four est appelé srida [plaque trouée].

9. Un four ancien à l’intérieur d’un [four] nouveau, et une plaque trouée recouvre le [four] nouveau, et le couvercle repose sur le [four] ancien [dont la paroi dépasse un petit peu] ; on prend en considération [la chose suivante] : si, quand on retire le [four] ancien, le couvercle tombe [dans le four nouveau], il ne préserve pas [de l’impureté] et tout ce qui est à l’intérieur de lui [ce qui est à l’intérieur du four nouveau et a fortiori du four ancien] est impur. Et sinon, tout est pur. Si le [four] nouveau est à l’intérieur du [four] ancien, et le couvercle repose sur le [four] ancien, s’il y a moins d’un téfa’h entre [l’extrémité supérieure du four] nouveau et le couvercle, tout ce qui est à l’intérieur du [four] novueau est pur, comme si le couvercle était posé sur son ouverture.

10. Une plaque trouée d’argile qui a un rebord et qui dépasse sur un four et enduite [dans sa partie en contact avec la surface du four] d’un produit tsamid patil, même si l’impureté est en dessous ou au-dessus d’elle, tout est impur [tout ce qui est en dessous ou au-dessus de la plaque]. Mais ce qui est en face de l’espace intérieur du four est pur. S’il y a une impureté face à l’espace intérieur du four, ce qui est face à [l’endroit de l’impureté] jusqu’au ciel est impur, et tout ce qui est à l’intérieur de lui [le four] est pur.

11. Une marmite [en argile] que l’on a renversée sur l’ouverture d’un tonneau et on a enduit ses parois avec le tonneau préserve [de l’impureté de l’air de la pièce] tout ce qui est à l’intérieur d’elle et ce qui est entre elle et les extrémités du tonneau. Si on la pose sur l’ouverture du tonneau de manière normale [sur son fond] et que l’on l’enduit [d’un produit tsamid patil les parois avec le tonneau], cela ne préserve pas [de l’impureté ce qui se trouve à l’intérieur du tonneau], parce que la marmite devient impure par son espace intérieur, et un ustensile impur ne préserve pas [de l’impureté].

Lois relatives à l’impureté du cadavre : Chapitre Vingt-deux

1. Les fonds des fûts [il s’agit de grands fûts, portés au moyen de sorte d’anse dans la partie inférieure, et qui a une concavité au fond] et les fonds des récipients [c'est-à-dire le récipient du côté extérieur du fond du récipient], et leurs parois extérieures ne préservent pas [de l’impureté ce qu’ils contiennent quand ils sont] fermés hermétiquement dans la tente d’un cadavre. Si on les coupe et qu’on les polit et qu’on en fait des ustensiles, ils préservent [de l’impureté ce qu’ils contiennent quand ils sont] fermés hermétiquement, car seuls les ustensiles préservent [de l’impureté ce qu’ils contiennent quand ils sont] fermés hermétiquement.

2. Un ustensile en argile que l’on a rempli de terre glaise sur la moitié ne perd pas son statut d’ustensile. Et si on y enfonce [dans cet ustensile] des ustensiles, il préserve [de l’impureté].

3. Un ustensile en argile préserve [de l’impureté quand il est] fermé hermétiquement, à moins qu’il ait un trou de la taille d’une grenade, et pour un grand [récipient], il faut qu’il soit ébréché sur sa majeure partie. Quel est le cas ? Un grand ustensile qui est ébréché sur sa moitié, et que l’on ferme hermétiquement, et on bouche la brèche avec [un produit] tsamid patil, préserve [de l’impureté ce qu’il contient], bien qu’il ne soit pas considéré comme un récipient en ce qui concerne l’impureté. Par contre, un récipient fermé hermétiquement qui est troué ou fendu, et dont on ne bouche pas le trou devient impur et ne préserve pas [de l’impureté]. Quelle doit être la taille du trou [pour qu’il ne préserve pas l’impureté s’il n’est pas bouché] ? Si c’est un ustensile qui est utilisé pour la nourriture, la taille est [un trou suffisant] pour faire sortir une olive. S’il est utilisé pour les liquides, la taille est [un trou suffisant] pour laisser pénétrer un liquide . Ce [l’ustensile] qui est fait pour l’un [la nourriture] et pour l’autre [les liquides], on y applique les mesures rigoureuses.Et dès qu’il a un trou [suffisant] pour laisser pénétrer un liquide, il ne préserve plus [de l’impureté] jusqu’à ce que le trou soit bouché ou diminué.

4. Un four qui avait un couvercle sur son ouverture, était fermé hermétiquement, et était posé dans le ohel d’un cadavre, et le four a été fendu ; si la fente a la taille de l’extrémité d’un aiguillon, c'est-à-dire un périmètre d’un téfa’h, le four devient impur, bien que le aiguillon ne puisse pas être introduit dans la fente, mais ait la même taille qu’elle. [Si la fente est] inférieure à cela, le four est pur. Si le couvercle qui le recouvre se fend suffisament pour que l’extrémité d’un aiguillon puisse être introduite, il est impur. [Si la fente est] inférieure à cela, il est préservé [de l’impureté quand il est] fermé hermétiquement. Si la fente est ronde, on ne la considère pas comme si était allongée, mais sa taille [minimale pour qu’elle porte à conséquence] est celle de l’extrémité d’un aiguillon.

5. Un four fermé hermétiquement qui a été troué dans son œil [trou fait pour laisser s’échapper la fumée] qui avait été enduit [et bouché], si le trou est tel qu’un fuseau peut y être introduit et retiré en brûlant [sans s’éteindre quand il est retiré], il [le four] devient impur. Et si le trou est inférieur à cela, il est préservé [de l’impureté].

6. Si le four a eu un trou sur le côté [de cet œil à l’endroit où le four est enduit plutôt qu’au milieu], la taille [minimale de ce trou pour qu’il ne préserve plus de l’impureté les ustensiles à l’intérieur de lui-même quand il est fermé hermétiquement est] la taille suffisante pour qu’un fuseau puisse être introduit et sorti sans brûler [même s’il s’éteint, ceci est un trou de plus petite taille que le trou évoqué au § précédent]. Et de même, le couvercle d’un tonneau qui a eu un trou, la taille [minimale de ce trou pour qu’il ne préserve plus de l’impureté] est [un trou suffisant] pour que puisse pénétrer le second nœud du seigle dans le trou, et les grands fûts qui ont eu un trou, la taille [du trou] doit être suffisante pour que pénètre le second nœud d’un roseau. [Si la taille du trou est] inférieure à cela, ils sont purs [fermés hermétiquement]. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Quand ils sont faits pour le vin. Mais s’ils sont faits pour d’autres boissons, même s’ils ont eu un trou de taille minime, ils deviennent impurs, et la fermeture hermétique n’a d’effet que si le trou est bouché. Et même quand ils sont faits pour le vin, ils [les sages] n’ont appliqué [ce principe] que s’ils n’ont pas été troués par un homme. Mais s’ils ont été faits par un homme, même s’ils sont de taille minime, ils sont impurs, et ils ne préservent de l’impureté que si le trou est bouché.

7. Un tonneau qui est rempli de boissons pures, avec un tube d’argile à l’intérieur de lui [qui ressort pour aspirer le vin], et le tonneau est fermé hermétiquement, et posé dans la tente d’un cadavre, le tonneau et les boissons sont purs [bien que le tube soit ouvert vers l’extérieur], et le tube est impur, parce que son extrémité est dans le tonnneau fermé et sa deuxième extrémité est ouverte sur le ohel du cadavre et n’est pas bouchée ; bien qu’elle soit tordue, la forme tordue n’est pas considérée comme bouchée
.
8. Un tonneau qui est fermé hermétiquement qui a eu un trou sur le côté et la lie bouche le trou préserve [de l’impureté ce qui est à l’intérieur de lui]. Si on a bouché [avec de l’argile ou quelque chose de semblable] la moitié du trou et que [la lie] a bouché la moitié, il y a doute s’il préserve [de l’impureté] ou non. Si on a bouché le trou avec une branche de vigne, [cela ne préserve pas de l’impureté] avant que l’on enduise [de d’argile] sur les côtés [pour boucher l’espace entre la paroi du tonneau et la branche], si on a bouché [le trou] avec deux morceaux de bois [branches de vigne coupées dans la longueur] avant d’avoir enduit [de tsamid patil] sur les côtés, et entre une branche et l’autre. Et de même, une planche qui recouvre un four et on enduit sur les côtés, cela préserve [de l’impureté]. S’il y a deux planches, il faut que l’on enduise les côtés et entre les planches. Si on attache les deux planches avec des cloux en bois ou quelque chose de semblable, ou si on enroule autour d’elles du chougmine [sorte d’écorce d’arbre], il n’est pas nécessaire d’enduire au milieu. Avec quoi [quel produit] scelle-t-on [les ustensiles pour qu’ils préservent de l’impureté] ? Avec de la chaux, de l’argile de l’argile pilée mélangée avec de l’eau, du gypse, de la poix, de la cire, de l’argile, des excréments, de l’argile épais [qui colle], et tout ce qui peut être enduit. On ne scelle ni avec de l’étain ni avec du plomb, parce qu’ils recouvrent mais n’attachent pas. On peut sceller avec des figues sèches grasses qui ne sont pas aptes [à contracter l’impureté], et avec une pâte qui a été pétrie avec du jus de fruits, afin que cela ne devienne pas impur, car un produit impur ne fait pas séparation.

9. Le couvercle d’un tonneau qui vacille, bien qu’il ne s’échappe pas [de l’ouverture du tonneau], ne préserve pas [de l’impureté], car la jointure n’est pas ferme. Une boule ou un rouleau de jonc que l’on a posé sur un tonneau et on a enduit les côtés du tonneau ne préserve pas [le contenu du tonneau de l’impureté du fait des trous], à moins que l’on enduise toute la boule et tout le rouleau de bas en haut [c'est-à-dire toute la partie qui ressort du tonneau]. Et de même pour un morceau de tissu que l’on a attaché sur un récipient. S’il est en papier ou en peau et qu’on l’attache avec un fil, si on enduit [le récipient] sur les côtés, cela préserve [de l’impureté].

10. Une outre en peau de poisson ou en papier avec laquelle on a enveloppé un tonneau et que l’on a attachée en dessous [du fond du tonneau] préserve [de l’impureté]. Et si on ne l’a pas attaché, bien que l’on ait enduit les côtés, cela ne préserve pas [de l’impureté].

11. Un tonneau enduit de poix dont la couche supérieure d’argile a été pelée et la poix se maintient, et on a posé le couvercle sur la poix, et on l’a serré de telle façon qu’il colle sur la poix, et la poix se tient entre le couvercle et le fond du tonneau, cela préserve [de l’impureté]. Et de même pour les ustensiles pour la saumure et ceux qui sont semblables parmi les choses qui peuvent être enduites, où le produit enduit est entre le couvercle et le récipient comme une bordure, étant donné que tous sont collés, cela préserve [de l’impureté].

Lois relatives à l’impureté du cadavre : Chapitre Vingt-trois

1. Tous les récipients qui préservent [leur contenu de l’impureté] avec une fermeture hermétique préservent tout ce qu’ils contiennent : les aliments, les boissons, les vêtements, les ustensiles [purifiés en étant] rincés [dans le bain rituel], ceci est la loi de la Thora. Mais, par ordre rabbinique, un récipient en argile fermé hermétiquement ne préserve [de l’impureté] que les aliments, les boissons, et les autres récipients en argile qui sont à l’intérieur de lui. Toutefois, s’il y a à l’intérieur d’un récipient en argile fermé [hermétiquement] des récipients [purifiés en étant] rincés [dans le bain rituel] ou des vêtements, ils sont impurs. Et pourquoi [les sages] ont-ils décidé qu’il ne préserverait pas tout [de l’impureté] comme les autres récipients qui préservent [de l’impureté] ? Parce que les autres récipients qui préservent [de l’impureté] ne contractent pas l’impureté, et les récipients en argile contractent l’impureté, et un ustensile impur ne fait pas séparation. Et tous les ustensiles qui appartiennent à un ignorant sont présumés impurs, comme cela sera expliqué. Et pourquoi [les sages] n’ont-ils pas décidé qu’un récipient en argile qui appartient à un ignorant ne préserverait pas [de l’impureté] et un récipient en argile d’un érudit préserverait tout [de l’impureté], puisqu’il est pur ? Parce qu’un ignorant ne se considère pas comme impur, et se dit : « étant donné qu’un récipient en argile préserve tout [ce qu’il contient de l’impureté], cela s’applique pour moi comme pour un ‘havère]. C’est pourquoi, ils [les sages] ont redouté [cela] et ont [pour cette raison] décrété qu’il préserve pas tout [de l’impureté]. Et pourquoi ont-ils dit qu’il [un récipient en argile] préserve [de l’impureté] les aliments, les boissons et les récipients en argile [qui sont à l’intérieur de lui] ? Parce que ces trois [éléments] sont impurs s’ils appartiennent à un ignorant, avant qu’ils soient introduits dans un ohel comme après qu’ils y aient été introduits recouverts d’une fermeture hermétique. Et un ‘havère, quand il emprunte des aliments, des boissons ou des récipients en argile d’un ignorant, doit toujours les considérer comme impurs, car ils [les récipients en argile] ne peuvent jamais être purifiés, et [de la sorte], il n’en viendra pas à trébucher. Par contre, les récipients [purifiés en étant] rincés [dans le bain rituel], un ‘havère peut les emprunter à un ignorant, les immerger [dans le bain rituel] du fait du contact avec l’ignorant [qui est présumé impur], attendre jusqu’au soir et les utiliser pour des choses pures. C’est pourquoi, les sages ont craint qu’il [un érudit] emprunte [à un ignorant] un ustensile [purifié en étant] rincé [dans le bain rituel] qui était en dessous de la fermeture hermétique de son récipient en argile ; l’ignorant penserait qu’il a été préservé [de l’impureté], alors qu’il est impur pendant sept [jours], le ‘havère l’immergerait [dans le bain rituel], attendrait jusqu’au soir et l’utiliserait pour des choses pures, et en viendrait à commettre une erreur ; c’est pour cette raison qu’ils [les sages] ont décrété qu’un récipient en argile ne préserverait pas [de l’impureté] un récipient [purifié en étant] immergé se trouvant à l’intérieur de lui.

2. Un homme qui se trouve dans un tonneau fermé hermétiquement est pur, même s’il [le tonneau] sert de golel pour un tombeau. Et il me semble qu’ils [les sages] n’ont pas décrété qu’un récipient en argile ne préserve pas un homme [de l’impureté], parce que c’est un cas qui n’est pas fréquent, et dans tous les cas peu fréquents, ils n’ont pas appliqué de décret.

3. Les récipients en argile que l’on utilise pour les cendres de la vache [rousse] ou pour les offrandes, les ignorants sont dignes de confiance en ce qui concerne leur pureté, parce qu’ils y font très attention et c’est pourquoi, ils préservent tout [ce qu’ils contiennent de l’impureté] par une fermeture hermétique, bien qu’ils soient en argile.

4. Soit une ouverture entre la maison et l’étage, et une impureté se trouve dans la maison et une marmite [en argile] est posée sur l’ouverture, ayant un trou suffisant pour laisser pénétrer un liquide [l’eau], la marmite est impure, et l’étage est pur. Si elle est entière [sans trou], tout ce qui est à l’étage parmi les aliments, les boissons et les ustensiles en argile est pur, mais l’homme et les ustensiles [purifiés en étant] rincés [dans le bain rituel] sont impurs, car un récipient en argile ne fait séparation que pour les aliments, les boissons, et les récipients en argile. Et tout ce qui est à l’étage [parmi les aliments, les boissons et les ustensiles en argile] est pur, comme s’ils se trouvaient dans un récipient en argile fermé hermétiquement. Ils [les sages] ont déclaré impur l’homme qui se trouve à cet étage-là, parce que c’est un cas fréquent. C’est pourquoi, s’il y a à cet étage-là un récipient en métal ou un [récipient] semblable rempli de liquides, le récipient est impur pendant sept [jours] et les liquides sont purs. S’il y avait une femme en train de pétrir [une pâte] dans une auge en bois, la femme et l’auge sont impures pendant sept [jours] et la pâte est pure tout le temps qu’elle s’en occupe. Si elle s’en détache, et qu’elle la touche de nouveau [la pâte], elle la rend impure. Et de même, si elle met la pâte ou les boissons dans un autre récipient parmi les récipients [purifiés en étant] rincés [dans le bain rituel], qui sont à l’étage, elles [la pâte et les boissons] deviennent impures par le contact avec l’autre récipient. S’il y avait sur cette ouverture [entre la maison et l’étage] d’autres ustensiles qui préservent [de l’impureté] par une fermeture hermétique qui ne contractent pas l’impureté, comme nous l’avons expliqué, et c’est pourquoi le contact avec un ignorant ne les rend pas impurs, ou s’il y avait un récipient en argile étant pur pour la vache rousse ou pour les offrandes, de sorte que tous [même les ignorants] sont dignes de confiance en ce qui concerne leur état de pureté, cela préserve [de l’impureté] tout ce qui se trouve à l’étage. Si une tente est dressée à l’étage [avec du tissu supplémentaire qui] repose plat sur l’ouverture entre la maison et l’étage, cela préserve [de l’impureté ce qu’il y a à l’étage, bien qu’il n’y ait pas le toit [de la tente] sur l’ouverture, parce qu’une tente préserve [de l’impureté] en recouvrant [simplement], comme nous l’avons expliqué [cf. ch. 21 § 3].