Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
2 Tamouz 5781 / 06.12.2021
Lois relatives au naziréat
Elles comprennent dix commandements: deux commandement positifs et huit commandements négatifs dont voici le détail :
a) que le nazir laisse pousser sa chevelure b) qu’il ne se coupe pas les cheveux tout au long de son naziréat, c) que le nazir ne boive pas de vin, ni un mélange contenant du vin, ni de vinaigre fait partir de ces produits, d) qu’il ne mange pas de raisins frais, e) qu’il ne mange pas de raisins secs, f) qu’il ne mange pas de pépins [de raisins], g) qu’il ne mange pas les peaux [de raisins], h) qu’il n’entre pas dans le ohel d’un cadavre, i) qu’il ne se rende pas impur pour les morts, j) qu’il se rase lorsqu’il apporte les sacrifices au terme naziréat ou lorsqu’il devient impur.
L'explication de ces commandements se trouve les chapitres suivants :
Premier Chapitre
1. Le naziréat est un vœu qui fait partie des « vœux d’interdiction », ainsi qu’il est dit : « en faisant un vœu, etc. ». Il est un commandement positif qu’il [le nazir] laisse grandir sa chevelure, ainsi qu’il est dit : « il laissera croître librement la chevelure de sa tête ».. Et s’il se rase durant son naziréat, il transgresse un commandement négatif, ainsi qu’il est dit : « le rasoir ne doit pas effleurer sa tête ». Et de même, il lui est défendu de se rendre impur pour un mort ou de consommer des choses que l’Ecriture lui a interdit comme produit de la vigne tous les jours de son naziréat.
2. S’il transgresse [les commandements qui lui incombent] et se rase ou se rend impur, ou mange un produit de la vigne, il se voit infliger deux fois la flagellation, une fois, pour [avoir transgressé] « il ne profanera pas sa parole », [interdit] qui s’applique à tous les vœux, et une fois pour avoir transgressé l’un des interdits propres au nazir.
3. S’il fait vœu de naziréat et observe son vœu comme il se doit, il accomplit trois commandements positifs, le premier : « tout ce qu’a proféré sa bouche, il doit l’accomplir », c’est un commandement positif. Le second : « il laissera croître la chevelure de sa tête », et il [l’]a laissé[e] croître, et le troisième, le fait de se raser lorsqu’il amène ses offrandes, ainsi qu’il est dit : « alors le nazir se rasera, à l’entrée de la tente d’assignation, etc. »
4. Celui qui dit : « je ne quitterai pas le monde avant d’avoir été nazir », il est nazir immédiatement, de crainte qu’il meure maintenant. Et s’il tarde dans [l’acceptation de] son naziréat, il transgresse : « ne tarde point à l’accomplir ». Et on ne se voit pas infliger la flagellation pour [la transgression de] cette interdiction.
5. En ce qui concerne le naziréat, on ne dit pas que le phrasé qu’il exprime avec les lèvres doit signifier pour tout le monde l’idée qu’il a en son cœur. Plutôt, dès qu’il prend la résolution [d’être nazir] et exprime avec les lèvres des propos qui signifient qu’il sera nazir, même si le rapport est lointain et qu’ils [ses propos] n’expriment pas l’idée de naziréat, il est nazir.
6. Comment cela s'applique-t-il ? Si un nazir passe devant lui et qu’il dit : « je serai », il est nazir, étant donné qu’il avait l’intention dans son cœur d’être comme cela [le nazir qu’il a vu], et bien qu’il n’ait pas dit explicitement : « je serai comme celui-ci ». Et de même, s’il saisit ses cheveux et dit : « je serai beau », ou « je coifferai [mes cheveux] » ou « je ferai boucler [mes cheveux] », ou s’il a dit : « je me fais des boucles », « je me coiffe » ou « je prends sur moi de laisser croître ma chevelure », il est nazir, à condition qu’il prenne en son cœur la résolution de devenir nazir.
7. S’il dit : « je prends sur moi [d’amener] des oiseaux [en offrande] », bien qu’un nazir passait devant lui, et bien qu’il ait eu l’intention de faire vœu de naziréat, il n’est pas nazir, et il est considéré comme s’il n’avait rien exprimé verbalement.
8. Tous les qualificatifs désignant le naziréat sont [considérés] comme le [une forme d’expression de] naziréat. Quel est le cas ? Dans les endroits où les gens prononcent mal, en changeant la langue, s’il [un homme] dit : « je suis nazik », « nazia’h », [ou] « pazia’h », il est nazir.
9. Celui qui dit : « je suis nazir pour ce qui est des pépins [de raisins] seulement » ou « pour ce qui est des peaux [de raisins] seulement », ou « je suis nazir pour ce qui est de [l’interdiction de] se raser », ou « je suis nazir pour ce qui est de l’impureté seulement », c’est un véritable nazir, et tous les détails concernant lez naziréat lui sont appliqués. Et bien qu’il ait seulement eu l’intention de faire vœu de naziréat pour ce point seulement, étant donné que la chose pour laquelle il a fait vœu de naziréat est interdite aux nazir, c’est un véritable nazir.
10. Par contre, celui qui dit : « je suis nazir en ce qui concerne les figues sèches » ou « en ce qui concerne le gâteau de figues [figues sèches écrasées ensemble, de manière à former un seul bloc], elles [les figues] lui sont interdites et il n’est pas nazir [car il n’a pas fait de vœu concernant un nazir puisqu’un nazir n’a pas d’interdiction de consommer des figues sèches].
11. Si on lui verse un verre de vin, et qu’on lui donne à boire et qu’il dit : « je suis nazir pour ce qui est de ce [verre de vin] », c’est un véritable nazir. Et s’il était triste ou s’il était en colère ou en deuil et qu’on lui demandait de boire pour oublier son mal, et qu’il a dit : « je suis nazir pour ce qui est de ce [verre de vin] », il n’a pas droit à ce verre [de vin] seulement, mais n’est pas un nazir, car il a seulement eu l’intention de ne pas boire ce verre.
12. Et de même, une personne ivre à qui l’on a donné un verre [de vin] pour l’enivrer [davantage] et qui a déclaré être nazir pour ce qui est de ce [verre de vin, il n’a pas droit à ce verre seulement, et il n’est pas astreint au naziréat, car il a seulement eu l’intention qu’on ne l’enivre pas trop. Et s’il atteint le niveau d’ivresse de Lot, ses paroles n’ont aucune valeur, et il n’est pas coupable pour chaque faute qu’il commet, car dès qu’il atteint le niveau d’ivresse de Loth, il n’est pas apte à être condamné.
13. Celui qui dit : « je suis nazir à condition que je puisse boire du vin » ou « [que je puisse] me rendre impur pour un mort » ou « me couper les cheveux », il est nazir et tous [ces actes-là] lui sont interdit, car il a stipulé une condition concernant ce qu est écrit dans la Thora. Et quiconque stipule une condition sur ce qui est écrit dans la Thora, sa condition est annulée.
14. S’il fait vœu de naziréat et dit : « je ne savais pas qu’un nazir n’a pas droit au vin », ou [je ne savais pas qu’un nazir n’a pas droit] de se rendre impur », ou « [n’a pas droit] de se raser, et si j’avais su, je n’aurais pas formulé de vœu », il est nazir et est astreint à tout[es les dispositions qui concernent le nazir], car [dans ce cas,] il savait que [par son vœu de naziréat] une de ces trois choses [précédemment citées] lui serait interdite ; or, nous avons déjà expliqué que même s’il ne formule un vœu que concernant l’une d’entre elles, toutes lui sont interdites.
15. S’il dit : « je savais que toutes ces choses sont interdites au nazir, mais je pensais qu’il m’est permis de boire de vin parce que je ne peux pas vivre sans vin [le vin étant un remède pour lui] ou « [je pensais qu’il ne m’est pas interdit de me rendre impur pour les morts] parce que j’enterre les morts », il n’est pas nazir. car ceux-ci [ces vœux] font partie des vœux involontaires qu’il n’est pas nécessaire de demander à un sage [d’annuler], comme nous l’avons expliqué.
16. Celui qui dit : « ma main est nazir », « mon pied est nazir » [est considéré comme] n’a[yant] rien dit. [S’il dit :] « ma tête est nazir », « mon foie est nazir », il est nazir. Voici la règle générale : tout membre pour lequel un être vivant meurt s’il [ce membre] lui est retiré, s’il dit : « il [ce membre] est nazir », il [lui-même] est un nazir.
17. Celui qui dit : « je serai nazir, lorsque j’aurai un garçon », s’il a un garçon, il est nazir. Par contre, s’il a une fille ou un toumtoum, ou un androgyne, il n’est pas nazir. S’il dit : « je serai nazir lorsque j’aurais un enfant », même s’il a une fille, un toumtoum, ou un androgyne, il est nazir. Si sa femme fait une fausse couche, il n’est pas nazir. Si [par la suite], elle tombe enceinte et enfante, il est nazir.
a) que le nazir laisse pousser sa chevelure b) qu’il ne se coupe pas les cheveux tout au long de son naziréat, c) que le nazir ne boive pas de vin, ni un mélange contenant du vin, ni de vinaigre fait partir de ces produits, d) qu’il ne mange pas de raisins frais, e) qu’il ne mange pas de raisins secs, f) qu’il ne mange pas de pépins [de raisins], g) qu’il ne mange pas les peaux [de raisins], h) qu’il n’entre pas dans le ohel d’un cadavre, i) qu’il ne se rende pas impur pour les morts, j) qu’il se rase lorsqu’il apporte les sacrifices au terme naziréat ou lorsqu’il devient impur.
L'explication de ces commandements se trouve les chapitres suivants :
Premier Chapitre
1. Le naziréat est un vœu qui fait partie des « vœux d’interdiction », ainsi qu’il est dit : « en faisant un vœu, etc. ». Il est un commandement positif qu’il [le nazir] laisse grandir sa chevelure, ainsi qu’il est dit : « il laissera croître librement la chevelure de sa tête ».. Et s’il se rase durant son naziréat, il transgresse un commandement négatif, ainsi qu’il est dit : « le rasoir ne doit pas effleurer sa tête ». Et de même, il lui est défendu de se rendre impur pour un mort ou de consommer des choses que l’Ecriture lui a interdit comme produit de la vigne tous les jours de son naziréat.
2. S’il transgresse [les commandements qui lui incombent] et se rase ou se rend impur, ou mange un produit de la vigne, il se voit infliger deux fois la flagellation, une fois, pour [avoir transgressé] « il ne profanera pas sa parole », [interdit] qui s’applique à tous les vœux, et une fois pour avoir transgressé l’un des interdits propres au nazir.
3. S’il fait vœu de naziréat et observe son vœu comme il se doit, il accomplit trois commandements positifs, le premier : « tout ce qu’a proféré sa bouche, il doit l’accomplir », c’est un commandement positif. Le second : « il laissera croître la chevelure de sa tête », et il [l’]a laissé[e] croître, et le troisième, le fait de se raser lorsqu’il amène ses offrandes, ainsi qu’il est dit : « alors le nazir se rasera, à l’entrée de la tente d’assignation, etc. »
4. Celui qui dit : « je ne quitterai pas le monde avant d’avoir été nazir », il est nazir immédiatement, de crainte qu’il meure maintenant. Et s’il tarde dans [l’acceptation de] son naziréat, il transgresse : « ne tarde point à l’accomplir ». Et on ne se voit pas infliger la flagellation pour [la transgression de] cette interdiction.
5. En ce qui concerne le naziréat, on ne dit pas que le phrasé qu’il exprime avec les lèvres doit signifier pour tout le monde l’idée qu’il a en son cœur. Plutôt, dès qu’il prend la résolution [d’être nazir] et exprime avec les lèvres des propos qui signifient qu’il sera nazir, même si le rapport est lointain et qu’ils [ses propos] n’expriment pas l’idée de naziréat, il est nazir.
6. Comment cela s'applique-t-il ? Si un nazir passe devant lui et qu’il dit : « je serai », il est nazir, étant donné qu’il avait l’intention dans son cœur d’être comme cela [le nazir qu’il a vu], et bien qu’il n’ait pas dit explicitement : « je serai comme celui-ci ». Et de même, s’il saisit ses cheveux et dit : « je serai beau », ou « je coifferai [mes cheveux] » ou « je ferai boucler [mes cheveux] », ou s’il a dit : « je me fais des boucles », « je me coiffe » ou « je prends sur moi de laisser croître ma chevelure », il est nazir, à condition qu’il prenne en son cœur la résolution de devenir nazir.
7. S’il dit : « je prends sur moi [d’amener] des oiseaux [en offrande] », bien qu’un nazir passait devant lui, et bien qu’il ait eu l’intention de faire vœu de naziréat, il n’est pas nazir, et il est considéré comme s’il n’avait rien exprimé verbalement.
8. Tous les qualificatifs désignant le naziréat sont [considérés] comme le [une forme d’expression de] naziréat. Quel est le cas ? Dans les endroits où les gens prononcent mal, en changeant la langue, s’il [un homme] dit : « je suis nazik », « nazia’h », [ou] « pazia’h », il est nazir.
9. Celui qui dit : « je suis nazir pour ce qui est des pépins [de raisins] seulement » ou « pour ce qui est des peaux [de raisins] seulement », ou « je suis nazir pour ce qui est de [l’interdiction de] se raser », ou « je suis nazir pour ce qui est de l’impureté seulement », c’est un véritable nazir, et tous les détails concernant lez naziréat lui sont appliqués. Et bien qu’il ait seulement eu l’intention de faire vœu de naziréat pour ce point seulement, étant donné que la chose pour laquelle il a fait vœu de naziréat est interdite aux nazir, c’est un véritable nazir.
10. Par contre, celui qui dit : « je suis nazir en ce qui concerne les figues sèches » ou « en ce qui concerne le gâteau de figues [figues sèches écrasées ensemble, de manière à former un seul bloc], elles [les figues] lui sont interdites et il n’est pas nazir [car il n’a pas fait de vœu concernant un nazir puisqu’un nazir n’a pas d’interdiction de consommer des figues sèches].
11. Si on lui verse un verre de vin, et qu’on lui donne à boire et qu’il dit : « je suis nazir pour ce qui est de ce [verre de vin] », c’est un véritable nazir. Et s’il était triste ou s’il était en colère ou en deuil et qu’on lui demandait de boire pour oublier son mal, et qu’il a dit : « je suis nazir pour ce qui est de ce [verre de vin] », il n’a pas droit à ce verre [de vin] seulement, mais n’est pas un nazir, car il a seulement eu l’intention de ne pas boire ce verre.
12. Et de même, une personne ivre à qui l’on a donné un verre [de vin] pour l’enivrer [davantage] et qui a déclaré être nazir pour ce qui est de ce [verre de vin, il n’a pas droit à ce verre seulement, et il n’est pas astreint au naziréat, car il a seulement eu l’intention qu’on ne l’enivre pas trop. Et s’il atteint le niveau d’ivresse de Lot, ses paroles n’ont aucune valeur, et il n’est pas coupable pour chaque faute qu’il commet, car dès qu’il atteint le niveau d’ivresse de Loth, il n’est pas apte à être condamné.
13. Celui qui dit : « je suis nazir à condition que je puisse boire du vin » ou « [que je puisse] me rendre impur pour un mort » ou « me couper les cheveux », il est nazir et tous [ces actes-là] lui sont interdit, car il a stipulé une condition concernant ce qu est écrit dans la Thora. Et quiconque stipule une condition sur ce qui est écrit dans la Thora, sa condition est annulée.
14. S’il fait vœu de naziréat et dit : « je ne savais pas qu’un nazir n’a pas droit au vin », ou [je ne savais pas qu’un nazir n’a pas droit] de se rendre impur », ou « [n’a pas droit] de se raser, et si j’avais su, je n’aurais pas formulé de vœu », il est nazir et est astreint à tout[es les dispositions qui concernent le nazir], car [dans ce cas,] il savait que [par son vœu de naziréat] une de ces trois choses [précédemment citées] lui serait interdite ; or, nous avons déjà expliqué que même s’il ne formule un vœu que concernant l’une d’entre elles, toutes lui sont interdites.
15. S’il dit : « je savais que toutes ces choses sont interdites au nazir, mais je pensais qu’il m’est permis de boire de vin parce que je ne peux pas vivre sans vin [le vin étant un remède pour lui] ou « [je pensais qu’il ne m’est pas interdit de me rendre impur pour les morts] parce que j’enterre les morts », il n’est pas nazir. car ceux-ci [ces vœux] font partie des vœux involontaires qu’il n’est pas nécessaire de demander à un sage [d’annuler], comme nous l’avons expliqué.
16. Celui qui dit : « ma main est nazir », « mon pied est nazir » [est considéré comme] n’a[yant] rien dit. [S’il dit :] « ma tête est nazir », « mon foie est nazir », il est nazir. Voici la règle générale : tout membre pour lequel un être vivant meurt s’il [ce membre] lui est retiré, s’il dit : « il [ce membre] est nazir », il [lui-même] est un nazir.
17. Celui qui dit : « je serai nazir, lorsque j’aurai un garçon », s’il a un garçon, il est nazir. Par contre, s’il a une fille ou un toumtoum, ou un androgyne, il n’est pas nazir. S’il dit : « je serai nazir lorsque j’aurais un enfant », même s’il a une fille, un toumtoum, ou un androgyne, il est nazir. Si sa femme fait une fausse couche, il n’est pas nazir. Si [par la suite], elle tombe enceinte et enfante, il est nazir.