Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
28 Iyar 5781 / 05.10.2021
Lois relatives à l'abbatage rituel : Chapitre Sept
1. Il y a deux membranes sur le poumon [les plèvres]. Si seule l’une d’elles est trouée, il [l’animal] est permis. Si toutes deux sont trouées, il [l’animal] est tréfa. Même si la membrane supérieure est entièrement retirée, il [l’animal] est permis. Et si la partie de la trachée en dessous du thorax a un trou de taille minime, c’est-à-dire à l’endroit qui n’est pas valide pour l’abattage rituel [elle est considérée comme le poumon et] il [l’animal] est tréfa.
2. S’il a commencé l’abattage rituel et a coupé toute la trachée, puis, le poumon a été troué, puis, il a terminé l’abattage rituel, il [l’animal] est tréfa, étant donné qu’il [le poumon] a été troué avant la fin de l’abattage rituel. Et de même pour tout ce qui est semblable.
3. Si l’une des bronches du poumon a été trouée, même si elle a été trouée à un endroit où elle est recouverte par une autre [bronche], il [l’animal] est tréfa. Et si un poumon a été troué, puis, qu’une croûte a poussé sur la blessure et a bouché le trou, cela ne porte pas à conséquence. Si un lobe caudal du poumon est troué, bien que la paroi le recouvre, il [l’animal] est tréfa. Et s’il [le poumon] est troué à l’endroit des lobes [à l’exception du lobe caudal], c’est-à-dire l’endroit sur lequel l’animal se couche, il [l’animal] est cachère.
4. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si l’endroit qui a été troué dans les lobes est recouvert par la chair [entre les côtes de la colonne vertébrale]. Par contre, si l’endroit du trou est appuyé par l’os [une côte], cela ne protège pas. Et si le trou des lobes est recouvert par l’os [une côte] et la chair, cela est permis.
5. Le lobe caudal du poumon qui est en contact avec la cage thoracique [ou y adhère par de petites fibres], qu’il présente des « bulles » [à son point de contact avec la cage thoracique] ou non, on soupçonne qu’il ait été troué. Que fait-on ? On le sépare de la cage thoracique en faisant attention qu’il ne se troue pas ; si on y trouve un trou et qu’il y a sur la cage thoracique une marque de coup à l’endroit [de la cage thoracique correspondant au] trou, on attribut [ce défaut] à ce coup et on dit que c’est après l’abattage rituel qu’il a été troué, lorsqu’il a été séparé de [l’endroit de la cage thoracique atteint par] un coup. Et s’il n’y a pas de marque de coup sur la cage thoracique, on a la certitude que ce trou était dans le poumon avant l’abattage rituel et il [l’animal] est tréfa.
6. S’il se trouve dans le poumon une partie un tant soit peu fermée, de sorte que l’air n’y pénètre pas et qu’elle ne gonfle pas, elle est considérée comme trouée et il [l’animal] est tréfa. Comment l’examine-t-on ? On déchire la partie qui n’a pas gonflé lorsqu’on l’a gonflé [le poumon] ; s’il s’y trouve une sécrétion, il [l’animal] est permis car c’est à cause de cette sécrétion que l’air n’a pas pénétré. Et s’il n’y a pas de sécrétion, on dépose sur [cette partie fermée du poumon] un peu de salive, de paille, une plume ou quelque chose de semblable et on souffle [le poumon] ; s’il [l’objet ou la substance qui est posé dessus] est remué, il [l’animal] est cachère. Et sinon, il [l’animal] est tréfa, car l’air n’y pénètre pas [à cet endroit du poumon].
7. Un poumon dans lequel on entend un son quand on le souffle, si on peut distinguer l’endroit duquel on entend ce son, on met dessus de la salive, de la paille ou ce qui est semblable. Si cela est remué, on a la certitude qu’il [le poumon] est troué et il [l’animal] est tréfa. Et si on ne peut pas distinguer l’endroit [d’où vient ce son], on le met [le poumon] dans de l’eau tiède et on le souffle ; s’il y a des bulles dans l’eau, il [l’animal] est tréfa. Et sinon, on a la certitude que seule la membrane inférieure a été trouée, et l’air passe entre les deux membranes ; d’où le fait que l’on entend un son lorsqu’on le souffle.
8. Voici la règle générale à observer : tout poumon que l’on souffle dans l’eau et il n’y a pas de bulles n’a pas de trou.
9. Un poumon que l’on peut verser comme une cruche [parce que sa chair a fondu] et sa membrane extérieure est intacte, sans trou, si les bronches se trouvent à leur place et n’ont pas fondu, il [l’animal] est cachère. Et si même une seule bronchiole a fondu, il [l’animal] est tréfa. Comment fait-on [pour savoir si les bronches sont intactes ou non] ? On le troue [le poumon] et on le verse dans un récipient qui est délicatement recouvert de plomb et lisse, ou dans un [récipient] semblable. Si l’on y trouve des fibres blanches, on peut avoir la certitude que les bronches ont fondu et il [l’animal] est tréfa. Et sinon, [on en déduit que] c’est seulement la chair du poumon qui a fondu et il [l’animal] est cachère.
10. Un poumon dans lequel se trouvent des « bulles » , si elles sont remplies d’air, d’eau limpide ou d’une sécrétion qui coule comme du miel ou ce qui est semblable ou d’une sécrétion sèche et dure même comme de la pierre, il [l’animal] est permis. Et si on y trouve un pus fétide ou de l’eau fétide ou trouble, il [l’animal] est tréfa. Et lorsque l’on extrait le liquide et qu’on l’examine, il faut [également] examiner la bronchiole qui est en dessous ; si elle est trouée, il [l’animal] est tréfa.
11. Pour un poumon dans lequel se trouvent deux bulles adjacentes, il [l’animal] est tréfa, car il est extrêmement probable qu’il y ait un trou entre elles et il n’y a pas moyen de le vérifier. S’il y a une bulle et qu’elle a l’apparence de deux [bulles], on la troue ; si l’autre se verse [également par ce trou], [on en déduit qu’]il n’y en a qu’une et il [l’animal] est permis [si elle ne contient pas une des substances mentionnées au § 10]. Et sinon, il [l’animal] est tréfa.
12. Si le poumon s’est décomposé, il [l’animal] est tréfa. Comment cela s'applique-t-il ? Par exemple, il [le poumon] est entier et lorsqu’on le pend, il se décompose et tombe en morceaux. [Dans le cas d’]un poumon qui est troué à un endroit où il est manipulé par la main du boucher, il [l’animal] est permis ; on attribut [ce trou] à sa main [du boucher] et on dit : « il a été troué par le boucher après l’abattage rituel ». Si le trou se trouve à un autre endroit et que l’on ne sait pas [s’il a été réalisé] avant ou après l’abattage rituel, on fait un autre trou et on les compare, comme l’on fait pour l’intestin.
13. On ne compare pas d’un poumon d’un [animal de] petite taille à un poumon d’un [animal de] grande taille, mais plutôt d’un [animal de] petite taille à un [animal de] petite taille ou d’ un [animal de] grande taille à un [animal de] grande taille. S’il se trouve un trou dans l’une des bulles, il [l’animal] est tréfa et on ne dit pas : « trouons une autre bulle et comparons », car il n’est pas possible de distinguer [si cela a eu lieu avant ou après l’abattage rituel].
14. Si une aiguille se trouve dans le poumon, on le souffle. S’il n’y a pas d’air qui sort, on en déduit que cette aiguille est entrée par les bronches et n’a pas fait de trou. Et si le poumon a été coupé avant qu’on le souffle, et qu’on y trouve une aiguille, il [l’animal] est interdit, car il y a une forte probabilité qu’il [le poumon] ait été troué par le passage de l’aiguille.
15. Si de la vermine se trouvait dans le poumon, a fait un trou et est sortie, et que le poumon a ainsi été troué par de la vermine, il [l’animal] est permis, car on a pour présomption qu’elle est sortie après l’abattage rituel. Il y a certaine apparences pour lesquelles si un membre prend cette mauvaise apparence, il est considéré comme troué, car la chair qui a pris cette apparence est considérée comme morte, comme si la chair dont l’apparence a été modifiée n’existait plus. Et de même il est dit : « ou il y a de la chair saine vivante dans la plaie », « et le jour où y apparaît [dans cette plaie] de la chair vivante » ; tu en déduis qu’une autre [partie de] chair qui subit un changement [dans son apparence] n’est pas vivante.
16. Un poumon dont l’apparence a changé, sur sa totalité ou sur une partie, s’il a pris une apparence qui est permise, même s’il a changé sur toute sa surface, il [l’animal] est permis. Et si même une partie minime prend une apparence interdite, il [l’animal] est tréfa, car une apparence interdite est considérée comme un trou, comme nous l’avons expliqué.
17. Il y a cinq apparences interdites pour le poumon. Ce sont : noir comme de l’encre, vert comme du houblon, comme le jaune d’œuf, comme le carthame, l’aspect de la chair. Le carthame est la couleur que l’on utilise pour colorer les vêtements et cela ressemble à des poils un peu rougeâtres, qui tendent au vert.
18. S’il [le poumon] ressemble [dans sa couleur] à des branches de palmier, on l’interdit par doute, car cela est proche d’une apparence interdite. Et toutes ces apparences, on ne les interdit pas avant de l’avoir soufflé [le poumon] et frotté dans la main. S’il prend une apparence permise, il [l’animal] est permis. Et s’il garde son apparence, il [l’animal] est interdit.
19. Il y a quatre apparences permises. Ce sont : noir comme du bleu azur, vert comme un poireau, rougeâtre, ou l’aspect du foie. Et même si tout le poumon est fait de morceaux et de points de ces quatre teintes, cela est permis.
20. Un volatile qui est tombé dans le feu et son cœur, son foie, ou son gésier a pris une teinte verte, ou ses intestins ont pris une teinte rougeâtre sur une surface minime, il [le volatile] est tréfa. Car toutes les [parties] vertes qui sont devenues rouges ou les [parties] rouges qui sont devenues vertes par l’action du feu, chez un volatile, sont considérés comme si elles avaient été retirées et il [le volatile] est tréfa. Et ce, à condition qu’elles gardent cette teinte après qu’on les ait bouillies un peu et palpés.
21. Tout volatile dont le foie a la même apparence que les intestins ou dont les intestins ont changé et ont gardé leur apparence après avoir été bouillis et palpés, comme nous l’avons expliqué, on a la certitude qu’il [le volatile] est tombé dans le feu, et que les intestins ont été brûlés et il [le volatile] est tréfa. De plus, les intestins d’un volatile dans lesquels on ne trouve pas de changement [d’apparence] et [dont l’apparence] a changé lorsqu’ils ont été bouillis et les [parties] vertes sont devenus rouges et les [parties] rouges sont devenus vertes, on a la certitude qu’il [le volatile] est tombé dans le feu et que ses intestins ont été brûlé et il [le volatile] est tréfa. Et de même, l’œsophage dont la membrane supérieure est blanche et la [membrane] intérieure rouge pour un volatile ou un animal, elle [cette membrane] est considérée comme inexistante et il [l’animal] est tréfa.
2. S’il a commencé l’abattage rituel et a coupé toute la trachée, puis, le poumon a été troué, puis, il a terminé l’abattage rituel, il [l’animal] est tréfa, étant donné qu’il [le poumon] a été troué avant la fin de l’abattage rituel. Et de même pour tout ce qui est semblable.
3. Si l’une des bronches du poumon a été trouée, même si elle a été trouée à un endroit où elle est recouverte par une autre [bronche], il [l’animal] est tréfa. Et si un poumon a été troué, puis, qu’une croûte a poussé sur la blessure et a bouché le trou, cela ne porte pas à conséquence. Si un lobe caudal du poumon est troué, bien que la paroi le recouvre, il [l’animal] est tréfa. Et s’il [le poumon] est troué à l’endroit des lobes [à l’exception du lobe caudal], c’est-à-dire l’endroit sur lequel l’animal se couche, il [l’animal] est cachère.
4. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si l’endroit qui a été troué dans les lobes est recouvert par la chair [entre les côtes de la colonne vertébrale]. Par contre, si l’endroit du trou est appuyé par l’os [une côte], cela ne protège pas. Et si le trou des lobes est recouvert par l’os [une côte] et la chair, cela est permis.
5. Le lobe caudal du poumon qui est en contact avec la cage thoracique [ou y adhère par de petites fibres], qu’il présente des « bulles » [à son point de contact avec la cage thoracique] ou non, on soupçonne qu’il ait été troué. Que fait-on ? On le sépare de la cage thoracique en faisant attention qu’il ne se troue pas ; si on y trouve un trou et qu’il y a sur la cage thoracique une marque de coup à l’endroit [de la cage thoracique correspondant au] trou, on attribut [ce défaut] à ce coup et on dit que c’est après l’abattage rituel qu’il a été troué, lorsqu’il a été séparé de [l’endroit de la cage thoracique atteint par] un coup. Et s’il n’y a pas de marque de coup sur la cage thoracique, on a la certitude que ce trou était dans le poumon avant l’abattage rituel et il [l’animal] est tréfa.
6. S’il se trouve dans le poumon une partie un tant soit peu fermée, de sorte que l’air n’y pénètre pas et qu’elle ne gonfle pas, elle est considérée comme trouée et il [l’animal] est tréfa. Comment l’examine-t-on ? On déchire la partie qui n’a pas gonflé lorsqu’on l’a gonflé [le poumon] ; s’il s’y trouve une sécrétion, il [l’animal] est permis car c’est à cause de cette sécrétion que l’air n’a pas pénétré. Et s’il n’y a pas de sécrétion, on dépose sur [cette partie fermée du poumon] un peu de salive, de paille, une plume ou quelque chose de semblable et on souffle [le poumon] ; s’il [l’objet ou la substance qui est posé dessus] est remué, il [l’animal] est cachère. Et sinon, il [l’animal] est tréfa, car l’air n’y pénètre pas [à cet endroit du poumon].
7. Un poumon dans lequel on entend un son quand on le souffle, si on peut distinguer l’endroit duquel on entend ce son, on met dessus de la salive, de la paille ou ce qui est semblable. Si cela est remué, on a la certitude qu’il [le poumon] est troué et il [l’animal] est tréfa. Et si on ne peut pas distinguer l’endroit [d’où vient ce son], on le met [le poumon] dans de l’eau tiède et on le souffle ; s’il y a des bulles dans l’eau, il [l’animal] est tréfa. Et sinon, on a la certitude que seule la membrane inférieure a été trouée, et l’air passe entre les deux membranes ; d’où le fait que l’on entend un son lorsqu’on le souffle.
8. Voici la règle générale à observer : tout poumon que l’on souffle dans l’eau et il n’y a pas de bulles n’a pas de trou.
9. Un poumon que l’on peut verser comme une cruche [parce que sa chair a fondu] et sa membrane extérieure est intacte, sans trou, si les bronches se trouvent à leur place et n’ont pas fondu, il [l’animal] est cachère. Et si même une seule bronchiole a fondu, il [l’animal] est tréfa. Comment fait-on [pour savoir si les bronches sont intactes ou non] ? On le troue [le poumon] et on le verse dans un récipient qui est délicatement recouvert de plomb et lisse, ou dans un [récipient] semblable. Si l’on y trouve des fibres blanches, on peut avoir la certitude que les bronches ont fondu et il [l’animal] est tréfa. Et sinon, [on en déduit que] c’est seulement la chair du poumon qui a fondu et il [l’animal] est cachère.
10. Un poumon dans lequel se trouvent des « bulles » , si elles sont remplies d’air, d’eau limpide ou d’une sécrétion qui coule comme du miel ou ce qui est semblable ou d’une sécrétion sèche et dure même comme de la pierre, il [l’animal] est permis. Et si on y trouve un pus fétide ou de l’eau fétide ou trouble, il [l’animal] est tréfa. Et lorsque l’on extrait le liquide et qu’on l’examine, il faut [également] examiner la bronchiole qui est en dessous ; si elle est trouée, il [l’animal] est tréfa.
11. Pour un poumon dans lequel se trouvent deux bulles adjacentes, il [l’animal] est tréfa, car il est extrêmement probable qu’il y ait un trou entre elles et il n’y a pas moyen de le vérifier. S’il y a une bulle et qu’elle a l’apparence de deux [bulles], on la troue ; si l’autre se verse [également par ce trou], [on en déduit qu’]il n’y en a qu’une et il [l’animal] est permis [si elle ne contient pas une des substances mentionnées au § 10]. Et sinon, il [l’animal] est tréfa.
12. Si le poumon s’est décomposé, il [l’animal] est tréfa. Comment cela s'applique-t-il ? Par exemple, il [le poumon] est entier et lorsqu’on le pend, il se décompose et tombe en morceaux. [Dans le cas d’]un poumon qui est troué à un endroit où il est manipulé par la main du boucher, il [l’animal] est permis ; on attribut [ce trou] à sa main [du boucher] et on dit : « il a été troué par le boucher après l’abattage rituel ». Si le trou se trouve à un autre endroit et que l’on ne sait pas [s’il a été réalisé] avant ou après l’abattage rituel, on fait un autre trou et on les compare, comme l’on fait pour l’intestin.
13. On ne compare pas d’un poumon d’un [animal de] petite taille à un poumon d’un [animal de] grande taille, mais plutôt d’un [animal de] petite taille à un [animal de] petite taille ou d’ un [animal de] grande taille à un [animal de] grande taille. S’il se trouve un trou dans l’une des bulles, il [l’animal] est tréfa et on ne dit pas : « trouons une autre bulle et comparons », car il n’est pas possible de distinguer [si cela a eu lieu avant ou après l’abattage rituel].
14. Si une aiguille se trouve dans le poumon, on le souffle. S’il n’y a pas d’air qui sort, on en déduit que cette aiguille est entrée par les bronches et n’a pas fait de trou. Et si le poumon a été coupé avant qu’on le souffle, et qu’on y trouve une aiguille, il [l’animal] est interdit, car il y a une forte probabilité qu’il [le poumon] ait été troué par le passage de l’aiguille.
15. Si de la vermine se trouvait dans le poumon, a fait un trou et est sortie, et que le poumon a ainsi été troué par de la vermine, il [l’animal] est permis, car on a pour présomption qu’elle est sortie après l’abattage rituel. Il y a certaine apparences pour lesquelles si un membre prend cette mauvaise apparence, il est considéré comme troué, car la chair qui a pris cette apparence est considérée comme morte, comme si la chair dont l’apparence a été modifiée n’existait plus. Et de même il est dit : « ou il y a de la chair saine vivante dans la plaie », « et le jour où y apparaît [dans cette plaie] de la chair vivante » ; tu en déduis qu’une autre [partie de] chair qui subit un changement [dans son apparence] n’est pas vivante.
16. Un poumon dont l’apparence a changé, sur sa totalité ou sur une partie, s’il a pris une apparence qui est permise, même s’il a changé sur toute sa surface, il [l’animal] est permis. Et si même une partie minime prend une apparence interdite, il [l’animal] est tréfa, car une apparence interdite est considérée comme un trou, comme nous l’avons expliqué.
17. Il y a cinq apparences interdites pour le poumon. Ce sont : noir comme de l’encre, vert comme du houblon, comme le jaune d’œuf, comme le carthame, l’aspect de la chair. Le carthame est la couleur que l’on utilise pour colorer les vêtements et cela ressemble à des poils un peu rougeâtres, qui tendent au vert.
18. S’il [le poumon] ressemble [dans sa couleur] à des branches de palmier, on l’interdit par doute, car cela est proche d’une apparence interdite. Et toutes ces apparences, on ne les interdit pas avant de l’avoir soufflé [le poumon] et frotté dans la main. S’il prend une apparence permise, il [l’animal] est permis. Et s’il garde son apparence, il [l’animal] est interdit.
19. Il y a quatre apparences permises. Ce sont : noir comme du bleu azur, vert comme un poireau, rougeâtre, ou l’aspect du foie. Et même si tout le poumon est fait de morceaux et de points de ces quatre teintes, cela est permis.
20. Un volatile qui est tombé dans le feu et son cœur, son foie, ou son gésier a pris une teinte verte, ou ses intestins ont pris une teinte rougeâtre sur une surface minime, il [le volatile] est tréfa. Car toutes les [parties] vertes qui sont devenues rouges ou les [parties] rouges qui sont devenues vertes par l’action du feu, chez un volatile, sont considérés comme si elles avaient été retirées et il [le volatile] est tréfa. Et ce, à condition qu’elles gardent cette teinte après qu’on les ait bouillies un peu et palpés.
21. Tout volatile dont le foie a la même apparence que les intestins ou dont les intestins ont changé et ont gardé leur apparence après avoir été bouillis et palpés, comme nous l’avons expliqué, on a la certitude qu’il [le volatile] est tombé dans le feu, et que les intestins ont été brûlés et il [le volatile] est tréfa. De plus, les intestins d’un volatile dans lesquels on ne trouve pas de changement [d’apparence] et [dont l’apparence] a changé lorsqu’ils ont été bouillis et les [parties] vertes sont devenus rouges et les [parties] rouges sont devenus vertes, on a la certitude qu’il [le volatile] est tombé dans le feu et que ses intestins ont été brûlé et il [le volatile] est tréfa. Et de même, l’œsophage dont la membrane supérieure est blanche et la [membrane] intérieure rouge pour un volatile ou un animal, elle [cette membrane] est considérée comme inexistante et il [l’animal] est tréfa.