Rambam 1 Chapitre

Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.

4 Iyar 5781 / 04.16.2021

Lois relatives aux relations interdites : Chapitre Vingt-deux

1. Il est défendu de s’isoler avec une erva parmi les arayot, qu’elle doit âgée ou jeune, car cela incite à avoir une relation interdite. [Cela s’applique pour tous les cas de erva,] à l’exception d’une mère avec son fils, d’un père avec sa fille, et d’un mari avec sa femme nidda. Et un jeune marié dont la femme est devenue nidda avant qu’il ait eu une relation avec elle n’a pas le droit de s’isoler avec elle. Plutôt, elle dort parmi les femmes et lui dort parmi les hommes. Et s’il a déjà eu une relation avec elle et qu’elle est ensuite devenue nidda, il a le droit de s’isoler avec elle.

2. Les juifs ne sont pas soupçonnés d’avoir des relations avec des hommes ou avec des animaux. C’est pourquoi, il n’y a pas d’interdiction de s’isoler avec eux. Et s’il [un homme] évite l’isolement avec un homme ou avec un animal, cela est digne de louange. Les grands sages éloignaient les animaux pour ne pas d’isoler avec eux. Et l’interdiction concernant l’isolement avec les arayot [nous a été enseignée] par tradition orale.

3. Lorsque a eu lieu l’histoire de Amnon et de Tamar, [le roi] David et son tribunal ont promulgué un décret interdisant l’isolement avec une [femme] célibataire. Et bien qu’elle ne soit pas erva, cela fait partie de[s lois concernant] l’isolement avec les arayot. Et Chamaï et Hillel ont édicté un décret concernant l’isolement avec des non juifs. Il s’ensuit que pour quiconque s’isole avec une femme avec laquelle il lui est défendu de s’isoler, qu’elle soit juive ou non, on administre aux deux, à l’homme et à la femme, makat mardout et on fait savoir le fait, à l’exception du cas d’une femme mariée : bien qu’il soit défendu de s’isoler avec elle, s’il [un homme] s’isole [avec elle], on n’administre pas la flagellation, pour ne pas la diffamer en disant qu’elle a commis un adultère. [En effet,] on diffamerait alors ses enfants en disant qu’ils sont des mamzerim.

4. Toute femme avec laquelle il [un homme] n’a pas le droit de s’isoler, si sa femme est présente, cela est permis, parce que sa femme le surveille. Toutefois, une juive ne doit pas s’isoler avec un non juif, même si sa femme est présente, car la femme d’un non juif ne le surveille pas et ils n’ont aucune honte.

5. Et de même, on ne confie pas un enfant juif à un non juif pour lui enseigner une connaissance ou lui apprendre un métier, parce que tous [les non juifs] sont soupçonnés d’homosexualité. Et on ne met pas un animal dans une auberge de non juifs, même les mâles avec les mâles et les femelles avec les femelles.

6. On ne confie pas un animal domestique, un animal sauvage et un volatile à un berger non juif, même des mâles chez un non juif et des femelles chez une non juive, parce que tous sont soupçonnés d’avoir des relations avec les animaux ; or, nous avons déjà expliqué qu’ils [les non juifs] n’ont pas le droit à l’homosexualité ni d’avoir des relations avec des animaux, et il est dit : « devant un aveugle, tu ne mettras point d’embûche ».

7. Et pourquoi ne confie-t-on pas d’animal femelle à une non juive ? Parce que tous [les non juifs] sont présumés débauchés. Et lorsque viendra un [homme non juif] débauché pour avoir une relation avec la [femme] non juive, il est possible qu’il ne la trouve pas, et ait une relation avec l’animal, ou même s’il l’a trouve, il aura une relation avec un animal.

8. Une femme ne doit pas s’isoler même avec de nombreux hommes, à moins que la femme de l’un d’entre eux soit présente. Et de même, un homme ne doit pas s’isoler même avec plusieurs femmes. S’il y a plusieurs femmes et plusieurs hommes, on ne soupçonne pas [une situation] d’isolement. Dans un cas où les hommes sont à l’extérieur et les femmes à l’intérieur et une femme part parmi les hommes, ou un homme parmi les femmes, cela est interdit comme isolement. Même un homme qui a à s’occuper et à travailler avec des femmes, il lui est défendu de s’isoler avec les femmes. Comment doit-il faire ? Il travaille avec elles en présence de sa femme ou cherche un autre travail.

9. Il est permis de s’isoler avec deux belles-sœurs, avec deux rivales [femmes d’un même mari], avec une femme et sa belle-mère, avec une femme et la fille de son mari, ou avec une femme et la fille de sa belle-mère parce qu’elles se détestent, et ne se couvrent pas. Et de même, il est permis de s’isoler avec une femme en présence d’une enfant qui connaît le signification d’une relation de sorte qu’elle ne se laisse pas aller à une relation [en sa présence]. Ainsi, elle n’aura pas de relation en sa présence, de crainte qu’elle révèle son secret.

10. Une fille avant l’âge de trois ans, et un garçon avant l’âge de neuf ans, il est permis de s’isoler avec eux, car ils [les sages] n’ont appliqué de décret que pour une femme apte à avoir une relation et pour un homme apte à avoir une relation.

11. Un androgyne ne doit pas s’isoler avec des femmes. Et s’il s’est isolé, il ne reçoit pas la flagellation, parce qu’il y a doute le concernant. Par contre, un homme peut s’isoler avec un androgyne et avec un toumtoum.

12. Une femme mariée dont le mari est en ville n’a pas à craindre de l’isolement parce que [la présence de] son mari [dans la ville] lui inspire la crainte. Et s’il [celui qui s’isole avec elle] lui est familier, par exemple s’ils ont grandi ensemble ou si elle est une proche parente, il ne doit pas s’isoler avec elle, bien que son mari soit en ville. Et de même celui qui s’isole avec une femme et la porte est ouverte sur le domaine public, on ne craint pas qu’il y ait là interdit d’isolement.

13. Celui qui n’est pas marié ne doit pas enseigner à des petites filles car les mères des enfants viennent à l’école pour [chercher] leurs enfants, et il se trouvera entouré de femmes. Et de même, une femme ne doit pas enseigner à des garçons, du fait de leurs pères qui viennent pour eux, ils en viendraient à s’isoler avec elle. Et un instituteur n’a pas besoin que sa femme soit présente avec lui à l’école. Plutôt, elle reste à la maison et lui enseigne à sa place [à l’école].

14. Les sages ont institué que les femmes parlent ensemble dans les lieux d’aisance pour ne pas que rentre un homme et qu’il y ait un cas d’isolement.

15. On ne désigne pas, même si c’est un homme digne de confiance et valide, de gardien d’une cour où se trouvent des femmes, même s’il se tient à l’extérieur, car on ne fait pas confiance [à un homme] en ce qui concerne les arayot. Et il est défendu pour un homme de désigner un administrateur pour sa maison, afin qu’il n’incite pas sa femme à un acte interdit.

16. Il est défendu pour un érudit d’habiter dans une cour où se trouve une veuve, bien qu’il ne s’isole pas avec elle, du fait de la suspicion, à moins que sa femme soit avec lui. Et de même, une veuve n’a pas le droit d’élever de chien, du fait de la suspicion. Et une femme ne doit pas acheter d’esclaves, même ketanim, du fait de la suspicion.

17. On n’enseigne pas les [lois relatives aux] isolements avec des arayot à trois [disciples], parce que l’un est occupé à interroger le maître, et les deux autres parlent ensemble, et leur esprit n’est pas concentré pour écouter. Et puisqu’un homme est indulgent avec lui-même pour ce qui concerne les arayot, s’il a un doute concernant ce qu’il a entendu, il sera indulgent. C’est pourquoi, on n’enseigne cela qu’à deux [élèves à la fois], afin que celui qui écoute concentre sa pensée et sache ce qu’il a entendu du maître.

18. Il n’est pas dans toute la Thora de chose dont le peuple a autant de mal à s’éloigner que les arayot et les relations interdites. Les sages ont dit : « lorsque les juifs reçurent les ordres concernant les arayot, ils pleurèrent et acceptèrent ce commandement dans la contestation et les pleurs, ainsi qu’il est dit : « [le peuple pleurant] sur ses familles », [c’est-à-dire] à propos des problèmes de familles.

19. Et les sages ont dit : l’âme de l’homme est attirée par le vol et les relations interdites et elle les désire. Et il n’est pas un temps où il n’y a pas de débauchés parmi l’assemblée [juive] pour les arayot et les relations interdites. Et de plus, les sages ont dit : la majorité [sont soupçonnés] de vol, une minorité [soupçonnés] de relations interdites, et tous [son soupçonnés de] poussière de médisance.

20. C’est pourquoi, il convient à un homme de dominer son [mauvais] penchant pour cela et s’habituer à une plus grande mesure de sainteté, une pensée pure, et un droiture d’esprit afin de s’en libérer. Il doit être très prudent en ce qui concerne l’isolement qui est la cause principale. Les grands sages disaient à leurs disciples : « faites attention à moi du fait de ma fille », « faites attention à moi du fait de ma belle fille », afin d’enseigner à leurs disciples à ne pas avoir honte en la matière, et à s’éloigner de l’isolement [avec les arayot].

21. Et de même, il doit prendre l’habitude de s’éloigner de la raillerie et de l’ivresse et des paroles de séduction séduisantes, car ce sont de grandes causes, qui provoquent les relations interdites. Et il ne doit pas rester sans femme, car cette coutume [d’être marié] conduit à une plus grande pureté. Plus encore ont-ils [les sages] dit : il doit se tourner avec sa pensée vers les paroles de Thora, et élargir son esprit dans la sagesse. Car les pensées concernant les arayot ne s’installent pas dans un cœur dénué de sagesse. Et concernant la sagesse, il est dit : « [comme] une biche aimée et une gazelle gracieuse, ses seins te rassasieront en permanence, tu seras toujours plongé dans son amour ».

FIN DES LOIS RELATIVES AUX RELATIONS INTERDITES, AVEC L’AIDE DE D.IEU.