Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
17 Nissan 5781 / 03.30.2021
Lois relatives aux relations interdites : Chapitre Cinq
1. La femme devient impure [même] contre son gré [même si la cause de l’écoulement de sang n’est pas liée à son cycle], qu’il s’agisse de l’impureté de la [femme] nidda ou de celle de la [femme] zava. Comment cela s'applique-t-il? Par exemple, si elle a sauté d’un endroit à un autre, ou bien a vu des animaux domestiques ou des bêtes sauvages ou des volatiles en train de s’accoupler, a eu un désir et a eu un écoulement de sang, et de même pour tous les cas semblables, dès lors qu’elle a eu un écoulement de sang, quelle que soit la situation, elle est impure et devient impure quelle que soit la quantité [de sang qui s’est écoulé]. Même si elle a constaté un écoulement d’une goutte de sang comme [dont le volume est aussi infime qu’]une graine de moutarde, elle a le même statut que celle qui a eu un écoulement de sang abondant.
2. Toutes les femmes deviennent impures [même si le sang est resté] dans la partie externe; et même si le sang n’est pas sorti mais a seulement été émis de l’utérus, dès lors qu’il est sorti du col [de l’utérus], elle est impure, même si le sang se trouve encore dans sa chair, comme il est dit : « son écoulement de sang sera dans sa chair ». Et jusqu’à quel niveau se prolonge le col [de l’utérus] ? Jusqu’au niveau atteint par l’organe [génital de l’homme] au moment de la conclusion de la relation conjugale. Et le col [de l’utérus] est considéré comme « intérieur » [et la femme ne devient impure que si le sang a franchi ce niveau.]
3. Les sages ont employé une allégorie à propos de la femme [pour en décrire pudiquement l’appareil génital]. L’utérus, où est conçu l’embryon, est appelé « source ». C’est de là que provient le sang de la [femme] nidda et de la [femme] zava, et on l’appelle aussi « chambre », car il se situe au niveau le plus profond. Et le col de l’utérus dans son intégralité, qui est la voie dont le sommet se referme lors de la grossesse afin que le bébé ne tombe pas et qui s’ouvre beaucoup au moment de l’accouchement, on l’appelle « couloir », c'est-à-dire qu’il constitue une antichambre à l’utérus.
4. Et au moment de la conclusion de la relation conjugale, l’organe [génital de l’homme] entre dans le « couloir » et n’atteint pas son extrémité interne mais en reste quelque peu distant, selon l’organe génital. Et au-delà de la « chambre » et du « couloir », à équidistance de la « chambre » et du « couloir », est l’endroit où se situent les glandes de la femme et les voies où sa semence arrive à maturation; cet endroit est appelé [dans l’allégorie des sages] « l’étage ». Et il y a comme une ouverture entre l’ « étage » et l’extrémité du « couloir », et cette ouverture est appelée « escalier ». Et l’organe [génital de l’homme] dépasse le niveau de l’« escalier » au moment de la conclusion de la relation conjugale.
5. Le sang qui provient de « la chambre » [la matrice] est impur, sauf s’il s’agit du « sang de la pureté », que la Torah a défini comme pur, et sauf le sang des douleurs [qui précèdent l’accouchement] comme cela sera expliqué [dans quelles conditions ce type d’écoulement n’est pas source d’impureté]. Et le sang qui provient de l’ « étage » est entièrement pur, car il est semblable au sang d’une blessure aux intestins ou au foie ou à la rate et ce qui est semblable. Et du sang qui se trouve dans le « couloir », s’il est trouvé à partir de l’ « escalier » et vers l’intérieur, il est impur, car on présume qu’il provient de la « chambre ». Et on [elle] est coupable si on [elle] est entré[e] dans le Temple [après avoir connu un tel écoulement] et on brûle la térouma et ce qui est consacré [qui auraient été rendus impurs par le contact avec une femme qui a connu un tel écoulement]. Et on ne dit pas : « peut-être que c’est de l’étage qu’il [le sang] est descendu, via la voie [qui les relie] », car la majorité des [écoulements de] sangs qui se trouvent là [dans le « couloir », à partir de l’ « escalier » et vers l’intérieur] proviennent de la « chambre ». Si le sang a été trouvé dans le « couloir » au-delà [du niveau] de la voie [vers l’extérieur], son impureté est sujette au doute : peut être qu’il [le sang] provient de la « chambre », ou bien [peut être] s’est-il écoulé de l’ « étage » via l’ « escalier ». C’est la raison pour laquelle [du fait qu’il y a doute] on ne brûle pas la térouma et ce qui est consacré [qui auraient été rendus impurs par le contact avec une femme qui a connu un tel écoulement] et on [elle] n’est pas coupable si on [elle] est entré[e] dans le Temple [après avoir connu un tel écoulement].
6. Tout liquide qui provient de la « chambre » ne rend pas impur[e la femme], mais seulement le sang, comme il est dit : « son écoulement de sang ». C’est pourquoi, si un liquide de couleur blanche ou verte s’est écoulé depuis l’utérus, même s’il a la même texture que le sang, dès lors qu’il n’a pas l’apparence du sang, il est pur.
7. Et cinq [apparences de] sangs sont impur[e]s chez la femme, et les autres sont pur[e]s, et les-voici : le [sang d’apparence] rouge, [d’apparence] noir[e], [le sang dont l’apparence est] semblable au safran, [le sang dont l’apparence est] semblable à l’eau terreuse, [le sang dont l’apparence est] semblable au vin coupé [d’eau].
8. Le [sang de couleur] rouge [qui a un statut impur], comment [le reconnaît-on] ? C’est celui dont l’aspect est semblable au premier flot de sang qui sort lors d’une saignée faite à des hommes. Il met le sang dans un récipient, le lui rapproche [au premier flot de sang de la saignée pour comparer] et le voit. Et le [sang d’apparence] noir[e défini comme impur] est celui dont l’aspect est semblable à l’encre [noire] sèche. Le [sang dont l’apparence est] semblable au safran, comment [le reconnaît-on] ? On amène du safran frais avec son bloc de terre [dans lequel il a poussé], on prend la partie la plus claire dans laquelle se trouve la tige centrale, car il [le safran frais] se présente sous la forme d’une tige, et dans chacune [des tiges] se trouvent trois tiges [secondaires], et dans chaque tige [secondaire] se trouvent trois feuilles. Et on compare le sang [dont on veut déterminer s’il a l’apparence du safran définie comme impure] à la feuille centrale de la tige centrale et on le regarde. [Le sang dont l’apparence est] semblable à l’eau terreuse, comment [le reconnaît-on] ? On amène de la terre de la vallée de Sikhné, ou [de la terre] qui lui est semblable, laquelle [cette terre] est rouge, et on y ajoute de l’eau dans un récipient jusqu’à ce que le niveau de l’eau dépasse la terre de l’épaisseur d’une peau d’un oignon. Et il n’y a pas de mesure minimale pour l’eau et la terre [de ce mélange]. Et on l’agite [le mélange] dans le récipient et on lui compare [à cette eau mélangée à cette terre] au moment donné et à l’endroit donné [où la question du statut de ce sang a été posée] lorsqu’elle est trouble [lorsque la terre est bien mélangée à l’eau]. Et si l’eau s’est éclaircie [avant que la comparaison ait pu être faite, du fait que la terre s’est déposée au fond du récipient], on les rend troubles [on mélange] à nouveau.
9. Pour ces quatre apparences [du sang], si le sang avait une couleur semblable à l’une d’entre elles ou plus sombre, il est impur. S’il était [d’une apparence semblable en] plus clair[e], il est pur. Comment cela s'applique-t-il? Si le sang était plus noir que l’encre sèche, elle [la femme qui aurait eu un écoulement de cette apparence] est impure. S’il [l’]était moins [noir] qu’elle [que l’encre sèche], par exemple, si son aspect était semblable à celui de l’olive noire ou semblable à celui du poix, ou semblable à celui corbeau, il est pur, et de même pour les trois autres aspects.
10. [Le sang dont l’apparence est] semblable au vin coupé [d’eau], comment [le reconnaît-on] ? [il s’agit de comparer à un mélange composé d’]une proportion de vin, du vin frais et nouveau de [la région de] Sharon en terre d’Israël, et [de] deux proportions d’eau. Si l’aspect du sang était plus sombre ou plus clair que lui [que ce mélange], il est pur, et ce jusqu’à ce qu’il [le sang] soit [d’aspect] semblable à [l’aspect de] ce mélange uniquement [ni plus sombre, ni plus clair]. Et une femme est digne de foi si elle dit : « j’ai connu [un écoulement] qui avait tel aspect et je l’ai perdu [le tissu sur lequel le sang se trouvait], et le sage déclare impur ou pur [en se basant sur la description de la femme].
11. Comment [le sage] compare-il et voit-il [l’aspect du sang pour décider s’il est pur ou non] ? Il prend dans sa main le tissu sur lequel se trouve le sang et il l’observe, puis [observe] l’encre [sèche à laquelle il compare le sang], ou [selon le cas] la feuille de safran, ou le sang de la saignée qui se trouve dans le récipient, ou l’eau terreuse, ou le mélange [d’eau et de vin] qui est dans le verre, et évalue [si les deux aspects sont semblables] selon ce que ses yeux voient et déclare pur ou impur [sur la base de son évaluation]. Et il ne regarde pas [le liquide auquel le sang est comparé] à travers le verre du récipient de l’extérieur mais plutôt [il regarde] le liquide [lui-même] qui est dans le récipient. Et le récipient devra être large, de poids égal à un mané, et de volume égal à deux log, afin que la lumière y pénètre et qu’il ne soit pas sombre [à l’intérieur].
12. On ne vérifie le sang que sur un morceau de tissu blanc et au [à la lumière du] soleil ; et il [le sage qui examine] fait de l’ombre avec sa main sur le sang, se tient au soleil, afin de le voir tel qu’il est. Et toute personne qui examine [la couleur d’un écoulement de sang] n’est pas obligée de faire appel à ces procédés à chaque fois qu’elle examine [la couleur d’un écoulement de sang] ; plutôt, le sage est familier des [apparences des écoulements de] sangs, et dès qu’il regardera, immédiatement il déclarera impur ou pur. Et s’il a un doute pour un aspect parmi les aspects, il devra comparer et évaluer [la ressemblance] avec l’encre, ou le sang de la saignée, ou les autres aspects [mentionnés plus haut].
13. Celle qui a une émission [non pas de sang] mais d’un morceau [de chair], même s’il est rouge, s’il y avait du sang avec [à l’extérieur], elle est impure. Et sinon, elle est pure. Et même si le morceau [de chair sur lequel il n’y avait pas de sang] s’est déchiré et s’est trouvé empli de sang, elle est pure, car il ne s’agit pas ici du sang de nidda [d’un écoulement de l’utérus] mais du sang du morceau [de chair].
14. Si elle a émis un morceau [de chair] déchiré et contenant du sang à l’intérieur, elle est impure. Si elle a émis quelque chose qui ressemble à une écorce, quelque chose qui ressemble à un cheveu, quelque chose qui ressemble à de la poussière, quelque chose qui ressemble à des moustiques, si ces choses avaient un aspect rouge, elle les mettra dans de l’eau tiède. S’ils se sont dilués [dans l’eau tiède], elle est impure, car c’est du sang qui a coagulé et toute femme qui connaît un écoulement de sang sec est impure. Et s’ils [ces choses] sont restés dans de l’eau tiède durant vingt-quatre heures et ne se sont dilués qu’après [un certain laps de temps inférieur à vingt-quatre heures], il y a doute si elle est impure. Et s’ils ne se sont pas dilués dans les vingt-quatre heures, ils [ces choses] proviennent d’une blessure et elle est pure.
15. Si elle a émis quelque chose qui ressemble à des sauterelles, quelque chose qui ressemble à des poissons, des bestioles, des insectes, s’il y a du sang avec, elle est impure Et sinon, elle est pure.
16. Une femme qui a introduit un cylindre dans le « couloir » [le col] et a trouvé du sang à l’intérieur du cylindre, elle est pure, comme il est dit : « son écoulement de sang sera dans sa chair », [ce qui signifie qu’une femme ne devient impure] que si elle connaît un écoulement de sang dans sa chair comme les femmes ont l’habitude de connaître. Et il n’est pas dans l’habitude des femmes de connaître un écoulement dans un cylindre.
17. Une femme qui a uriné et du sang est sorti avec les urines, qu’elle ait uriné en étant debout, ou qu’elle ait uriné en étant assise, elle est pure, et même si son corps a ressenti [quelque chose] et qu’elle a eu un tremblement, elle ne craint rien. Car c’est là la sensation des urines et les urines ne proviennent pas de la « chambre » [de l’utérus], et ce sang est le sang d’une blessure du rectum ou de la rate.
18. Le sang de l’hymen [lors de la première relation] est pur, et il ne s’agit ni du sang de la [femme] nidda, ni du sang de la [femme] zava, car il ne vient pas de la « source » [de l’utérus] mais est comparable au sang d’une blessure. Et quel est le statut de la bétoula pour ce qui est des [écoulements de] sangs ? Si elle s’est mariée kétana, qu’elle n’ait jamais eu d’écoulement de sang de sa vie ou qu’elle ait déjà eu un écoulement de sang dans la maison de son père, elle est permise à son mari jusqu’à ce que la blessure [due à la rupture de l’hymen] ait guéri. Car tout [écoulement de sang] qu’elle connaîtrait [jusqu’à la guérison de la blessure] est du à la blessure [de la rupture de l’hymen]. Et si elle a un écoulement de sang après la guérison de la blessure [de la rupture de l’hymen], elle est nidda.
19. Si elle s’est mariée alors qu’elle était na’ara, si elle n’a jamais eu d’écoulement de sang de sa vie, elle est permise à son mari quatre jours, le jour comme la nuit, même si le sang s’écoule, et ce, à condition que la blessure n’ait pas encore guéri. Et si elle a [déjà] eu un écoulement de sang dans la maison de son père, et qu’elle s’est mariée par la suite, il [le mari] ne peut avoir de relation avec elle que la première fois, puis il se retire. Et ce sang de l’hymen sera considéré comme s’il était un début d’écoulement de nidda. Et une [femme] boguérète qui n’a jamais eu d’écoulement [de sang] de sa vie, on lui donne [elle est permise à son mari] toute la première nuit [du mariage].
20. Les quatre nuits que l’on donne à la na’ara qui n’a [jamais] eu d’écoulement de sang [de sa vie], même si elles ne sont pas suivies, il [le mari] peut avoir une relation conjugale la première nuit, attendre même deux ou trois mois, et a une relation pour [ce qui est considéré comme] la deuxième nuit, et ce, à condition que la blessure n’ait pas encore guéri.
21. Et de même, la kétana, à laquelle on donne [un délai dans lequel elle reste permise à son mari] jusqu’à ce que la blessure guérisse, même si elle n’a pas guéri durant une année, il [le mari] peut avoir des relations conjugales toute l’année, que cela se passe de manière espacée dans le temps ou jour après jour.
22. Soit une kétana qui s’est mariée et qui est devenue na’ara alors qu’elle est sous l’autorité de son mari, et pour laquelle le sang [du à la rupture de l’hymen lors de la première relation] continue à s’écouler. Toutes les relations conjugales qu’il [le mari] a eues alors qu’elle était kétana lui considérées comme une seule nuit, et on lui complète les [trois derniers des] quatre jours durant les jours où elle est na’ara. Et même si les trois jours qu’on lui donne dans les jours où elle est na’ara n’étaient pas suivis et qu’il a eu une relation conjugale une nuit dans deux mois, cela est permis, et ce, à condition que la blessure n’ait pas encore guéri.
23. Comment sait-on si la blessure [due à la rupture de l’hymen] a guéri ou n’a pas guéri ? Si elle constate un écoulement de sang lorsqu’elle est debout, et qu’elle ne [le] constate pas lorsqu’elle est assise. Et lorsqu’elle est assise sur le sol, elle constate [un écoulement de sang] et lorsqu’elle est assise sur des coussins et des oreillers, elle ne [le] constate pas, [cela est un symptôme que] la blessure n’a pas [encore] guéri. Si le sang s’est interrompu et qu’elle n’a plus du tout constaté [d’écoulement], en position debout ou assise sur un coussin, [cela signifie que] la blessure a déjà guéri. Et de même, s’il [l’écoulement de sang] ne s’est pas du tout interrompu, mais plutôt, elle constate l’écoulement de sang même lorsqu’elle est assise sur des coussins et des oreillers, il ne s’agit pas [plus] du sang de la blessure mais du sang de nidda [du cycle menstruel].
24. Si elle constatait un écoulement de sang lors de la relation conjugale, cela est dû à la blessure. Si elle a eu une relation conjugale sans constater d’écoulement de sang, et par la suite, elle a constaté un écoulement de sang qui n’est pas dû à une relation conjugale, il s’agit du sang de nidda [du cycle menstruel].
25. Celui qui a eu une relation avec une bétoula sans qu’il y ait écoulement de sang, et qui a eu à nouveau une relation conjugale avec elle pour laquelle il y a eu écoulement de sang, même si elle était kétana, il s’agit de sang de nidda [du cycle menstruel]. Car s’il s’agissait du sang de l’hymen, il serait apparu dès le début [lors de la première relation]. Celui qui a une relation avec une fille âgée de moins de trois [ans] et du sang s’est écoulé, il s’agit du sang de l’hymen.
2. Toutes les femmes deviennent impures [même si le sang est resté] dans la partie externe; et même si le sang n’est pas sorti mais a seulement été émis de l’utérus, dès lors qu’il est sorti du col [de l’utérus], elle est impure, même si le sang se trouve encore dans sa chair, comme il est dit : « son écoulement de sang sera dans sa chair ». Et jusqu’à quel niveau se prolonge le col [de l’utérus] ? Jusqu’au niveau atteint par l’organe [génital de l’homme] au moment de la conclusion de la relation conjugale. Et le col [de l’utérus] est considéré comme « intérieur » [et la femme ne devient impure que si le sang a franchi ce niveau.]
3. Les sages ont employé une allégorie à propos de la femme [pour en décrire pudiquement l’appareil génital]. L’utérus, où est conçu l’embryon, est appelé « source ». C’est de là que provient le sang de la [femme] nidda et de la [femme] zava, et on l’appelle aussi « chambre », car il se situe au niveau le plus profond. Et le col de l’utérus dans son intégralité, qui est la voie dont le sommet se referme lors de la grossesse afin que le bébé ne tombe pas et qui s’ouvre beaucoup au moment de l’accouchement, on l’appelle « couloir », c'est-à-dire qu’il constitue une antichambre à l’utérus.
4. Et au moment de la conclusion de la relation conjugale, l’organe [génital de l’homme] entre dans le « couloir » et n’atteint pas son extrémité interne mais en reste quelque peu distant, selon l’organe génital. Et au-delà de la « chambre » et du « couloir », à équidistance de la « chambre » et du « couloir », est l’endroit où se situent les glandes de la femme et les voies où sa semence arrive à maturation; cet endroit est appelé [dans l’allégorie des sages] « l’étage ». Et il y a comme une ouverture entre l’ « étage » et l’extrémité du « couloir », et cette ouverture est appelée « escalier ». Et l’organe [génital de l’homme] dépasse le niveau de l’« escalier » au moment de la conclusion de la relation conjugale.
5. Le sang qui provient de « la chambre » [la matrice] est impur, sauf s’il s’agit du « sang de la pureté », que la Torah a défini comme pur, et sauf le sang des douleurs [qui précèdent l’accouchement] comme cela sera expliqué [dans quelles conditions ce type d’écoulement n’est pas source d’impureté]. Et le sang qui provient de l’ « étage » est entièrement pur, car il est semblable au sang d’une blessure aux intestins ou au foie ou à la rate et ce qui est semblable. Et du sang qui se trouve dans le « couloir », s’il est trouvé à partir de l’ « escalier » et vers l’intérieur, il est impur, car on présume qu’il provient de la « chambre ». Et on [elle] est coupable si on [elle] est entré[e] dans le Temple [après avoir connu un tel écoulement] et on brûle la térouma et ce qui est consacré [qui auraient été rendus impurs par le contact avec une femme qui a connu un tel écoulement]. Et on ne dit pas : « peut-être que c’est de l’étage qu’il [le sang] est descendu, via la voie [qui les relie] », car la majorité des [écoulements de] sangs qui se trouvent là [dans le « couloir », à partir de l’ « escalier » et vers l’intérieur] proviennent de la « chambre ». Si le sang a été trouvé dans le « couloir » au-delà [du niveau] de la voie [vers l’extérieur], son impureté est sujette au doute : peut être qu’il [le sang] provient de la « chambre », ou bien [peut être] s’est-il écoulé de l’ « étage » via l’ « escalier ». C’est la raison pour laquelle [du fait qu’il y a doute] on ne brûle pas la térouma et ce qui est consacré [qui auraient été rendus impurs par le contact avec une femme qui a connu un tel écoulement] et on [elle] n’est pas coupable si on [elle] est entré[e] dans le Temple [après avoir connu un tel écoulement].
6. Tout liquide qui provient de la « chambre » ne rend pas impur[e la femme], mais seulement le sang, comme il est dit : « son écoulement de sang ». C’est pourquoi, si un liquide de couleur blanche ou verte s’est écoulé depuis l’utérus, même s’il a la même texture que le sang, dès lors qu’il n’a pas l’apparence du sang, il est pur.
7. Et cinq [apparences de] sangs sont impur[e]s chez la femme, et les autres sont pur[e]s, et les-voici : le [sang d’apparence] rouge, [d’apparence] noir[e], [le sang dont l’apparence est] semblable au safran, [le sang dont l’apparence est] semblable à l’eau terreuse, [le sang dont l’apparence est] semblable au vin coupé [d’eau].
8. Le [sang de couleur] rouge [qui a un statut impur], comment [le reconnaît-on] ? C’est celui dont l’aspect est semblable au premier flot de sang qui sort lors d’une saignée faite à des hommes. Il met le sang dans un récipient, le lui rapproche [au premier flot de sang de la saignée pour comparer] et le voit. Et le [sang d’apparence] noir[e défini comme impur] est celui dont l’aspect est semblable à l’encre [noire] sèche. Le [sang dont l’apparence est] semblable au safran, comment [le reconnaît-on] ? On amène du safran frais avec son bloc de terre [dans lequel il a poussé], on prend la partie la plus claire dans laquelle se trouve la tige centrale, car il [le safran frais] se présente sous la forme d’une tige, et dans chacune [des tiges] se trouvent trois tiges [secondaires], et dans chaque tige [secondaire] se trouvent trois feuilles. Et on compare le sang [dont on veut déterminer s’il a l’apparence du safran définie comme impure] à la feuille centrale de la tige centrale et on le regarde. [Le sang dont l’apparence est] semblable à l’eau terreuse, comment [le reconnaît-on] ? On amène de la terre de la vallée de Sikhné, ou [de la terre] qui lui est semblable, laquelle [cette terre] est rouge, et on y ajoute de l’eau dans un récipient jusqu’à ce que le niveau de l’eau dépasse la terre de l’épaisseur d’une peau d’un oignon. Et il n’y a pas de mesure minimale pour l’eau et la terre [de ce mélange]. Et on l’agite [le mélange] dans le récipient et on lui compare [à cette eau mélangée à cette terre] au moment donné et à l’endroit donné [où la question du statut de ce sang a été posée] lorsqu’elle est trouble [lorsque la terre est bien mélangée à l’eau]. Et si l’eau s’est éclaircie [avant que la comparaison ait pu être faite, du fait que la terre s’est déposée au fond du récipient], on les rend troubles [on mélange] à nouveau.
9. Pour ces quatre apparences [du sang], si le sang avait une couleur semblable à l’une d’entre elles ou plus sombre, il est impur. S’il était [d’une apparence semblable en] plus clair[e], il est pur. Comment cela s'applique-t-il? Si le sang était plus noir que l’encre sèche, elle [la femme qui aurait eu un écoulement de cette apparence] est impure. S’il [l’]était moins [noir] qu’elle [que l’encre sèche], par exemple, si son aspect était semblable à celui de l’olive noire ou semblable à celui du poix, ou semblable à celui corbeau, il est pur, et de même pour les trois autres aspects.
10. [Le sang dont l’apparence est] semblable au vin coupé [d’eau], comment [le reconnaît-on] ? [il s’agit de comparer à un mélange composé d’]une proportion de vin, du vin frais et nouveau de [la région de] Sharon en terre d’Israël, et [de] deux proportions d’eau. Si l’aspect du sang était plus sombre ou plus clair que lui [que ce mélange], il est pur, et ce jusqu’à ce qu’il [le sang] soit [d’aspect] semblable à [l’aspect de] ce mélange uniquement [ni plus sombre, ni plus clair]. Et une femme est digne de foi si elle dit : « j’ai connu [un écoulement] qui avait tel aspect et je l’ai perdu [le tissu sur lequel le sang se trouvait], et le sage déclare impur ou pur [en se basant sur la description de la femme].
11. Comment [le sage] compare-il et voit-il [l’aspect du sang pour décider s’il est pur ou non] ? Il prend dans sa main le tissu sur lequel se trouve le sang et il l’observe, puis [observe] l’encre [sèche à laquelle il compare le sang], ou [selon le cas] la feuille de safran, ou le sang de la saignée qui se trouve dans le récipient, ou l’eau terreuse, ou le mélange [d’eau et de vin] qui est dans le verre, et évalue [si les deux aspects sont semblables] selon ce que ses yeux voient et déclare pur ou impur [sur la base de son évaluation]. Et il ne regarde pas [le liquide auquel le sang est comparé] à travers le verre du récipient de l’extérieur mais plutôt [il regarde] le liquide [lui-même] qui est dans le récipient. Et le récipient devra être large, de poids égal à un mané, et de volume égal à deux log, afin que la lumière y pénètre et qu’il ne soit pas sombre [à l’intérieur].
12. On ne vérifie le sang que sur un morceau de tissu blanc et au [à la lumière du] soleil ; et il [le sage qui examine] fait de l’ombre avec sa main sur le sang, se tient au soleil, afin de le voir tel qu’il est. Et toute personne qui examine [la couleur d’un écoulement de sang] n’est pas obligée de faire appel à ces procédés à chaque fois qu’elle examine [la couleur d’un écoulement de sang] ; plutôt, le sage est familier des [apparences des écoulements de] sangs, et dès qu’il regardera, immédiatement il déclarera impur ou pur. Et s’il a un doute pour un aspect parmi les aspects, il devra comparer et évaluer [la ressemblance] avec l’encre, ou le sang de la saignée, ou les autres aspects [mentionnés plus haut].
13. Celle qui a une émission [non pas de sang] mais d’un morceau [de chair], même s’il est rouge, s’il y avait du sang avec [à l’extérieur], elle est impure. Et sinon, elle est pure. Et même si le morceau [de chair sur lequel il n’y avait pas de sang] s’est déchiré et s’est trouvé empli de sang, elle est pure, car il ne s’agit pas ici du sang de nidda [d’un écoulement de l’utérus] mais du sang du morceau [de chair].
14. Si elle a émis un morceau [de chair] déchiré et contenant du sang à l’intérieur, elle est impure. Si elle a émis quelque chose qui ressemble à une écorce, quelque chose qui ressemble à un cheveu, quelque chose qui ressemble à de la poussière, quelque chose qui ressemble à des moustiques, si ces choses avaient un aspect rouge, elle les mettra dans de l’eau tiède. S’ils se sont dilués [dans l’eau tiède], elle est impure, car c’est du sang qui a coagulé et toute femme qui connaît un écoulement de sang sec est impure. Et s’ils [ces choses] sont restés dans de l’eau tiède durant vingt-quatre heures et ne se sont dilués qu’après [un certain laps de temps inférieur à vingt-quatre heures], il y a doute si elle est impure. Et s’ils ne se sont pas dilués dans les vingt-quatre heures, ils [ces choses] proviennent d’une blessure et elle est pure.
15. Si elle a émis quelque chose qui ressemble à des sauterelles, quelque chose qui ressemble à des poissons, des bestioles, des insectes, s’il y a du sang avec, elle est impure Et sinon, elle est pure.
16. Une femme qui a introduit un cylindre dans le « couloir » [le col] et a trouvé du sang à l’intérieur du cylindre, elle est pure, comme il est dit : « son écoulement de sang sera dans sa chair », [ce qui signifie qu’une femme ne devient impure] que si elle connaît un écoulement de sang dans sa chair comme les femmes ont l’habitude de connaître. Et il n’est pas dans l’habitude des femmes de connaître un écoulement dans un cylindre.
17. Une femme qui a uriné et du sang est sorti avec les urines, qu’elle ait uriné en étant debout, ou qu’elle ait uriné en étant assise, elle est pure, et même si son corps a ressenti [quelque chose] et qu’elle a eu un tremblement, elle ne craint rien. Car c’est là la sensation des urines et les urines ne proviennent pas de la « chambre » [de l’utérus], et ce sang est le sang d’une blessure du rectum ou de la rate.
18. Le sang de l’hymen [lors de la première relation] est pur, et il ne s’agit ni du sang de la [femme] nidda, ni du sang de la [femme] zava, car il ne vient pas de la « source » [de l’utérus] mais est comparable au sang d’une blessure. Et quel est le statut de la bétoula pour ce qui est des [écoulements de] sangs ? Si elle s’est mariée kétana, qu’elle n’ait jamais eu d’écoulement de sang de sa vie ou qu’elle ait déjà eu un écoulement de sang dans la maison de son père, elle est permise à son mari jusqu’à ce que la blessure [due à la rupture de l’hymen] ait guéri. Car tout [écoulement de sang] qu’elle connaîtrait [jusqu’à la guérison de la blessure] est du à la blessure [de la rupture de l’hymen]. Et si elle a un écoulement de sang après la guérison de la blessure [de la rupture de l’hymen], elle est nidda.
19. Si elle s’est mariée alors qu’elle était na’ara, si elle n’a jamais eu d’écoulement de sang de sa vie, elle est permise à son mari quatre jours, le jour comme la nuit, même si le sang s’écoule, et ce, à condition que la blessure n’ait pas encore guéri. Et si elle a [déjà] eu un écoulement de sang dans la maison de son père, et qu’elle s’est mariée par la suite, il [le mari] ne peut avoir de relation avec elle que la première fois, puis il se retire. Et ce sang de l’hymen sera considéré comme s’il était un début d’écoulement de nidda. Et une [femme] boguérète qui n’a jamais eu d’écoulement [de sang] de sa vie, on lui donne [elle est permise à son mari] toute la première nuit [du mariage].
20. Les quatre nuits que l’on donne à la na’ara qui n’a [jamais] eu d’écoulement de sang [de sa vie], même si elles ne sont pas suivies, il [le mari] peut avoir une relation conjugale la première nuit, attendre même deux ou trois mois, et a une relation pour [ce qui est considéré comme] la deuxième nuit, et ce, à condition que la blessure n’ait pas encore guéri.
21. Et de même, la kétana, à laquelle on donne [un délai dans lequel elle reste permise à son mari] jusqu’à ce que la blessure guérisse, même si elle n’a pas guéri durant une année, il [le mari] peut avoir des relations conjugales toute l’année, que cela se passe de manière espacée dans le temps ou jour après jour.
22. Soit une kétana qui s’est mariée et qui est devenue na’ara alors qu’elle est sous l’autorité de son mari, et pour laquelle le sang [du à la rupture de l’hymen lors de la première relation] continue à s’écouler. Toutes les relations conjugales qu’il [le mari] a eues alors qu’elle était kétana lui considérées comme une seule nuit, et on lui complète les [trois derniers des] quatre jours durant les jours où elle est na’ara. Et même si les trois jours qu’on lui donne dans les jours où elle est na’ara n’étaient pas suivis et qu’il a eu une relation conjugale une nuit dans deux mois, cela est permis, et ce, à condition que la blessure n’ait pas encore guéri.
23. Comment sait-on si la blessure [due à la rupture de l’hymen] a guéri ou n’a pas guéri ? Si elle constate un écoulement de sang lorsqu’elle est debout, et qu’elle ne [le] constate pas lorsqu’elle est assise. Et lorsqu’elle est assise sur le sol, elle constate [un écoulement de sang] et lorsqu’elle est assise sur des coussins et des oreillers, elle ne [le] constate pas, [cela est un symptôme que] la blessure n’a pas [encore] guéri. Si le sang s’est interrompu et qu’elle n’a plus du tout constaté [d’écoulement], en position debout ou assise sur un coussin, [cela signifie que] la blessure a déjà guéri. Et de même, s’il [l’écoulement de sang] ne s’est pas du tout interrompu, mais plutôt, elle constate l’écoulement de sang même lorsqu’elle est assise sur des coussins et des oreillers, il ne s’agit pas [plus] du sang de la blessure mais du sang de nidda [du cycle menstruel].
24. Si elle constatait un écoulement de sang lors de la relation conjugale, cela est dû à la blessure. Si elle a eu une relation conjugale sans constater d’écoulement de sang, et par la suite, elle a constaté un écoulement de sang qui n’est pas dû à une relation conjugale, il s’agit du sang de nidda [du cycle menstruel].
25. Celui qui a eu une relation avec une bétoula sans qu’il y ait écoulement de sang, et qui a eu à nouveau une relation conjugale avec elle pour laquelle il y a eu écoulement de sang, même si elle était kétana, il s’agit de sang de nidda [du cycle menstruel]. Car s’il s’agissait du sang de l’hymen, il serait apparu dès le début [lors de la première relation]. Celui qui a une relation avec une fille âgée de moins de trois [ans] et du sang s’est écoulé, il s’agit du sang de l’hymen.