Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
26 Chevat 5781 / 02.08.2021
Lois du Mariage : Chapitre Huit
1. Celui qui dit à une femme: “tu m'es consacrée avec cette coupe de vin” et il se trouve que c'est du miel, “[tu m'es consacrée avec cette coupe] de miel” et il se trouve que c'est du vin, “[tu m'es consacrée avec] ce dinar d'argent”, et il se trouve que c'est de l'or, “[tu m'es consacrée avec] ce dinar d'or”, et il se trouve que c'est de l'argent, “[tu m'es consacrée] à condition que je sois cohen”, et il se trouve que c'est un lévite, “[tu m'es consacrée à condition que je sois] un lévite”, et il se trouve que c'est un cohen, “[tu m'es consacrée à condition que je sois] un natine” et il se trouve que c'est un mamzer, “[tu m'es consacrée à condition que je sois] un mamzer” et il se trouve que c'est un natine, “[tu m'es consacrée à condition que] j’habite une ville”, et il se trouve qu’il habite une métropole, “[tu m'es consacrée à condition que] j’habite une métropole”, et il se trouve qu’il habite une ville, “[tu m'es consacrée] à condition que je sois un pauvre” et il se trouve que c'est un riche, ”[tu m'es consacrée à condition que je sois un] riche” et il se trouve que c'est un pauvre, “[tu m'es consacrée] à condition que ma maison soit proche du bain public”, et il se trouve qu'elle est loin, “[tu m'es consacrée à condition que ma maison soit] loin [du bain public]”, et il se trouve qu'elle est proche, “[tu m'es consacrée] à condition que j'ai une servante ou une fille qui est coiffeuse [à domicile] ou cuisinière”, et il n'en a pas, [tu m’es consacrée] à condition que je n’en ais pas [de servante ou de coiffeuse à domicile], et il en a, “[tu m'es consacrée] à condition que j'ai une femme et des enfants”, et il n'en a pas, “[tu m'es consacrée à condition que] je n'en ait pas [de femme et de fils]”, et il en a, dans tous ces cas et tout ce qui est semblable, elle n'est pas consacrée. Et de même si c'est elle qui le trompe.
2. Dans tous ces cas, même si elle dit: “il était dans mon intention de me consacrer à lui, bien qu'il m'ait menti et que la réalité ne correspond pas à ce qu'il m'a dit”. Et de même, s'il dit: “il était dans mon intention de la consacrer, bien qu'elle m'ait menti”, elle n'est pas consacrée. Car les paroles dans le cœur ne sont pas [considérées comme] des paroles.
3. “Tu m'es consacrée à condition que je sois parfumeur”, et il se trouve que c'est un parfumeur et un tanneur, “[tu m'es consacrée] à condition que j’habite une ville”, et il se trouve qu’il habite une ville et une métropole. “[Tu m'es consacrée] à condition que mon nom soit Yossef, et il se trouve que son nom est Yossef et Chimon, [dans tous ces cas], elle est consacrée. Par contre, s'il lui dit: “[tu m'es consacrée] à condition que mon nom ne soit que Yossef”, et il se trouve que son nom est Yossef et Chimon, “[tu m'es consacrée à condition] que je ne sois que parfumeur”, et il se trouve qu'il est parfumeur et tanneur, “[tu m'es consacrée à condition] que j’habite seulement la ville”, et il se trouve qu'il habite une ville et une métropole, [dans ces trois derniers cas,] elle n'est pas consacrée.
4. Celui qui dit à une femme: “tu m'es consacrée à condition que je sache lire” doit savoir lire la Thora et en donner la traduction d'Onkelos le converti. Et s'il lui dit: “[tu m'es consacrée] à condition que je lis”, il doit connaître la Thora, les Prophètes, et les Hagiographes avec précision. [S'il lui dit:] “[tu m'es consacrée] à condition que je sache apprendre”, il doit connaître la Michna. Et s'il dit: “[tu m'es consacrée] à condition que je sois un Tana”, il doit connaître la michna, la sifra, le sifré, et la tossefta de Rabbi Hiya.
5. [S'il dit:] “[tu m'es consacrée] à condition que je sois un disciple, on ne dit pas [qu'il doit être] semblable à Ben-Azaï ou Ben-Zoma; plutôt, celui auquel on pose une question dans le Talmud et qui répond, même concernant les lois de la fête que l'on enseigne en public, [c'est-à-dire] des choses simples que l’on enseigne en public à l'approche de la fête afin que le peuple les connaisse. “[Tu m'es consacrée] à condition que je sois un sage”, on ne dit pas [qu'il doit être] semblable à Rabbi Akiva et ses collègues. Plutôt, quiconque peut répondre si on lui pose une question sur n'importe quel sujet de sagesse. [S'il dit]: “[tu m'es consacrée] à condition que je sois fort”, on ne dit pas [qu'il doit être] semblable à Avner fils de Ner [général du Roi Saül] et à Yoav [général du Roi David]. Plutôt, quiconque est craint par ses amis du fait de sa force. [S'il dit:] “[tu m'es consacrée] à condition que je sois riche”, on ne dit pas [qu'il doit être riche] comme Rabbi Eliezer fils de Harsome et comme Rabbi Eleazar fils d’Azaria. Plutôt, quiconque est respecté par les habitants de sa ville du fait de sa richesse. [S'il dit:] “[tu m'es consacrée] à condition que je sois un juste”, même s'il s'agit d'un véritable impie, elle est consacrée par doute, car il a peut-être eu des pensées de repentir dans son cœur. [S'il dit:] “[tu m'es consacrée] à condition que je sois un impie”, même s'il s'agit d'un juste parfait, elle est consacrée par doute, de crainte qu'il ait eu des pensées idolâtres en son cœur. Car grande est la faute de l'idolâtrie, et dès qu'il pense en son cœur servir [une idole], il devient un impie, comme il est dit: “de crainte que se détourne ton cœur”, et il est écrit: « afin qu'il attrape la maison d'Israël dans leur cœur ».
6. Celui qui consacre une femme et dit: “je pensais que c'était une cohen; or, c'est une lévite”, “[je pensais que c'était] une lévite; or, c'est une cohen”, “[je pensais qu'elle était] pauvre; or, elle est riche”, « [je pensais qu'elle était] riche; or, elle est pauvre », elle est consacrée, parce qu'elle ne l'a pas trompé. Et de même, si elle dit: “je pensais que c'était un cohen; or, c'est un lévite”, “[je pensais que c'était] un lévite; or, c'est un cohen”, “[je pensais que c'était] un riche; or, c'est un pauvre”, “[je pensais que c'était] un pauvre; or, c'est un riche”, elle est consacrée, parce qu'il ne l'a pas trompée.
2. Dans tous ces cas, même si elle dit: “il était dans mon intention de me consacrer à lui, bien qu'il m'ait menti et que la réalité ne correspond pas à ce qu'il m'a dit”. Et de même, s'il dit: “il était dans mon intention de la consacrer, bien qu'elle m'ait menti”, elle n'est pas consacrée. Car les paroles dans le cœur ne sont pas [considérées comme] des paroles.
3. “Tu m'es consacrée à condition que je sois parfumeur”, et il se trouve que c'est un parfumeur et un tanneur, “[tu m'es consacrée] à condition que j’habite une ville”, et il se trouve qu’il habite une ville et une métropole. “[Tu m'es consacrée] à condition que mon nom soit Yossef, et il se trouve que son nom est Yossef et Chimon, [dans tous ces cas], elle est consacrée. Par contre, s'il lui dit: “[tu m'es consacrée] à condition que mon nom ne soit que Yossef”, et il se trouve que son nom est Yossef et Chimon, “[tu m'es consacrée à condition] que je ne sois que parfumeur”, et il se trouve qu'il est parfumeur et tanneur, “[tu m'es consacrée à condition] que j’habite seulement la ville”, et il se trouve qu'il habite une ville et une métropole, [dans ces trois derniers cas,] elle n'est pas consacrée.
4. Celui qui dit à une femme: “tu m'es consacrée à condition que je sache lire” doit savoir lire la Thora et en donner la traduction d'Onkelos le converti. Et s'il lui dit: “[tu m'es consacrée] à condition que je lis”, il doit connaître la Thora, les Prophètes, et les Hagiographes avec précision. [S'il lui dit:] “[tu m'es consacrée] à condition que je sache apprendre”, il doit connaître la Michna. Et s'il dit: “[tu m'es consacrée] à condition que je sois un Tana”, il doit connaître la michna, la sifra, le sifré, et la tossefta de Rabbi Hiya.
5. [S'il dit:] “[tu m'es consacrée] à condition que je sois un disciple, on ne dit pas [qu'il doit être] semblable à Ben-Azaï ou Ben-Zoma; plutôt, celui auquel on pose une question dans le Talmud et qui répond, même concernant les lois de la fête que l'on enseigne en public, [c'est-à-dire] des choses simples que l’on enseigne en public à l'approche de la fête afin que le peuple les connaisse. “[Tu m'es consacrée] à condition que je sois un sage”, on ne dit pas [qu'il doit être] semblable à Rabbi Akiva et ses collègues. Plutôt, quiconque peut répondre si on lui pose une question sur n'importe quel sujet de sagesse. [S'il dit]: “[tu m'es consacrée] à condition que je sois fort”, on ne dit pas [qu'il doit être] semblable à Avner fils de Ner [général du Roi Saül] et à Yoav [général du Roi David]. Plutôt, quiconque est craint par ses amis du fait de sa force. [S'il dit:] “[tu m'es consacrée] à condition que je sois riche”, on ne dit pas [qu'il doit être riche] comme Rabbi Eliezer fils de Harsome et comme Rabbi Eleazar fils d’Azaria. Plutôt, quiconque est respecté par les habitants de sa ville du fait de sa richesse. [S'il dit:] “[tu m'es consacrée] à condition que je sois un juste”, même s'il s'agit d'un véritable impie, elle est consacrée par doute, car il a peut-être eu des pensées de repentir dans son cœur. [S'il dit:] “[tu m'es consacrée] à condition que je sois un impie”, même s'il s'agit d'un juste parfait, elle est consacrée par doute, de crainte qu'il ait eu des pensées idolâtres en son cœur. Car grande est la faute de l'idolâtrie, et dès qu'il pense en son cœur servir [une idole], il devient un impie, comme il est dit: “de crainte que se détourne ton cœur”, et il est écrit: « afin qu'il attrape la maison d'Israël dans leur cœur ».
6. Celui qui consacre une femme et dit: “je pensais que c'était une cohen; or, c'est une lévite”, “[je pensais que c'était] une lévite; or, c'est une cohen”, “[je pensais qu'elle était] pauvre; or, elle est riche”, « [je pensais qu'elle était] riche; or, elle est pauvre », elle est consacrée, parce qu'elle ne l'a pas trompé. Et de même, si elle dit: “je pensais que c'était un cohen; or, c'est un lévite”, “[je pensais que c'était] un lévite; or, c'est un cohen”, “[je pensais que c'était] un riche; or, c'est un pauvre”, “[je pensais que c'était] un pauvre; or, c'est un riche”, elle est consacrée, parce qu'il ne l'a pas trompée.