Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
15 Chevat 5781 / 01.28.2021
Lois de la Méguila et de 'Hannouca
Elles comprennent deux commandements positifs d'ordre rabbinique, et ne comptent pas dans le compte [des 613 mitsvot]. L'explication de ces deux commandements se trouve dans les chapitres suivants:
Chapitre Premier
1. La lecture de la méguila en son temps est un commandement positif d'ordre rabbinique, et l'on sait que c'est une institution des prophètes. Tous sont astreints à sa lecture: les hommes, les femmes, les convertis, et les esclaves libérés. Et on éduque les enfants à la lire. Et même les prêtres interrompent leur service et viennent écouter la lecture de la méguila. Et de même, on interrompt l'étude de la Thora pour écouter la lecture de la méguila, et a fortiori toutes les mitsvot de la Thora sont repoussées par la lecture de la méguila. Il n'y a rien qui prévaut sur la lecture de la méguila, si ce n'est [l'enterrement d']un mort qu'il est une mitsva d'enterrer car il n'y a personne pour l'enterrer. Celui qui le rencontre [un mort qu'il est une mitsva d'enterrer] l'enterre en premier lieu, puis lit [la méguila].
2. Celui qui lit, comme celui qui écoute [la méguila] de quelqu'un qui lit, accomplit son obligation, à condition d'entendre de quelqu'un qui est astreint à la lecture. C'est pourquoi si celui qui lit est un sourd, un enfant, ou un fou, celui qui l'écoute n'est pas quitte.
3. Il est une mitsva de la lire entièrement, et de la lire la nuit et le jour. Toute la nuit convient pour la lecture de la nuit, et toute la journée convient pour la lecture du jour. Avant de la lire la nuit, on récite trois bénédictions, qui sont: “Béni Tu es, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l'univers, Qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonné concernant la lecture de la méguila”, “Béni Tu es, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l'univers, Qui as accompli des miracles pour nos pères en ces jours, à cette époque”, “Béni Tu es, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l'univers, Qui nous as fait vivre, subsister, et arriver à ce moment”. Le jour, on ne récite pas la bénédiction: “Qui nous a fait vivre” à nouveau. Et dans un lieu où il est de coutume de réciter une bénédiction après [la lecture], on dit: “Béni Tu es, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l'univers, le D.ieu Qui accomplit notre combat, Qui juge notre jugement, Qui venge notre vengeance, Qui nous rachète de notre détresse, et Qui punit ceux qui haïssent notre âme. Béni Tu es, ô D.ieu, Qui délivres Israël de ceux qui lui font du mal, le D.ieu Qui sauve”
4. Quel est le temps de la lecture [de la méguila]? Nos sages ont institué de nombreux moments, ainsi qu'il est dit: “en leurs temps”. Voici les dates de la lecture. [Dans] toute ville qui était entourée d'une muraille à l'époque de Josué fils de Noun en terre d'Israël ou à l'extérieur de la terre d'Israël, même si elle n'a plus à présent de muraille, on fait la lecture [de la méguila] le 15 Adar. Cette ville est appelée “une cité”. Et [dans] toute ville qui n'était pas entourée d'une muraille à l'époque de Josué fils de Noun, même si elle est à présent entourée [d'une muraille], on fait la lecture le 14 [Adar]. Cela est appelé “une ville”.
5. [Dans] Chouchane la ville capitale, bien qu'elle n'était pas entourée d'une muraille à l'époque de Josué, fils de Noun, on [y] fait la lecture le 15 [Adar], car c'est là que s'est produit le miracle, ainsi qu'il est dit: “et ils se reposèrent le quinze”. Et pourquoi ont-ils [les sages] posé comme critère [la présence d'une muraille à] l'époque de Josué? En l'honneur de la terre d'Israël qui était détruite à cette époque [de Pourim], de sorte qu'ils [ses habitants] lisent comme les habitants de Chouchane, et qu'elles [ses villes] soient considérées comme des cités entourées d'une muraille. Bien qu'elles soient à présent détruites, étant donné qu'elles étaient entourées d'une muraille à l'époque de Josué, on lit le 15. Ainsi, la commémoration de ce miracle inclura le souvenir de la Terre d’Israël.
6. Les habitants de villages, qui ne se rassemblent dans les synagogues que les lundi et jeudi, ils [les sages] ont institué qu'ils avancent la lecture au jour du rassemblement. Comment [cela s'applique-t-il]? Si le 14 tombe le lundi ou le jeudi, on lit le jour même. Et si cela tombe un autre jour que le lundi et jeudi, on avance la lecture au lundi ou au jeudi qui précède le 14.
7. Quel est le cas? Si le 14 tombe dimanche, on avance la lecture au jeudi, qui est le 11 [Adar]. S'il [le 14] tombe mardi, on lit lundi, qui est le 13. S'il tombe mercredi, on lit lundi, qui est le 12. Et tous ceux qui avancent la lecture avant le 14 ne lisent pas à moins de dix personnes.
8. Dans un village où l'on avance la lecture au jour du rassemblement, s'il n'y a pas de rassemblement le lundi et le jeudi, on ne lit que le 14. Et toute ville qui ne compte pas 10 badauds fixes dans la synagogue disposés aux besoins de la communauté est considérée comme un village, et on lit [la méguila] le jour du rassemblement. Et si elle ne compte pas dix juifs, cet arrangement revient à un dommage; ils [ses habitants] sont donc considérés comme les habitants d'une grande ville, et ne lisent que le 14.
9. Dans quel cas avance-t-on la lecture au jour du rassemblement? Lorsque les juifs ont un roi. Par contre, à l'époque actuelle, on ne lit [la méguila] qu'en son temps qui est le 14 ou le 15 [Adar]: les habitants des villages et des villes qui n’étaient pas entourées d’une muraille [à l’époque de Josué] lisent le 14, et les habitants des villes qui étaient entourées d’une muraille [à l’époque de Josué] lisent le 15.
10. Lorsqu'un résident d’une ville qui n’était pas entourée d’une muraille se rend dans une ville qui était entourée d’une muraille ou qu'un habitant d’une ville qui était entourée d’une muraille se rend dans une ville qui n’était pas entourée d’une muraille, si son intention est de revenir à son lieu de résidence à la date de la lecture [de la méguila], mais a un empêchement et ne rentre pas, il lit comme [à la date où on lit dans] sa ville. Et s'il n'a l'intention de revenir qu'après le temps de la lecture, il lit en même temps que les habitants de l'endroit où il se trouve. Et tout lieu qui est proche d'une ville qui n’était pas entourée d’une muraille, et qui est visible de cette ville, s'il n'y a pas plus de 2000 coudées entre eux [entre ce lieu et la ville entourée d’une muraille], est considéré comme une ville entourée d’une muraille et on lit le 15.
11. Si on a doute concernant une ville, [c’est-à-dire qu']on ne sait pas si elle était entourée d'une muraille à l'époque de Josué, ou [si elle a été entourée d'une muraille seulement] après, on fait la lecture deux jours, le 14 et le 15, et les nuits [qui les précèdent]. On récite la bénédiction pour la lecture le 14 seulement, parce que c'est le temps de la lecture pour la majorité des gens.
12. Si on lit la méguila en Adar I, puis que la cour rabbinique rend l'année embolismique [et on ajoute un mois de Adar II], on la lit de nouveau en Adar II en son temps.
13. On ne lit pas la méguila Chabbat; ceci est un décret, de crainte qu'on ne la prenne [la méguila] dans la main pour se rendre chez quelqu'un qui sait en faire la lecture et qu'on la déplace ainsi quatre coudées dans le domaine public. Car tout le monde est astreint à sa lecture, mais tous ne savent pas en faire la lecture. C'est pourquoi si la date de la lecture [de la méguila] tombe Chabbat, on avance la lecture [le vendredi] avant le Chabbat. On s'interroge et on explique les lois de Pourim en ce Chabbat pour rappeler que c'est Pourim.
14. Comment [cela s'applique-t-il]? Le 14 [Adar] qui tombe Chabbat, les habitants des villes qui n’étaient pas entourées de murailles avancent la lecture à la veille du Chabbat, et les habitants des villes qui étaient entourées d’une muraille la lisent à leur date qui est le 15. Si le 15 [Adar] tombe Chabbat, les citadins avancent la lecture à la veille du Chabbat, qui est le 14, et les habitants des villes qui n’étaient pas entourée d’une muraille lisent le jour qui est leur date [le 14]. Ainsi, [dans ce dernier cas] tout le monde la lit le 14.
Chapitre Premier
1. La lecture de la méguila en son temps est un commandement positif d'ordre rabbinique, et l'on sait que c'est une institution des prophètes. Tous sont astreints à sa lecture: les hommes, les femmes, les convertis, et les esclaves libérés. Et on éduque les enfants à la lire. Et même les prêtres interrompent leur service et viennent écouter la lecture de la méguila. Et de même, on interrompt l'étude de la Thora pour écouter la lecture de la méguila, et a fortiori toutes les mitsvot de la Thora sont repoussées par la lecture de la méguila. Il n'y a rien qui prévaut sur la lecture de la méguila, si ce n'est [l'enterrement d']un mort qu'il est une mitsva d'enterrer car il n'y a personne pour l'enterrer. Celui qui le rencontre [un mort qu'il est une mitsva d'enterrer] l'enterre en premier lieu, puis lit [la méguila].
2. Celui qui lit, comme celui qui écoute [la méguila] de quelqu'un qui lit, accomplit son obligation, à condition d'entendre de quelqu'un qui est astreint à la lecture. C'est pourquoi si celui qui lit est un sourd, un enfant, ou un fou, celui qui l'écoute n'est pas quitte.
3. Il est une mitsva de la lire entièrement, et de la lire la nuit et le jour. Toute la nuit convient pour la lecture de la nuit, et toute la journée convient pour la lecture du jour. Avant de la lire la nuit, on récite trois bénédictions, qui sont: “Béni Tu es, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l'univers, Qui nous as sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonné concernant la lecture de la méguila”, “Béni Tu es, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l'univers, Qui as accompli des miracles pour nos pères en ces jours, à cette époque”, “Béni Tu es, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l'univers, Qui nous as fait vivre, subsister, et arriver à ce moment”. Le jour, on ne récite pas la bénédiction: “Qui nous a fait vivre” à nouveau. Et dans un lieu où il est de coutume de réciter une bénédiction après [la lecture], on dit: “Béni Tu es, Eterne-l notre D.ieu, Roi de l'univers, le D.ieu Qui accomplit notre combat, Qui juge notre jugement, Qui venge notre vengeance, Qui nous rachète de notre détresse, et Qui punit ceux qui haïssent notre âme. Béni Tu es, ô D.ieu, Qui délivres Israël de ceux qui lui font du mal, le D.ieu Qui sauve”
4. Quel est le temps de la lecture [de la méguila]? Nos sages ont institué de nombreux moments, ainsi qu'il est dit: “en leurs temps”. Voici les dates de la lecture. [Dans] toute ville qui était entourée d'une muraille à l'époque de Josué fils de Noun en terre d'Israël ou à l'extérieur de la terre d'Israël, même si elle n'a plus à présent de muraille, on fait la lecture [de la méguila] le 15 Adar. Cette ville est appelée “une cité”. Et [dans] toute ville qui n'était pas entourée d'une muraille à l'époque de Josué fils de Noun, même si elle est à présent entourée [d'une muraille], on fait la lecture le 14 [Adar]. Cela est appelé “une ville”.
5. [Dans] Chouchane la ville capitale, bien qu'elle n'était pas entourée d'une muraille à l'époque de Josué, fils de Noun, on [y] fait la lecture le 15 [Adar], car c'est là que s'est produit le miracle, ainsi qu'il est dit: “et ils se reposèrent le quinze”. Et pourquoi ont-ils [les sages] posé comme critère [la présence d'une muraille à] l'époque de Josué? En l'honneur de la terre d'Israël qui était détruite à cette époque [de Pourim], de sorte qu'ils [ses habitants] lisent comme les habitants de Chouchane, et qu'elles [ses villes] soient considérées comme des cités entourées d'une muraille. Bien qu'elles soient à présent détruites, étant donné qu'elles étaient entourées d'une muraille à l'époque de Josué, on lit le 15. Ainsi, la commémoration de ce miracle inclura le souvenir de la Terre d’Israël.
6. Les habitants de villages, qui ne se rassemblent dans les synagogues que les lundi et jeudi, ils [les sages] ont institué qu'ils avancent la lecture au jour du rassemblement. Comment [cela s'applique-t-il]? Si le 14 tombe le lundi ou le jeudi, on lit le jour même. Et si cela tombe un autre jour que le lundi et jeudi, on avance la lecture au lundi ou au jeudi qui précède le 14.
7. Quel est le cas? Si le 14 tombe dimanche, on avance la lecture au jeudi, qui est le 11 [Adar]. S'il [le 14] tombe mardi, on lit lundi, qui est le 13. S'il tombe mercredi, on lit lundi, qui est le 12. Et tous ceux qui avancent la lecture avant le 14 ne lisent pas à moins de dix personnes.
8. Dans un village où l'on avance la lecture au jour du rassemblement, s'il n'y a pas de rassemblement le lundi et le jeudi, on ne lit que le 14. Et toute ville qui ne compte pas 10 badauds fixes dans la synagogue disposés aux besoins de la communauté est considérée comme un village, et on lit [la méguila] le jour du rassemblement. Et si elle ne compte pas dix juifs, cet arrangement revient à un dommage; ils [ses habitants] sont donc considérés comme les habitants d'une grande ville, et ne lisent que le 14.
9. Dans quel cas avance-t-on la lecture au jour du rassemblement? Lorsque les juifs ont un roi. Par contre, à l'époque actuelle, on ne lit [la méguila] qu'en son temps qui est le 14 ou le 15 [Adar]: les habitants des villages et des villes qui n’étaient pas entourées d’une muraille [à l’époque de Josué] lisent le 14, et les habitants des villes qui étaient entourées d’une muraille [à l’époque de Josué] lisent le 15.
10. Lorsqu'un résident d’une ville qui n’était pas entourée d’une muraille se rend dans une ville qui était entourée d’une muraille ou qu'un habitant d’une ville qui était entourée d’une muraille se rend dans une ville qui n’était pas entourée d’une muraille, si son intention est de revenir à son lieu de résidence à la date de la lecture [de la méguila], mais a un empêchement et ne rentre pas, il lit comme [à la date où on lit dans] sa ville. Et s'il n'a l'intention de revenir qu'après le temps de la lecture, il lit en même temps que les habitants de l'endroit où il se trouve. Et tout lieu qui est proche d'une ville qui n’était pas entourée d’une muraille, et qui est visible de cette ville, s'il n'y a pas plus de 2000 coudées entre eux [entre ce lieu et la ville entourée d’une muraille], est considéré comme une ville entourée d’une muraille et on lit le 15.
11. Si on a doute concernant une ville, [c’est-à-dire qu']on ne sait pas si elle était entourée d'une muraille à l'époque de Josué, ou [si elle a été entourée d'une muraille seulement] après, on fait la lecture deux jours, le 14 et le 15, et les nuits [qui les précèdent]. On récite la bénédiction pour la lecture le 14 seulement, parce que c'est le temps de la lecture pour la majorité des gens.
12. Si on lit la méguila en Adar I, puis que la cour rabbinique rend l'année embolismique [et on ajoute un mois de Adar II], on la lit de nouveau en Adar II en son temps.
13. On ne lit pas la méguila Chabbat; ceci est un décret, de crainte qu'on ne la prenne [la méguila] dans la main pour se rendre chez quelqu'un qui sait en faire la lecture et qu'on la déplace ainsi quatre coudées dans le domaine public. Car tout le monde est astreint à sa lecture, mais tous ne savent pas en faire la lecture. C'est pourquoi si la date de la lecture [de la méguila] tombe Chabbat, on avance la lecture [le vendredi] avant le Chabbat. On s'interroge et on explique les lois de Pourim en ce Chabbat pour rappeler que c'est Pourim.
14. Comment [cela s'applique-t-il]? Le 14 [Adar] qui tombe Chabbat, les habitants des villes qui n’étaient pas entourées de murailles avancent la lecture à la veille du Chabbat, et les habitants des villes qui étaient entourées d’une muraille la lisent à leur date qui est le 15. Si le 15 [Adar] tombe Chabbat, les citadins avancent la lecture à la veille du Chabbat, qui est le 14, et les habitants des villes qui n’étaient pas entourée d’une muraille lisent le jour qui est leur date [le 14]. Ainsi, [dans ce dernier cas] tout le monde la lit le 14.