Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
14 Chevat 5781 / 01.27.2021
Lois des Jeûnes : Chapitre Cinq
1. Il y a des jours où tout le peuple juif jeûne du fait des malheurs qui ont eu lieu, afin d'éveiller les cœurs et d’ouvrir les voies du repentir. Cela sera un souvenir de nos mauvaises actions et des actions de nos pères qui étaient comme les nôtres maintenant, ce qui nous a causé, à eux et à nous, ces malheurs. Et par ce souvenir, nous reviendrons vers le bien, ainsi est dit: “Et ils reconnaîtront leur faute et la faute de leur père, etc.”
2. Les voici [ces jours de jeûnes]: le 3 Tichri, où a été tué Guédalia fils d’A'hikam et la braise d'Israël qui restait s'est éteinte, ce qui a causé leur exil. Le 10 Tévét, où le roi de Babylone Nabuchodonosor le méchant a mis le siège sur Jérusalem. Le 17 Tamouz, cinq événements ont eu lieu: les Tables de la loi ont été brisées, le sacrifice quotidien a été interrompu dans le Premier Temple, [le muraille de] Jérusalem a été enfoncée lors de la seconde destruction, et Apostosmos le méchant a brulé la Thora et a placé une idole dans le Tabernacle.
3. Le 9 Av, cinq événements ont eu lieu: il a été décrété que les juifs dans le désert n'entreraient pas en Terre [d'Israël], le premier et le second Temple ont été détruits, la grande ville, Bétar a été conquise, et il s'y trouvait des milliers, des dizaines de milliers de juifs; ceux-ci avaient un grand roi, dont tout le peuple juif et les sages les plus éminents pensaient qu'il était le Roi Machia'h. Il tomba dans la main des Romains et tous [les juifs qui étaient présents dans la ville] furent tués. Ce fut un immense malheur, comme la destruction du Temple, et en ce jour propice au malheur, Turnus Rufus le méchant rasa le Tabernacle et ce qui l’entoure, pour accomplir le verset: “Sion sera labourée comme un champ”.
4. Ces quatre jeûnes sont mentionnés par la Tradition [prophétique] : “le quatrième jeûne et le cinquième jeûne, etc.” ; le quatrième jeûne, cela fait référence au 17 Tamouz, qui a lieu dans le quatrième mois [à partir de Nissan]. Le cinquième jeûne, c'est le 9 Av, qui a lieu dans le cinquième mois. Le septième jeûne, c'est le 3 Tichri qui est dans le septième mois. Et le dixième jeûne, c'est le 10 Tevet, qui a lieu dans le dixième mois.
5. Tous les juifs ont coutume de jeûner à ces dates, ainsi que le 13 Adar, en commémoration du jeûne qu'ils [les juifs] ont accompli à l'époque d'Aman, comme il est dit: “les paroles des jeûnes et leur supplication”. Et si le 13 Adar tombe un Chabbat, on avance le jeûne au jeudi, c'est-à-dire le 11 [Adar]. Par contre, si l'un des quatre jeûnes [précédemment cités] tombe un chabbat, on le diffère [au dimanche] après Chabbat. S'il tombe la veille de Chabbat, on jeûne la veille de Chabbat. Dans tous ces jeûnes, on ne sonne pas [de chofar et de trompettes] et on ne récite pas la prière de Néïla. Par contre, on lit la Thora le matin et l'après-midi dans [le passage qui commence par les mots:] “Vayekhal Moché”. On peut manger et boire la nuit de [qui précède] tous [ces jeûnes], à l'exception du 9 Av.
6. Dès que commence le mois de Av, on diminue la joie. Et la semaine dans laquelle tombe le 9 Av, il est défendu de se couper les cheveux, de laver, et de revêtir un vêtement élégant, même un vêtement de lin jusqu'à ce que passe le jeûne. Et il est même défendu de laver [un vêtement], et de le laisser pour [le mettre] après le jeûne. Et les juifs ont déjà pris l'habitude de [ne pas] manger de la viande et de ne pas entrer au bain durant cette semaine jusqu'à ce que ne passe le jeûne. Il y a des lieux où on a coutume de ne pas pratiquer l'abattage [d'animaux] depuis Roch ‘Hodech jusqu'au jeûne.
7. La nuit et le jour du 9 Av sont régis par les mêmes lois. On ne mange que lorsqu'il fait encore jour [la veille du 9 Av]. Et pendant bein hachemachot, tout [ce qui est interdit le 9 Av] est [également] interdit, comme pour le jour de Kippour. On ne doit pas manger de viande, ni boire de vin au “repas de séparation » [la veille du 9 Av, juste avant le début du jeûne]. Cependant, on peut boire du vin qui date de trois jours ou moins du pressoir, et on peut manger de la viande salée qui a trois jours ou plus. On ne doit pas manger deux mets [dans « le repas de libération »].
8. Dans quel cas cela s'applique-t-il? Lorsqu'on mange la veille du 9 Av après la mi-journée. Cependant, si on mange avant la mi-journée, même si c'est par cela [ce repas] que l'on marque une séparation [entre ce jour et le 9 Av, et donc qu'on commence dès lors à jeûner], on peut manger tout ce qu'on désire. Lorsque la veille du 9 Av tombe Chabbat, on mange et on boit tout ce que l'on désire et on peut même servir un repas semblable à celui du Roi Salomon. Et de même, un [jour de] 9 Av qui tombe un Chabbat ne diminue en rien [le Chabbat].
9. Ceci est la mesure pour tout le peuple, qui ne peut pas supporter trop. Par contre, telle était la mesure des premiers pieux : la veille du 9 Av, un homme restait assis seule entre le tanour et les kiraïm. D’autres lui apportaient du pain dans du sel, trempé dans l'eau, et il mangeait et buvait une cruche d'eau dans l’affliction la stupeur, et les pleurs, comme quelqu'un qui a un [proche] défunt devant lui. C'est de cette manière, ou d’une manière proche de cela qu'il convient aux sages de se comporter. Nous n’avons jamais mangé la veille du 9 Av un met cuit, même fait de lentilles, sauf le Chabat.
10. Les femmes enceintes et qui allaitent doivent jeûner et conclure le [jeûne du] 9 Av. Il leur est défendu de se laver, à l'eau chaude ou froide, même de tremper un doigt dans l'eau. Il est défendu de s'enduire pour le plaisir, de porter des chaussures [en cuir] ou d'avoir des relations conjugales, comme le jour de Kippour. Dans un endroit où on a coutume de réaliser un travail [le 9 Av], on peut le faire. Et dans un lieu où il n'est pas coutume de réaliser un travail [le 9 Av], on ne peut pas le faire. Et en tout endroit, les érudits arrêtent [de travailler]. Et les sages ont dit que celui qui accomplit un travail n'y verra jamais de signe de bénédiction.
11. Les érudits ne se saluent pas entre eux le 9 Av. Plutôt, ils restent assis, attristés et soupirant, comme des endeuillés. Et si un ignorant les salue, ils le saluent à leur tour à demi-mot, le visage grave. Il est défendu de lire la Thora, les Prophètes, les Hagiographes, la Michna, les lois, la Guemara, et la Hagadda. On ne peut lire que le livre de Job, les lamentations et les mauvaises choses dans [le livre de] Jérémie. Les enfants à l'école interrompent leur étude. Et certains sages ont coutume de ne pas mettre les téfiline de la tête [car ils se considèrent comme des endeuillés].
12. Depuis que le Temple a été détruit, les sages de cette génération ont institué que l'on ne construise plus jamais de construction enduit de chaux ou décorée à la manière des rois. Plutôt, on enduit [les murs de] sa maison d’argile, on enduit de chaux et on laisse un endroit [une surface] d'une coudée sur une coudée, devant la porte, sans chaux. Et celui qui achète une résidence enduite de chaux ou décorée, elle reste dans son état, et on ne l'oblige pas à racler les murs.
13. Et de même, ils [les sages] ont institué que celui qui prépare une table pour des invités laisse un endroit vide où manque une assiette parmi les assiettes qui devraient y être mises, et lorsqu'une femme confectionne des ornements d'argent et d'or, elle laisse manquant une espèce d'ornement afin que cela ne forme pas un bijou parfait. Et lorsqu'un homme épouse une femme, il prend de la cendre et la pose sur sa tête à l'endroit où l'on pose les téfiline. Et tout cela pour se souvenir Jérusalem, ainsi qu'il est dit: “Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droit perde [sa force]…”
14. Et de même, ils ont décrété de ne pas jouer de musique avec un instrument. Et il est défendu de se réjouir avec toute forme de chant et tout ce qui fait de la musique; il est défendu de les entendre du fait de la destruction [du Temple]. Et même un chant [sans accompagnement musical] avec du vin est défendu, ainsi qu'il est dit: “avec le chant, ils ne boiront pas de vin”. Et tous les juifs ont coutume de [permettre de] réciter des paroles de louanges, un chant de remerciement à D.ieu ou quelque chose de semblable, sur du vin.
15. Puis, les sages ont également décrété une interdiction concernant le port de couronnes de jeunes mariés, et [ils ont décrété] que le jeune marié ne mettrait aucune couronne sur sa tête, ainsi qu'il est dit: “enlève la tiare et relève la couronne”. Et de même, ils ont décrété [une interdiction] concernant les couronnes en or ou en argent des jeunes mariées. Par contre, une couronne de tresses est permise pour une nouvelle mariée.
16. Celui qui voit les villes de Juda en ruine dit: “Tes saintes villes sont devenues des déserts”, et déchire [son vêtement]. S'il voit Jérusalem en ruine, il dit: “Sion, tu es devenu un désert, etc.”[S'il voit] le Temple en ruine, il dit: “Notre sainte maison et notre splendeur, etc.”, et déchire [son vêtement]. A partir de quand est-il obligé de déchirer [son vêtement]? Depuis le lieu des sentinelles. Et lorsqu'il arrive au Temple, il déchire [son vêtement] à un autre endroit. Et s'il passe par le Temple en premier [avant de passer par l'endroit des sentinelles], lorsqu'il revient du désert, il déchire [son vêtement] pour le Temple et amplifie [cette même déchirure] pour Jérusalem.
17. Toutes ces déchirures sont effectuées à la main et debout. On déchire tout vêtement que l'on a sur soi jusqu'à laisser apparaître son cœur. On ne recouvre jamais ces déchirures. Par contre, il est permis de les rattacher, de les réunir et de les coudre par des points semblables aux barres d’une échelle.
18. Si on part et qu'on revient à Jérusalem dans un intervalle inférieur à trente jours, on ne déchire pas à nouveau [son vêtement]. Et si [on revient] après trente jours, on doit à nouveau déchirer [son vêtement].
19. Tous ces jeûnes seront abrogés à l'époque de Machia'h. De plus, ce seront alors des jours de fête et de joie, ainsi qu'il est dit: « Ainsi dit le D.ieu des Armées, le quatrième jeûne, le cinquième jeûne, le septième jeûne, et le dixième jeûne seront pour la maison de Juda de la joie et des fêtes. Ils aimeront la vérité et la paix ».
FIN DES LOIS DES JEUNES. PUISSE D.IEU NOUS SAUVER DE L'ETROITESSE ET DE LA PAUVRETE.
2. Les voici [ces jours de jeûnes]: le 3 Tichri, où a été tué Guédalia fils d’A'hikam et la braise d'Israël qui restait s'est éteinte, ce qui a causé leur exil. Le 10 Tévét, où le roi de Babylone Nabuchodonosor le méchant a mis le siège sur Jérusalem. Le 17 Tamouz, cinq événements ont eu lieu: les Tables de la loi ont été brisées, le sacrifice quotidien a été interrompu dans le Premier Temple, [le muraille de] Jérusalem a été enfoncée lors de la seconde destruction, et Apostosmos le méchant a brulé la Thora et a placé une idole dans le Tabernacle.
3. Le 9 Av, cinq événements ont eu lieu: il a été décrété que les juifs dans le désert n'entreraient pas en Terre [d'Israël], le premier et le second Temple ont été détruits, la grande ville, Bétar a été conquise, et il s'y trouvait des milliers, des dizaines de milliers de juifs; ceux-ci avaient un grand roi, dont tout le peuple juif et les sages les plus éminents pensaient qu'il était le Roi Machia'h. Il tomba dans la main des Romains et tous [les juifs qui étaient présents dans la ville] furent tués. Ce fut un immense malheur, comme la destruction du Temple, et en ce jour propice au malheur, Turnus Rufus le méchant rasa le Tabernacle et ce qui l’entoure, pour accomplir le verset: “Sion sera labourée comme un champ”.
4. Ces quatre jeûnes sont mentionnés par la Tradition [prophétique] : “le quatrième jeûne et le cinquième jeûne, etc.” ; le quatrième jeûne, cela fait référence au 17 Tamouz, qui a lieu dans le quatrième mois [à partir de Nissan]. Le cinquième jeûne, c'est le 9 Av, qui a lieu dans le cinquième mois. Le septième jeûne, c'est le 3 Tichri qui est dans le septième mois. Et le dixième jeûne, c'est le 10 Tevet, qui a lieu dans le dixième mois.
5. Tous les juifs ont coutume de jeûner à ces dates, ainsi que le 13 Adar, en commémoration du jeûne qu'ils [les juifs] ont accompli à l'époque d'Aman, comme il est dit: “les paroles des jeûnes et leur supplication”. Et si le 13 Adar tombe un Chabbat, on avance le jeûne au jeudi, c'est-à-dire le 11 [Adar]. Par contre, si l'un des quatre jeûnes [précédemment cités] tombe un chabbat, on le diffère [au dimanche] après Chabbat. S'il tombe la veille de Chabbat, on jeûne la veille de Chabbat. Dans tous ces jeûnes, on ne sonne pas [de chofar et de trompettes] et on ne récite pas la prière de Néïla. Par contre, on lit la Thora le matin et l'après-midi dans [le passage qui commence par les mots:] “Vayekhal Moché”. On peut manger et boire la nuit de [qui précède] tous [ces jeûnes], à l'exception du 9 Av.
6. Dès que commence le mois de Av, on diminue la joie. Et la semaine dans laquelle tombe le 9 Av, il est défendu de se couper les cheveux, de laver, et de revêtir un vêtement élégant, même un vêtement de lin jusqu'à ce que passe le jeûne. Et il est même défendu de laver [un vêtement], et de le laisser pour [le mettre] après le jeûne. Et les juifs ont déjà pris l'habitude de [ne pas] manger de la viande et de ne pas entrer au bain durant cette semaine jusqu'à ce que ne passe le jeûne. Il y a des lieux où on a coutume de ne pas pratiquer l'abattage [d'animaux] depuis Roch ‘Hodech jusqu'au jeûne.
7. La nuit et le jour du 9 Av sont régis par les mêmes lois. On ne mange que lorsqu'il fait encore jour [la veille du 9 Av]. Et pendant bein hachemachot, tout [ce qui est interdit le 9 Av] est [également] interdit, comme pour le jour de Kippour. On ne doit pas manger de viande, ni boire de vin au “repas de séparation » [la veille du 9 Av, juste avant le début du jeûne]. Cependant, on peut boire du vin qui date de trois jours ou moins du pressoir, et on peut manger de la viande salée qui a trois jours ou plus. On ne doit pas manger deux mets [dans « le repas de libération »].
8. Dans quel cas cela s'applique-t-il? Lorsqu'on mange la veille du 9 Av après la mi-journée. Cependant, si on mange avant la mi-journée, même si c'est par cela [ce repas] que l'on marque une séparation [entre ce jour et le 9 Av, et donc qu'on commence dès lors à jeûner], on peut manger tout ce qu'on désire. Lorsque la veille du 9 Av tombe Chabbat, on mange et on boit tout ce que l'on désire et on peut même servir un repas semblable à celui du Roi Salomon. Et de même, un [jour de] 9 Av qui tombe un Chabbat ne diminue en rien [le Chabbat].
9. Ceci est la mesure pour tout le peuple, qui ne peut pas supporter trop. Par contre, telle était la mesure des premiers pieux : la veille du 9 Av, un homme restait assis seule entre le tanour et les kiraïm. D’autres lui apportaient du pain dans du sel, trempé dans l'eau, et il mangeait et buvait une cruche d'eau dans l’affliction la stupeur, et les pleurs, comme quelqu'un qui a un [proche] défunt devant lui. C'est de cette manière, ou d’une manière proche de cela qu'il convient aux sages de se comporter. Nous n’avons jamais mangé la veille du 9 Av un met cuit, même fait de lentilles, sauf le Chabat.
10. Les femmes enceintes et qui allaitent doivent jeûner et conclure le [jeûne du] 9 Av. Il leur est défendu de se laver, à l'eau chaude ou froide, même de tremper un doigt dans l'eau. Il est défendu de s'enduire pour le plaisir, de porter des chaussures [en cuir] ou d'avoir des relations conjugales, comme le jour de Kippour. Dans un endroit où on a coutume de réaliser un travail [le 9 Av], on peut le faire. Et dans un lieu où il n'est pas coutume de réaliser un travail [le 9 Av], on ne peut pas le faire. Et en tout endroit, les érudits arrêtent [de travailler]. Et les sages ont dit que celui qui accomplit un travail n'y verra jamais de signe de bénédiction.
11. Les érudits ne se saluent pas entre eux le 9 Av. Plutôt, ils restent assis, attristés et soupirant, comme des endeuillés. Et si un ignorant les salue, ils le saluent à leur tour à demi-mot, le visage grave. Il est défendu de lire la Thora, les Prophètes, les Hagiographes, la Michna, les lois, la Guemara, et la Hagadda. On ne peut lire que le livre de Job, les lamentations et les mauvaises choses dans [le livre de] Jérémie. Les enfants à l'école interrompent leur étude. Et certains sages ont coutume de ne pas mettre les téfiline de la tête [car ils se considèrent comme des endeuillés].
12. Depuis que le Temple a été détruit, les sages de cette génération ont institué que l'on ne construise plus jamais de construction enduit de chaux ou décorée à la manière des rois. Plutôt, on enduit [les murs de] sa maison d’argile, on enduit de chaux et on laisse un endroit [une surface] d'une coudée sur une coudée, devant la porte, sans chaux. Et celui qui achète une résidence enduite de chaux ou décorée, elle reste dans son état, et on ne l'oblige pas à racler les murs.
13. Et de même, ils [les sages] ont institué que celui qui prépare une table pour des invités laisse un endroit vide où manque une assiette parmi les assiettes qui devraient y être mises, et lorsqu'une femme confectionne des ornements d'argent et d'or, elle laisse manquant une espèce d'ornement afin que cela ne forme pas un bijou parfait. Et lorsqu'un homme épouse une femme, il prend de la cendre et la pose sur sa tête à l'endroit où l'on pose les téfiline. Et tout cela pour se souvenir Jérusalem, ainsi qu'il est dit: “Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droit perde [sa force]…”
14. Et de même, ils ont décrété de ne pas jouer de musique avec un instrument. Et il est défendu de se réjouir avec toute forme de chant et tout ce qui fait de la musique; il est défendu de les entendre du fait de la destruction [du Temple]. Et même un chant [sans accompagnement musical] avec du vin est défendu, ainsi qu'il est dit: “avec le chant, ils ne boiront pas de vin”. Et tous les juifs ont coutume de [permettre de] réciter des paroles de louanges, un chant de remerciement à D.ieu ou quelque chose de semblable, sur du vin.
15. Puis, les sages ont également décrété une interdiction concernant le port de couronnes de jeunes mariés, et [ils ont décrété] que le jeune marié ne mettrait aucune couronne sur sa tête, ainsi qu'il est dit: “enlève la tiare et relève la couronne”. Et de même, ils ont décrété [une interdiction] concernant les couronnes en or ou en argent des jeunes mariées. Par contre, une couronne de tresses est permise pour une nouvelle mariée.
16. Celui qui voit les villes de Juda en ruine dit: “Tes saintes villes sont devenues des déserts”, et déchire [son vêtement]. S'il voit Jérusalem en ruine, il dit: “Sion, tu es devenu un désert, etc.”[S'il voit] le Temple en ruine, il dit: “Notre sainte maison et notre splendeur, etc.”, et déchire [son vêtement]. A partir de quand est-il obligé de déchirer [son vêtement]? Depuis le lieu des sentinelles. Et lorsqu'il arrive au Temple, il déchire [son vêtement] à un autre endroit. Et s'il passe par le Temple en premier [avant de passer par l'endroit des sentinelles], lorsqu'il revient du désert, il déchire [son vêtement] pour le Temple et amplifie [cette même déchirure] pour Jérusalem.
17. Toutes ces déchirures sont effectuées à la main et debout. On déchire tout vêtement que l'on a sur soi jusqu'à laisser apparaître son cœur. On ne recouvre jamais ces déchirures. Par contre, il est permis de les rattacher, de les réunir et de les coudre par des points semblables aux barres d’une échelle.
18. Si on part et qu'on revient à Jérusalem dans un intervalle inférieur à trente jours, on ne déchire pas à nouveau [son vêtement]. Et si [on revient] après trente jours, on doit à nouveau déchirer [son vêtement].
19. Tous ces jeûnes seront abrogés à l'époque de Machia'h. De plus, ce seront alors des jours de fête et de joie, ainsi qu'il est dit: « Ainsi dit le D.ieu des Armées, le quatrième jeûne, le cinquième jeûne, le septième jeûne, et le dixième jeûne seront pour la maison de Juda de la joie et des fêtes. Ils aimeront la vérité et la paix ».
FIN DES LOIS DES JEUNES. PUISSE D.IEU NOUS SAUVER DE L'ETROITESSE ET DE LA PAUVRETE.