Sefer Hamitsvot
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
12 Tamouz 5781 / 06.22.2021
Cours N° 9
Mitsva positive N° 207 :
Il s'agit du commandement nous incombant d'aimer les étrangers, ainsi qu'il est dit: "Vous aimerez l'étranger". Bien que l'étranger [dont parle ce verset] soit inclus dans la règle applicable à toute la congrégation d'Israël contenue dans le verset : "Aime ton prochain comme toi-même", du fait que cet étranger est un prosélyte, il n'en demeure pas moins que, comme il a adopté la foi d'Israël, D.ieu a prescrit un amour accru à son égard et lui a dévolu un commandement particulier, comme il l'a fait s'agissant de l'interdiction de lui causer du tort, à propos de laquelle il est dit: "Ne vous lésez point l'un l'autre", puis: "Tu ne contristeras point l'étranger". Et, dans la Guemara, il est précisé que celui qui opprime l'étranger transgresse deux prohibitions, soit: "Ne vous lésez point l'un l'autre" et: "Tu ne contristeras pas l'étranger". De même, nous sommes tenus de l'aimer, en raison du verset: "Aime ton prochain comme toi-même" et en raison de: "Et vous aimerez l'étranger". Cela est simple et sans aucune contradiction et je n'ai pas connaissance que l'un de ceux qui a dénombré les commandements aurait omis d'inclure celui-ci dans son énumération.
Dans la plupart des Midrachim, on explique que D.ieu a prescrit le commandement relatif à l'étranger en des termes similaires à celui qu'il nous a ordonné à Son sujet, en nous disant: "Tu aimeras l'Eternel ton D.ieu" et "Vous aimerez l'étranger".
Mitsva négative N° 302 :
Il nous est interdit de nous haïr les uns les autres, ainsi qu'il est dit: "Ne haïs point ton frère en ton cœur". Le Sifra s'exprime ainsi: "Moi [l'Eternel] je n'ai visé [ici] que la haine enfouie dans le cœur". En revanche, celui qui montre ouvertement sa haine et fait connaître à son prochain qu'il est son ennemi ne viole pas cet interdit, mais un autre: "Ne te venge ni ne garde rancune..." et viole simultanément le commandement positif: "...aime ton prochain comme toi-même". Toutefois, c'est la haine cachée qui constitue la plus grave de toutes les violations.
Mitsva positive N° 205 :
C'est un devoir de réprimander son prochain qui commet un péché ou qui se prépare à le faire; il faut lui interdire d'agir ainsi et lui en faire le reproche. Qu'on ne dise pas; je ne vais pas commettre de faute et si un autre homme commet une faute, c'est une affaire entre D.ieu et lui-même. Une telle attitude va à l'encontre de la Torah. Au contraire, c'est notre devoir de ne pas commettre de faute et de ne pas laisser un homme de notre peuple en faire. Si quelqu'un décide de commettre une faute, c'est le devoir de tout homme de lui en faire le reproche et de l'en empêcher, même s'il n'existe aucune preuve qu'il mérite d'être puni. Ce commandement est tiré du verset: "Reprends ton prochain". Ce commandement comprend aussi l'obligation de faire des reproches à celui qui nous fait du tort, au lieu de lui garder rancune et de conserver une pensée négative à son sujet. Cependant, nous devons lui faire part de notre indignation afin qu'aucune rancune ne subsiste dans notre cœur.
Le Sifra dit à ce sujet: "D'où savons-nous que celui qui a repris son prochain quatre ou cinq fois sans qu'il se corrige, doit continuer à le faire sans en être désemparer? Du verset suivant: Reprends-le [où ce verbe en hébreu est répété deux fois]. On pourrait penser qu'il faut le reprendre même si son visage change de couleur. C'est pourquoi le texte ajoute: Et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui".
Nos Maîtres ont expliqué que ce commandement incombe à tout homme et que même une personne de rang inférieur est tenue de réprimander un homme de rang supérieur. Même s'il se fait insulter et maudire, il ne cessera de le réprimander, au risque de recevoir des coups, comme nous l'indiquent les tenants de la Tradition qui affirment que l'on doit réprimander quelqu'un "jusqu'à être battu". Ce commandement comporte des conditions et des dispositions expliquées dans des passages disséminés du Talmud.
Mitsva négative N° 303 :
C'est l'interdiction qui nous a été faite de nous humilier les uns les autres. On appelle cette humiliation: "faire pâlir son frère en public". La prohibition y relative est énoncée dans la Torah en ces termes: "Reprends ton prochain, et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui".
Dans le Sifra, nos Sages ont déclaré: "D'où savons-nous que celui qui a repris son prochain quatre ou cinq fois sans qu'il se corrige doit continuer à le faire sans se désemparer. Du verset suivant: Reprends [ton prochain] [où le verbe en hébreu est répété deux fois]. On pourrait penser qu'il faut le reprendre même si son visage change de couleur. C'est pourquoi le texte ajoute: ...et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui". Toutefois, le sens littéral de ce verset est qu'il nous est défendu de retenir dans notre cœur le souvenir de sa faute ou de la lui rappeler.
Il s'agit du commandement nous incombant d'aimer les étrangers, ainsi qu'il est dit: "Vous aimerez l'étranger". Bien que l'étranger [dont parle ce verset] soit inclus dans la règle applicable à toute la congrégation d'Israël contenue dans le verset : "Aime ton prochain comme toi-même", du fait que cet étranger est un prosélyte, il n'en demeure pas moins que, comme il a adopté la foi d'Israël, D.ieu a prescrit un amour accru à son égard et lui a dévolu un commandement particulier, comme il l'a fait s'agissant de l'interdiction de lui causer du tort, à propos de laquelle il est dit: "Ne vous lésez point l'un l'autre", puis: "Tu ne contristeras point l'étranger". Et, dans la Guemara, il est précisé que celui qui opprime l'étranger transgresse deux prohibitions, soit: "Ne vous lésez point l'un l'autre" et: "Tu ne contristeras pas l'étranger". De même, nous sommes tenus de l'aimer, en raison du verset: "Aime ton prochain comme toi-même" et en raison de: "Et vous aimerez l'étranger". Cela est simple et sans aucune contradiction et je n'ai pas connaissance que l'un de ceux qui a dénombré les commandements aurait omis d'inclure celui-ci dans son énumération.
Dans la plupart des Midrachim, on explique que D.ieu a prescrit le commandement relatif à l'étranger en des termes similaires à celui qu'il nous a ordonné à Son sujet, en nous disant: "Tu aimeras l'Eternel ton D.ieu" et "Vous aimerez l'étranger".
Mitsva négative N° 302 :
Il nous est interdit de nous haïr les uns les autres, ainsi qu'il est dit: "Ne haïs point ton frère en ton cœur". Le Sifra s'exprime ainsi: "Moi [l'Eternel] je n'ai visé [ici] que la haine enfouie dans le cœur". En revanche, celui qui montre ouvertement sa haine et fait connaître à son prochain qu'il est son ennemi ne viole pas cet interdit, mais un autre: "Ne te venge ni ne garde rancune..." et viole simultanément le commandement positif: "...aime ton prochain comme toi-même". Toutefois, c'est la haine cachée qui constitue la plus grave de toutes les violations.
Mitsva positive N° 205 :
C'est un devoir de réprimander son prochain qui commet un péché ou qui se prépare à le faire; il faut lui interdire d'agir ainsi et lui en faire le reproche. Qu'on ne dise pas; je ne vais pas commettre de faute et si un autre homme commet une faute, c'est une affaire entre D.ieu et lui-même. Une telle attitude va à l'encontre de la Torah. Au contraire, c'est notre devoir de ne pas commettre de faute et de ne pas laisser un homme de notre peuple en faire. Si quelqu'un décide de commettre une faute, c'est le devoir de tout homme de lui en faire le reproche et de l'en empêcher, même s'il n'existe aucune preuve qu'il mérite d'être puni. Ce commandement est tiré du verset: "Reprends ton prochain". Ce commandement comprend aussi l'obligation de faire des reproches à celui qui nous fait du tort, au lieu de lui garder rancune et de conserver une pensée négative à son sujet. Cependant, nous devons lui faire part de notre indignation afin qu'aucune rancune ne subsiste dans notre cœur.
Le Sifra dit à ce sujet: "D'où savons-nous que celui qui a repris son prochain quatre ou cinq fois sans qu'il se corrige, doit continuer à le faire sans en être désemparer? Du verset suivant: Reprends-le [où ce verbe en hébreu est répété deux fois]. On pourrait penser qu'il faut le reprendre même si son visage change de couleur. C'est pourquoi le texte ajoute: Et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui".
Nos Maîtres ont expliqué que ce commandement incombe à tout homme et que même une personne de rang inférieur est tenue de réprimander un homme de rang supérieur. Même s'il se fait insulter et maudire, il ne cessera de le réprimander, au risque de recevoir des coups, comme nous l'indiquent les tenants de la Tradition qui affirment que l'on doit réprimander quelqu'un "jusqu'à être battu". Ce commandement comporte des conditions et des dispositions expliquées dans des passages disséminés du Talmud.
Mitsva négative N° 303 :
C'est l'interdiction qui nous a été faite de nous humilier les uns les autres. On appelle cette humiliation: "faire pâlir son frère en public". La prohibition y relative est énoncée dans la Torah en ces termes: "Reprends ton prochain, et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui".
Dans le Sifra, nos Sages ont déclaré: "D'où savons-nous que celui qui a repris son prochain quatre ou cinq fois sans qu'il se corrige doit continuer à le faire sans se désemparer. Du verset suivant: Reprends [ton prochain] [où le verbe en hébreu est répété deux fois]. On pourrait penser qu'il faut le reprendre même si son visage change de couleur. C'est pourquoi le texte ajoute: ...et tu n'assumeras pas de péché à cause de lui". Toutefois, le sens littéral de ce verset est qu'il nous est défendu de retenir dans notre cœur le souvenir de sa faute ou de la lui rappeler.