Sefer Hamitsvot
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
2 Tamouz 5781 / 06.12.2021
Cours N° 338
Mitsva négative N° 46 :
Il nous est interdit à tout jamais d'habiter en Egypte, afin de ne pas être contaminés par l'hérésie des habitants de ce pays, et de ne pas imiter leurs coutumes que la Torah réprouve, comme il est dit: "Vous ne reprendrez plus ce chemin-là désormais". Cette interdiction se trouve à trois reprises [dans la Torah], ce qui a amené nos Sages à faire la remarque suivante: "A trois reprises, Israël a été averti de ne pas retourner en Egypte...; trois fois, ils sont revenus et chaque fois ce fut à leur détriment". Le premier de ces passages, nous l'avons cité, le deuxième dit: "...cette route où je t'avais dit que tu ne repasserais plus"; quant au troisième, il est le suivant: "Certes, si vous avez vu l'Egypte aujourd'hui, vous ne la reverrez plus jamais". Bien que, selon son sens littéral, ce troisième passage constitue une narration, la Tradition nous enseigne qu'il s'agit d'une interdiction.
A la fin du Traité Soucca, on nous rapporte qu'Alexandrie fait partie du pays d'Egypte où il nous est interdit de résider et depuis la mer d'Alexandrie, on mesure dans la longueur quatre cent parsi et dans la largeur quatre cents parsi, ce qui constitue toute la terre d'Egypte où il nous est interdit de résider. En revanche, il est permis d'y passer pour faire du commerce ou pour parvenir dans un autre pays. Dans le Talmud de Jérusalem, il est dit explicitement: "Tu n'y reviendras pas pour t'y établir mais tu pourras retourner dans un but d'achat, ou d'affaires, ou de conquête".
Mitsva positive N° 190 :
Il s'agit du commandement qui nous a été ordonné concernant la guerre contre d'autres peuples, que l'on appelle guerre facultative. Nous avons le devoir, si nous les combattons, de conclure une alliance avec eux pour épargner leurs vies à condition qu'ils fassent la paix avec nous et nous cèdent leurs terres, auquel cas nous les soumettrons à un tribut et à l'esclavage. C'est tiré du verset: "[Ses habitants] te devront tribut et te serviront". Le Sifri commente ce passage: "S'ils disent qu'ils acceptent de payer le tribut mais refusent d'être assujettis ou qu'ils acceptent d'être assujettis mais qu'ils refusent de payer le tribut, on ne l'admet pas jusqu'à ce qu'ils se soumettent aux deux conditions". Cela signifie qu'ils doivent payer un impôt annuel fixe, selon ce que le roi de cette époque aura déterminé et qu'ils doivent obéir aux ordres avec crainte et humilité; c'est en cela que consiste l'assujettissement. En revanche, s'ils ne font pas la paix avec nous, il nous est ordonné de passer par le glaive toute la population mâle, jeunes ou adultes et de remporter femmes et butin. Ce commandement est tiré du verset: "Mais si elle ne compose pas avec toi..."; tous ces éléments font partie de la loi de la guerre facultative.
Les dispositions relatives à ce commandement ont été expliquées dans le chapitre 8 de Sota et dans le deuxième chapitre de Sanhédrin.
Mitsva négative N° 56 :
Il nous est interdit à tout jamais d'offrir la paix aux peuples de Amon et Moab. De façon générale, l'Eternel nous a ordonné, lorsque nous sommes sur le point d'assiéger une ville, de demander à ses habitants, avant de faire le siège, qu'ils se soumettent et qu'ils fassent la paix avec nous. S'ils nous livrent la ville, il nous est interdit de faire la guerre contre eux, comme nous l'avons expliqué au commandement positif n°190. Font exception à cette règle Amon et Moab, avec lesquels on n'agira pas de cette manière. Au contraire, l'Eternel nous a interdit de leur offrir la paix et de les inviter à se soumettre, comme il est dit: "Ne t'intéresse jamais à leur bien-être ni à leur prospérité". Le Sifri commente ainsi ce verset: "La règle générale selon laquelle: Quand tu marcheras sur une ville pour l'attaquer, tu l'inviteras d'abord à la paix, est-elle applicable aussi à ces deux peuples? La Torah répond: Ne t'intéresse jamais à leur bien-être ni à leur prospérité. La règle générale selon laquelle: [laisse le demeurer...] en tel lieu qu'il lui plaira ne leur est-elle pas également applicable? La Torah répond... et à leur prospérité, tant que tu vivras".
Mitsva négative N° 57 :
Il nous est interdit de détruire les arbres fruitiers lors du siège d'une ville, dans le but de démoraliser ses habitants et de les faire souffrir, comme il est dit: "Tu ne dois pas détruire les arbres..., tu ne dois pas les abattre". Toute destruction est incluse dans cette interdiction générale, notamment le fait de brûler un vêtement ou de briser un ustensile inutilement, qui constitue la transgression de l'interdiction "tu ne dois pas détruire"; celui qui en est l'auteur est passible de la bastonnade.
A la fin de Makkoth, on explique que celui qui abat de "bons arbres" est passible de la bastonnade. A ce sujet, nos Maîtres disent: "L'avertissement à ce propos est tiré du verset suivant: Ce sont eux qui te nourrissent, tu ne dois pas les abattre".
Les dispositions relatives à ce commandement sont expliquées dans le chapitre deux de Baba Bathra.
Mitsva positive N° 192 :
Il s'agit du commandement nous enjoignant, lorsque nos troupes partent en guerre, de réserver un endroit extérieur au camp pour qu'elles aillent y faire leurs besoins, de sorte que les personnes ne s'éparpillent pas pour cela à n'importe quel endroit et parmi les tentes, comme le font les autres peuples. Le verset y relatif est le suivant: "Tu réserveras un endroit (en hébreu : Yad) en dehors du camp". Le Sifri commente ainsi ce verset: "Yad signifie un endroit, ainsi qu'il est dit: Et voici qu'il lui avait érigé un endroit".
Mitsva positive N° 193 :
Il s'agit du commandement nous enjoignant de prévoir dans l'équipement de chaque combattant, en plus de son armement, une bêche pour creuser la terre et couvrir ses excréments après avoir fait ses besoins à l'endroit assigné à cet effet, de manière qu'aucune trace d'excrément ne soit visible au sol dans le campement proprement dit, ainsi qu'il est dit au début de la section de la Torah commençant par ces mots: "Quand tu marcheras en corps d'armée contre tes ennemis". Ce commandement est tiré du verset: "Tu auras aussi une bêchette dans ton équipement (en hébreu: Azénèkha)". Le Sifri commente ainsi ce dernier mot: "Azénèkha signifie uniquement l'endroit de ton équipement guerrier".
Il nous est interdit à tout jamais d'habiter en Egypte, afin de ne pas être contaminés par l'hérésie des habitants de ce pays, et de ne pas imiter leurs coutumes que la Torah réprouve, comme il est dit: "Vous ne reprendrez plus ce chemin-là désormais". Cette interdiction se trouve à trois reprises [dans la Torah], ce qui a amené nos Sages à faire la remarque suivante: "A trois reprises, Israël a été averti de ne pas retourner en Egypte...; trois fois, ils sont revenus et chaque fois ce fut à leur détriment". Le premier de ces passages, nous l'avons cité, le deuxième dit: "...cette route où je t'avais dit que tu ne repasserais plus"; quant au troisième, il est le suivant: "Certes, si vous avez vu l'Egypte aujourd'hui, vous ne la reverrez plus jamais". Bien que, selon son sens littéral, ce troisième passage constitue une narration, la Tradition nous enseigne qu'il s'agit d'une interdiction.
A la fin du Traité Soucca, on nous rapporte qu'Alexandrie fait partie du pays d'Egypte où il nous est interdit de résider et depuis la mer d'Alexandrie, on mesure dans la longueur quatre cent parsi et dans la largeur quatre cents parsi, ce qui constitue toute la terre d'Egypte où il nous est interdit de résider. En revanche, il est permis d'y passer pour faire du commerce ou pour parvenir dans un autre pays. Dans le Talmud de Jérusalem, il est dit explicitement: "Tu n'y reviendras pas pour t'y établir mais tu pourras retourner dans un but d'achat, ou d'affaires, ou de conquête".
Mitsva positive N° 190 :
Il s'agit du commandement qui nous a été ordonné concernant la guerre contre d'autres peuples, que l'on appelle guerre facultative. Nous avons le devoir, si nous les combattons, de conclure une alliance avec eux pour épargner leurs vies à condition qu'ils fassent la paix avec nous et nous cèdent leurs terres, auquel cas nous les soumettrons à un tribut et à l'esclavage. C'est tiré du verset: "[Ses habitants] te devront tribut et te serviront". Le Sifri commente ce passage: "S'ils disent qu'ils acceptent de payer le tribut mais refusent d'être assujettis ou qu'ils acceptent d'être assujettis mais qu'ils refusent de payer le tribut, on ne l'admet pas jusqu'à ce qu'ils se soumettent aux deux conditions". Cela signifie qu'ils doivent payer un impôt annuel fixe, selon ce que le roi de cette époque aura déterminé et qu'ils doivent obéir aux ordres avec crainte et humilité; c'est en cela que consiste l'assujettissement. En revanche, s'ils ne font pas la paix avec nous, il nous est ordonné de passer par le glaive toute la population mâle, jeunes ou adultes et de remporter femmes et butin. Ce commandement est tiré du verset: "Mais si elle ne compose pas avec toi..."; tous ces éléments font partie de la loi de la guerre facultative.
Les dispositions relatives à ce commandement ont été expliquées dans le chapitre 8 de Sota et dans le deuxième chapitre de Sanhédrin.
Mitsva négative N° 56 :
Il nous est interdit à tout jamais d'offrir la paix aux peuples de Amon et Moab. De façon générale, l'Eternel nous a ordonné, lorsque nous sommes sur le point d'assiéger une ville, de demander à ses habitants, avant de faire le siège, qu'ils se soumettent et qu'ils fassent la paix avec nous. S'ils nous livrent la ville, il nous est interdit de faire la guerre contre eux, comme nous l'avons expliqué au commandement positif n°190. Font exception à cette règle Amon et Moab, avec lesquels on n'agira pas de cette manière. Au contraire, l'Eternel nous a interdit de leur offrir la paix et de les inviter à se soumettre, comme il est dit: "Ne t'intéresse jamais à leur bien-être ni à leur prospérité". Le Sifri commente ainsi ce verset: "La règle générale selon laquelle: Quand tu marcheras sur une ville pour l'attaquer, tu l'inviteras d'abord à la paix, est-elle applicable aussi à ces deux peuples? La Torah répond: Ne t'intéresse jamais à leur bien-être ni à leur prospérité. La règle générale selon laquelle: [laisse le demeurer...] en tel lieu qu'il lui plaira ne leur est-elle pas également applicable? La Torah répond... et à leur prospérité, tant que tu vivras".
Mitsva négative N° 57 :
Il nous est interdit de détruire les arbres fruitiers lors du siège d'une ville, dans le but de démoraliser ses habitants et de les faire souffrir, comme il est dit: "Tu ne dois pas détruire les arbres..., tu ne dois pas les abattre". Toute destruction est incluse dans cette interdiction générale, notamment le fait de brûler un vêtement ou de briser un ustensile inutilement, qui constitue la transgression de l'interdiction "tu ne dois pas détruire"; celui qui en est l'auteur est passible de la bastonnade.
A la fin de Makkoth, on explique que celui qui abat de "bons arbres" est passible de la bastonnade. A ce sujet, nos Maîtres disent: "L'avertissement à ce propos est tiré du verset suivant: Ce sont eux qui te nourrissent, tu ne dois pas les abattre".
Les dispositions relatives à ce commandement sont expliquées dans le chapitre deux de Baba Bathra.
Mitsva positive N° 192 :
Il s'agit du commandement nous enjoignant, lorsque nos troupes partent en guerre, de réserver un endroit extérieur au camp pour qu'elles aillent y faire leurs besoins, de sorte que les personnes ne s'éparpillent pas pour cela à n'importe quel endroit et parmi les tentes, comme le font les autres peuples. Le verset y relatif est le suivant: "Tu réserveras un endroit (en hébreu : Yad) en dehors du camp". Le Sifri commente ainsi ce verset: "Yad signifie un endroit, ainsi qu'il est dit: Et voici qu'il lui avait érigé un endroit".
Mitsva positive N° 193 :
Il s'agit du commandement nous enjoignant de prévoir dans l'équipement de chaque combattant, en plus de son armement, une bêche pour creuser la terre et couvrir ses excréments après avoir fait ses besoins à l'endroit assigné à cet effet, de manière qu'aucune trace d'excrément ne soit visible au sol dans le campement proprement dit, ainsi qu'il est dit au début de la section de la Torah commençant par ces mots: "Quand tu marcheras en corps d'armée contre tes ennemis". Ce commandement est tiré du verset: "Tu auras aussi une bêchette dans ton équipement (en hébreu: Azénèkha)". Le Sifri commente ainsi ce dernier mot: "Azénèkha signifie uniquement l'endroit de ton équipement guerrier".