Sefer Hamitsvot
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
1 Tamouz 5781 / 06.11.2021
Cours N° 337
Mitsva positive N° 187 :
Il s'agit du commandement qui nous a été enjoint de détruire et de passer au fil de l'épée les sept peuples, car ils furent les fondateurs de l'idolâtrie, ainsi qu'il est dit: "Car tu dois les vouer à l'extermination". On explique dans de nombreux écrits que le but [de ce commandement] était de nous empêcher d'imiter leur apostasie. Plusieurs passages de la Torah nous pressent et nous exhortent à les détruire et la guerre contre ces peuples constitue une guerre obligatoire. Certains pourront penser que c'est un commandement qui est devenu caduque puisque ces sept peuples ont déjà cessé d'exister? Mais, seule une personne n'ayant pas compris la différence entre les commandements valables en tout temps et ceux n'étant pas valables en tout temps pensera ainsi: car un commandement dont le but est atteint, sans qu'il soit lié à une période déterminée, ne peut pas être considéré comme n'étant pas valable en tout temps, étant donné qu'il est applicable à toute époque où une possibilité de l'accomplir existe. Si l'Eternel détruisait complètement la descendance d'Amalek et la passait totalement au fil de l'épée — puisse-t-il en être ainsi rapidement encore de nos jours, conformément à la promesse suivante de l'Eternel: "Que je veux effacer la trace d'Amalek de dessous les cieux" — dirions-nous que le verset: "Tu effaceras la mémoire d'Amalek de dessous le ciel" est devenu caduque pour les générations futures? On ne peut rien affirmer de ce genre, car ce commandement est valable en tout temps et tant que des descendants d'Amalek existent, ils doivent être exterminés. Il en est de même pour les sept peuples et le fait de les passer par le fil de l'épée est un devoir qui nous incombe; il s'agit même d'une guerre obligatoire. Nous devons les persécuter et les poursuivre de génération en génération, jusqu'à ce que le dernier d'entre eux soit exterminé. C'est ainsi que nous avons agi jusqu'à ce que David achève de les anéantir; le reste s'est éparpillé et mélangé avec d'autres peuples, de telle sorte qu'aucune trace n'en subsiste.
Néanmoins, bien qu’ils aient tous disparu, le commandement nous incombant de les exterminer reste valable pour les générations futures, de même que, s'agissant de la guerre d'Amalek, ne dit pas qu'elle n'est pas valable pour les générations futures, même après son anéantissement total, car ce commandement n'est lié ni à une période déterminée ni à un endroit donné, comme c'est le cas pour les commandements spécifiques [au désert et à l'Egypte], mais elle est rattachée à ceux qui en font l'objet et tant que l'un d'entre eux existera, c'est un devoir pour nous de les exterminer.
De manière générale, il faut comprendre et faire la différence entre un commandement et ce à quoi il se rapporte. En effet, il existe des commandements applicables à toute époque mais dont l'objet [nécessaire à leur exécution] peut faire défaut à une époque donnée. Toutefois, ce n'est pas en raison de la disparition de l'objet de ce commandement que celui-ci deviendra non applicable en tout temps. Au contraire, un commandement deviendra non applicable en tout temps si le problème est inversé: si, à un moment donné, nous devions accomplir un certain acte à certaines conditions ou exécuter une certaine loi, mais que ce devoir ne nous incombe plus aujourd'hui bien que ces conditions existent toujours. C'est par exemple le cas d'un Lévite âgé qui n'était plus apte au Service [sacré] dans le désert, mais qui pour nous aujourd'hui l'est, comme c'est expliqué à l'endroit approprié. Il faut comprendre ce principe et l'approfondir.
Mitsva négative N° 49 :
C'est l'interdiction qui nous a été faite de ne laisser vivre aucun homme des sept peuples, afin que ces peuples ne corrompent pas les autres hommes et qu'ils ne les induisent pas à se livrer à l'idolâtrie, comme il est dit: "Tu ne laisseras pas subsister une âme". Les tuer constitue un commandement positif, comme nous l'avons expliqué en traitant le cent quatre vingt septième commandement [positif].
Quiconque transgresse ce commandement et ne tue pas un homme de ces peuples, alors qu'il serait en mesure de le faire, transgresse un commandement négatif.
Mitsva positive N° 188 :
Il s'agit du commandement nous enjoignant d'exterminer la descendance d'Amalek, la seule parmi les descendants d'Esaü, mâles et femelles, jeunes et vieux. Ce commandement est tiré du verset: "Tu effaceras la mémoire d'Amalek". Nous avons déjà cité à ce sujet le Sifri: "[Les enfants d'] Israël ont reçu l'obligation d'accomplir trois commandements lors de leur entrée en Terre sainte: se donner un roi, construire le Temple et faire disparaître les descendants d'Amalek". La guerre contre Amalek est aussi une guerre obligatoire. Ses dispositions ont été expliquées dans le chapitre 8 du Traité Sota.
Mitsva positive N° 189 :
Il s'agit du commandement nous enjoignant de nous rappeler ce qu'Amalek nous fit en nous attaquant sans provocation. Nous devons en parler en tout temps et convaincre le peuple de le combattre et de le haïr afin que ce fait ne soit pas oublié et que cette haine [d'Amalek] ne faiblisse pas avec le temps. Ce commandement est tiré du verset: "Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek". A ce sujet, le Sifri dit: "Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek: souviens-toi se rapporte à [la lecture effective] par la bouche; n'oublie pas: dans ton cœur". Cela signifie que tu dois parler de sorte à persuader d'autres personnes que la haine d'Amalek reste ancrée dans leurs cœurs. Le Sifra commente ainsi ce verset: "Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek: j'aurais pu croire que cela veut dire "dans ton cœur". Or lorsque le texte terminera : n'oublie pas, l'oubli "dans le cœur" nous est déjà indiqué [pour nous en prémunir]. A quoi alors vais-je appliquer souviens-toi? [A la lecture effective] par la bouche". Voici comment le prophète Samuel accomplissait ce commandement: il commençait d'abord par rappeler [la méchanceté des Amalécites] et ensuite il donnait l'ordre de les tuer; comme il est dit: "J'ai à demander compte de ce qu'Amalek a fait à Israël".
Mitsva négative N° 59 :
Il nous est interdit d'oublier ce que nous ont fait les descendants d’Amalek, qui nous ont attaqué sans que nous les ayons provoqués.
Nous avons déjà expliqué à propos de la Mitsva positive n° 189 que le souvenir de ce que nous ont fait les descendants d’Amalek et que notre haine sans cesse renouvelée à leur égard constituent un commandement positif. De même, l'interdiction de négliger et d'oublier cette question fait l'objet d'un commandement négatif, comme il est dit: "Ne l'oublie point". Le Sifri précise: "Souviens-toi: par des paroles; n'oublie pas: dans ton cœur". Cela signifie: ne relâche pas ta haine à son égard et ne l'écarte pas de ton cœur.
Il s'agit du commandement qui nous a été enjoint de détruire et de passer au fil de l'épée les sept peuples, car ils furent les fondateurs de l'idolâtrie, ainsi qu'il est dit: "Car tu dois les vouer à l'extermination". On explique dans de nombreux écrits que le but [de ce commandement] était de nous empêcher d'imiter leur apostasie. Plusieurs passages de la Torah nous pressent et nous exhortent à les détruire et la guerre contre ces peuples constitue une guerre obligatoire. Certains pourront penser que c'est un commandement qui est devenu caduque puisque ces sept peuples ont déjà cessé d'exister? Mais, seule une personne n'ayant pas compris la différence entre les commandements valables en tout temps et ceux n'étant pas valables en tout temps pensera ainsi: car un commandement dont le but est atteint, sans qu'il soit lié à une période déterminée, ne peut pas être considéré comme n'étant pas valable en tout temps, étant donné qu'il est applicable à toute époque où une possibilité de l'accomplir existe. Si l'Eternel détruisait complètement la descendance d'Amalek et la passait totalement au fil de l'épée — puisse-t-il en être ainsi rapidement encore de nos jours, conformément à la promesse suivante de l'Eternel: "Que je veux effacer la trace d'Amalek de dessous les cieux" — dirions-nous que le verset: "Tu effaceras la mémoire d'Amalek de dessous le ciel" est devenu caduque pour les générations futures? On ne peut rien affirmer de ce genre, car ce commandement est valable en tout temps et tant que des descendants d'Amalek existent, ils doivent être exterminés. Il en est de même pour les sept peuples et le fait de les passer par le fil de l'épée est un devoir qui nous incombe; il s'agit même d'une guerre obligatoire. Nous devons les persécuter et les poursuivre de génération en génération, jusqu'à ce que le dernier d'entre eux soit exterminé. C'est ainsi que nous avons agi jusqu'à ce que David achève de les anéantir; le reste s'est éparpillé et mélangé avec d'autres peuples, de telle sorte qu'aucune trace n'en subsiste.
Néanmoins, bien qu’ils aient tous disparu, le commandement nous incombant de les exterminer reste valable pour les générations futures, de même que, s'agissant de la guerre d'Amalek, ne dit pas qu'elle n'est pas valable pour les générations futures, même après son anéantissement total, car ce commandement n'est lié ni à une période déterminée ni à un endroit donné, comme c'est le cas pour les commandements spécifiques [au désert et à l'Egypte], mais elle est rattachée à ceux qui en font l'objet et tant que l'un d'entre eux existera, c'est un devoir pour nous de les exterminer.
De manière générale, il faut comprendre et faire la différence entre un commandement et ce à quoi il se rapporte. En effet, il existe des commandements applicables à toute époque mais dont l'objet [nécessaire à leur exécution] peut faire défaut à une époque donnée. Toutefois, ce n'est pas en raison de la disparition de l'objet de ce commandement que celui-ci deviendra non applicable en tout temps. Au contraire, un commandement deviendra non applicable en tout temps si le problème est inversé: si, à un moment donné, nous devions accomplir un certain acte à certaines conditions ou exécuter une certaine loi, mais que ce devoir ne nous incombe plus aujourd'hui bien que ces conditions existent toujours. C'est par exemple le cas d'un Lévite âgé qui n'était plus apte au Service [sacré] dans le désert, mais qui pour nous aujourd'hui l'est, comme c'est expliqué à l'endroit approprié. Il faut comprendre ce principe et l'approfondir.
Mitsva négative N° 49 :
C'est l'interdiction qui nous a été faite de ne laisser vivre aucun homme des sept peuples, afin que ces peuples ne corrompent pas les autres hommes et qu'ils ne les induisent pas à se livrer à l'idolâtrie, comme il est dit: "Tu ne laisseras pas subsister une âme". Les tuer constitue un commandement positif, comme nous l'avons expliqué en traitant le cent quatre vingt septième commandement [positif].
Quiconque transgresse ce commandement et ne tue pas un homme de ces peuples, alors qu'il serait en mesure de le faire, transgresse un commandement négatif.
Mitsva positive N° 188 :
Il s'agit du commandement nous enjoignant d'exterminer la descendance d'Amalek, la seule parmi les descendants d'Esaü, mâles et femelles, jeunes et vieux. Ce commandement est tiré du verset: "Tu effaceras la mémoire d'Amalek". Nous avons déjà cité à ce sujet le Sifri: "[Les enfants d'] Israël ont reçu l'obligation d'accomplir trois commandements lors de leur entrée en Terre sainte: se donner un roi, construire le Temple et faire disparaître les descendants d'Amalek". La guerre contre Amalek est aussi une guerre obligatoire. Ses dispositions ont été expliquées dans le chapitre 8 du Traité Sota.
Mitsva positive N° 189 :
Il s'agit du commandement nous enjoignant de nous rappeler ce qu'Amalek nous fit en nous attaquant sans provocation. Nous devons en parler en tout temps et convaincre le peuple de le combattre et de le haïr afin que ce fait ne soit pas oublié et que cette haine [d'Amalek] ne faiblisse pas avec le temps. Ce commandement est tiré du verset: "Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek". A ce sujet, le Sifri dit: "Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek: souviens-toi se rapporte à [la lecture effective] par la bouche; n'oublie pas: dans ton cœur". Cela signifie que tu dois parler de sorte à persuader d'autres personnes que la haine d'Amalek reste ancrée dans leurs cœurs. Le Sifra commente ainsi ce verset: "Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek: j'aurais pu croire que cela veut dire "dans ton cœur". Or lorsque le texte terminera : n'oublie pas, l'oubli "dans le cœur" nous est déjà indiqué [pour nous en prémunir]. A quoi alors vais-je appliquer souviens-toi? [A la lecture effective] par la bouche". Voici comment le prophète Samuel accomplissait ce commandement: il commençait d'abord par rappeler [la méchanceté des Amalécites] et ensuite il donnait l'ordre de les tuer; comme il est dit: "J'ai à demander compte de ce qu'Amalek a fait à Israël".
Mitsva négative N° 59 :
Il nous est interdit d'oublier ce que nous ont fait les descendants d’Amalek, qui nous ont attaqué sans que nous les ayons provoqués.
Nous avons déjà expliqué à propos de la Mitsva positive n° 189 que le souvenir de ce que nous ont fait les descendants d’Amalek et que notre haine sans cesse renouvelée à leur égard constituent un commandement positif. De même, l'interdiction de négliger et d'oublier cette question fait l'objet d'un commandement négatif, comme il est dit: "Ne l'oublie point". Le Sifri précise: "Souviens-toi: par des paroles; n'oublie pas: dans ton cœur". Cela signifie: ne relâche pas ta haine à son égard et ne l'écarte pas de ton cœur.