Rambam 1 Chapitre
Notons que bon nombre de ces lois ne sont pas la halakha, c'est-à-dire la pratique observée dans les communautés juives. Elles ne sauraient donc en aucun cas être prises comme référence. Veuillez noter également que cette version est un premier essai qui fera l'objet de corrections ultérieures.
Lois relatives à l’impureté du cadavre : Chapitre Vingt
2. Par contre, l’ingestion préserve les choses pures [de l’impureté] et empêche [l’impureté de sortir et de s’étendre]. Comment cela s'applique-t-il ? [Dans le cas d’]un chien qui a mangé de la chair d’un cadavre et est entré dans une maison, la maison est pure. S’il a avalé un anneau, même si un homme [qui est susceptible de contracter l’impureté] a avalé un anneau et est entré dans la tente d’un cadavre, bien qu’il devienne impur pendant sept [jours], l’anneau est pur. Et de même, tout ce qui est ingéré par les animaux sauvages et domestiques, les oiseaux et les poissons, cela préserve [de l’impureté] tant qu’ils sont vivants. Et s’ils meurent, avec la chair du cadavre ou les ustensiles dans leurs entrailles, ils sont considérés comme s’ils n’étaient pas ingérés.
3. Si la majorité d’un [signe, la trachée ou l’œsophage] d’un oiseau est coupée, et la majorité des deux [signes] d’un animal [est coupée], bien qu’ils agonisent encore, ils sont considérés comme morts et [a)] ne préservent pas les ustensiles ingérés [de l’impureté] et [b)] n’empêchent pas l’impureté dans leurs entrailles de rendre impur.
4. Combien de temps l’impureté doit-elle rester [au maximum] dans leurs entrailles pour qu’elle rende impur à leur mort [parce que la digestion n’est pas encore terminée] ? Pour un chien, trois jours révolus [72 heures], et pour les autres animaux sauvages et domestiques, les oiseaux et les poissons, un jour révolu. Dans quel cas cela s’applique-t-il ? Si la chair du cadavre est restée dans leurs entrailles. Par contre, [dans le cas d’]un loup qui a avalé un enfant et l’a rejeté en déféquant, la chair est pure, et les os restent impurs.
5. Les [objets] ingérés ne sont préservés [de l’impureté] que dans le ventre d’un être vivant [un animal ou un homme], comme nous l’avons expliqué. Par contre, les objets absorbés dans les récipients et dans les pierres ne sont pas préservés [de l’impureté]. Comment cela s'applique-t-il ? Un fuseau [en bois] dans lequel s’est enfoncée l’aiguille en métal, un aiguillon dans lequel a été absorbé la pointe [en métal], une brique dans laquelle un anneau a été absorbé, et ils ont été introduits dans le ohel d’un cadavre, ils deviennent impurs bien qu’ils ne soient pas visibles et soient recouverts, car les ustensiles ne préservent pas [de l’impureté] ce qui est absorbé [à l’intérieur d’eux] mais [ils préservent de l’impureté seulement] par [quand ils sont recouverts d’]une fermeture hermétique. Et de même, une aiguille ou un anneau qui étaient absorbés dans la [couche d’argile] d’un four [en argile], et le four est devenu impur dans le ohel d’un cadavre ou [la carcasse d’]un petit animal [parmi les huit cités dans la Thora, cf. ch. 15 § 3] est tombée dans son espace intérieur, les ustensiles qui sont dans la couche d’argile deviennent impurs. Et si le four est fermé hermétiquement, étant donné que le four est pur, même les ustensiles qui sont absorbés dans la couche d’argile qui est au-dessus sont purs. Et de même, [dans le cas d’]un tonneau fermé hermétiquement, même les ustensiles absorbés dans l’argile qui est dessus sont purs. Et de même, [dans le cas d']un tonneau [en argile] fermé hermétiquement, avec une aiguille ou un anneau [impur par un cadavre] dans le couvercle de fermeture du tonneau sur le côté [c'est-à-dire qu’ils ne sont pas en face de l’ouverture du tonneau], ils [les ustensiles] sont impurs et ne sont pas préservés [de l’impureté] dans le ohel d’un cadavre. S’ils sont dans le couvercle de fermeture face à l’ouverture [du tonneau], s’ils sont visibles à l’intérieur du tonneau mais ne ressortent pas dans sa surface [intérieure], ils [les ustensiles] sont purs. Et s’ils sortent dans son espace [intérieur], ils [les ustensiles] sont impurs, car un récipient en argile fermé hermétiquement ne préserve pas [de l’impureté] les ustensiles qui sont à l’intérieur de lui, comme cela sera expliqué. Et s’il y a en dessous d’eux [une fine couche d’argile du couvercle de l’épaisseur de] la peau de l’ail, bien qu’ils ressortent dans l’espace [intérieur du tonneau sans y être toutefois découverts], ils sont purs.
6. Tous les [ustensiles] absorbés dans le sol de la maison sont impurs, et ne sont pas préservés [de l’impureté], car le sol d’un ohel est considéré comme celui-ci jusqu’aux abîmes, ce qui n’est pas le cas de ses murs, comme cela sera expliqué. Comment cela s'applique-t-il ? S’il y a une impureté dans la maison et des ustensiles enfouis dans le sol, même à cent coudées en dessous, ils sont impurs. Et s’il y a à leur emplacement un espace d’un téfa’h sur un téfa’h, ils sont purs, car ils sont en dessous d’un autre ohel. À quoi cela peut-il être comparé ? [Au cas d’]un étage qui est au-dessus de la maison, et une impureté se trouve à l’étage, cas où la maison est pure. Et de même, si on a séparé la maison avec une cloison face au sol, et l’impureté est entre la cloison et le sol, les ustensiles qui sont dans la maison au-dessus de la cloison sont impurs, car les ohel n’empêche pas l’impureté [de sortir et de se propager], comme nous l’avons expliqué. Si l’impureté est au-dessus de la cloison, les ustensiles entre la cloison et le sol sont purs, car le ohel protège [de l’impureté]. Et s’il n’y a pas une hauteur d’un téfa’h entre la cloison et le sol, ils sont considérés comme enfouis dans le sol de la maison et ils sont impurs.
7. Un tuyau d’égout [pour évacuer l’eau] en dessous d’une maison, qui a un espace d’un téfa’h [sur un téfa’h] et son ouverture, qui est à l’extérieur de la maison, a une surface d’un téfa’h [sur un téfa’h] et il y a une impureté à l’intérieur de lui, la maison est pure. S’il y a une impureté dans la maison, ce qui est à l’intérieur de lui est pur. S’il a [une surface d’]un téfa’h [sur un téfa’h] mais que son ouverture n’a pas [une surface d’]un téfa’h [sur un téfa’h], et il y a une impureté à l’intérieur de lui, la maison est impure. S’il y a une impureté à l’intérieur de la maison, ce qui est à l’intérieur de lui est pur, car l’impureté n’a pas pour nature de rentrer. S’il n’a pas [à l’intérieur une surface d’]un téfa’h [sur un téfa’h], et que son ouverture n’a pas un téfa’h [sur un téfa’h], s’il y a une impureté à l’intérieur de lui, la maison est impure, comme si elle était à l’intérieur de la maison. S’il y a une impureté dans la maison, ce qui est à l’intérieur de lui est impur, parce qu’ils [les ustensiles qui sont à l’intérieur de lui] sont considérés comme des ustensiles enfouis dans le sol et le sol de la maison a le même statut [que la maison] jusqu’aux abîmes.
8. Soit deux tonneaux [en argile], et la moitié du volume d’une olive [de chair de cadavre] dans chacun d’eux, ils sont fermés hermétiquement, et sont posés dans la maison ; ils sont purs, car la moitié de la mesure minimale [c'est-à-dire moins du volume d’une olive] ne communique pas l’impureté, et la maison est impure, parce qu’il y a dans la maison le volume d’une olive, et la fermeture hermétique n’empêche pas l’impureté [de sortir, cf. § 1]. Et eux ne deviennent pas impurs du fait de la maison, car ils sont fermés hermétiquement. Si l’un d’eux s’ouvre, celui-ci et la maison sont impurs, et le second [tonneau] est pur. Et de même, quand il y a deux pièces ouvertes [donnant] l’une sur l’autre [et la pièce intermédiaire donne] sur maison, et il y a la moitié du volume d’une olive [de chair de cadavre] dans la [pièce] intérieure ou dans la [pièce] intermédiaire, et la moitié du volume d’une olive dans la [maison] extérieure, la [maison] extérieure est impure [car les deux moitiés sont associées], et la [pièce] intérieure et la [pièce] intermédiaire sont pures [car il n’y a pas dans l’une d’elles le volume d’une olive, et l’impureté a pour nature de sortir et non de rentrer]. [S’il y a] la moitié du volume d’une olive dans la [pièce] intérieure et la moitié du volume d’une olive dans la [pièce] intermédiaire, la [pièce] intérieure est pure, et la [pièce] intermédiaire et la [maison] extérieure sont impures, car l’impureté a pour nature de sortir et n’a pas pour nature de rentrer.